Tachelhit sur l’internet:

Yat tzkkat tar timijja

nekrgh-d gh-ass-ad zikk, acku irgha bahra umnzel. Ddugh nit s tinwaman, ar tffigh aman f iggi taxssa inu aylligh ka zuzwigh s imik. Nnigh manik urd manik, hiyya ad skergh yan ugddu w atay iceHHern. Netta ka gh rad afgh aylli righ.

Awa wadsagh anwal, ar nit sul suddumgh aman, qqedegh nit i takat gegh-n aqrqur ad ghlin w aman. Albrrad ur akw yaddli yarud. Meqqar-d gis ighaman imik nw atay n iDgam, allgh-t nit ssugugh ti-n gh ujbir nw arras. Ilmma, ssirdgh t ayyligh a tka ittini. KDugh t yak ur sul gis illa w aDu n tuga.

Asigh-d atay lli illan gh yat tzzenbilt izgzawn, sersgh t gh iggi n usu, iwa rZemgh tamsdfelt ad jaragh timijja. Mac ur sul gis tella, thiyya iDgam. Nnigh d ugayyu inu :" iqqand a sul ffaghegh s berra fadd as t-id awigh!"

Urrigh nit ggawrgh fw azay ar swingimgh. S tiddet, ur gigi illa ma itffughn. Ma za dari illan bra is-n gigh atay tar timijja meqqar t ur Hemilgh s mkan.

Gegh nit atay lli, cuwwergh ayyligh gis swigh imik s kra n bezziz. Atay ur ittaDfut igh ur ila imijja.
 
amendra w atay bla timijja is sul iga w atay.Nki isasswa dari a ghar d teclil.Mrad ur Zrigh kra ixdamn gh tmazirt ar t nit ssan ghikan bla likamt, ur sar fhimgh w arra ad. Ra-n ukan nigh irwas is isswa waggag kran lkas bla awk atay :-D
 
Agraw_n_Bariz a écrit :
Le problème de la notation de Tamazight en caractères latins n'est pas encore résolu.
Car les différents systèmes de notation en usage actuellement ne sont pas adéquats, y compris celui adopté par l'INALCO.

Les différents systèmes de notation adoptés par nos linguistes sont le produit d'une théorie boiteuse qui, voulant à tout prix assimiler Tamazight aux langues sémitiques, ont sacrifié certains faits linguistiques spécifiques à notre langue.

En voulant imposer à la langue berbère le consonnantisme des langues sémitiques, les premiers berbérisants ont donc décidé de ne garder du système vocalique de Tamazight que les trois voyelles des langues sémitiques ( A, U, I ) et de sacrifier toutes les autres !

En effet, l'un des traits caractéristiques du système de notation arabe c'est l'emphase consonnantique.
Car ceux qui avaient normalisé et fixé le système graphique de la langue arabe ( Sibawayh ... ? ) avaient fait le choix de porter l'emphase de la syllabe arabe sur la consonne plutôt que sur la voyelle, mais cette option a l'inconvénient de réduire le spectre vocalique au strict minimum ( A, U , I ).

Il faut savoir que l'emphase existe dans presque toutes les langue et l'Arabe n'est pas la seule langue de l'emphase ( Lughatu ddâd !!).

Pour vous en convaicre, vous n'avez qu'à prononcer les mots suivants en prêtant l'oreille à l'emphase des consonnes D, S, Z et T, c'est pourtant du Français :
- mots avec emphase : Don, Dard, Débat, Son, Sobre, Songe, Zoo, Zodiaque, Zone, Tâtonner, Tête, Taupe.
- mots sans emphase : dire, doubler, dédier, sifler, soin, souffler, zénith, zigoto, zinc, tenir, tigre, tissu.

Dans le système français de notation, on a donc opté pour l'emphase vocalique, ce qui permet, en plus d'être plus esthétique, d'élargir le spectre des voyelles et de régler ainsi beaucoup plus de problèmes que ne le fait le système de notation arabe à emphase consonnantique .

Prononcez à présent ces mots amazighs transcrits avec une notation à emphase vocalique, avec des voyelles transcites à la française ( faute de mieux ), vous verrez que l'emphase y est toujours :
abod ( nombril ), tédda ( sangsue ), kkoz ( quatre ), amedlos ( rusé ), bdo ( partager ), azro ( pierre ), ado ( odeur, air ), sod ( souffler ), déyéd ou éd ( nuit ), zzo ( planter ), tadott ( laine ), dof ( surveiller ).

Voici aussi quelques exemples de mots emphatiques avec leurs homonymes non emphatiques : azor ( racine) - azur ( toit ), tanott ( brue ) - tanut ( petit puits ), itto ( prénom féminin ) - ittu ( oublier ).

Vous voyez bien qu'on peut également obtenir l'emphase en tamazight avec ce système, plus élégant, à emphase vocalique.

Voici maintenant quelques exemples de problèmes de transcription que l'on peur régler en tamazight grâce à ce système de notation : iqqor ( sec ) est plus conforme à la prononciation usuelle que iqqur, c'est également le cas de amoch ( chat ) par rapport à amuch, de aghrom ( pain ) par rapport à aghrum, ...






[ Edité par Agraw_n_Bariz le 13/7/2005 15:51 ]
Tu fais partie de ceux qui luttent pour l'intégration de O en tamazight.
Le fait de donner des exemples avec la voyelle "o" ne résoud pas le problème parce que beaucoup de ces termes peuvent perdre cette voyelle chérie, et tout devient caduc.Si on accepte Ado comme ça comment prononcera-t-on Adil (raisin)? tu nous diras qu'on doit mettre l'accent circonflexe sur "i".
Toute cette question d'accent circonflexe sur a ou i ou u ou e est bizarre, alors que le français présente la majorité des mots contenant des chapeaux en signe d'élision du s de mots venant du latin, les mordus de ce chapeau amazigh veulent le considérer comme signe d'emphase sauf bien entendu pour â.
le danger est que ceux qui défendent ce choix oublient qu'il y a une littérature et des oeuvres de valeur qui ont été écrites en caractère latins spéciaux à tamazight.
Ou bien, ce sont des ignorants des produits en tamazight ou alors ce sont des gens qui tentent de détruire ce choix d'abord kabyle -il faut le dire- pour garder le troupeau amazigh marocain loin de l'influence kabyle connue surtout pendant les années 90. C'est cette influence qui a fait dévier les jeunes amazighs du Maroc -surtout ceux du Souss- qui ont opté pour les caractères latins au lieu de suivre leurs aînés qui veulent garder cette tradition d'écrire en caractères arabes comme c'est le cas encore chez l'AMREC: Safi Moumen Ali, Rachid Lhoussain, Brahim Akhiyat...

Comment as-tu découvert le "é"? Déyéd!et tédda!(je vois bien ici l'influence du français, n'est-ce pas?)
Di et non pas Dé, c'est la préposition (de) connue dans les autres parlers amazighs surtout en Kabyle, en chaoui, en rifain...(Di tmurt- Di ssuq- Di-s) et qui est remplacée en tachelhit par Gh et en toureg par Degh.
Id'= nuit; di yid'= dans la nuit.
 
Bonjour les amis:
Et bien, de la discussion jaillit la lumière, comme on dit. Les opinions sur la façon juste pour trascrire tachelhit sur l'Internet divergent. Les solutions proposées aussi. Ce qui nous faut absolument maintenant est de nous mettre d’accord sur les quelques lettres de l’alphabet qui donnent encore des problèmes de transcription.

Contrairement à certains commentaires qui renvoient à des exemples de magazines aux Maroc (Tifawt) ou aux sites web comme imyura.com et mondeberbere.com, le fond de la discussion ici portent uniquement sur la possibilité d’usage uniforme des caractères latins pour ecrire sur le web sans avoir recours à des téléchargements de polices divers spécialement développes pour cette raison. Pour écrire un texte en tachelhit, diffuser ou transmettre un fax, un message sur le chat ..., l’écrasante majorité des visiteurs préfèrerai utiliser son clavier universel d’une façon directe sans ajouts ni téléchargements de caractères spéciaux.

En effet, si la plus part parmi nous n’est pas initié dans la linguistique berbère, il est sage de ne pas nous combler par ces problèmes de notations que même les scientistes n’ont pas encore résolu. Il est donc urgent pour le moment de trouver une solution provisoire en attendant que ce problème soit résolu une fois pour toute.

Agerzam a proposé le [î] (utilisé sur mondeberbere.com) pour accentuer l’emphatique dans l’exemple de [izî]. Mais, que faire lorsque la lettre emphatique n’est pas suivie par un comme dans [izî] mais par un [a], un ou tout simplement par une consonne? Il y’aurait alors ambiguïté car les lettres [a] et sont déjà sur la liste en tant que lettres ayant un sens propre. J’ai donc laissé tomber le [î] de la liste. A moins donc que l’on nous donne une alternative pour remplacer cet accent [‘] qui vient après chaque lettre emphatique, je garde la liste suivante comme elle est diffusée au début de la discussion:

[â] = comme dans [aâssas]: gardien
[c] = comme dans [sh] en Anglais
[g] = comme dans [Agadir]
[j] = comme dans [jeddi]: grand père
[gh] = comme dans [amazigh] / [aghrum]
= comme dans [ou] en Français
[w] = comme dans [w] en Anglais
[x] = comme dans [khalti]: ma tante

Lettres emphatiques:
[d], [h], , [t] en [z] peuvent être des lettres emphatiques.
Dans ce cas, la lettre emphatique reçoit un accent [‘] après.

Exemples:
[d'] in [ad'ar]: pied;
[h'] in [h'ammam]: bain public;
[t'] in [tit']: oeil;
[z'] in [iz'i]: [bile]

Enfin, pour juger un peu l’efficacité de cette méthode proposée, voici un exemple de texte tachelhit. C’est un texte où l’on peut voir presque toutes les lettres de l’alphabet.
Le texte décrit la récolte du fruit d’argan. A la fin, j’ai ajouté une traduction en Français. Si vous avez le temps, veuillez donc examiner la lisibilité du texte et donnez vos commentaires si vous en avez.

Merci.
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Agraw n wargan

Igh inwa wargan gh wayyur n Yulyuz, igh kullu iqqur gh ddu lacjar, ar timniqqirn ljmiâat n tmazirt, nnan : «Ran nfsi argan». Ssbah’ ann brrh’n, nnan: «Hann argan ifsi.» Sar fssin argan agwni s ugwni.

Ssbah’ ann, willi mi iggut wargan ar siggiln imcghaln, bdun agraw, willi mi idrus wargan ar cqqln wah’dutn.

Ar nkkrn mddn ifilfukt. Tumgharin ar ttasint tazgiwin d waryaln, irgazn nitni ar ttawin izwayn. Igh lkmn argan gh tagant, ar ssususn irgazn aynna iqqaman ur d id’ir gh lacjar. Tumgharin ntnti ar grrunt. Ar sguduyn argan gh yan lmakan, Igh kullu kmmln agraw, ar ttasin mddn argan s tgwmma s lbhaym nghd s tazgiwin.

Kudnna ra ayt tgmmi zzit n wrgan, ar d ttasin tifiyict, kkwsn as agilim, grun aqqay nns, ar tn rragn s yat tggunt lli ittawssan i wawrag (1). Igh rgan aqqayn ann, grun tiz’nin n wargan, z’lin irgan, ar ttasin tiz’nin, sslin tn gh ufllun. Z’din tn s uzrg n tz’nin, z’min amalu nnsnt, d’in d gis zzit n wargan.. Tagur d gis tzgmut.

Ar ttinin : « Argan mad ur igi ?» Zâma, ifrwn n wargan, ar tn cttant lbhaym, ikccud’n nns fulkin bahra i usrghu, ula tirgin, ula iggulla. Zzit nns tjhd bahra, tmmim, ar gis snwan ayt tmazirt tiram nnsn. Agilim nns ar t cttant lbhaym kullutnt, is’h’a, iga zund tumz’in. Tirgin nns, ar iss ss rghan lâfit. Tazgmut nns, ar gis skarn tiwrray (2), ar tt zznazan gh ssuq, ar tt cttant lbhaym acku ar tskar takwfayt ula tadunt.

Notes:
1. wawrag: nom verbal de [rg]: casser de noyaux d’arganier. Asarag n wawrag: la piere sur laquelle on casse les noyaux.
2. tiwrray: pluriel de “tawrrit”, galette de tourteau.

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Traduction en Français:

LE RAMASSAGE DE L' ARGAN

Au mois de juillet, quand l'argan est à point, quand il a séché au pied des arbres,
les assemblées de notables se réunissent et déclarent: « Demain le ramassage
de I' argan sera autorisé.» Ils le font proclamer par des crieurs publics qui crient: «L'argan est autorisé!» Le ramassage est autorisé vallée après vallée.

Le lendemain, ceux qui ont beaucoup d'arganiers cherchent des travailleurs
et commencent le ramassage, ceux qui n'en ont pas beaucoup travaillent seuls.
Les gens se lèvent de fort bon matin. Les femmes emportent corbeilles et paniers, les hommes emportent des gaules en bois d'arganier. Quand ils arrivent aux arganiers, dans la forêt, les hommes gaulent l' argan non encore tombé des
arbres. Les femmes ramassent l'argan. Elles l'entassent en quelque endroit.
Quand le ramassage est terminé, on emporte I' argan à la maison par bêtes
de somme ou par corbeilles.

Lorsque les habitants d'une maison veulent de I'huile d'argan, ils prennent l'argan,
en enlèvent la pulpe, ramassent les noyaux, les cassent au moyen d'une pierre toujours utilisée à cette fin. Lorsqu'ils ont cassé les noyaux, ils séparent l'écorce
de l'amande, ramassent les amandes et les grillent dans le plat à pain. Puis ils les écrasent à la meule, pressent la pâte obtenue, en font sortir l'huile d'argan. Il reste le tourteau. On dit couramment : «L'argan que n'est-il pas!». Le bétail mange ses feuilles, son bois convient parfaitement à l'allumage du feu, il sert à faire du charbon, à tailler des charrues. Son huile est riche et agréable, on en agrémente les plats.
Sa pulpe est un aliment de choix pour tout le bétail, comparable à l'orge.

L'écorce des noyaux sert à allumer le feu. Du tourteau on fait des galettes que l'on vend au marché, il donne au bétail qui le mange beaucoup de lait et de matière
grasse.

Source: Jean Podeur: Textes berbères des Ait Souab. Anti-Atlas, Maroc. Collection bilingue Français-Berbère. Edisud / Boite a Documents, 1995.
 
Tu n'emploies pas le 'e' ?

gendre 'midden' au lieu de 'mddn'

Il reste le problème des labio-vélaire et de la conjugaison qui a besoin du 'e' pour rationaliser sa notation.

j'ai l'imrpession qu'on réinvente la roue :-?
 
J'aurais bien voulu ajouter le [e]. Mais làs aussi, les opinions divergent. Ils y'a ceux qui le l'utilisent pas. Par exemple, tous les textes tachelhit publié ici en Hollande n'utilisent pas le [e]. Mais on peut se mettre d'accord plus tard.

En ce qui concerne la conjugaison et les labio-velaires, j'aurais besoin de plus d'explication.
Quand et comment doit-on en faire usage?

Oui, ca a l'air de reinventer un peu la roue. Ces regles existent deja. Mais, la plus part des gens ne sont pas au courant. Cette discussion a le merite de reactualiser les choses.
 
Nugelda a écrit :

Tu fais partie de ceux qui luttent pour l'intégration de O en tamazight.
Le fait de donner des exemples avec la voyelle "o" ne résoud pas le problème parce que beaucoup de ces termes peuvent perdre cette voyelle chérie, et tout devient caduc.Si on accepte Ado comme ça comment prononcera-t-on Adil (raisin)? tu nous diras qu'on doit mettre l'accent circonflexe sur "i".
Toute cette question d'accent circonflexe sur a ou i ou u ou e est bizarre, alors que le français présente la majorité des mots contenant des chapeaux en signe d'élision du s de mots venant du latin, les mordus de ce chapeau amazigh veulent le considérer comme signe d'emphase sauf bien entendu pour â.
le danger est que ceux qui défendent ce choix oublient qu'il y a une littérature et des oeuvres de valeur qui ont été écrites en caractère latins spéciaux à tamazight.
Ou bien, ce sont des ignorants des produits en tamazight ou alors ce sont des gens qui tentent de détruire ce choix d'abord kabyle -il faut le dire- pour garder le troupeau amazigh marocain loin de l'influence kabyle connue surtout pendant les années 90. C'est cette influence qui a fait dévier les jeunes amazighs du Maroc -surtout ceux du Souss- qui ont opté pour les caractères latins au lieu de suivre leurs aînés qui veulent garder cette tradition d'écrire en caractères arabes comme c'est le cas encore chez l'AMREC: Safi Moumen Ali, Rachid Lhoussain, Brahim Akhiyat...

Comment as-tu découvert le "é"? Déyéd!et tédda!(je vois bien ici l'influence du français, n'est-ce pas?)

Calme-toi mon ami ! Pour quoi cette agressivité ?

Si tu es allérgique à ce point aux " O ", laisse tomber.

De toute façon, même celui qui veut faire l'impasse sur les " O " qui marquent l'emphase, comme dans idolan, tozzomt, abod,... , en adjoignant un signe quelconque aux consonnes S, T, Z et S, comment fera-t-il avec le " O " de imeqqor, amoch, iqqor, aghrom, achaqqor, etc ?

Pour le " é ", j'avais bien précisé que j'allais utilisé les voyelles du français, faute de mieux.
 
Un autre exemple:

Les livres pour apprendre Tamazight(Tifawin a tamazight) au Maroc n'utilisent pas le [e].

C'est un bon choix fait par Ircam, et d'autres chercheurs.(La France est une exception dans ce cas.

Pourquoi reinventer la roue.



par Tafart le 15/7/2005 0:23:03

J'aurais bien voulu ajouter le [e]. Mais làs aussi, les opinions divergent. Ils y'a ceux qui le l'utilisent pas. Par exemple, tous les textes tachelhit publié ici en Hollande n'utilisent pas le [e]. Mais on peut se mettre d'accord plus tard.

En ce qui concerne la conjugaison et les labio-velaires, j'aurais besoin de plus d'explication.
Quand et comment doit-on en faire usage?

Oui, ca a l'air de reinventer un peu la roue. Ces regles existent deja. Mais, la plus part des gens ne sont pas au courant. Cette discussion a le merite de reactualiser les choses.
 
Agraw,

Ta remarque sur 'Amoch' est pertinente !

Mais d'un côté toutes tes propositions se base sur le principe "j'écris comme je parle", alors que même en frnçais on ne le fait pas .

Exemple, si il n'y avait pas de règles on écrirait "chai pas" au lieu de "je ne sais pas".

En fait le français n'est pas un bon exemple :-D

Je vous invite à vous renseigner sur l'écriture neerlandaise extrêment logique et qui écrit comme elle parle !

C'est un de nos problèmes, se détacher de la référence insconciente au français !

J'ai l'impression que les personnes de l'INALCO, n'ont pas franchi cette étape avec leur "pas 3 consonnes qu ise suivent", si ils avaient été polonais, ca n'aurait posé aucun problème !

Un exemple d'emploie de 'e' à l'extrême :

izem : lion, pourquoi mettre un e alors qu'on dit 'izm'

En neerlandais 'pauvre' se dit 'arm', c'est la même structure !
Si les gens de l'INALCO avait fait l'orthographe du Neerlandais on aurait 'arem' :-D


adâd, idûdan ou idodan ? :-)

PS le â peut bien être emphatique et on a le 'à' pour a3yn.

Pourquoi pas les lettres turcques elles ont tout ce qu'il nous faut :-D
 
http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/asie/turquie-alphabet.htm

Regardez ces d et s soulignés, voilààààààààà :-D

Notre problème c'est que nous sommes obligés de nous adapter rapidement à ce qui est disponible : clavier 'occidentaux'

Bon où on en est là ? :-D
 
Tafart a écrit :


Oui, ca a l'air de reinventer un peu la roue. Ces regles existent deja.
Normalement, ce n'est pas à nous de réinventer la roue, nous ne sommes que des amateurs. Seuls les spécialistes pourraient faire ce travail, et nos linguistes se comptent par dizaines.

Mais c'est vrai qu'il y a urgence et nos spécialistes sont encore prisonniers de théories complétement en déphasage avec l'usage réel de Tamazight.

Même sur le plan de la méthologie, ils en sont encore à l'approche hypothético-déductive de la théorie générative de Noam Chomsky. En effet, cette approche traite les faits linguistiques comme la physique traite les faits de la nature. Or les règles du langage ne sont pas comparables au lois de la nature.

Pour les toutes récentes théories en sciences cognitives, un linguiste ne fait, et ne doit faire, que reconstruire ( rendre explicite ) les règles que les locuteurs compétents d'une langue appliquent déjà eux-mêmes sans en avoir conscience.

Dans le comportement langagier d'un locuteur compétent, les règles qu'il applique restent implicite car il serait incapable de les formuler lui-même, à moins qu'il se transforme en linguiste ne serait-ce qu'amateur !

Donc, une science linguistique rigoureuse doit s'en tenir fidélement à reconstruire ces règles, de telle sorte qu'un locuteur non natif d'une langue puisse arriver au niveau de la compétence du locuteur natif en apprenant les règles reconsruites par le linguiste.

Comment voulez-vous dans ce cas qu'un locuteur non natif de Tamazight puisse la parler correctement, en prononçant par ex. "amoch" et non pas "amouch", si on lui propose un système de notation dans le quel la voyelle " O " est absente. A la longue, ce système de totation risquerait d'influencer le locuteur natif lui-même !







[ Edité par Agraw_n_Bariz le 15/7/2005 12:23 ]
 
Nugelda a écrit :
Di et non pas Dé, c'est la préposition (de) connue dans les autres parlers amazighs surtout en Kabyle, en chaoui, en rifain...(Di tmurt- Di ssuq- Di-s) et qui est remplacée en tachelhit par Gh et en toureg par Degh.
Id'= nuit; di yid'= dans la nuit.
Je ne suis pas sûr que ce " di " nous vient du même " di " que dans " di tamurt ".
Je dirais plutôt que c'est une évolution du mot " gh(i)yéd ( dans la nuit ), qui est d'ailleurs encore usité en Tachelhit.

Il est vrai que le système de notation d'une langue, doit concilier, à la fois, les règles phonétiques, sémantiques et syntaxiques de cette langue.

Par exemple, pour transcrire " DiyiD " ( la nuit ) avec une transcription vocalique, on doit, à la fois, respecter la dimension phonétique en marquant l'emphase d'une manière vocalique, mais aussi la règle syntaxique qui veut que l'article du nom masculin en Tamazight c'est " A ", qui devient dans certains cas " I " comme dans " IZI " et " U " en cas d'annexion, avec quelques survivances de " W " comme dans " wabiba, warzzân...

Bref, pour le mot "nuit" en Tamazight, si l'on veut, dans notre système de notation , respecter la règle syntaxique, il est vrai qu'on doit garder le " I " de l'article masculin. Pour la règle phonétique, notre emphase, on peut toujours le porter sur la dernière voyelle en la transcrivant " é ". Car , après tout, l'emphase dans un mot, se transmet à toutes les syllabes. Il n'est donc pas nécessaire de le marquer plus d'une fois.

Donc, le mot nuit en Tamazight doit se transcrire " diyèd " et non pas " déyéd ", comme je l'avais fait précédemment.
 
Je ne suis pas sûr de ce que tu essaies de prouver!
Déyéd ou Diyid, toutes les 2 formes ne sont pas acceptables côté écrit car il y a là 2 termes à séparer. Ce dont je suis convaincu c'est le mot Id' (ou éd puisque vous insistez)qui est l'équivalent de NUIT, pour Di ou Dé, je voudrais bien connaître votre interprétation.
 
ajmak_wabiba a écrit :

nuit : id'

de nuit (avec la nuit) : d yid'

où y est la forme liée.
j'ai commenté le message d'Agraw n Bariz; alors jette un coup d'oeil et reviens au commentaire tout en expliquant si tu veux bien!
 
Voici un petit texte que j'ai intitulé " Baghrar (1) n usrir (2) ", pour illustrer le système vocalique de notation.

--------------------------------------------------------------------------------------------------

Idiwd Bella gh tozzomt (3) n diyéd, yafd tamghart ur sul telli gh tama nnes. Iggawer ghwalli gh iggi n tisi (4) ar as yaqqra. Lligh asd ur trur (5), inettg (6) nit ar ittazzal. Ilkemenn tigmmi i idolan (7) ar isdoqqor. Iffeghd nit sers udêggwal (7) yini yas : ma illan a Bella, yak awddi labas ?

Bella : Fâdma, Fâdma, izd darun agh tella ?

Adêggwal : urett zrîgh, makh mani tekka ?

Ifelt nit Bella yadod (8) s tgemmi, ikchem s unwal yasid ya uchaqqor (9) meqqoren, isker nit dar Baha, adjar nnes. Inna yas yadelli kra hann Baha imyar ar ittseqqar (10) d Fâdma gh tama n tergwa.

Isenn ukan ilkem ghwalli dar Baha, ar ikhellu taggurt s uchaqqor. Irzêmd Baha taggurt lli, irqqsed fellas, tazzit (11) gh ufus. Lligh izrâ Bella tazzit yurrinn s tgira, iksod. Imik ukan, igas tazzla irur, idêfert Baha.

Ammastt n tozzomt u usrir aghtinn sul yomez Baha, ifkas nit s yat teghri (12), idêr Bella s wakal. Imik, had Fâdma tuchkad. Is ka têzra khtelli Bella yudd as Baha gh wakal, tgas taghoyit (13). Tekk imik takwinn (14) fellasen atten tebdo (15). Mach ma ra zza tebdo ! Ittghwinn Baha gh Bella igas taqqayt (16), ayelligh iqqerrb unfus (17) a gis ibbi. Ghakudann add idiw Bella gh idês, yafd agayu nnes yoder (18) kullu !

--------------------------------------------------------------------------------------------------

1- baghrar:cauchemar ( en gros !)
2- asrir:place du village
3- tozzomt:milieu
4- tisi:lit
5- trur:de rendre, ici répondre
6- inettg:de nettg=sursauter
7- udêggwal:forme d'annexion de adêggwal=beau-père, pluriel : idolan.
8- yadod:de adod=revenir
9- uchaqqor:forme d'annexion de achaqqor=hache
10 - ittseqqar:de sqqer=chercher à séduir, charmer, draguer
11- tazzit :poignard
12- teghri:forme d'annexion de tighri=coup de pied
13- taghoyit:cri
14- takwinn: de akwi=sauter
15- tebdo:de bdo=séparer
16- taqqayt:gorge, étranglement
17- unfus:souffle
18-yoder: de oder=tremper, mouiller








[ Edité par Agraw_n_Bariz le 17/7/2005 10:14 ]

[ Edité par Agraw_n_Bariz le 17/7/2005 10:16 ]
 
Nugelda a écrit :
Je ne suis pas sûr de ce que tu essaies de prouver!
Déyéd ou Diyid, toutes les 2 formes ne sont pas acceptables côté écrit car il y a là 2 termes à séparer. Ce dont je suis convaincu c'est le mot Id' (ou éd puisque vous insistez)qui est l'équivalent de NUIT, pour Di ou Dé, je voudrais bien connaître votre interprétation.



Voici ce que j'avais écrit :


" Bref, pour le mot "nuit" en Tamazight, si l'on veut, dans notre système de notation , respecter la règle syntaxique, il est vrai qu'on doit garder le " I " de l'article masculin. Pour la règle phonétique, notre emphase, on peut toujours le porter sur la dernière voyelle en la transcrivant " é ". Car , après tout, l'emphase dans un mot, se transmet à toutes les syllabes. Il n'est donc pas nécessaire de le marquer plus d'une fois.

Donc, le mot nuit en Tamazight doit se transcrire " diyèd " et non pas " déyéd ", comme je l'avais fait précédemment. "
 
Nugelda a écrit :
ajmak_wabiba a écrit :

nuit : id'

de nuit (avec la nuit) : d yid'

où y est la forme liée.
j'ai commenté le message d'Agraw n Bariz; alors jette un coup d'oeil et reviens au commentaire tout en expliquant si tu veux bien!

Il a raison ajmak_wabiba : littéralement, diyéd veut dire plutôt " de nuit ", mais dans l'usage de Tachelhit il est pris dans le sens de nuit.

En revanche, ajmak_wabiba, je ne vois pas ce que tu veux dire par " forme liée " dans ce contexte.
 
agerzam a écrit :

Agraw,

Ta remarque sur 'Amoch' est pertinente !

Mais d'un côté toutes tes propositions se base sur le principe "j'écris comme je parle", alors que même en frnçais on ne le fait pas .

Exemple, si il n'y avait pas de règles on écrirait "chai pas" au lieu de "je ne sais pas".

En fait le français n'est pas un bon exemple :-D

Je vous invite à vous renseigner sur l'écriture neerlandaise extrêment logique et qui écrit comme elle parle !

C'est un de nos problèmes, se détacher de la référence insconciente au français !

J'ai l'impression que les personnes de l'INALCO, n'ont pas franchi cette étape avec leur "pas 3 consonnes qu ise suivent", si ils avaient été polonais, ca n'aurait posé aucun problème !

Un exemple d'emploie de 'e' à l'extrême :

izem : lion, pourquoi mettre un e alors qu'on dit 'izm'

En neerlandais 'pauvre' se dit 'arm', c'est la même structure !
Si les gens de l'INALCO avait fait l'orthographe du Neerlandais on aurait 'arem' :-D


adâd, idûdan ou idodan ? :-)

PS le â peut bien être emphatique et on a le 'à' pour a3yn.

Pourquoi pas les lettres turcques elles ont tout ce qu'il nous faut :-D

Tu as parfaitement raison Agerzam, l'orthographe du Français n'est pas un bon exemple. C'est la plus compliquée au monde !

Et toute cette complexité est dûe au fait que l'orthographe française veut non seulement se conformer, ce qui est une bonne chose, aux règles phonologiques, syntaxiques, sémantiques et morphologiques du Français, mais aussi incarner pratiquement la trace ethymologique de chaque mot !
D'où par exemple le "ph" qui vient doublet le " f ", juste pour marquer l'origine greque des mots qui le portent !

Sans doute que l'orthographe du Néerlandais a beaucoup moins d'exigences que celle du Français, ce qui la rend plus phonétique et donc plus facile à apprendre et à manier.

Nous devrions donc éviter la complexité de l'orthographe française.
Mais on ne doit pas, non plus, tomber dans le piège de la simplicité et sacrifier des voyelles déjà existantes dans la langue parlée. Nous en avons déjà pas beaucoup !

A titre d'exemple, voici les voyelles de la langue française : a, o, i, e, u, à, â, ô, ï, é, è, ê, û, ù, ou, au, eu, ei, an, en, on, in,...

Pour le schwa, je pense que nous devrions aussi le garder, sans en abuser bien sûr !
Car c'est un lubrifiant nécessaire à une bonne lisibilité des mots amazighs.

Regardez comment les exemples suivants sont illisibles sans le schwa : tfktstt ( tu l’as donnée ), tsskchftstt ( tu l'as décolorée ) !

Pour l'emphase de " adâd ", au pluriel, rien ne nous empêche de le marquer avec le " O ".
Devant les consonnes D, T, S et Z la voyelle " O " se comporte toujours comme une voyelle emphatique.


[ Edité par Agraw_n_Bariz le 17/7/2005 10:39 ]
 
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