Origine des mots : d'où ça vient ?

Il semble que le [size=xx-large]Z[/size] qui a comme valeur Z a été choisi primitivement comme symbole d'un arbre.

Or on a TAZDAYT [size=medium][color=0000FF]tazdayt[/color][/size] qui signifie PALMIER-DATIER et qui contient aussi ce signe.

Les Chinois avaient exactement le même avant qu'il n'évolue vers un signe plus abstrait qui veut encore dire de nos jours ARBRE, BOIS :





[size=large]Z[/size] --->
arbre.gif








[ Edité par agerzam le 21/1/2004 11:51 ]
 
[color=0000FF]Ghakudan[/color] : à l'époque, jadis, alors.

est composé de

GH : à

AKU(D) : époque, période, temps

AN : CE, CETTE

GH + AKU(D) + An = GHAKUDAN [size=medium]vakudan[/size] : à cette époque

C'est le même mode de formation que GHASSA [size=medium]vassa[/size] (à ce jour).

on retrouve le mot AKU(D) dans :

[color=0000FF]MANAGU ? [size=medium]managu ?[/size] : QUAND ?[/color]

qui est composé de :

MAN : quelle

AGU : temps ,période.

Il semble que pour alléger la prononciation de MANAKU, le K passe au G.

MAN + AGU : quelle période = quand

Il y a d'autres mots pour exprimer le TEMPS, la PERIODE :

ASRA (MANASRA) [size=medium]asra[/size]

AZEMZ [size=medium]azmz[/size]



;-)
 
Le KANJI representant l arbre s ecrit comme vous l avez montre :Il s agit d un ideogramme repsesentant le tronc d un arbre avec deux branches horizontales et deux branches pendantes.
Il se lit KI pour les chinois et se lit KI et MOKU pour les japonais cela dependant du contexte.
le Z phenicien presentait deux forme une forme comme Z et une forme comme I(i majuscule avec deux barres limitant le haut et le bas).L ancien grec utilisait la forme I.
 
agerzam a écrit :



[color=0000FF]Ghakudan[/color] : à l'époque, jadis, alors.

est composé de

GH : à

AKU(D) : époque, période, temps

AN : CE, CETTE

GH + AKU(D) + An = GHAKUDAN [size=medium]vakudan[/size] : à cette époque

C'est le même mode de formation que GHASSA [size=medium]vassa[/size] (à ce jour).

on retrouve le mot AKU(D) dans :

[color=0000FF]MANAGU ? [size=medium]managu ?[/size] : QUAND ?[/color]

qui est composé de :

MAN : quelle

AGU : temps ,période.

Il semble que pour alléger la prononciation de MANAKU, le K passe au G.

MAN + AGU : quelle période = quand

Il y a d'autres mots pour exprimer le TEMPS, la PERIODE :

ASRA (MANASRA) [size=medium]asra[/size]

AZEMZ [size=medium]azmz[/size]



;-)

apparemment y a aussi TIZI ki exprime épok temps période, puisk chez nous on dit

TIZIYAN : à l'époque, alors
MANTIZI : quand ?
 
agerzam a écrit :



[color=0000FF]Ghakudan[/color] : à l'époque, jadis, alors.

est composé de

GH : à

AKU(D) : époque, période, temps

AN : CE, CETTE

GH + AKU(D) + An = GHAKUDAN [size=medium]vakudan[/size] : à cette époque

C'est le même mode de formation que GHASSA [size=medium]vassa[/size] (à ce jour).

on retrouve le mot AKU(D) dans :

[color=0000FF]MANAGU ? [size=medium]managu ?[/size] : QUAND ?[/color]

qui est composé de :

MAN : quelle

AGU : temps ,période.

Il semble que pour alléger la prononciation de MANAKU, le K passe au G.

MAN + AGU : quelle période = quand

Il y a d'autres mots pour exprimer le TEMPS, la PERIODE :

ASRA (MANASRA) [size=medium]asra[/size]

AZEMZ [size=medium]azmz[/size]



;-)

Cher Agerzam,

La particule GH de ghakudann est là pour indiquer quelque chose, exactement comme le " ce " dans l'expression française " ce moment là ".

Une décomposition de GHAKUDANN donnera :
GH = ce
AKUD = temps, moment, époque, ...
ann = là
Ceci est valable pour les autres expressions relatives au lieu " i ", à la qualité " ik ", à la quantité "anechk ", ...

---> Pour le lieu " i "
à la question MAN I ? ( où, litt. quel lieu ) , on répondra :
par GHID( ici )
ou par GHINN ( là ou là-bas )

--->Pour la qualité " ik "
à la quetion MAN IK ? ( comment, litt. quel état ou quelle façon ) , la réponse sera :
ou bien GHIKAD ( comme ceci )
ou bien GHIKANN ( comme celà )

---> Pour la quantité " anechk "
la question sera : MAN CHEK ? ( combien, litt. quelle quantité ) ici on aurait dû dire MAN ANECHK
et la réponse :
GHANECHKAD ( litt. cette quantité ci ) ou bien
GHANECHKANN ( litt. cette quantité là )

--->Pour le sujet " WA "au masc. et " TA " au fém.
Ce qui donne :
MANWA ? ( qui au masc.), MANTA ? ( qui au fém. )
Les réponses seront :
GHWAD ( celui-ci ), KHTAD ( celle-ci ), au fém. GH ---> KH
ou alors GHWANN ( celui-là ), KHTANN ( celle-là )

Dans la structure interne des mots en Tachehit, il y a une régularité impressionnante. On s'en rend compte lorsqu'on fait une comparaison avec d'autres langues comme le Français ou l'Arabe.

.




[ Edité par Agraw_n_Bariz le 21/1/2004 18:35 ]

[ Edité par Agraw_n_Bariz le 21/1/2004 19:19 ]
 
Merci beaucoup Agraw pour cet exposé !

On en découvre des choses ;-)

J'ai quelques questions :

-Comment se fait-il (sauf si je me trompe), que GH n'a pas cette fonction-là quand il est employé seul dans la phrase ?


-Est-ce que les particules "i" "ik" et "aneck" ont des fonctions propres dans une phrase ? (c'est à dire utilisés tout seul).

Par exemple, y-a-t-il des traces qui puissent inidquer que "aneck" est ou fut employé comme signifiant "quantitié" ou qqc lié ?

Le ZA de MANZA peut-il aussi être expliqué comme tel ?

Merci :)
 
Cher Agerzam,

Je vais essayer d'improviser une réponse parce que je ne suis qu'un amateur en Linguistique. En plus il n y a malheureusement aucune étude linguistique sur ce sujet.

je pense néanmoins qu'on doit distinguer le GH qui signifie " dans " et qui se comporte d'une manière autonome dans une phrase et le GH qui fonctionne comme une particule indicative à l'intérieur de mots comme GHID, GHILAD, GHIKANN, GHAYLLI, GHWALLI.
Car le GH, en tant que particule indicative, tout comme les particules relatives à la quantité, au lieu, à la qualité, etc., ne sont que des entités fossilisées à l'intérieur des mots dans lesquels on les trouve, et elles n'ont plus de fonction sémantique en dehors de ces mots.

Pour le ZA de MANZA je n'ai pas vraiment d'idée.
Tu sais, l'évolution d'une langue s'accompagne toujours d'une érosion au niveau du vocabulaire.
A propos de MANZA, il pourrait s'agir d'un phénomène de ce genre.
C'est le cas par exemple d'un mot de Tachelhit que le Pr Leguil à réussi à déchiffrer en le décomposant.
C'est WIS comme dans WIS krâd, WIS mraw, etc. WIS d'après Leguil signifiait lorsqu'il était encore entier " celui avec lequel cela fait ".
WIS krâd voudrait dire donc " celui avec lequel cela fait trois ".
Mais ce qui reste de tout cela c'est :
le W qui signifie celui
et le S qui signifie avec

Ar tayyâd.
 
Il y a une préposision très spécifique au Tachelhit, c'est la préposition LLI, comme dans " argaz lli iddan " et qu'on retrouve dans ghaylli, ghwalli ou khtalli.
Dans d'autres parlers amazighes, on dit plutôt DA ( argaz da iddan ).
On ne peut s'empêcher de la rapprocher de la préposition LLI du dialecte arabe, qui signifie la même chose et qui viendrait de l'Arabe classique LLADI.
Qu'en pensez-vous ?

[ Edité par Agraw_n_Bariz le 22/1/2004 16:09 ]
 
Ce "lli" se trouve pluôt en darija, mais comment tu peux dire que cela vient de l'arabe classique? C'est vrai qu'ils se ressemblent, mais je ne suis pas sûr que cela vient de l'arabe.

Pour preuve, le "lli" entre dans la formation de ce mot: lligh: quand, lorsque; au moment où, si...

Pour ce qui est de "da" je te signale qu'il existe en tachelhte aussi mais son emploi est plutôt restreint à la poésie. Dans l'une des chansons d'Archach nous trouvons: nek da amgheribi....
 
Iwizi-U-Sus a écrit :
Ce "lli" se trouve pluôt en darija, mais comment tu peux dire que cela vient de l'arabe classique? C'est vrai qu'ils se ressemblent, mais je ne suis pas sûr que cela vient de l'arabe.

Pour preuve, le "lli" entre dans la formation de ce mot: lligh: quand, lorsque; au moment où, si...

Pour ce qui est de "da" je te signale qu'il existe en tachelhte aussi mais son emploi est plutôt restreint à la poésie. Dans l'une des chansons d'Archach nous trouvons: nek da amgheribi....


Cher Iwizi,

A vrai dire, je n'ai pas de certitude. Je voulais juste avoir votre avis à ce propos.

Mais il est parfaitement concevable que la préposition LLADI de l'arabe classique puisse donner LLI du dialecte arabe par contraction.

Il se pourrait aussi que ce LLI du dialecte arabe soit tout simplement emprunté au Tachelhit.

Toujours est-il que certains écrivains contemporains, ceux qui écrivent en Tachelhit bien sûr, comme Akunad, évitent systématiquement la préposition LLI et la remplacent par DA. C'est qu'ils doivent avoir les mêmes doutes, à moins qu'ils le fassent par souci d'unification de la langue.

En revanche, dans l'exemple que tu as donné " nek da ameghribi ", il ne s'agit pas du même DA.

Le premier DA ( le synonyme de LLI ) se traduit en Français par " qui " ou par " que ", selon le contexte.
- Par " qui " dans l'exemple : argaz da ifkan awal ( l'homme qui a donné la parole ).
- Par " que " dans l'exemple : awal da ifka urgaz ( la parole que l'homme a donnée ).

Tandisque dans ton exemple " nek da ameghribi " ( le second DA donc ), il s'agit plutôt d'une copule invariable qui tient lieu de verbe être dans les parlers zénètes et senhaja comme dans la fameuse expression kabyle " nek d' aqvayli " ou comme dans l'expression rifaine " asgwas d' amimun ".
Car les parlers senhaja et zénètes n'ont pas l'équivalent du verbe être IGA de Tachelhit.

.


[ Edité par Agraw_n_Bariz le 23/1/2004 1:56 ]

[ Edité par Agraw_n_Bariz le 23/1/2004 2:26 ]
 
En revanche, dans l'exemple que tu as donné " nek da ameghribi ", il ne s'agit pas du même DA.

Tu as tout à fait raison mon cher Agraw n Bariz. Il faut dire que je n'ai pas pris mon temps pour saisir toute la subtilité de ta question. Je suis désolé! ;-) ;-)
 
Je voudrais dire que le Tachelhit conserve des traces de laparticule D pour dire est dans :

UR D ... : ce n'est pas ...

Le verbe EG (il est : IGA) avait comme première signification : FAIRe, METTRE il me semble.
 
[color=0000FF]tafaska[/color] : nom donné à l'aïd el kebir, par extension "le corps".

Le mot vient du latin PASCA qui veut dire PAQUES.

Dans l'antiquité les Amazighes passaient le P en F (pullus --> afullus), ce n'est plus le cas aujourd'hui où ils le passent plutôt en B (paris --> bariz)

donc PASCA (je ne suis plus sûr de la forme exacte en latin) a donné TAFASKA.

Une réminiscence de l'époque où les Amazighes étaient Chrétiens (peut-être le mot vient-il du mot hébreu ?)

Et voilà comment ce nom a été transféré sur une fête musulmane :)


[ Edité par agerzam le 23/1/2004 11:28 ]
 
agerzam a écrit :

Je voudrais dire que le Tachelhit conserve des traces de laparticule D pour dire est dans :

UR D ... : ce n'est pas ...

Le verbe EG (il est : IGA) avait comme première signification : FAIRe, METTRE il me semble.

Effectivement Agerzam, dans le URD de Tachelhit, le D pourrait n'être qu'une survivance du D qui sert encore de copule dans d'autres parlers.

Mais n'oublions pas qu'il pourrait s'agir aussi de notre fameuse particule d'orientation, comme dans l'expression " ourd yiwi yat ". D'autant plus que nous avons en Tachelhit la fâcheuse tendance à employer le couple ( D, NN ) d'orientation à toutes les sauces.

Par ailleurs, dans l'acception "faire" du verbe EG, qu'on peut encore rencontrer dans certains parlers, j'ai l'impression qu'il s'agit d'un G tendu.
Tu ne crois pas ?

.
 
agerzam a écrit :

[color=0000FF]tafaska[/color] : nom donné à l'aïd el kebir, par extension "le corps".

Le mot vient du latin PASCA qui veut dire PAQUES.

Dans l'antiquité les Amazighes passaient le P en F (pullus --> afullus), ce n'est plus le cas aujourd'hui où ils le passent plutôt en B (paris --> bariz)

donc PASCA (je ne suis plus sûr de la forme exacte en latin) a donné TAFASKA.

Une réminiscence de l'époque où les Amazighes étaient Chrétiens (peut-être le mot vient-il du mot hébreu ?)

Et voilà comment ce nom a été transféré sur une fête musulmane :)


[ Edité par agerzam le 23/1/2004 11:28 ]

Je pense aussi que TAFASKA vient de du latin pascha ( pâques ).

.
 
Non je suis pratiquement sûr pour EG, d'ailleurs je ne crois pas me tromper en disant que meêm en tachelhit le verbe est encore employé dans ce sens (FAIRE,METTRE).

Pour le D, je pense bien que c'est le D de EST car d'abord car je l'ai lu :-D mais bon trouvons autre chose ;-)

Si c'est le D d'orientation, la phrase devrait avoir un sens si on remplace le D par N non ?




[ Edité par agerzam le 23/1/2004 14:31 ]

[ Edité par agerzam le 23/1/2004 14:33 ]
 
Agerzam,

Pour le EG dans son acception " mettre ", je suis d'accord, il n'est pas tendu.
Ce dont je parlais, c'est de l'acception " faire " de ce verbe en Tamazight. D'ailleurs tu peux demander à un rifain de ton entourage ( et il doit y'en avoir à Bruxelles ;-) ). Car je ne pense pas, à moins que je me trompe, que cette acception de EG existe encore en Tachelhit : pour " faire " nous n'avons que SKER.

Pour le D de OURD, je trouve que ton argument est convainquant.

Ar tayyâd.
 
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