Talalit said:
Les panarabistes sont des facistes dogmatiques.
Leurs attaques ne me touchent pas et ne me surprennent pas car leur logiques est faciste. Ils méprisent les gens et leurs cultures en générales et ne voient les choses que par le prisme d'un sois disant "élitisme" et d'une "unité forte par le nombre".
Il est normale que pour eux le fait qu'au Maroc il existe 3 langues amazigh est une "tare", une "faiblesse" dans leur logique dogmatique. Ces 3 langues ne sont que pour eux des dialectes dégénérants appellés à disparaitre. Ils ont le même mépris pour leur propre langue maternelle (la darija, la hassanya ou la jblia). Le point de vue de complexé schyzophrénique m'importe peu.
Par contre je trouve très dommageable pour nous Imazighn de faire un blocage sur une prétendue langue unique à mettre en avant face à l'arabe litééraire que nous présente nos adversaires. C'est stupide de tomber dans ce piège et les Imazighn en ressortiront perdant.
Nos langues maternelles sont bien vivantes elles, et elles sont chargés d'une culture vivace, poèmes, chants...etc. De grand poètes anciens sont encore chanté aujourd'hui. Pour la tacelh'it, je pense à El hajj Bel3id ou encore Sidi H'emmu, sans parler des écrits d'un Az'nag ou d'un Awzal. Je suis une enfant de l'Ah'wac et non pas de l'Ah'idus. Je ne les confond pas mais je respecte toutes les langues des Imazighn.
Le fait de défendre l'idée d'une langue unique, je le redis, c'est faire le jeu des panarabistes. Nous seront perdant car notre discours serait alors contradictoire, on défend la pluralité, les langues "maternelles" mais on avance une langue amazigh unique pour tout le Maroc, qui n'existe même pas et qui doit sortir dans plusieurs années d'un laboratoire makhzen (Ircam).
Voila les perspectives des Imazighn, une langue artificielle, coupée de ses racines, dans un futur non encore défini et qui sera enseigné dans une poignée d'école.
Nikrat ghinna a aytma han agharas ifergh.
g qqes remarques à faire concernant ton intervention:
1°)Une des raisons principales qu'évoquent les parents marocains, pour justifier le fait qu'ils apprennent darija à leur enfants au lieu de leur variante amazigh, est le fait que darija est parlée sur une zone géographique beaucoup plus vaste que leur dialecte amazigh.
De plus, les villes où se trouvent les principaux bassins d'emploi sont arabophones...et on devine l'importance de cela sachant qu'on se trouve dans un pays en voie de développement (les revenus et les emplois sont très limités).
La question est donc: "si on prend le risque de laisser courir les différents dialectes amazighs au lieu d'une langue standard et unifiée, comment alors contrecarrer l'importance grandissante du darija par rapport aux différents dialectes amazighs.?".
2°) Tu évoques la production culturelle qui risque de s'affaiblir avec la standardisation.
Même si en théorie, cet argument peut paraître intuitif, on voit qu'en pratique c'est souvent le contraire qui se produit: la production culturelle allemande, néerlandaise, flamande,...n'est certainement pas au point mort aujourd'hui, et elle se porte certainement bien mieux qu'avant la standardisation de leur langue.
Pour éviter que Tamazight soit une langue artificielle, il faudra prendre nôtre temps pour standardiser d'une manoière très progressive et intelligente. Une fois cette standardisation effectuée, Tamazight bénéficiera d'une arme redoutable par rapport à sa concurrente "darija":elle sera enseignée contrairement à l'arabe dialectal.
Entre-temps, les variantes locales de l'amazigh ne disparaitront pas aussi facilement que tu le penses...du moins, si ces dialectes devaient s'affaiblir, elles le feraient à une vitesse bien inférieure à celle qui prévalerait en l'absence de standardisation.
3°) Lorsqu'on voit les problèmes causés par l'existence de deux langues officielles dans certains pays riches et alphabétisés (Belgique)...qu'en sera-t-il d'un pays cent fois plus pauvre avec quatre langues, et comptant une majoritée d'analphabètes?!
4°) Au vu de la difficulté d'avoir une deuxième langue officielle au Maroc, comment compte-tu t'y prendre pour convaincre le pouvoir central d'en avoir au moins quatre(on oublie la hassania, le français,l'espagnol,et l'anglais bientôt suite à l'accord de Libre-échange....).
La richesse culturelle est une chose, mais sa publique gestion en est une autre.