Chers amis,
Je vous fais parvenir un texte que je viens de publier dans quelques journaux marocains, et sur le site internet www.eljadida.<WBR>ma, où il peut être également consulté, après l'égorgement en public d'un faucon marocain à l'aéroport du Caire.
Vous comprendrez aisément que cela ne peut pas se passer en silence. C'est pourquoi j'ai écrit mon article, que vous trouverez en PJ.
Pourriez-vous faire diffuser autour de vous cette information, et demander à vos correspondants d'écrire leur réaction sur le site internet cité ci-dessus, à la place réservée aux commentaires, à la fin de mon article, en précisant si possible vos nom et fonctions.
Je souhaiterais qu'une chaine de solidarité soit créée autour de cette innocente victime.
En vous remerciant d'avance
Michel amengual
BP 73
24005 - Sidi Bouzid
Maroc
Tél:00.212/23.<WBR>34.80.45
e-mail: amengualmi@yahoo.<WBR>fr
Le fait divers que je vais vous rapporter vous indignera, j’en suis sûr, comme il m’a horrifié. Je l’ai puisé dans la première page du journal marocain arabophone à grand tirage Al Masseae (le Soir) dans son édition du 5 décembre 2007 (édition N°377)
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Un jeune et riche Saoudien de 33 ans rentrait en Arabie Saoudite après un séjour au Maroc. Lors de son escale au Caire, les autorités douanières ont refusé de le laisser poursuivre sa route jusqu’à Djedda en compagnie du faucon qu’il avait acheté en terre marocaine. Il prétendait l’avoir acheté 250.000 Dh et ne voulait s’en séparer d’aucune façon, « en affirmant , écrit le journal, qu’il avait quitté l’aéroport Mohamed V sans problème . L’oiseau fut retenu par les autorités de l’aéroport international du Caire pendant une semaine. Avant de quitter le Caire, le Saoudien a demandé à ce qu’on l’autorise à voir son oiseau. Puis, à un moment d’inattention, il a sorti un couteau de sa poche et l’a égorgé devant l’étonnement de tout le monde. Selon la source du journal Masseae qui a assisté à la scène, le Saoudien était très calme avant de passer à l’acte. Juste après, il a demandé aux autorités de le laisser rentrer chez lui. »
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. Cette fin tragique d’un faucon m’horrifie. Car ce faucon était mon oiseau. Il était notre oiseau. Il appartient à notre planète dont il est l’un des flambeaux de la plus parfaite coexistence pacifique entre l’homme et la nature. Il est le témoignage le plus ancien dans le monde, de la complicité entre un oiseau et un être humain. Mais il est menacé de disparition, et il est donc devenu une espèce protégée par convention internationale. Au Maroc, sa capture est interdite. Seuls les fauconniers reconnus comme tels ( la tribu des Kwassem notamment) sont autorisés par le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts à en capturer et encore ne peuvent-ils en capturer qu’un seul. A sa mort, si cela se produisait après sa capture, son détenteur est dans l’obligation d’en faire la déclaration. Et sa vente ou sa cession sont formellement interdites
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Alors, je me pose des questions qui ont sans doute des réponses : Comment et où au Maroc ce voyageur saoudien a-t-il pu acheter le faucon ? Et pour quelle somme réelle, car la somme de 250.000 dirhams avancée par ce monsieur paraît impossible ici. Comment a-t-il pu franchir les différentes étapes de la sortie du territoire national ? Avait-il un certificat sanitaire (surtout en ces temps de grippe aviaire, et l’Egypte a déjà payé son tribut à cette épidémie) et l’autorisation de sortie des autorités compétentes ? Car on peut supposer que si l’oiseau n’a pas pu poursuivre sa route avec son propriétaire, c’est qu’il n’était pas en règle au regard de la législation internationale sur le transport des oiseaux, et notamment des rapaces. Par ailleurs, un faucon ne voyage pas sous cape ni en soute. Souvent même, lorsque certains Saoudiens viennent chasser au vol au Maroc avec leur oiseau, leur compagnon de chasse voyage en première classe, avec un siège pour lui tout seul.
Je ne peux blâmer les douaniers égyptiens d’avoir empêché le faucon et son accompagnateur de poursuivre ensemble leur route. L’acheteur regardera à deux fois avant de recommencer. Cette intransigeance égyptienne est louable. N’aurait-elle pas fait défaut à un moment ou à un autre du trajet ? Je mesure aussi l’effroi des passagers après le geste du jeune homme.
Je ne peux rester indifférent à ce meurtre. Oui, il s’agit bien d’un meurtre* quand cela se produit ainsi. Et j’espère qu’on comprendra mon horreur d’autant plus que je crois avoir participé à la promotion et à la médiatisation de la fauconnerie au Maroc ; c’est pour cela d’ailleurs que les membres de l’Association des fauconniers kwassem de Had Ouled Frej, m’avaient choisi comme leur Président d’Honneur et que l’Association des Fauconniers Marocains Al Noubala d’Oulad Si Saïd m’ont invité dernièrement à leur fastueuse démonstration de vol.
C’est pour cela aussi que je dépose plainte auprès de l’opinion publique et j’espère que toutes les associations de fauconniers, les associations d’ornithologues, les associations de défense et de protection de la nature du Maroc et d’ailleurs et toute personne éprise d’idéal, joindront leur voix à la mienne pour qu’on puisse écrire et crier: « Plus jamais ça ».
Vos réactions à cet article, qui paraît sur le site www.eljadida.ma , nous seront utiles et permettront de mieux sensibiliser l’opinion sur la nécessité de protéger des espèces animales en voie de disparition et le patrimoine national et mondial. Merci pour les commentaires que vous voudrez bien y rajouter.<O
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*Meurtre : Action de tuer volontairement un être humain ; action de mettre à mort un animal avec violence ( Dictionnaire Le Grand Robert)
Cet article est mis en ligne également dans la rubrique Environnement de Souss.com. Il est mis ici également pour une plus large réaction, j'espère , car cette affaire mérite attention et réflexion. Aksel Atanane.
Je vous fais parvenir un texte que je viens de publier dans quelques journaux marocains, et sur le site internet www.eljadida.<WBR>ma, où il peut être également consulté, après l'égorgement en public d'un faucon marocain à l'aéroport du Caire.
Vous comprendrez aisément que cela ne peut pas se passer en silence. C'est pourquoi j'ai écrit mon article, que vous trouverez en PJ.
Pourriez-vous faire diffuser autour de vous cette information, et demander à vos correspondants d'écrire leur réaction sur le site internet cité ci-dessus, à la place réservée aux commentaires, à la fin de mon article, en précisant si possible vos nom et fonctions.
Je souhaiterais qu'une chaine de solidarité soit créée autour de cette innocente victime.
En vous remerciant d'avance
Michel amengual
BP 73
24005 - Sidi Bouzid
Maroc
Tél:00.212/23.<WBR>34.80.45
e-mail: amengualmi@yahoo.<WBR>fr
Un faucon marocain égorgé en public à l’aéroport du Caire<O
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Par Michel Amengual<O
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Journaliste français, résidant à El Jadida<O
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(Maroc)<O
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Le fait divers que je vais vous rapporter vous indignera, j’en suis sûr, comme il m’a horrifié. Je l’ai puisé dans la première page du journal marocain arabophone à grand tirage Al Masseae (le Soir) dans son édition du 5 décembre 2007 (édition N°377)
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Un jeune et riche Saoudien de 33 ans rentrait en Arabie Saoudite après un séjour au Maroc. Lors de son escale au Caire, les autorités douanières ont refusé de le laisser poursuivre sa route jusqu’à Djedda en compagnie du faucon qu’il avait acheté en terre marocaine. Il prétendait l’avoir acheté 250.000 Dh et ne voulait s’en séparer d’aucune façon, « en affirmant , écrit le journal, qu’il avait quitté l’aéroport Mohamed V sans problème . L’oiseau fut retenu par les autorités de l’aéroport international du Caire pendant une semaine. Avant de quitter le Caire, le Saoudien a demandé à ce qu’on l’autorise à voir son oiseau. Puis, à un moment d’inattention, il a sorti un couteau de sa poche et l’a égorgé devant l’étonnement de tout le monde. Selon la source du journal Masseae qui a assisté à la scène, le Saoudien était très calme avant de passer à l’acte. Juste après, il a demandé aux autorités de le laisser rentrer chez lui. »
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. Cette fin tragique d’un faucon m’horrifie. Car ce faucon était mon oiseau. Il était notre oiseau. Il appartient à notre planète dont il est l’un des flambeaux de la plus parfaite coexistence pacifique entre l’homme et la nature. Il est le témoignage le plus ancien dans le monde, de la complicité entre un oiseau et un être humain. Mais il est menacé de disparition, et il est donc devenu une espèce protégée par convention internationale. Au Maroc, sa capture est interdite. Seuls les fauconniers reconnus comme tels ( la tribu des Kwassem notamment) sont autorisés par le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts à en capturer et encore ne peuvent-ils en capturer qu’un seul. A sa mort, si cela se produisait après sa capture, son détenteur est dans l’obligation d’en faire la déclaration. Et sa vente ou sa cession sont formellement interdites
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Alors, je me pose des questions qui ont sans doute des réponses : Comment et où au Maroc ce voyageur saoudien a-t-il pu acheter le faucon ? Et pour quelle somme réelle, car la somme de 250.000 dirhams avancée par ce monsieur paraît impossible ici. Comment a-t-il pu franchir les différentes étapes de la sortie du territoire national ? Avait-il un certificat sanitaire (surtout en ces temps de grippe aviaire, et l’Egypte a déjà payé son tribut à cette épidémie) et l’autorisation de sortie des autorités compétentes ? Car on peut supposer que si l’oiseau n’a pas pu poursuivre sa route avec son propriétaire, c’est qu’il n’était pas en règle au regard de la législation internationale sur le transport des oiseaux, et notamment des rapaces. Par ailleurs, un faucon ne voyage pas sous cape ni en soute. Souvent même, lorsque certains Saoudiens viennent chasser au vol au Maroc avec leur oiseau, leur compagnon de chasse voyage en première classe, avec un siège pour lui tout seul.
Je ne peux blâmer les douaniers égyptiens d’avoir empêché le faucon et son accompagnateur de poursuivre ensemble leur route. L’acheteur regardera à deux fois avant de recommencer. Cette intransigeance égyptienne est louable. N’aurait-elle pas fait défaut à un moment ou à un autre du trajet ? Je mesure aussi l’effroi des passagers après le geste du jeune homme.
Je ne peux rester indifférent à ce meurtre. Oui, il s’agit bien d’un meurtre* quand cela se produit ainsi. Et j’espère qu’on comprendra mon horreur d’autant plus que je crois avoir participé à la promotion et à la médiatisation de la fauconnerie au Maroc ; c’est pour cela d’ailleurs que les membres de l’Association des fauconniers kwassem de Had Ouled Frej, m’avaient choisi comme leur Président d’Honneur et que l’Association des Fauconniers Marocains Al Noubala d’Oulad Si Saïd m’ont invité dernièrement à leur fastueuse démonstration de vol.
C’est pour cela aussi que je dépose plainte auprès de l’opinion publique et j’espère que toutes les associations de fauconniers, les associations d’ornithologues, les associations de défense et de protection de la nature du Maroc et d’ailleurs et toute personne éprise d’idéal, joindront leur voix à la mienne pour qu’on puisse écrire et crier: « Plus jamais ça ».
Vos réactions à cet article, qui paraît sur le site www.eljadida.ma , nous seront utiles et permettront de mieux sensibiliser l’opinion sur la nécessité de protéger des espèces animales en voie de disparition et le patrimoine national et mondial. Merci pour les commentaires que vous voudrez bien y rajouter.<O
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*Meurtre : Action de tuer volontairement un être humain ; action de mettre à mort un animal avec violence ( Dictionnaire Le Grand Robert)
Cet article est mis en ligne également dans la rubrique Environnement de Souss.com. Il est mis ici également pour une plus large réaction, j'espère , car cette affaire mérite attention et réflexion. Aksel Atanane.