Etudiants Imazighen persécutés

Le combat continue

Maroc : encore un militant des droits de l’homme traduit devant la justice
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Le militant amazigh Abdelaziz El-Wazzani, président de l’association Ouzgan pour le développement et membre très actif de la Ligue amazighe des droits humains (LADH), sera présenté le 09 juillet prochain devant le tribunal de première instance d’Agoulmim au Sud du Maroc, en raison simplement de ses opinions qu’il a toujours d’ailleurs exprimées le plus librement du monde.
Février dernier, il avait participé à une conférence organisée conjointement par : le Congrès Mondial Amazigh (CMA), la Ligue amazighe des droits humains (LADH) et l’association Ouzgan pour le développement sous le thème : « les droits relatifs à la terre . »
Dans sa communication, il avait brillamment expliqué au grand public les problèmes liés la terre dont sont expropriés continuellement et injustement les autochtones amazighs.
Il y a aussi énuméré toutes les violations pratiquées par les mafias foncières locales. Ce qui a eu le mérite de ne pas du tout leur plaire. Puissantes qu’elles sont, elles ont mobilisé leurs pions pour l’ester en justice pour des propos qu’il n’aurait nullement tenus.
La ligue amazighe des droits humains considère que cette plainte est non seulement une tentative de museler la voix libre de Abdelaziz El-Wazzani, mais aussi une violation flagrante de la liberté d’expression.
A ce propos, La ligue amazighe des droits humains lance un appel pressant urgent à toutes les organisations et les associations des droits de l’Homme à travers le Maroc et le monde entier (Amnesty international, Human Rights Watch, le Congrès Mondial Amazigh, l’AMDH, l’OMDH, le CMDH, AZTTA, TAMAYNUT, l’ATGDH, le CDDH, associations des avocats au Maroc…) afin d’intervenir auprès des autorités marocaines pour arrêter ce processus d’injustice qui cible le militant Abdelaziz EL-Wazzani.
Elle lance également un appel à tous les avocats locaux, nationaux et internationaux afin de soutenir le militant Abdelaziz El-Wazzani lors de la première audience qui aura lieu le 09 juillet 2007 au tribunal de première instance d’Agoulmim.
Quant aux simples citoyens, ils sont aussi priés de signer la pétition de soutien à notre militant : http://www.gopetition.com/online/12317.html
Que vive la liberté d’expression et que vive la liberté d’opinion ! E-mail : ligueamazighe@gmail.com



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Communiqué du CMA

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- V. Tauli-Corpuz, Présidente de l’Instance Permanente des Nations Unies pour les droits peuples autochtones<O:p></O:p>
- R. Stavenhagen, Rapporteur Spécial des Nations Unies pour les droits des peuples autochtones<O:p></O:p>
- A.Ligabo, Rapporteur Spécial des Nations Unies pour la liberté d'expression et d'opinion<O:p></O:p>
- H. Jilani, Rapporteur Spécial des Nations Unies pour la protection des défenseurs des droits de l’homme<O:p></O:p>
- Urgences-action, ONU<O:p></O:p>
- ONG <O:p></O:p>
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Mmes, Mrs<O:p></O:p>
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Abdelaziz Elwazani, de nationalité marocaine, président de l’association «Ouzgan pour le développement» et membre de la Ligue Amazighe des Droits Humains est convoqué pour le 9 juillet prochain, devant le tribunal de première instance de Guelmim (sud-Maroc). Il lui est reproché d’avoir dénoncé publiquement la corruption des fonctionnaires du Makhzen (administration marocaine) et l’expropriation illégale des terres des paysans amazighs, lors d’une conférence sur « les droits relatifs à la terre », organisée conjointement par le Congrès Mondial Amazigh, la Ligue Amazighe des Droits Humains et l’association Ouzgan pour le développement, le 10 février 2007 à Bouyzakarn. <O:p></O:p>
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Cette conférence avait pour but de sensibiliser les citoyens amazighs au processus en cours au sein des Nations Unies, de reconnaissance des droits à la terre, territoires et ressources naturelles des peuples autochtones. En tant qu’ONG, le CMA en collaboration avec l’association Ighboula, avait déjà organisé en juin 2006 à M’rirt (Atlas), une première conférence internationale sur le même thème, à laquelle avait pris part Mme Erica Daes, Rapporteur Spécial des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. <O:p></O:p>
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En dénonçant les expropriations foncières illégales grâce au recours à la corruption et à l’abus de pouvoir, en expliquant au public les moyens légaux de défense de leurs droits légitimes, M. Elwazani n’a fait que son noble travail de défenseur des droits humains. <O:p></O:p>
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La terre, les territoires et les ressources naturelles des Amazighs, sont considérés au Maroc, comme un sujet hautement sensible par les autorités aussi bien locales que nationales, pour des raisons différentes : Au plan local, il remet en cause les propriétés foncières acquises illégalement par des notabilités politiques et économiques et au plan national, il réhabilite la souveraineté du peuple amazigh sur ses biens inaliénables que constituent ses terres, territoires et ressources naturelles.<O:p></O:p>
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La convocation de M. Elwazani devant le juge de Guelmim n’a aucun fondement juridique mais constitue une véritable tentative d’intimidation d’un militant des droits humains, dans le but d’étouffer la liberté d’expression, la manifestation de la vérité et la revendication des droits légitimes des citoyens. <O:p></O:p>
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En conséquence, nous avons l’honneur de vous demander, Mesdames, Messieurs, de bien vouloir recommander instamment au gouvernement marocain : <O:p></O:p>
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- de mettre fin immédiatement aux poursuites judiciaires engagées à l’encontre de M. Elwazani,<O:p></O:p>
- de reconnaître et de respecter les droits des Amazighs à leurs terres, territoires et ressources naturelles,<O:p></O:p>
- de se conformer de manière effective à toutes ses obligations internationales en matière de respect des droits humains. <O:p></O:p>
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En espérant votre intervention urgente auprès des autorités marocaines, nous vous prions d’agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de notre haute considération.<O:p></O:p>
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Paris, le 25 mai 2007<O:p></O:p>
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<?xml:namespace prefix = v ns = "urn:schemas-microsoft-com:vml" /><v:shapetype id=_x0000_t202 path="m,l,21600r21600,l21600,xe" o:spt="202" coordsize="21600,21600"><v:stroke joinstyle="miter"></v:stroke><V:path o:connecttype="rect" gradientshapeok="t"></V:path></v:shapetype><v:shape id=_x0000_s1027 style="MARGIN-TOP: 36.6pt; Z-INDEX: 2; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: -42.1pt; WIDTH: 528.5pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 57.4pt; TEXT-ALIGN: left; mso-position-horizontal: absolute; mso-position-horizontal-relative: text; mso-position-vertical: absolute; mso-position-vertical-relative: text" o:allowincell="f" type="#_x0000_t202" stroked="f"><v:textbox style="mso-next-textbox: #_x0000_s1027"><TABLE cellSpacing=0 cellPadding=0 width="100%"><TBODY><TR><TD style="BORDER-RIGHT: #ece9d8; BORDER-TOP: #ece9d8; BORDER-LEFT: #ece9d8; BORDER-BOTTOM: #ece9d8; BACKGROUND-COLOR: transparent"><O:p> </O:p>

Congrès Mondial Amazigh– Organisation Internationale Non Gouvernementale<O:p></O:p>
JO Rép. Fr. du 18/10/96 – Siret 402 775 720 00012<O:p></O:p>



</TD></TR></TBODY></TABLE></v:textbox><?xml:namespace prefix = w ns = "urn:schemas-microsoft-com:eek:ffice:word" /><w:wrap type="square"></w:wrap></v:shape>Le Président du CMA

B. LOUNES<O:p></O:p>
 
Re : Etudiants Imazighen persécutés

Azul,
Je vous communique la bonne nouvelle ; libération inconditionnelle dans l'attente du jugement le 14 juin 2007 pour les deux détenus :Abdelkrim Elmessaoudi et Nazih Berkan hier soir à 21:30. Espérant d'autres victoire et libérations pour les autres détenus à Agadir,Ameknas, Imteghren.Tanemmirt !Le combat continue!
--
Pour le comité de soutien aux
Détenus du MCA
Bumal n Dades

Akennud
www.yafelman.com
 
Re : Etudiants Imazighen persécutés

Des membres de l'association ASSID de Meknes tentent d'exclure ou de marginaliser l'avocat amazigh Ahmed ADGHIRNI qui est connu par son franc-parler.
Ces arrivistes amazighs ne veulent pas que l'affaire des détenus amazighs du MCA de Meknès soit traitée politiquement.
Sans doute, ils ont la consigne de donner à cette affaire le côté criminel. Ce qui veut dire que ces intervenants soutiennent la thèse du pouvoir qui a déjà lancé à travers ses jounaux que c'étaient ces étudiants qui ont participé à l'assassinat de celui qui a été trouvé derrière la faculté de Droit.
alors, il faut que le comité de soutien aux détenus du MCA de Meknes soit vigilant s'il reçoit quelque invitation de la part de ces gens-là.
des membres de ce groupe ont des relations directes avec le wali de la région.

Akennud
www.yafelman.com
 
Re : Etudiants Imazighen persécutés

Réflexions sur le Mouvement Culturel Amazigh:

Le MCA se veut un mouvement démocratique et laïc qui regroupe en son sein toutes les personnes ou structures ou sensibilités ayant pour priorité la défense de l’identité amazighe dans ses divers aspects de langue et de culture, en un mot la prise en charge militante du fait amazigh en vue d’arracher des pouvoirs la reconnaissance de la langue et la culture amazighs. Les aspects de cette reconnaissance sont bien détaillés dans les communiqués et les pétitions du MCA depuis son apparition. On en cite fondamentalement la reconnaissance officielle et constitutionnelle de la langue, la culture, l’histoire et l’Homme amazighs. Le MCA s’inscrit dans une dynamique historique qui fait de lui le prolongement dans la continuité de la lutte amazighe pour l’indépendance nationale depuis la nuit des temps que ce soit contre les colonisateurs Phéniciens, Vandales, Arabes ou Français. Le nationalisme patriotisme amazigh ne naquit pas avec la colonisation française mais depuis la première invasion de la terre de Tamazgha, ce qui valut au peuple amazigh son vrai nom. Mais ce nouveau patriotisme qui cadre le MCA relève surtout d’une nouvelle manière de voir le monde au sein même de la société amazighe: il s’agit d’une révolution dans la mentalité amazighe dont les réflexes ne doivent plus dépendre des autres mais de la volonté intrinsèque d’être et du vouloir vivre de la société amazighe via la réappropriation de ses valeurs et de leur traduction et insertion sans passéisme dans la continuité historique interne pour se faire une place dans le concert des nations modernes. C’est donc un combat pour la vie mais aussi un combat de valeurs et d’éthique. Il est très difficile certes de traduire beaucoup de principes et de convictions dans des structures quelles qu’elles soient mais il est très important aussi de relever que depuis la naissance du MCA beaucoup de choses ont changé soit au niveau des choix des uns soit des structures adaptées des autres au risque de noyer toutes les revendications sous des couleurs idéologiques réactionnaires et mêmes adverses ; nous prendrons pour l’exemple de ce présent article le cas du Maroc puisque c’est dans ce pays qu’il y a beaucoup de confusion quant à la portée du MCA et de son itinéraire historique.

Les premières manifestations de masses de revendication de la langue et culture amazighes avaient eu lieu à l’université ; nous parlons là d’un fait amazigh de masse revendicatif et pas d’initiatives individuelles de recherche qui naquirent avant cela. Les jeunes universitaires Amazighs ayant accès à l’école et ensuite à l’université ont été les précurseurs d’une telle revendication après l’indépendance. Mais ce ne fut pas en 1980 que ce fait a été relevé comme en Algérie après l’interdiction de la conférence de Mouloud Mammeri qui donna naissance au Printemps Amazigh; au Maroc ce fut au début des années 1990. Les raisons d’un tel retard comparatif résident en le fait que depuis la fin des années 1950, l’université marocaine a été dominée par les courants idéologiques islamo-salafistes de droite et ensuite arabo-baathistes de gauche.

Il y avait certes des tentatives de défense du fait amazigh avant cette date mais elles ont été avortées par les tendances politiques dominantes à l’université qui étaient sous la houlette de l’UNEM (Union Nationale des Etudiants du Maroc) . Il y avait le parti de l’Istiqlal qui était salafiste et qui avait été hostile à l’enseignement du tamazight à l’université et à la résistance armée amazighe qui l’empêchait au début du siècle de parrainer le soi-disant mouvement nationaliste marocain. En outre, la plateforme politique et idéologique de ce parti prônait l’arabisme, l’islamisme et la négation par conséquence de ce qui est afférent aux Amazighs. Après l’Istiqlal, l’UNEM (l’organisation syndicale estudiantine) avait été dominée par le courant des pseudo-socialistes et ensuite par des pseudo- marxiste-léninistes dès le début des années 1970. Il est d’ailleurs surprenant de voir des étudiants se réclamant d’une référence progressiste nier le droit du peuple amazigh à l’existence mais la surprise est consommée quand l’on sait qu’il s’agissait en fait de raisonnement radical traitant de la lutte des classes et ses conséquences sociales et historiques mais le rapport et la ligne idéologiques étaient arabistes. Dans ce contexte, il ne pouvait y avoir de place pour la cause amazighe que par la lutte sachant que cette dernière n’était pas facile puisque la question n’était pas celle d’un simple débat mais aussi d'un rapport de force qui l’interdisait. Tous les étudiants amazighs se souviendront toujours que les ténors de l'arabisme de gauche avaient interdit à chaque fois le débat sur l’amazighité sous peine de ripostes parfois prenant la forme d’un châtiment corporel. Il y avait des milices armées baathistes de gauche à l'université qui menaçaient toujours les jeunes militants au cas où ils voulaient soulever le débat sur l’amazighité. La plus connue de ces tendances fut les Basistes : tendance estudiantine affiliée à la gauche arabe au Maroc qui privilégiait une lecture politiste du champ politique marocain d’alors au lieu d’enrichir ses thèses par des approches plurielles de la société marocaine composite et diversifiée. Les Amazighs n’avaient donc droit de cité dans leur programme politique que dans un concept de culture populaire ou de culture parallèle qu’il faut promouvoir aux desseins de la révolution arabe contre le régime. Et puis rien ne mentionnait sa reconnaissance officielle même dans le futur régime postrévolutionnaire qui viendrait se substituer au régime réactionnaire, cela s’explique bien sûr par le fait que la dite gauche marocaine n'était pas affiliée à l'internationalisme prolétarien mais au panarabisme. Sa naissance a été conditionnée par la Nakba ou la défaite arabe au profit des Israéliens; l’on se souvient toujours que les slogans des Basistes à l’université reprenaient les mêmes termes que ceux du parti du Baas irakien et des tendances communautaristes arabes palestiniennes à tel point que l’UNEM était devenue un relais politique arabo-palestinien au Maroc; la ligne idéologique était clairement anti-amazigh jusqu'à dire que « N‘est pas arabe qui trahit la révolution de mon peuple ! ». Pour clore ces remarques l’on dira que même le statut de l’UNEM faisait de celle-ci une partie prenante des étudiants arabes donc rien ne surprend en cela par rapport à la problématique amazighe. Dans les faits aussi l’on relève que ces Arabo-Basistes avaient uniquement besoin des Amazighs comme armée de la révolution imaginaire puisque la base estudiantine marocaine était amazighe. Cette base n’était pour eux qu’un troupeau qu’on ne peut embrigader que dans ce qu ils appellent eux l'aile armée des pseudo-marxistes. On disait à l'époque que les Amazighs étaient l’armée de l’UNEM pour défendre l’université contre les opérations de la police quand elle y faisait ses intrusions ou son ratissage. Donc voilà une autre configuration du fait amazigh. Après les musées, il y a l’armée pour des formations qui se croient avant-gardistes.

La rupture sera alors consommée avec les Basistes quand les étudiants Amazighs, dont la plupart étaient du Sud-Est du Maroc, avaient décidé de prendre en charge la question amazighe et de rompre avec les structures arabistes via :

- le boycott des activités culturelles à l’université qui ne donnaient pas de place à la chanson amazighe et aux conférences ayant pour thème le droit de l’identité amazighe.

- la sensibilisation des étudiants amazighs au fait qu’ils ne sont plus qu’un potentiel de guerre entre les mains des Basistes, ce qui fait qu’ils étaient là présents mais au service des autres, donc la nécessité de casser cette subjugation dont faisaient objet les Amazighs à l’université à l’image de la politique du pouvoir dans le reste de la société.

- trouver des occasions dans le campus universitaire pour débattre la cause amazighe même dans les cercles des ennemis de l’amazighité, car à l’époque il n'y avait qu'un seul cercle officiel de débat et on ne pouvait pas débattre en dehors de celui-là, d’où recours à des petits cercles autonomes amazighs pour parler de la langue, de la culture, de l’histoire amazighs…etc. Le phénomène avait fait boule de neige jusqu'au moment où des militants s’étaient imposés sur le débat public estudiantin qui faisait que la cause avait ses militants et ses arguments irréfutables.

- l’organisation de marches et de manifestations au sein de l'université pour revendiquer, indépendamment des autres tendances, le droit à la langue et la culture amazighes. Le phénomène a pris de l'ampleur jusqu'à vulgariser la nouvelle tendance universitaire marocaine sous le vocable du MCA. La détention des membres de l' Association Socioculturelle Tilelli à Imteghren (Errachidia) en 1994 avait donné un élan de force au MCA surtout que cette détention traduisait la position négationniste du régime vis-à-vis des revendications amazighes portées haut et fort dans la rue par une association militante du Sud-Est. D’ailleurs, le roi dans un discours avait, suite à ces événements, évoqué pour la première fois l'existence du fait amazigh au Maroc.

- le MCA a commencé à commémorer tous les anniversaires de lutte amazighe depuis 1993 à l’université de Fès par le Printemps Amazigh du 20 avril 1980 et les anniversaires des martyrs amazighs comme Assou ou Baslam, Moha Ouhammou Azayi et Aabdelkrim Khettabi, Abbas Msaadi… au Maroc et partout dans Tamazgha : Mammeri, Matoub, Sifaw, Djaout, Dayak,…

-le soutien au Mouvement Culturel Amazigh en Algérie et dans le reste de Tamazgha : soutien à la Grève du Cartable de 1994.

- le phénomène s’élargit et devient une force de masse et depuis le MCA a regagné, par la coordination entre les étudiants du Sud-Est, les autres universités de Meknes, Errachidia, Agadir, Marrakech, Oujda et Rabat.

- finalement le MCA s'installe comme un mouvement incontournable dans l’université et dans le reste de la société par ses thèses irréfutables et originales sur l’identité, l’histoire, le nationalisme, la langue et d’autres thèmes débattus dont le mouvement a su faire l’analyse et dégager la position juste et vraie à l’encontre de ses adversaires et même vis-à-vis des élites satellisées par le pouvoir.

- le MCA a su développer son organisation pour aboutir à une sorte de coordination nationale et à développer également ses relations avec des associations culturelles amazighes se réclamant du même mouvement autonome et militant, ainsi une simple lecture des communiqués et des plateformes avancés par le MCA relève les principes et convictions suivantes :

Le MCA est d’abord pan amazigh: il est porteur des préoccupations de tous les Amazighs où qu’ils soient dans les pays de Tamazgha et le reste du monde ; ainsi dans toutes ses activités l’on signale qu'il fait sien le combat des frères Kabyles, Touaregs, Libyens, Canariens et de la diaspora. Les commémorations de Tafsut n Imazighen sont une constante de ses activités. Ainsi l’on assiste aux débats sur la lutte kabyle depuis les débuts en passant par le printemps de 1980 et le Printemps Noir de 2001 ; les manifestations du MCA et ses communiqués ont toujours porté le soutien inconditionnel à la lutte des Amazighs d’Algérie et s’inscrit aussi bien dans la continuité de la lutte pour l’indépendance nationale que dans la libération identitaire. L’on retrouve aussi le même soutien et la vulgarisation de la lutte des Touaregs du temps de Mano Dayak et les appels à la levée de la répression qui frappe cette partie du peuple amazigh au Mali et au Niger. Au niveau marocain la démystification de l’histoire officielle et la réhabilitation des symboles historiques et de lutte armée contre les colonialismes que le pouvoir a occultés dans ses manuels scolaires falsifiés, négateurs et mensongers. La mise en lumière des composantes riches de la culture amazighe et tous les aspects de l’identité comme facteur d'épanouissement et de développement culturel, économique et social

- le MCA est internationaliste dans la mesure où il est aussi concerné par la lutte de tous les peuples du monde qui ont vu leur liberté confisquée et leur terres spoliées, l’on se souvient que le seul mouvement au Maroc qui a porté haut et fort son soutien au peuple kurde fut le MCA à l’occasion de l’enlèvement du chef kurde Abdullah Oujalan alors que les dites formations universitaires ne savaient quoi faire. Dans les débats aussi en plein air l’on se souvient que le MCA démystifiait les régimes baathistes en l’occurrence celui de Saddam qui avait massacré à l’arme chimique le peuple du Kurdistan pour la simple raison qu’il n'était pas arabe.

Apres la tenue du premier Congrès Mondial Amazigh bien avant la supercherie de Lyon, l’amitié entre les Amazighs et les autres peuples du monde se consolida pour unir dans le même concert les Basques, les Indiens d'Amérique, les Bretons, les Catalans, les Kurdes, les occitans…etc

- le MCA est autonome : cette autonomie s’installe vis-à-vis de l’Etat, des partis politiques et de leur relais quels qu’ils soient. Cette position s’explique par le fait que le pouvoir et les partis politiques n’ont jamais été en faveur de la cause amazighe et qu’ils sont responsables de sa négation et de sa marginalisation. Les Amazighs ont été l’objet de marginalisation économique, linguistique, culturelle et sociale depuis 1956, de répression politique puisqu’ils n’ont jamais eu droit de cité dans les textes de loi régissant le pays. Dans les programmes des partis politiques, les Amazighs ne sont qu’un potentiel électoral, et leurs régions souffrent d’un embargo qui les cantonne dans des ghettos condamnés à l’immigration et à la dépersonnalisation. Par conséquence, le Mouvement a réussi à porter haut la cause amazighe parce qu’il était autonome de tout ce qui pourrait le relayer à l’idéologie arabo-islamique des partis politiques ou du pouvoir. Il est aussi autonome par sa démarche cognitive puisqu’il reprend la question de l’identité amazighe à ses racines en définissant du dedans de la société et de l’histoire amazighes les éléments nécessaires à son édification. De sa définition, il opère ainsi une révolution méthodologique et analytique puisqu'il considère que Tamazgha est amazighe du côté identitaire, qu’elle est composite culturellement et que la revendication porte sur la reconnaissance de l’identité amazighe comme identité du Maroc. C'est donc le mouvement du peuple amazigh pour son affranchissement historique qui doit se manifester par la conscience nationale de prendre son destin entre ses mains, réécrire son histoire, écrire sa langue pour la sortir du statut de l’oralité dont sont responsables les régimes en place. Il est également un mouvement de pression politique et sociale puisqu’il revendique la prise en charge et le dédommagement des régions marginalisées par un plan de développement national et l’intégration du fait amazigh dans toutes les sphères administratives et sociales à savoir la langue, l'histoire et l’identité. En un mot, la réhabilitation de tout ce qui est relatif à l’Homme amazigh. La question identitaire n'est point une simple affaire de langue ou de culture mais un fait total dont il faut assumer tous les aspects et les contours.

L’autonomie s’entend aussi par le biais de l’implantation du MCA au sein du peuple pour coordonner ses actions et diffuser la conscience identitaire via la langue mère et en usant de tous les outils scientifiques et culturels loin de la manipulation et de la démagogie des élites citadines assoiffées de pouvoir et de récupération. L’on constate que le Mouvement, vu sa force, a été la cible de tentatives de récupération ou d’instrumentalisation via certaines élites pour qui le mouvement a déjà donné l’opportunité de rayonner au sein des universités pour en devenir par la suite ingrat. L'exemple des Assid et des Adghirni en est flagrant surtout depuis la création de l'Institut Royal pour la Culture Amazighe et le prétendu Parti Démocratique Amazigh Marocain. Même si elles ont à leur actif quarante ans de travail associatif ces soi-disant élites n’ont pas pu drainer avec elles les épiciers, les ouvriers et les cadres dans leurs grandes villes.

Le MCA a déjà pris position contre l’IRCAM qui n’est à ses yeux qu’un instrument de freinage et de contrôle de l’élan militant amazigh et le début d’une politique officielle anti-amazighe au Maroc, politique qui est relayée dorénavant par des « intellectuels » à la solde du pouvoir. Dernièrement, on assiste à une campagne venimeuse contre le MCA par tous ceux qui voient en son autonomie et son militantisme un obstacle devant leurs desseins politiques. Il y a longtemps le MCA a lancé des appels à la tenue des premières assises du Mouvement Culturel Amazigh au Maroc mais les élites en place, qui avait évolué loin des paradigmes du MCA, ont voulu à tout prix créer des structures fantoches répondant à leurs aspirations arrivistes et personnelles aux dépens du peuple amazigh, à tel point qu’elles veulent à tout prix noyer le vocable du MCA dans des appellations trompeuses du Mouvement Amazigh « MA » et autres : ceci pour donner place aux tard venus à l’amazighité qui veulent fructifier l’essor du MCA pour des fins hideuses. On ne peut pas résoudre la problématique amazighe par l'incrustation de parti politique agissant dans le giron d’une constitution qui nie les Amazighs et que si l’on avalise un parti c'est pour diviser les Amazighs et détourner leur attention sur leur principale revendication ; le droit de cité de l’amazighité dans la constitution et la reconnaissance du fait amazigh par le pouvoir avant tout dialogue avec celui-ci. Beaucoup de tentatives de main tendue par quelques associations notamment membres de la coordination nationale des associations culturelles amazighes au Maroc ont été rejetées , ce qui signifie que toute réconciliation avec le pouvoir passe par la reconnaissance pure et simple du fait amazigh et de toutes les revendications du MCA. Si le pouvoir s’entête à refuser toute satisfaction aux revendications, c’est parce que le respect de la ligne éditoriale d’autonomie et d’action a été trahie par les pseudo intellectuels berbères qui se lancent depuis un moment dans une course effrénée à créer des partis politiques fantoches qui n'aspirent qu’à avoir leur part du gâteau politique et rendre leur service de vassaux au régime contre leur propre peuple. Le Mouvement continue alors la lutte dans les universités, dans les villages, et dans les montagnes pour faire des Amazighs une force politique et sociale incontournable au moment où les élites se pavanent dans les dunes rousses de Rabat et de Casablanca. L'un des points de discorde avec l'IRCAM est le choix des tifinaghs comme caractères d'écriture et de transcription du tamazight alors que le MCA les considère comme des caractères historiques du tamazight et que l’accès à l'universalité de la culture amazighe doit être portée par les caractères latins qui ont été les caractères de toute la littérature amazighe depuis le 19ème siècle, depuis l'époque des premiers instituteurs comme Boulifa… etc.

Il résulte de ce qui précède que le MCA reste le porte drapeau de la lutte amazighe au Maroc et rejoint toutes forces militantes amazighes en Algérie, Tamazgha et du monde entier pour faire valoir les droits du peuple amazigh sans concession et sans manipulation. Il s’organise pour lui-même et contre les nouveaux marchands de l’identité au Maroc et avec tous les démocrates en vue de la réalisation de ses revendications sur la base de la plateforme qui est sienne et qui fait de lui un mouvement culturel amazigh autonome et indépendant et militant. L’on dira à la fin avec Mouloud Mammeri : « Quelque soit le point de la course où le terme m’atteindra, je partirai avec la certitude chevillée que, quelques soient les obstacles que l’Histoire lui apportera, c’est dans le sens de sa libération que mon peuple (et à travers lui d’autres) ira. L’ignorance, les préjugés, l’inculture peuvent, un instant, entraver ce libre mouvement mais il est sûr que le jour inévitablement viendra où l’on distinguera la vérité de ses faux-semblants. Tout le reste est littérature.».

par Ameghnas & Imeghnasen

Anmila www.yafelman.com
 
Re : Etudiants Imazighen persécutés

Rassemblement devant le parlement catalan à Barcelone samedi 9 juin 2007 à 19h00

En solidarité avec les militants amazighs agressés par les arabistes marocains et détenus dans les prisons de la monarchie marocaine...

Des militants amazighs résidant en Catalogne appellent à un rassemblement devant le Parlement catalan à Barcelone le samedi 9 juin 2007 à 19h00.
C’est pour dénoncer les agressions dont sont victimes des militants du MCA au sein des universités ainsi que la répression pratiquée par les autorités marocaines vis-à-vis de victimes de ces agressions. Ils appellent également à la libération des étudiants militants du MCA détenus arbitrairement par a police de la monarchie marocaine.
L’appel est donc lancé à l’ensemble des Imazighen résidant en Catalogne et notamment à Barcelone pour rejoindre ce rassemblement auquel sont invités également les amis Catalans amis de la cause amazighe.

www.tamazgha.fr
 
Re : Etudiants Imazighen persécutés

Tifawine59: Emission du 12 juin rend hommage au MCA dans les universités marocaines

L'émission Tifawine59 (Radio Pastel Fm 99.4, Roubaix/France) sera consacrée le mardi 12 juin 2007 (de 21h à 22h30, heure française) au mouvement culturel Amazigh dans les universités au Maroc. L'occasion de rendre hommage à ces militants pacifistes qui n'ont cessé de défendre l'identité Amazigh depuis les années 90.
D’anciens militants, universitaires et responsables associatifs interviendront en direct lors de l'émission.

L’occasion de faire l’inventaire de toutes les actions de solidarité qui ont été et sont organisées depuis les événements tragiques dans les universités marocaines. Ces actions suffiront-elles ?
C'est aussi l'occasion de poser clairement les problèmes des Imazighnes et les solutions pour que nous puissions vivre en paix avec notre langue et notre identité.

Vos questions ou vos témoignages seront les bienvenus sur ce forum. Vous pouvez nous les envoyer à tiwizi59@yahoo.fr ou encore appeler directement l'émission le mardi entre 21h et 22h30.

L’émission peut être écoutée via Internet en direct sur www.ouech.fr.
Emission animée par des membres de l’association Tiwizi59 (France/Nord)

Sur ce forum ou à envoyer à tiwizi59@yahoo.fr ou encore appeler directement l'émission le mardi entre 21h et 22h30.
L’émission peut être capter aussi directement sur www.ouech.fr

www.imurig.net
 
Re : Etudiants Imazighen persécutés

Maroc : halte aux violences anti-amazighes



Depuis de nombreuses années, les étudiants membres du mouvement culturel amazigh (MCA) du Maroc, sont soumis au sein des universités marocaines, à un harcèlement systématique de la part de groupes appartenant aux mouvances islamistes et/ou nationalistes arabes, sous l’œil bienveillant et parfois avec la complicité des autorités administratives des universités et des services de police.


Pourtant, le mouvement culturel amazigh est fondé et fonctionne sur la base de principes démocratiques et pacifiques et œuvre pour le respect des valeurs de tolérance, de laïcité et de liberté. En outre, les membres de ce mouvement amazigh estudiantin ne font rien d’autre qu’assurer l’expression et l’animation culturelles dans les espaces universitaires, en organisant des expositions artistiques et littéraires ou des conférences, particulièrement à l’occasion de la célébration du "printemps amazigh".


Les activités culturelles organisées par les étudiants du MCA ont toujours rencontré l’hostilité et les blocages de l’administration universitaire et plus grave encore, la perturbation de leur déroulement ainsi que la destruction de leurs outils de communication (journal mural, affiches…). Les organisateurs amazighs de ces activités subissent régulièrement les injures et les agressions physiques de la part d’autres étudiants acquis aux idéologies islamiste et arabiste radicales qui veulent interdire l’existence du mouvement culturel amazigh et empêcher à tout prix ses activités socioculturelles. Et lorsque les forces de l’ordre sont appelées à intervenir à l’intérieur des enceintes universitaires, c’est toujours pour frapper, arrêter et souvent pour faire condamner les étudiants amazighs exclusivement.


Cette année a été particulièrement brutale pour les étudiants du MCA, qui ont subi notamment depuis le 20 avril dernier (date de la célébration du printemps amazigh), les plus graves violences dans les universités d’Agadir, Errachidia, Meknes, Fes, Taza, Rabat, Marrakech et Casablanca. Des attaques avec usage de gourdins, jets de pierres, chaines et toutes sortes d’armes blanches ont été perpétrées par des étudiants arabonationalistes sahraouis à l’université d’Agadir et par des groupes se proclamant de "Annahj Addimocrati Elqaidi" (gauche panarabiste radicale) dans les autres universités.


Tout a commencé à l’université d’Agadir lorsqu’un étudiant sahraoui, accusé d’avoir triché à une épreuve, a été exclu de la salle d’examen. Ses camarades ont alors demandé à tous les étudiants de boycotter les examens mais leur appel n’a pas été entendu. La déception des étudiants arabistes sahraouis a alors réveillé leur traditionnelle haine anti-amazighe et ils se sont mis à insulter et frapper les étudiants connus pour être membres du mouvement culturel amazigh. Afin d’éviter la violence, ces derniers ont fait preuve de retenue et ont même invité leurs agresseurs au dialogue mais en vain. Pendant ce temps, l’administration universitaire qui aurait dû prendre immédiatement des mesures d’apaisement, est restée totalement silencieuse, se contentant d’observer les événements. Même confrontés à de graves menaces et sans aucune protection, les étudiants amazighs se sont contraints de ne réagir que pour se protéger et se défendre. En définitive, les attaques anti-amazighes ont fait plusieurs dizaines de blessés, dont plusieurs étudiantes. Et lorsque la police est intervenue à l’intérieur et à l’extérieur de l’enceinte universitaire, c’est uniquement pour matraquer férocement et arrêter les étudiants amazighs, dont certains ont été poursuivis jusque dans leurs chambres et les domiciles de leurs familles.


Il en a été de même à l’université de Errachidia (sud-est du Maroc) où cette fois-ci, les étudiants amazighs étaient les cibles de groupuscules de Annahj Addimocrati Elqaidi dont les attaques ont été encore plus virulentes, causant la mort d’un étudiant et infligeant des blessures plus ou moins graves à plusieurs dizaines d’autres. Des témoins rapportent que lors de leur intervention, les forces de police se sont attaquées exclusivement aux étudiants amazighs.


L’université de Meknes a été elle aussi, le théâtre d’événements particulièrement choquants. Un simple communiqué de soutien des étudiants du mouvement culturel amazigh de cette université en faveur de leurs camarades d’Agadir et de Errachidia a suffit pour susciter la colère des arabistes radicaux. Des mains provocatrices ont alors peint devant l’entrée de l’université les drapeaux israelien et amazigh côte à côte, avec le signe égal entre eux. C’est probablement une manière de déclarer que les arabistes marocains vouent la même haine à l’égard des peuples juif et amazigh ? Afin d’attiser encore davantage la violence, des meetings ont été organisés en ville par la mouvance panarabiste durant lesquels des appels à la vengeance contre les Amazighs ont été lancés. Ensuite, on apprend qu’un étudiant a été trouvé mort à l’extérieur de la ville de Meknes et immédiatement après, la police a procédé avec une grande brutalité, à l’arrestation arbitraire de 17 étudiants membres ou sympathisants du mouvement culturel amazigh, les accusant de meurtre. D’après des témoignages, la police a violé les domiciles familiaux et durant les interrogatoires les détenus ont été soumis à des traitements cruels et dégradants dans le but de leur extorquer d’éventuels aveux concernant le crime.


Le même scénario s’est répété dans les autres universités où les étudiants amazighs ont dû faire face aux attaques simultanées sur trois fronts : les groupes sahraouis, ceux qui se proclament de la gauche panarabiste radicale et les services de police de l’Etat marocain. Les étudiants amazighs vivent désormais dans la hantise d’une agression qui peut les surprendre à tout moment à l’intérieur comme à l’extérieur des campus universitaires.


Rappelons également qu’au cours des dernières années, des événements similaires se sont déjà produits dans les mêmes universités et que plusieurs personnalités amazighes ont été menacées, agressées ou arbitrairement arrêtées, dont des responsables associatifs ainsi que Maitre Adghirni, secrétaire général du Parti Démocratique Amazigh du Maroc dont plusieurs meetings ont été interdits ou empêchés ces derniers mois. Aucune suite n’a été donnée à leurs plaintes.


L’intolérance, la haine et la violence qui ont atteint un niveau extrême dans les universités marocaines et la tension qui s’y est désormais installée, sont le résultat de plusieurs décennies de politiques publiques fondées sur l’apologie de l’arabité et le mépris de l’amazighité, faisant le lit du racisme, des discriminations et de l’exclusion de l’identité et du peuple amazighs. Des institutions de l’Etat, des responsables politiques, des enseignants, des imams influencés par l’idéologie panarabiste, se sont rendus responsables d’actes ou de propos ouvertement amazighophobes sans jamais avoir été inquiétés par la justice marocaine malgré les plaintes déposées à leur encontre.


Par ailleurs, l’inimitié de certains groupes sahraouis envers les Amazighs est liée d’une part à l’arabonationalisme et donc au racisme anti-amazigh dont se prévalent ces groupes et d’autre part au fait que l’Etat marocain accorde de manière exclusive, un grand nombre de privilèges socioéconomiques et politiques (autonomie régionale, salaires plus élevés, bourses d’études et aides sociales plus généreuses) aux populations de l’ex-Sahara Occidental, afin de s’attacher leurs faveurs. En conséquence, les sahraouis ont le sentiment d’être des super-citoyens pour qui tout est permis, y compris le droit de se comporter avec arrogance envers les autres citoyens. En même temps, les Amazighs, notamment ceux des régions du sud du Maroc, sont soumis à la marginalisation, aux provocations et à la répression. Dans ce contexte, ils ne peuvent comprendre et encore moins accepter ni le mépris ni le traitement inique dont ils font l’objet de la part de l’Etat marocain.


Dans ces circonstances caractérisées par l’escalade dans les injustices, le racisme et la haine anti-amazighes, le Congrès Mondial Amazigh présente ses sincères condoléances aux familles et amis des victimes des violences dans les universités marocaines et déclare :



son total soutien au mouvement culturel amazigh,


sa solidarité et sa sympathie avec les blessés, les détenus et leurs familles,


sa condamnation des arrestations et des détentions arbitraires,


qu’il considère que les membres du MCA détenus dans les prisons marocaines sont des prisonniers politiques,


son étonnement et son incompréhension devant le silence observé par les organisations marocaines des droits humains sur ces graves événements,


sa dénonciation d’une certaine presse marocaine qui a minimisé la gravité des faits et accablé de manière tendancieuse les membres du mouvement culturel amazigh,


sa condamnation de toutes les formes de racisme et de violence,


sa dénonciation des violences policières à l’encontre des étudiants amazighs et l’usage de la torture et autres traitements inhumains, cruels ou dégradants,


sa condamnation de l’Etat arabiste marocain qui endosse une grande part de responsabilité dans la haine anti-amazighe et ses conséquences.











Par ailleurs le CMA appelle le mouvement culturel amazigh et les organisations de la société civile amazighe à :



Maintenir le choix des moyens pacifiques dans le combat pour les droits individuels et collectifs des Amazighs,


Poursuivre de manière déterminée la lutte légitime pour la liberté et la dignité, quels que soient les obstacles et les difficultés,


Une large mobilisation le 27 juin prochain devant le tribunal de Meknes pour soutenir les détenus amazighs et exiger une véritable justice. Il faut qu’il soit mis fin aux décisions de justice programmées et à la pratique raciste qui veut qu’on laisse en liberté les agresseurs et qu’on accuse et emprisonne les victimes uniquement du fait qu’elles sont amazighes,


Resserrer les solidarités nationales et internationales pour faire face aux défis qui s’imposent au peuple amazigh.






Enfin, le CMA demande aux organes compétents des instances internationales d’exiger du gouvernement marocain :



La mise en place d’une commission d’enquête internationale indépendante pour faire toute la lumière sur les événements qui ont ensanglanté les universités marocaines,


La libération des détenus (voir liste jointe en annexe),


L’arrêt des poursuites injustes engagées à l’encontre des étudiants amazighs,


Le jugement et la condamnation des auteurs et responsables des actes de racisme et des violences anti-amazighs,


La prise de mesures adéquates afin d’assurer la sécurité des étudiants amazighs et de leur permettre de terminer l’année universitaire dans des conditions normales,


L’arrêt de la politique d’apartheid anti-amazigh pratiquée par le gouvernement marocain,


L’application urgente des recommandations du Comité des Nations Unies pour les droits économiques, sociaux et culturels (2006) concernant "l’alphabétisation des Amazighs dans leur langue, l’enseignement de l’amazigh à tous les niveaux scolaires, la consécration dans la Constitution, de la langue amazighe comme une des langues officielles du Maroc, de permettre aux parents de donner un nom amazigh à leurs enfants et de prendre les mesures nécessaires pour garantir pleinement à la communauté amazighe son droit d’exercer sa propre identité culturelle".










Paris, le 30 mai 2007

P/Le Bureau du CMA

B. Lounes, Président





Copie à :

Organes Compétents de l’ONU, l’UE, l’UA
ONG de défense des droits humains
Organisations et peuples amis
 
Re : Etudiants Imazighen persécutés

les militantes du MCA de Meknes ont rendu public un communiqué le 2 juin 2007 ou ils expliquent les intimidations qu'elles subissent en tant que étudiantes et militantes du MCA en voici la traduction d'un extrait:

"Cette bande de pseudo marxistes continue sa chasse aux militants du MCA dans les amphithéâtres des facultés. nous n'avions pas été épargnées, nous militantes amazighes,par leur provocations et intimidations successives au sein et en dehors du campus universitaire. leur bassesse a atteint ses limites même quand ils nous poursuivent aussi en dehors de l'université ou que nous soyons. ils nous crachaient dessus , nous qualifiaient de filles de putes et nous menaçaient par leurs armes blanches. tout cela se passait au su et au vu de l'administration de l'université et des forces de la police. et tout cela parce que tout simplement nous défendons la cause amazighe cause légitime de tout un peuple. cette série d'événements ne peuvent pas être le fruit du hasard mais s'inscrivent dans un plan structurel déclenché par le makhzen et ses acolytes en vue d'éradiquer le MCA et tout ce qui est amazigh. un plan qui vise a faire taire la voix libre et radicale des imazighens contrairement aux slogans creux et maquillés de "l'Etat de droit, la nouvelle ère,, transition démocratique, réconciliation et équité…"
nous interpellons les consciences vives, les associations et organisations de droits de l'homme nationale et internationale, ainsi que tous les défenseurs de la cause amazighe, 'intervenir immédiatement pour la libération inconditionnelle des détenus de Meknes , Agadir et Imteghren et d'empêcher que ces événements regagnent d'autres université telle que Fès et Marrakech où ces bandes criminelles interdisent aux militants amazighs de poursuivre leurs études et les menacent de mort."

Anmila
www.yafelman.com
 
Re : Etudiants Imazighen persécutés

communiqué du MCA aux iles canaries

voici le texte du communiqué en espagnol

(MCA - Canarias)

Recientemente, los estudiantes del Movimiento Cultural Amazig (MCA) en las universidades marroquíes son víctimas de agresiones físicas y morales perpetradas por estudiantes adquiridos a la ideología arabista, por las fuerzas de gobierno marroquí (policía, fuerzas auxiliares,…) y por la prensa no democrática. Según eso, el movimiento cultural amazig de las Islas Canarias (MCA) hace valer las siguientes posiciones:

Denunciamos:

1- todas las formas de la violencia cualquiera que sea su origen y su objetivo ya que la violencia no hace más que generar el contra - violencia y empeorar la situación.

2- la discriminación positiva de la que se benefician los estudiantes de origen saharaui, y recordamos que todos los estudiantes marroquíes deben beneficiarse de los mismos derechos cualquiera que sea su origen geográfico.

3- las detenciones de los estudiantes amazigs por las fuerzas del makzen y pedimos una liberación inmediata de estos detenidos.

Declaramos:

1- nuestra solidaridad con todos los estudiantes del movimiento cultural amazig (MCA) y con las familias de las víctimas.

2- Nuestro apoyo al movimiento amazig en su búsqueda de reconocimiento en la universidad y en su exterior.

3- Nuestro compromiso en las pretensiones de las masas populares del Movimiento Cultural Amazig al norte de África (Guanche, Imuhak, kabyl, mzabe, rif, suss, giguc, zayan, ichawin,…).

4- Nuestro compromiso en los derechos de todos los pueblos a la libertad (pueblo amazig, pueblo kurdo,…)

Viva el Movimiento Cultural Amazig para un norte de África libre

Conjunto para una movida amazig

MCA Islas Canarias

El día: 07 junio 2007
 
Re : Etudiants Imazighen persécutés

Communiqué des detenus du MCA a la prison locale Sidi Said de Meknes, Maroc

Nous , détenus de la cause amazighe a la prison locale de Sidi Said de Meknes et militants du Mouvement Culturel Amazigh, mouvement démocratique et indépendant de toutes tendances politiques partisanes au Maroc et qui défend les droits culturels, linguistiques et démocratique du peuple amazigh
après que le makhzen ait mis a son service une horde de pseudo marxistes pour nous agresser physiquement le 10 mai 2007 les militants du MCA, nous étions surpris par la police entrer par effraction à notre domicile le 22mai 2007, voler nos bien et nous a transportés au commissariat de police.
Nous, Ait Lkaid Idir,Oudi Omar,Hamid Aadouche, Ait Lbacha, Youssef,Taghlawi Omar,Ousaya Mostapha,Hejja Younes,Chami Mohamed, Zedou Mohamed et Nouari Mohamed, nous avions subi au commissariat de la part des services de la police toutes le sortes de torture sauvage pendant que nous étions menottés: basses injures , insultes racistes et viol avec la bouteille,
Sur ce nous dénonçons
- toutes les formes de tortures de provocation et d'intimidation racistes dont nous étions victimes au commissariat de la police de Meknes
- notre détention par laquelle le makhzen, en alliance avec les ennemis de notre identité et de notre pensée, vise a porter atteinte a nos principes nobles et nos idées qui appellent à lutte contre la marginalisation linguistique et économique sur le peuple amazighe
- l'attitude de l'administration de la prison locale de Meknes qui nous a dispersés sur plusieurs étages et dans des cellules( de 30 détenus pour chacune) ou sont absentes les conditions minimum du respect de la dignité humaine et nous tenons cette administration responsable des mauvais traitements que nous subissons au sien de la prison
-Nous demandons
-a ce que l'on nous mette dans une seule cellule et dans les conditions et les normes reconnues internationalement et relatives aux détenus politiques(le droit aux journaux, amélioration des conditions de vie…)
-de clarifier le sort de notre parcours universitaire , nous n'avions reçu jusqu 'a maintenant aucune réponse officielle a ce propos de la part des doyens des facultés et des écoles privées ou nous poursuivions nos études.
-nous déclarons que notre détention arbitraire a pour cause notre attachement a nos principe et nos niées et n'a aucun rapport avec les colportages et la propagande des media adverses et relatives a la mort d'un étudiant à Meknes
-nous refusons toutes les pressions et les menaces qu'exercent les autorités sur nos familles
- nous déclarons notre intention d'entrer a titre d'avertissement en grève de la faim les 17 et 18 juin 2007 dans la perspective de satisfaire à nos revendications légitimes
-notre appelons les militants du MCA à l'engagement et l'attachement a notre organisation, les principes et l'éthique de notre lutte légitime
-notre solidarité avec les détenus a la prison d'Errachidia. etd'agadir
La prison locale Sidi Said Meknes le 11 juin 2007-

vive le Mouvement Culturel Amazigh, résistant, militant, libre et indépendant-

Afus g Ufus hat aterrez ula tekna !
 
Re : Etudiants Imazighen persécutés

LA CONFEDARATION TADA DES ASSOCIATIONS CULTURELLES AMAZIGHES AU MAROC

Communiqué

Soutenons les militants du MCA agressés et torturés sauvagement, détenus arbitrairement et poursuivis en "justice" !

Depuis le début des manifestations organisées par le Mouvement Culturel Amazighe estudiantin ( MCA) au sein des universités marocaines à l'occasion du 27° anniversaire du Printemps Amazigh (Tafsut n Imazighen), les étudiants militants du MCA sont victimes de provocations et d'agressions violentes perpétrées par certains étudiants nostalgiques du baâthisme. Au lieu d'arrêter les agresseurs et de les traduire en justice, les forces de l'"ordre" ont préféré arrêter les victimes de ces agressions sauvages.
Une soixantaine d'étudiants militants du MCA ont été ainsi arrêtés et torturés dans les commissariats de police à Agadir, Imteghren (Errachidia) et Meknès.
A Agadir, trois d'entre eux (Brahim AÏT MHAMD, Nazih BERKAN et EL Lhousein MASSAOUDI) sont condamnés chacun à deux mois de prison avec sursis et à mille dirhams d'amende. Quatre autres (Mbark BOUMAROUANE, Brahim HADOUCHI , Lhoussein LHAFID et Salem OUBASSOU) sont mis en liberté provisoire après avoir été détenus et torturés deux semaines durant.
A Meknès et Imteghren, quinze étudiants militants du MCA croupissent encore dans les prisons du "beau royaume" en attendant d'être traduits en "justice" pour des motifs fallacieux.
A la prison Touchka à Imteghren sont incarcérés Idir BEN AMAR, Rachid HACHAMI , Mohamed OULHAJ, Mohamed SEKKOU et Brahim TAHRI.
A la prison Sidi Said à Meknès sont enfermés Hamid ÂDOUCHE, Youssef AIT LBACHA, Idir AIT LKAID, Mohamed CHAMI, Younes HEJJA, Mohamed NOUARI, Omar OUDI, Mostapha OUSSAYA, Omar TAGHLAOUI, Mohamed ZEDOU.
En outre, les étudiants militants du MCA continuent d'être intimidés et agressés par des milices arabistes dites basistes, qui les empêchent d'accéder aux différentes facultés pour continuer leurs études dans les universités de Meknès, d' Agadir, d'Imteghren, de Fes, de Taza…

La Confédération TADA des Associations Culturelles Amazighes au Maroc, dont le bureau exécutif s'est réuni à Goulmima pour examiner cette situation et prendre les mesures nécessaires, annonce à l'opinion publique amazighe et internationale qu'elle apporte son soutien total au détenus du MCA, victimes de la répression du Makhzen et de ses alliés arabistes, et qu'elle dénonce leurs arrestations arbitraires ainsi que les tortures dont ils sont victimes dans les prisons d'Agadir, de Meknès et d'Imteghren.
Les détenus du MCA étant des détenus politiques et non de droit commun comme essaie de le faire croire la propagande officielle, TADA lance un appel à toutes les organisations des Droits Humains de par le monde à intervenir auprès du gouvernement marocain pour leur libération immédiate.
Elle considère cette vague de répression contre les étudiants militants du MCA comme une machination orchestrée par le Makhzen -après l'échec de sa politique de récupération et de neutralisation de la militance amazighe- dans le but de briser le Mouvement Amazigh en semant la terreur au sein des militants de la cause amazighe et du peuple amazigh en général.
La confédération TADA appelle toutes les composantes du Mouvement Amazigh indépendant à continuer la lutte pacifiquement, à apporter leur soutien moral et matériel aux détenus du MCA et à participer aux différentes manifestations qui seront organisées pour leur libération.

VIVE TAMAZGHA ! VIVE TIMMUZGHA ! VIVENT IMAZIGHEN !

Goulmima le 16 juin 2007

Pour le Bureau de la Confédération TADA

Le Président : Mustapha BERHOUCHI
 
Re : Etudiants Imazighen persécutés

traduction de la Lettre d'un détenu de la prion de Meknes qui a préféré
garder l'anonymat pour ne pas subir davantage de torture


le 22 mai 2007, des éléments de la police ont violé le domicile des
étudiants numéro 73 à 18h30 au quartier Zitoune-Zair sans que nous
connaissions les causes de cette violation.
Plus de 20 militants ont été arrêtés sans dispositions légales et sans
autorisation, au contraire les éléments de la police proféraient des injures
portant atteinte la dignité de l'homme amazigh :"les chleuhs fils de putes,
les chikhates", ils ont déchiré le drapeau amazigh en le foulant sous leurs
pieds, fracassé les cadres des portraits de Matoub Lounes , Mouloud Mammeri
et d'Idir. et ont même volé des disque compacts, un ordinateur, des livres
des vêtements et d'autres biens appartenant aux militants.
Ils nous ont ensuite transporté au commissariat ou les étudiants ont été
libéré sauf les 10 militants que nous sommes. nous étions restés menottés
pendant 60 heures le long desquelles nous avions subi toutes sortes de
torture physique et morales:la police utilisait les bâtons pur nous
frapper,nos yeux couverts par un bandeau noir pour ne pas reconnaître les
bourreaux et nos bouches ont été bourrées de tissus pour que nos cris ne
soient pas entendus lors de la torture, sans oublier bien sur le viol avec
la bouteille .
Nous n'avions pas échappé au harcèlement moral quand la police
affirmait"vous vous étés biens senti forts et affirmés dans cette
manifestation du 20 avril 2007 à Meknes, Errachidia et Agadir nous allons
vous montrer, fils de putes, de quoi le makhzen est capable "ensuite la
police nous a contraint a signer. a blanc des procès verbaux et nous a
obligé de reconnaître des faits que nous n'avions pas commis
Quand nous avions comparu devant le procureur du roi et le juge
d'instruction, nous avions expliqué à ces derniers que nous n'avions aucun
lien avec les accusations(de meurtre) ni avec ce qui figure dans les
procès verbaux dont nous ignorons jusqu' alors le contenu. nous leur avions
rappelé que nous n'étions pas sortis de notre domicile comme le confirment
des témoins
Nous tenons alors entièrement responsable les forces de répression arabiste
sauvages sur de ce qui est arrivé et ce qui adviendra et nous affirmons
notre intention d'entrer en grève de la faim illimitée jusqu a notre
libération inconditionnelle et notre dédommagement scolaire puisque les
conditions de détention dans des cellules de plus de 29 personnes ne
permettent aucun effort scolaire, dédommagement matériel et moral aussi
suite à cette basse conspiration .puisque nous sommes innocents et que nous
n'avions quitté notre domicile ce jour là comme le confirment les témoins.
Nous dénonçons également cette volonté du Makhzen de dégrader notre statut
de détenus politiques en criminels en fomentant exprès des accusations a
notre encontre.
tudert i ymazighen , imazighen i tudert

signature.

prison locale de Sidi Said le 7 juin 2007


TRADUIT PAR ANMILA POUR YAFELMAN.COM
 
Re : Etudiants Imazighen persécutés

Communiqué des détenus politiques du MCA à errachidia

Mouvement Culturel Amazigh Errachidia

Communiqué des détenus politiques du MCA de la prion locale (Touchka) d'Errachidia

Nous ,militants de la cause amazighe et militants du MCA, mouvement pacifique démocratique et indépendant issu du peuple amazigh,portons à l'attention de l'opinion publique nationale et internationale que nous avions été victime d'une agression sauvage et barbare perpétrée par des bandes pseudo marxistes(les basistes) et ce le 12 mai 2007 aux environs de 21h à la cité universitaire.
Cette agression avait fait quatre blessés qui sont:
-Brahim Tahiri profonde blessure au niveau de l'épaule au point que le bras fut sur le point d'être arraché, blessure à la joue droite, le tout a nécessité 19 points de sutures.
-Mohamed Oulhaj: blessure au coté droit du front ayant nécessité 5 point de suture
-Yidir Benamer :blessure au menton avec 3 points de suture .une autre au niveau du front ayant nécessité 7 points de suture et deux blessures au niveau des épaules
-Rachid Hachami :blessure au coté droit du front avec 6 points de suture, blessures à la main droite et au dos
Suite nos blessures nous avions été transportés par ambulance à l'hôpital où nous étions ensuite arrêtés et emmené au commissariat après juste une journée d'hospitalisation et avant même d'avoir achevé les soins. quant a l'étudiant Mohamed Sekkou, il a été arrêté le 25 mai 2007 et souffre d'une hémiplégie(main et pieds droits paralysés)

Nous avions subi des provocations racistes a l'instar de ce qu'a affirmé le commissaire :"Din mmek,si l'américain arrive au Maroc il va parler en arabe….si nous avions su que vous êtes comme ça nous vous aurions envoyé en Irak ou en Palestine pour que vous militiez" et quand on nous a mis dans le véhicule de police le commissaire avait dit:"nous vous emmenons en direct à Kaboul".On nous a arrosés d'injures que la pudeur nous interdit à rapporter, l'un des responsables de la police avait même dit a l'un de nous:"la justice n'existe que dans les films égyptiens arabes"et que :"les années de plombs ne sont pas terminées ,elles durent encore", il avait ajouté que :"le procureur du roi nous donné l'ordre de vous mater".ils nous ont roué de coup, torturé physiquement, terrorisés moralement et avions été contraint de signé a des procès verbaux dont nous ignorons le contenu.
Nous dénonçons la pensée absolutiste quelle que soit son origine et nous demandons à faire valoir la culture de la coexistence , le dialogue constructif et le droit a la différence.
relativement a l'étudiant Elhasnaoui qui a été victime de la gauche baathiste et la conspiration makhzenienne, nous réaffirmons que nous dénonçons toute atteinte au droit à la vie de quiconque.

Nous réaffirmons que ce que les intimidations et provocations makhzeniennes que nous avions subies ont pour cause notre attachement à notre identité amazighe et à notre droit de lutter pour la cause amazighe ainsi que notre participation aux débats au sein du campus universitaire.

Ainsi nous interpellons l'opinion publique nationale et internationale, la société civile, les organisations des droits de l'Homme, tous les démocrates notamment Imazighen, pour nous soutenir moralement et matériellement, de prendre acte de notre situation.
Nous demandons également notre libération nous ainsi que tous détenus du MCA dans les prisons du Makhzen, la réparation de ce que nous avions subi :toutes formes de torture et privation de poursuivre les études dans des conditions normales.

Nous saluons toutes et tous ceux et celles qui nous nous ont soutenu au Maroc et à l'étranger, et ensemble, main dans la main pour la lutte pour la liberté et la dignité humaine

prison locale d'Errachidia le jeudi 21juin 2007
Signataires
-Rachid Hachami
-Yidir Benamer
-Brahim Tahiri
-Mohamed Oulhaj
-Mohamed Sekkou

Traduit par anmila pour www.yafelman.com

http://www.yafelman.com/modules/smartsection/item.php?itemid=98
 
Re : Etudiants Imazighen persécutés

Rassemblement de soutien à Arif

Le mardi 26 juin 2007 à 15h00 à Elhousima

Le secrétariat du Comité local d’Alhousima pour le soutien des détenus politiques du Mouvement culturel amazigh (MCA) appelle à un rassemblement de protestation devant le tribunal de première instance d’Alhousima le mardi 26 juin 2007 à partir de 15h00.
Le r assemblement a pour objectif de dénoncer les détentions de militants du MCA des universités d’Agadir, de Meknese et d’Imteghren. Dans son appel, le secrétariat du Comité local d’Alhousima pour le soutien des détenus politiques du MCA, il dénonce la torture que subissent les détenus et demande leur libération immédiate et inconditionnelle.



Soyez nombreux à ce rassemblement de soutien aux détenus du MCA.

Tous devant le tribunal de première instance d’Alhousima,
mardi 26 juin 2007 à 15h00.

www.tamazgha.fr
 
Re : Etudiants Imazighen persécutés

COMMUNIQUE

La monarchie marocaine ou la violation des droits de l’Homme...

Depuis avril 2007, des étudiants du Mouvement culturel amazigh (MCA) subissent l’agression d’étudiants acquis à l’idéologie arabiste. Ces agressions sauvages visant des militants du Mouvement amazigh au sein des universités ne datent pas d’aujourd’hui. En effet, en décembre 2003 déjà, des individus connus pour leur appartenance à l’idéologie arabo-islamiste ont mené une véritable attaque contre des étudiants du MCA à Imteghren.

Ces agressions restent toujours impunies. Pis encore, la police de la monarchie procède systématiquement à l’arrestation de militants amazighs, pourtant victimes des agressions. Ceci ne laisse aucun doute quant à l’implication des autorités marocaines dans ces agressions confirmant ainsi, une fois de plus, leur projet visant l’éradication du Mouvement amazigh indépendant.

Aujourd’hui, au moins dix-huit militants du MCA croupissent dans les prisons marocaines, maltraités et torturés. Ils sont condamnés pour des actes qu’ils n’ont pas commis.

Tamazgha, organisation de défense des intérêts des Imazighen, dénonce l’agression dont sont victimes les militants du MCA ainsi que la politique de la monarchie marocaine qui, d’un côté, œuvre pour la domestication de l’amazighité et, d’un autre, charge sa police et ses tribunaux de réprimer et réduire au silence le Mouvement amazigh indépendant.

Tamazgha apporte son soutien indéfectible aux détenus politiques du Mouvement amazigh emprisonnés à Agadir, Meknès et Imteghren. Tamazgha appelle l’ensemble de la militance amazighe à se mobiliser pour soutenir les détenus politiques que les autorités marocaines tentent d’isoler et à déjouer les manœuvres de la monarchie.

Nous appelons l’ensemble des organisations internationales (ONG, ligues de défense de droits de l’Homme,...) à sortir de leur indifférence et à prendre acte des violations des droits Humains perpétrées par les autorités marocaines.

Par ailleurs, Tamazgha réaffirme sa solidarité avec les détenus politiques du MCA et demeure aux côtés de toutes celles et tous ceux qui luttent pour la réhabilitation pleine et entière de l’identité amazighe.

Afin de dénoncer la politique anti-berbère de la monarchie marocaine,
Pour exprimer notre solidarité avec les militants du Mouvement culturel amazigh,

Nous appelons à un rassemblement
au Parvis des droits de l’Homme (Trocadéro - Paris)
Le samedi 7juillet 2007 à 15h00

Tamazgha,
Paris, le 25 juin 2007.

http://www.tamazgha.fr/article.php3?id_article=1989
 
Re : Etudiants Imazighen persécutés

Communiqué

le Comité Thawiza (Arif)de soutien aux détenus politiques du MCA et leurs familles déclare

-qu'il participera au rassemblement de protestation qui sera organisé a Meknes le 27 juin 2007

-réitère son entière prédisposition a s'engager dans toutes les formes de solidarité morale et matérielle
il salut tous ceux qui ont soutenu les détenus politiques du MCA et remercie tous et toutes ceux et celles a Arif et l'étranger qui ont contribué matériellement et moralement pour réussir ans ses démarches de soutien.

Coordinateur.Allal Chilh
Tresorier Karim Maslouh
Rapporteur Mohemed Ainaissi
le 26 juin 2007

src: www.yafelman.com
 
Re : Etudiants Imazighen persécutés

Communiqué de la Commission locale de Casablanca pour le soutien des détenus du Mouvement Culturel Amazigh

Suite aux évènements dangereux qu'a connus dernièrement l'enceinte universitaire et qui ont visé les militantes et les militants du Mouvement Culturel Amazigh considéré comme composante parmi les composantes de base dans le mouvement estudiantin et à cause desquelles des militants étaient victimes dans les différentes enceintes universitaires avec la complicité du makhzen arabiste et des séquelles de ses idéologies antiques et ayant occasionné de nombreux
morts et blessés, des poursuivis et des détenus dans des prisons du soi-disant Etat de l'ère nouvelle et Etat de droit.

Et parce que le but ignoble est d'étouffer la voix libre de la nation qui revendique la reconnaissance de l'amazighité du Maroc.

Suite à ces développements, il a été constitué une Commission Locale à Casablanca pour le soutien et la subvention aux détenus du MCA qui font face aux sauvages violations des droits humains.

Considérant la gravité de l'évolution des évènements, nous informons l'opinion publique
nationale et internationale de ce qui suit:

-Nous dénonçons l'esprit du makhzen marocain qui applique encore des mesures agressives et de
dénégation contre les préoccupations de la société en employant de nouveau les milices des courants marxistes pour attaquer la persévérance cohérente du Mouvement Culturel Amazigh

-Nous demandons l'ouverture d'une enquête par les ONG internationales sur la situation estudiantine amazighe dans l'enceinte universitaire et dans les prisons du makhzen.

-Nous lançons l'appel aux ONG internationales pour intervenir de façon urgente afin d'ouvrir une enquête devant déterminer les causes du décès des deux étudiants d'AMKNAS (Meknès) et d'IMTGHREN (Errachidia).

-Nous demandons au régime makhzénien de libérer les détenus et d'assumer sa responsabilité face aux problèmes que vivent les étudiants et aux provocations des milices marxisantes.

-Nous demandons l'arrêt des poursuites et violations policières dont sont victimes les étudiants amazighs.

-Nous dénonçons la manière avec laquelle les tribunes (journaux) d'informations traitent ces évènements sanguinaires et qui a fait de l'innocent le coupable et du coupable l'innocent, ce qui contredit la vérité alors que les principes du Mouvement Culturel Amazigh rejettent et condamnent la violence quelque soit sa nature, et elle a été la première ONG à signer la charte d'honneur contre l'agression au sein de l'Université Marocaine.

-Nous demandons à toutes les composantes du MCA d'unifier leurs rangs et d'éradiquer les malentendus marginaux et éviter de glisser dans les pièges tendus par les appareils makhzéniens.

-Nous demandons à toutes les forces démocratiques de soutenir les étudiants amazighs actuellement détenus pour de fausses accusations et qui sont également menacés dans les Universités de MEKNES et de TAZA.

-Certes, la constitutionnalisation de Tamazight constitue l'accès principal à la rupture épistémologique avec le patrimoine de l'arabisme cadavérique.

-Nous exprimons notre soutien au MCA et notre disposition à prendre toutes sortes de défenses en collaboration avec les parties concernées jusqu'à la libération et l'acquittement des poursuivis ainsi que l'instauration du climat culturel et estudiantin dans l'Université Marocaine.
Aussi, cette Commission est ouverte à tout jaloux de la démocratie pour l'amazighité du Maroc.

Pour la Commission de la Communication:

Mohamed DAGHOUR – (O61824857)
Itri SALAH -(O61933O17)
Massiva CHAGIA (063625887)
TANIRT (069069661)
 
Re : Etudiants Imazighen persécutés

A Meknes une gloriseuse manifestataion a été organisé par le MCA, y participée activemment et massivememnt les militants de Meknes et aussi les militants des autres sites universitaires Agadir Imteghren Oujda Casablanca Fes Kenitra.. aussi il y participé des organisations , des assocaiations et des militants de la société civile venu de tous les coins et surtou du sud-est. ce sit-ing qui a durée plus de 5h a été fait devant le tribunal de premier instance au centre ville de Meknes, le nombre de manifestant dépassait les centaines. En ce qui concerne le jugement la cour d'appel à reporté le jugement au 3 Aout prochain.
alors soyons encore unis et donnons plus de courage et plus d'énergie jusqu'à la liberation de tous les detenus.

Azalay
www.yafelman.com

Les témoins présentés comme preuve de culpabilité des détenus n’ont pas répondus present au juge sauf une femme qui a niée avoir reconnu aucun des imaghnasen. Les avocats également ont répondus massivement à l’appel.
En tous cas, les familles des détenus affichent ce soir un espoir de voir leurs jeunes libérés, la séance prochaine.

Yassan
www.yafelman.com
 
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