Re : Kabyle# autre
Azul tikkelt nid'en a gma,
Pour les variantes du kabyle :
Comme nous l'avons déjà dit dans un précédent post, le kabyle présente des variantes et la Kabylie en compte 4 principales variantes (kabyle oriental, kabyle extrême-oriental, kabyle occidental et kabyle extrême-occidental). Les différences entre ces sous-dialectes ou parlers sont minimes, elles sont surtout identifiable sur le plan phonétique (différence de prononciation), ainsi que dans le vocabulaire. On peut ajouter au kabyle "de Kabylie", un autre parler très proche, c'est le kabyle de l'Atlas blidéen (sud d'Alger), et on pourrait même le considérer comme une cinquième variante, bien qu'il soit géographiquement isolé de la Kabylie (entre la Kabylie et l'Atlas blidéen, on parle l'arabe).
Pour le rapprochement du kabyle aux autres dialectes :
Pour entrer encore plus dans les détails concernant ce sujet, j'aimerais te donner quelques exemples spécifiques au kabyle, que j'évite dans mes écritures dans le but de rapprocher mon dialecte aux autres :
La négation kabyle (ur ... ara) :
Mise à part le kabyle "extrême-oriental" (parlé à l'est de la Kabylie), tous les parlers kabyles présentent une négation composée de :
"ur" (particule préverbale) + verbe (à l'aspect négatif) + "ara" (particule post-verbale).
Dans les autres parlers (le kabyle extrême-oriental et le kabyle de l'Atlas blidéen), la particule post-verbale change de forme, et présente plusieures variantes, ainsi :
"Ur ssinegh ara" (je ne connais pas) en Kabylie, devient "ur ssinegh ani" ou "ur ssinegh ula" en kabyle oriental, et "ur ssinegh k" en kabyle de l'Atlas blidéen (tribu d'Ait Saleh).
Les dialectes zénètes et le chaoui ont la particule "c" :
Ur ssinegh c.
Alors que d'autres dialectes amazighs, comme le touareg et le chleuh, n'utilisent pas cette particule.
Vu la diversité locale que présente cette particule, moi j'opte pour son élimination de l'écriture. Ceci simplifiera un peu plus la langue amazighe moderne (dans toutes ces variantes locales) et facilitera également aux autres amazighophones qui ne l'utilisent pas, de lire les textes écrits pas les amazighophones qui l'utilsent. Puisque cette particule ne joue pas un grand rôle (la négation amazighe peut se faire parfaitement avec la particule panamazighe "ur" ), alors pourquoi encombrer nos textes de cette particule post-verbale qui, de surcroît, change d'une région à l'autre ? De plus, puisque d'importants groupes amazighophones (comme les Chleuhs) ne l'utilisent pas, alors pourquoi l'écrire et
les obliger à la lire ?
Cette proposition a déjà été faite par certains universitaires kabyles, et je suis d'accord avec eux.
Les mots panamazighs :
Aqjun (kabyle) === > aydi (panamazigh) :
En kabyle, c'est le mot "aqjun" que l'on utilise, principalement. "Aydi" est connu, mais il est très peu useté dans la plupart des régions. Cependant, c'est le mot le plus connu dans les autres dialectes amazighs (y compris le touareg).
Quelques exemples qui attestent son utilisation en kabyle :
Mh'ababen yid'an ghef ud'ar n uâett'ar : les chiens sont devenus amis pour (mordre) la jambe du mendiant/colporteur.
Yenna-as wuccen : "Ay a lxir-inek a aydi, tegganed' gar wulli".
Yenna-as weydi : "Kif a kecc, a nekkini, d lefâayel-inek ay wer nelhi".
Le chacal dit : "bonheur à toi ô chien, tu dors avec les brebis".
Le chien lui dit : "Toi et moi on est de la même race, ce sont tes faits qui sont mauvais".
It'ij ===> Tafukt (panamazigh)
"It'ij" (soleil) serait un mot qui s'est généralisé tardivement en kabyle. C'est le mot "tafukt" (panamazigh) qui était le plus utilisé autrefois dans ce dialecte.
Ibki === > Iddew (panamazigh)
Pour "iddew" (singe), bien qu'il ne soit utilisé que dans certaines régions de Kabylie, c'est le mot le plus ancien pour désigner cet animal car il est également connu à Ghadamès et en toureg (
abiddaw).
Il y a d'autres exemples sur lesquels on discutera une autre fois.
Ar timlilit ma yebgha R'ebbi
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