Le berbère, une langue vivante à la croisée des échanges méd

En effet, excellent exposé, mais il faut s'accrocher! la phonologie ce n'est pas facile, mais c'est l'outil le plus convaincant.

On est surpris et heureux de constater que le berbère, langue indigène des plus anciennes du pourtour méditerranéen, a su se conserver, se diversifier, s'enrichir et s'adapter à l'évolution de l'Histoire.
Ce qui prouve que c'est une langue vivante, vivace et résistante, comme un corps vivant qui a son propre système immunitaire. Ce sont ces capacités linguistiques qu'il faut préserver et re-dynamiser; en donnant un second souffle à la langue tamazighte, par le travail désormais nécessaire de la standardisation qu'il faut mener avec prudence.

Si la langue tamazighte a su se protéger et fonctionner selon un système interne " bien rodé", ne risque t-on pas de porter atteinte à ce mécanisme?

Les apports du lexique étranger en tamazighte sont indéniables; la démonstration pour expliquer l'origine " tifinagh" par " tafniqit " ( FNGH / FNK ) est intéressante mais pas encore admise par certains linguistes.
 
Texte intéressant,

j'y ai trouvé surtout deux arguments pertinents en faveur de la thèse soutenant qu'une bonne partie du vocabulaire berbère, que l'on croit souvent emprunté au Latin et au Grec, trouve son origine plutôt en Bebère.

Quelques exemples de ce vocabulaire :

- asnus = asinus en Latin ( ânon en Français )

- ighid = aigis/aigidos en Grec ( chevreau en Français )

- afalku = falco en Lat ( faucon en Fr )

- tilintit = lentis en Lat ( lentille en Fr )

- tayda = taeda en Lat ( pin en Fr )

- ulmu = ulmus en Lat ( orme en Fr )

- afilku = filica en Lat ( fougère en Fr )

Vous aurez remarqué que ces mots en berbère sont plus proche du Latin que ne le sont leurs équivalent en Français ( qui est pourtant une langue dérivée de Latin ).


Les deux arguments en question sont les suivants :

1 - Ce vocabulaire renvoie principalement à des réalités botaniques ou zoologiques spécifiques à l'Afrique du Nord, donc inconnues des indo-européens ( latins et grecs ) avant leur rencontre avec les berbères.

2 - Lorsque les linguistes et les philologues des langues indo-européennes cherchent les origines étymologiques de ces mots dans ces langues, ils ne trouvent rien.
Ce qui montre l'absence d'ancrage pour ces mots dans les langues indo-européennes comme la Latin et le grec, ce qui veut dire qu'ils ont été empruntés au Berbère.

[ Edité par Agraw_n_Bariz le 29/6/2005 18:26 ]
 
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