Pour les français, et depuis déjà longtemps, berbère est synonyme de kabyle. Pour eux, il n'y a de berbères qu'en algérie ! Ceci est renforcé par le fait que les berbères d'origine marocaine sont trop discrets, donc invisibles !
Résultat : la gestion des intérêts des berbères en france se fait en concertation avec le pouvoir d'Alger !
Le paradoxe dans cette histoire c'est que, pour ne prendre que l'exemple de l'épreuve du berbère au bac, les candidats d'origine marocaine sont majoritaire ( ils représentent désormais les 2 tiers de l'ensemble des candidats ) et c'est déjà depuis l'épreuve de 2004 qu'ils sont devenus majoritaire. Et pendant ce temps, la france continue à se faire dicter sa politique berbère par le pouvoir algérien.
Ce qui explique la présence massive des candidats berbères d'origine marocaine au Bac, c'est que la tranche d'âge concernée est démographiquement plus importante chez les chleuhs que chez les kabyles, vu que le phénomène du regroupement famililal chez les chleuhs est plus récent. Si les kabyles ont fait venir leurs familles pendant les années 70, les chleuhs et les rifains n'ont commencé à le faire qu'à partir de 1981. Les kabyles en sont déjà à la troisième génération, or celle-ci est pratiquement assimilée.
Par conséquent, la france doit désormais tenir compte de ce fait nouveau dans le traitement des intérêts des berbères de france. Par ailleurs, les associations chleuhs et rifaines de france se doivent de s'impliquer davantage dans la vie citoyenne.