Contes Amazighes Tarifit - Néerlandais (pdf)

Je vais essayer, petit à petit (en modifiant mon message)

Hisoire 1 :Le mariage de Lila et de son demi-frère

Il y avait un homme qui avait deux femmes dont l'une était aveugle et avait une fille. L'autre avait un garçon.
Lorsqu'arriva le temps de la [takerza], les épouses dirent à leur mari :
- Partout, on cultive des fèves sauf nous !
Il leur dit alors.
- Très bien, préparez-moi des fèves, je vais les planter.

Il se leva tôt et s'en alla. Lorsqu'il attint une grotte, il y entra et mangea les fèves. L'après-midi il revint chez-lui, descendit de son âne et dit à ses épouses :

- Je suis fatigué, je veux aller me coucher.

Elles attendirent ainsi jusque le temps (de la moisson) des fèves arriva, les épouses lui dirent :

- C'est bien le temps de la moisson, yallah viens avec-nous pour nous dire où se trouve notre champ.

A ce moment-là, l'homme leur dit :
- Je ne peux pas même bouger le petit doigt. Voici une canne, lorsque vous trouverez un champ de fèves, mesurez les plantes avec. S'ils sont aussi grands que celle-ci c'est qu'ils nous appartiennent.

Les épouses s'en allèrent, elles emmemèrent leurs enfants à dos d'âne. Elles cherchèrent et cherchèrent lorsqu'elles tombèrent sur un champ, les plantes de fèves étaient de la même taille que la canne de leur mari. Elles s'égayèrent, se mirent à cueillir à n'en plus finir. Peu après, une femme se tenait au loin.
- Attendez-moi ! que [me] faîtes-vous ?

Lorsqu'elle arriva à leur hauteur, elle leur dit :
- Ce ne sont donc que les épouses de mon frère, je ne vous ai pas reconnu. Venez boire un verre de thé, la maison n'est pas loin.

Les épouses étaient toute joyeuses croyant ce qu'elles venaient d'entendre. Peu après elles arrivèrent devant une maison élevée en hauteur, elles y entrèrent et se mirent à leur aise. La femme leur dit.

-Je prépare le thé.

Elle prit les enfants. Elle plaça le garçon devant sa mère, elle emmena la fille avec elle et posa devant sa mère du mortier.

Les épouses attendirent un moment. La femme (pas l'aveugle, l'autre) jeta un coup d'oeil dehors et vit qu'une personne était en train de manger leur âne. Elle reconnut la femme qui les avait invités. Elle secoua la deuxième femme et lui dit :
- Vite, lève-toi, nous sommes chez l'ogresse. Prends ta fille avant que l'ogresse ne nous dévore. Lorsque celles-ci prirent la fuite, l'ogresse qui s'en revenait les manger ne les trouva pas. Il ne lui restait que le fille qu'elle avait cachée. Elle la sortit [de sa cachette] et lui tint ces mots :
- Si je te mange, ta chair me collera entre les dents et ton sang ne sera qu'une goutte dans mon estomac. Que vais-je faire de toi ?

Elle n'avait pass fini de parler que le loup [ou chacal] passa par là :
- Eh grand-mère l'ogresse, pourquoi ne l'élèves-tu pas, un jour elle sera assez grande et à la taille de ton appétit quand tu vielliras.

- Tu dis vrai ! lui dit l'ogresse. La fille resta donc avec l'ogresse bien des nuits jusqu'à ce qu'elle devînt une femme.
**
Une fois un garçon jouait au ballon devant la maison d'une vieille. Le ballon heurta un plat en terre cuite qui se cassa. La vielle se leva et lui dit :
- Si tu étais un homme, ta cousine ne serait pas chez l'horrible ogresse.

Le garçon alla chez sa mère en courant :
- Invite la vielle femme qui habite en face de chez-nous. Cette après-midi tu prépareras un peu de henné ainsi que de la soupe.
-Oui mon fils, appelle-là tout à l'heure.
L'après-midi, la vieille alla chez le garçon, ce dernier se tenait devant elle et sa mère préparait le dîner. Lorsqu'elle posa tout, elle apporta le henné dans un petit pot. Sur le point de poser la main sur le plat, le garçon l'empoigna et la plongea dans la soupe jusqu'à ce qu'elle éprouvât la brûlure. Il lui dit :

- Je ne te lâcherai pas tant que tu ne m'auras pas raconté ce qui est arrivé à ma cousine.
Elle lui répondit -Tu n'as qu'à me lâcher et je te dirai tout.
Il libéra la main pour la tremper dans le henné. Elle lui conta l'histoire de sa cousine. Cette après-midi même il demanda à sa mère de lui préparer ses affaires pour qu'il aille à la recherche de sa cousine.

Il se leva tôt et prit la route. Il marcha, marcha jusquà ce qu'il atteignit une montagne élevée, à sa cime une maison: la maison de l'ogresse où était sa cousine. Le coq et le chiot appelèrent sans s'arrêter :

- Lila, ô Lila ton demi-frère est dehors.
Lila leur cria :
- Ne vous moquez pas de moi !

Elle entendit ensuite son demi-frère :

[en darija]- Lila, ô Lila
laisse tomber ta chevelure
pour que nous puissions monter.

Lila laissa tomber sa chevelure pour que son demi-frère puisse grimper. Elle perdit trois cheveux. Lorqu'il arriva en haut, elle le cacha dans une marmite, ume marmite pour les réserves de manière à ce que l'ogresse ne le vît pas. Quand l'ogresse revint chez-elle, elle compta les cheveux de Lila. Elle se rendit compte qu'il lui en manquait trois. Elle lui dit :
- Qu'en as-tu fait ?
Elle répondit :
- Grand-mère, le coq et le chien se sont battus, je suis allé les séparer, ils m'ont tiré les cheveux.

L'ogresse la crut et se tut. Lorsque le dîner fut prêt, elle appella les marmites qui vinrent toutes sauf celle dans laquelle Lila avait caché son demi-frère. L'ogresse lui dit :

-Puisque cette marmite n'est pas venu, je m'en vais la briser.
Lila lui dit
- Grand-mère, c'est qu'elle est vieille et malade, toi aussi repose-toi, tu ne t'es même pas reposée depuis tôt ce matin. Donne-moi ceci, je vais lui apporter à manger là où elle se trouve.

L'ogresse se tut. Elle mangea et Lila lui dit :

-Grand-mère, maintenant je suis grande, jamais tu ne m'as raconté ton secret.
-C'est vrai ma fille, lui rétorqua l'ogresse. Elle poursuivit :
- Tu vois le sac, là dans le coin. Amène-le moi, je vais te raconter, et viens à côté de moi.

Elle lui révéla les secrets du vent, de la pluie, du tonnerre et de l'éclair. Ensuite, elles allèrent se coucher. Lila fit semblant de dormir. Elle attendit que l'ogresse soit endormie puis se leva et posa un vase devant l'ogresse. Elle alla ensuite réveiller son demi-frère afin qu'ils s'enfuissent. A peine réveillés, le coq et le chien crièrent sans s'arrêter :
- Lila et son demi-frère s'enfuient.

Lila s'en alla accompagnée de son demi-frère. L'ogresse s'éveilla, tâtonna autour d'elle et trouva Lila - elle prit le vase pour Lila. Elle saisit le coq et le chien et les mangea pour qu'elle puisse dormir. Lorsqu'elle se leva, elle ne trouva pas Lila et se mit à appeler :
-Lila, ma Lila, si vous trouvez quelqu'un qui vous dise "aidez-moi à poser les sacs sur l'âne" ne l'aidez pas, si vous trouvez deux buses se battre, ne les séparez pas.

Lila et son demi-frère marchèrent, marchèrent lorqu'ils tombèrent sur quelqu'un qui voulait mettre des sacs sur un âne, ils l'aidèrent. Ils poursuivirent leur route lorsqu'ils trouvèrent deux buses se chamaillant. Lorsqu'ils s'approchèrent pour les séparer, l'un d'eux dévora le demi-frère de Lila et s'envola dans les airs. Lila resta seule. Elle trouva une peau de chien et la mit sur les épaules. Elle marcha et marcha pour atteindre un village [une tribu]. Au soir, ils lui donnèrennt du blé dur. Une buse volait décrivant des cercles et criait :

[en darija] Lila eh Lila!
Qu'as-tu mangé au dîner ?

Elle répondait :
J'ai mangé du blé dur
Et je dors sous une tente

C'était son demi-frère qui la questionnait. Lorsqu'il entendit ces paroles, il s'en alla :

Douleur, mère
Douleur, père
Douleur, tente de ce village

Elle revint :
Lila eh Lila!
Qu'as-tu mangé au dîner ?

J'ai mangé du blé dur
Et je dors sous une tente
**
Un homme fit ce que le fqih lui dit. Toutes les buses se repurent, burent et s'envolèrent. Une seule resta au sol, elle ne pouvait s'envoler. Elle vomit le demi-frère qui était inconscient. Il y avait une fille parmi d'autres qui vit deux lézards qui se bagarraient. L'un vainquit l'autre qui s'évanouit. Le voyant dans cet état, il courut cueillir une herbe avec laquelle il lui frotta les narines et le lézard inconscient se réveilla. Cette fille en fit de même pour le demi-frère de Lila et reprit conscience. Il revint chez ses parents. Il entra et leur dit :
- Je veux épouser cette chienne.
Jusqu'à ce que les parents acceptèrent. Il dit à sa mère :
- Prépare de l'eau chaude pour que la chienne se lave.

Ils fêtèrent le mariage. Puis l'esclave leur apporta le repas, elle sursauta et sortit en courant et bousculant tout sur son passage :

- Mon maître est beau comme la lune [yur] et ma maîtresse aussi belle que sa lumière [taziri].

Tout le monde se demandait ce qui lui était arrivé.

**
Un homme se leva et dit :
- Il me faut épouser notre chienne.
Ils la lui apportèrent. Puis l'esclave leur apporta le repas. Elle sortit en courant :
- Mon maître est mort, ma maîtresse dort sur son corps.

[Fin de l'histoire 1, traduction sujette à des modifications]
 
Histoire 2 : L'histoire de Dawya et son frère

Il était une fois un homme qui avait deux épouses. L'une avait un garçon et une fille. La fille se nommait Dawya. Un jour les épouses dirent à leur mari:
- Achète-nous un peu de laine, nous allons te confectionner un ajellab pour l'hiver.

Il alla donc leur acheter de la laine. Les femmes s'en allèrent la laver dans une rivière. L'une vit sur le bord de la rivière une haute touffe d'herbe verte et dit à la deuxième épouse [takna] :
- Regarde cette herbe, comme elle est belle ! Si je te frappe avec ma ceinture sur le dos tu te transformeras en une vache, si tu manges de cette herbe, tu redeviendras une femme.

Puis l'autre lui dit :
- Entendu !

Elle la frappa avec sa ceinture et se transforma en une vache. Elle mangea de cette herbe. Lorsqu'elle termina, elle attendit en vain qu'elle reprenne son apparence de femme. Elle revint chez-elle. L'homme ne savait pas qu'en faire.

Nuit après nuit jusqu' une après-midi l'autre femme, celle sans enfants, dit à son mari :
- Si tu veux que Dieu nous bénisse, nous nous devons d'égorger cette vache.
Il lui répondit : - Mais elle est la mère de mes enfants.

Elle insista auprès de lui mais il ne voulait pas le faire. Un soir, au dîner elle escalada une petite colline, répétant :
- Egorge-là, tu y gagneras, égorge-là, tu y gagneras.

L'homme se résigna et égorgea la vache. La femme se leva, cuisit la viande et la mangea. Les enfants de la vache prirent les os de la mère. Ils s'en allèrent les enterrer. Deux jours après, un palmier poussa. Dawya et son frère, tous les jours allaient le retrouver, lorsqu'ils avaient faim, ils lui disaient :
- Courbe-toi arbre de notre mère, courbe-toi, courbe-toi arbre de notre mère, courbe-toi.

L'arbre se courbait, et à ce moment ils mangeaient à satiété et l'arbre se redressait.

Il en était ainsi. La femme de leur père accoucha d'une fille. Celle-ci semblait vraiment ne pas vouloir grandir. Un jour, elle dit à Dawya et son frère :

- Que mangez vous ? Regardez votre [demie-]soeur comme elle maigre, amenez-la avec vous et donnez-lui ce que vous mangez.

Ils lui dirent : - Nous ne mangeons que des fourmis, des lézards et ce qui nous tombe sur les mains.

- Peu importe, amenez-la avec vous pour qu'elle mange.

Dawya et son frère l'emmenèrent avec eux. Ils s'assirent jussqu'à ce qu'ils trouvassent une fourmi ou un lézard qu'ils lui donnaient. Elle devint aussi ronde qu'un tonneau. Sa mère leur dit :
- Vous voyez, votre [demie-]soeur est revenue rassasiée.

Au matin, la fille mourut. La mère s'affligea. Elle suivit ses beaux fils. Lorsqu'elle vit qu'ils mangeaient les fruits de cet arbre, elle s'en alla le couper. Quand elle le coupait, il se mettait à pousser ailleurs. Il en était ainsi jusqu'à ce qu'une personne passât par là. Elle lui dit :
-Si tu parviens à couper cette arbre, je te donnerai tout ce que tu veux.

Ainsi il le coupa et reprit la route. Dawya et son frère le suivirent. Ils marchèrent et marchèrent, le frère avait soif. Il vit une source d'eau et dit à sa soeur :
- Dawya ma soeur, j'ai soif.
- Mon frère, ce sont les bêtes sauvages qui s'abreuvent à cette source. Si tu y bois tu te transformeras en un mulet.

Ils poursuivirent, marchèrent et marchèrent lorsqu'ils atteignirent une autre source. Il lui dit alors :
- Dawya ma soeur, j'ai soif.
- Si tu bois tu te transformeras en une gazelle.

Le frère était fatigué d'attendre. A peine Dawya avait tourné la tête qu'il but à la source et se transforma en une gazelle. Dawya retenait ses larmes et reprit la route, la gazelle derrière lui. Un jour, ils arrivèrent à un château. Le château appartenait à celui qui avait coupé l'arbre de leur mère, et c'était un roi. A peine vit-il Dawya qu'il la reconnut et l'épousa. Il avait d'autres épouses. Il plaça Dawya dans le palais toute seule, avec la gazelle restée avec sa soeur.

Une fois le roi sortit. Ses épouses voulurent voir Dawya et l'appelèrent. Dawya sortit à leur rencontre et les accompagna. Elles la firent s'asseoir sur un tapis. Lorsqu'elle posa les pieds dessus, elle tomba dans un silo [tasraft] où il y avait deux bêtes : Harous et Barous.

Les femmes pensaient qu'elles allaient dévorer Dawya. Lorsque le mari revint, il demanda à ses épouses :
- Où est allée Dawya ?
Elles lui répondirent : - Nous n'avons pas vu cette femme, où la verrons-nous donc ?
Elles poursuivirent :
- Cette gazelle nous donne des maux de tête, il faut que tu l'égorges.

Alors il leur dit :
-Amenez moi un couteau.
A ce moment là la gazelle parla et dit :

[en darija]Dawya, ma soeur
La gazelle, fils de ta mère, on va l'égorger
on chauffe l'eau
on aiguise le couteau

Dawya répondit du silo :
[en darija]Sultan, ô Sultan
Hassan et Houssin sont dans mon ventre
Harous et Barous veulent nous manger.

Lorsqu'elle tomba dans le silo, Dawya avait dans le ventre des jumeaux qu'elle avait appelé Hassan et Houssin. Lorsque le roi l'entendit, il chercha d'où venait ces paroles. Il alla chez un vieillard, et lui conta son aventure. Il lui dit alors :
- Va dans ton château, sacrifie deux moutons. Enterre les dans le silo où se trouvent deux bêtes sauvages. Quand ils se mettront à manger les moutons, lance une corde et tire.

Alors, il s'en alla et fit ce que lui dit le vieillard. Dawya et ses enfants remontèrent à la surface. Le roi leur dit :
- Que t'est-il arrivé ?
Elle leur raconta du début. Il amena la gazelle à la source des hommes, et la bête redevint un être-humain [bnadem]. Les épouses qui voulaient se débarasser de Dawya, il les tua toutes.
Dawya et son frère restèrent dans le château, les enfants devinrent des hommes.

Fin de l'histoire 2 : traduction sujette à des modications
 
Histoire 3 : Hamou le rusé

Il était une fois un homme qui avait sept enfants et une chamelle blanche. Un jour, il leur dit :
- Mes enfants, yallah loin de cette terre où erre l'ogresse.

Ils sen allèrent, marchèrent et marchèrent. Un des enfants dit :
- Père, je suis fatigué, fais-moi monter sur la chamelle blanche.
Son père lui répondit :
- Que veux-tu que je fasse ? Tu auras beau tout faire pour te faire aimer de moi mais tu n'égaleras pas cette chamelle.

Son fils lui dit alors :
- Construis-moi une baraque et laisse-moi ici.

Il lui construisit une baraque, le laissa et s'en alla. L'ogresse et sa fille vinrent peu après et mangèrent le garçon. Les autres poursuivirent avec leur père. La fatigue prit un autre garçon.
Il dit à son père :
- Père, je suis fatigué, fais-moi monter sur la chamelle blanche.
Son père lui répondit :
- Que veux-tu que je te fasse ? Tu auras beau tout faire pour te faire aimer de moi mais tu n'égaleras pas cette chamelle.
Il lui construisit une baraque, le laissa et s'en alla. L'ogresse vint peu après avec sa fille et mangèrent le garçon.

L'un après l'autre, ils se fatiguèrent. Lorsque le dernier, épuisé demanda à son père.
- Construis-moi une baraque en fer.
Il lui construisit une baraque en fer. Lorsque l'ogresse et sa fille arrivèrent, elles s'immobilisèrent devant la baraque.

Devant la maison se trouvaient un figuier et un ruisseau. Tous les matins tôt à l'aube, l'ogresse tentait le garçon :
- Debout, debout ! yallah, allons cueillir des figues !
Il lui répondait :
- Mon panier est percé, je le recouds.
L'ogresse s'en allait, déchirait son panier et le recousait. A ce moment là le garçon sortait tandis que l'ogresse était occupée et cueillait des figues. Lorsqu'elle avait terminé, l'ogresse criait et l'appelait, il lui répondait :
- Tu as fini de recoudre ton panier ?
Il lui répondait :
- J'ai cueilli des figues, je ne t'ai laissé que les plus pourries.

Il en fut ainsi : l'ogresse l'appelait pour cueillir avec elle des figues , il lui répliquait :
- Mon panier est décousu, je le remets en état.

Elle lui disait :
- Yallah, allons puiser de l'eau !
Il répondait :
- Ma gourde est percée, laisse-moi la réparer.
L'ogresse perçait la sienne et c'est à ce moment qu'il allait puiser. Ensuite elle lui disait :
- Yallah, allons puiser de l'eau !
Il répondait :
- J'ai puisé, je t'ai laissé de la boue.
L'ogresse comprit que ce garçon était malin et le surnomma Hamou le rusé. Elle chercha en vain comment s'y prendre avec lui. Un jour, un marchand passait par là. L'ogresse l'appela et lui dit :
- J'ai un mulet sur lequel monte un garnement. Comment pourrais-je m'y prendre avec lui ?
Il lui répondit : - Trouve un vieillard comme moi. Tue le, enlève lui le cerveau et frotte le dos du mulet avec. Une fois dessus, ce garnement ne pourra plus se décoller.

L'ogresse tua le marchand, le mangea et mit le cerveau sur le mulet. Lorsque Hamou l'enfourcha il resta collé dessus. L'ogresse l'empoigna et lui dit :
- Cette nuit, je vais te manger.
Hamou lui rétorqua :
- Eh grand-mère, que veux-tu manger de moi ? Regarde. Je suis maigre et sale. Si tu me nourris, je grossirai vite et tu me mangeras.

L'ogresse lui donnait à manger à satiété. Il dit à l'ogresse :
-Maintenant si tu me manges, en moins je suis gros. En vérité, appele tes soeurs et leurs filles pour qu'elles se régalent avec toi.
L'ogresse acquiesca et demanda à sa fille :
- Peux-tu le tuer et le cuire pendant que je m'en vais appeler mes soeurs ?
Hamou le rusé dit à la fille de l'ogresse :
- Battons-nous, luttons.
Il feignit de tomber à terre. L'ogresse dit :
- Eh bien, il ne reste à ma fille qu'à le cuire et le préparer.

Elle les laissa et alla chez ses soeurs. A peine partie, Hamou sauta sur la fille de l'ogresse et la tua d'un coup sur la tête. Il prit ses vêtements, ses cheveux et son oeil (La fille de l'ogresse était aveugle). Il mit ses vêtements et prit l'allure de la fille de l'ogresse. Il cuisit sa chair. Lorsque arrivèrent l'ogresse et ses soeurs, il les saluèrent et les fâchèrent [ize33ef tent].
L'ogresse dit à ses soeurs :
- Ma fille vous a mit en colère à cause de la bête.[?]

Elles mangèrent. Hamou le rusé rentra chez-lui. Lorsqu'elles se repurent, il cria :
- Ouh, elle a mangé sa fille, regarde sous le tapis. Ouh, elle a mangé sa fille, regarde sous le tapis.

Quand elle regarda sous le tapis, elle trouva les pieds et mains de sa fille. A ce moment là elle se leva pour détruire la maison mais elle n'y parvint pas. Hamou le rusé lui dit :
-Si tu veux me tuer, vas avec tes soeurs ramasser du bois. Allumez le feu à la baraque. Le fer rougissait. Lorsqu'il devint tout à fait rouge à cause du feu, il y jeta un peu d'eau et dit à l'ogresse :
- Eh grand-mère, éteins, éteins-le, je suis en train de fondre.

Après avoir éteint le feu, il lui dit :
- Je ne suis pas encore mort. Si tu veux me tuer, va avec tes soeurs prenez votre élan main dans la main et jetez vous contre la baraque. Lorsqu'elle tombera, attrapez-moi et mangez-moi.

L'ogresse et ses soeurs firent ce qu'il leur dit. Elle brûlèrent. Hamou le rusé sortit et était désormais débarassé de l'ogresse et ses soeurs.

[Fin de l'histoire 3 : traduction sujette à des modifications]
 
Histoire 4 : L'histoire des frères.

Il était une fois une femme qui avait un garçon et un beau-fils plus grand. sa mère mourut, c'est alors qu'il épousa cette femme. Les deux devinrent des hommes forts. Ils se ressemblaient tellement qu'on ne pouvait dire qui était qui.

La femme ne parvenait pas à reconnaître son fils. Elle alla voir une vieille qui lui dit :
- Que dois-je faire pour reconnaître mon fils ?
La vieille lui répondit :
- Quand ils partiront chasser prépare un peu de henné. Quand ils reviendront, fais semblant d'être malade. Quand ils te verront ainsi, un des deux viendra vers toi. L'autre viendra une fois qu'il aura retiré la selle du cheval. Le premier est ton fils, le second ton beau-fils. A ce moment là, enduis les vêtements et affaires de ton fils avec le henné que tu as préparé.

**
Une fois, les frères s'en allèrent chasser. La mère prépara à son fils un pain de blé blanc et à son fils du pain de blé sarrasin. Lorsqu'ils eurent faim, ils s'arrêtèrent près d'un figuier et prirent leur pain. L'aîné vit le pain de son frère et dit :
- Mon frère, jamais ta mère ne nous a traité de manière différente jusque cette nuit. Il faut que je m'en aille, mon frère.
Son frère essaya vainement de l'en dissuader :
- Reste, nous nous partagerons nos pains.
Il lui répondit :
- Il ne me reste plus qu'à partir.
Il insista encore mais au final il s'en alla. Il lui dit :
- Tant que ce figuier vivra, moi je serais en vie. S'il se déssèche c'est que je suis mort.

Il laissa son frère et partit accompagné de ses chiens. Il marcha et marcha quand il rencontra un berger. Chaque jour, un loup [uccen] mangeait une brebis [tixsi] du berger. Alors il lui dit :
- Si jamais tu tues ce loup qui se repaît de mon troupeau, je te donnerai tous les agneaux [izmaren] qui naîtront cette année.
Il tua alors le loup et dit au berger :
- Je m'en vais. Quand je repasserai, je prendrai les agneaux.

Il marcha et marcha quand il rencontra un vieillard qui faisait paître ses vaches [ifunasen]. Le vieillard lui dit :
- Si jamais tu tues la hyène [ifis] qui mangent mes vaches, je te donnerai les veaux qui naîtront cette année.
Il tua alors la hyène. Il dit au vieillard :
- Lorsque je reviendrai, je prendrai mes taureaux et vaches.

Il poursuivit son chemin, il se fatigua après avoir marché je ne sais combien.
Il eut faim et chassa un lapin qu'il rôtit. Une femme appelait sans s'arrêter :
[en darija]- Ô celui qui a allumé ce feu, donne moi du bois pour faire du feu.
L'homme lui répondit alors : - Approche-toi !
Elle lui dit : - J'ai peur de tes chiens. Tiens ces cheveux, attache-les avec.
Il prit les cheveux et attacha les chiens. La femme s'approcha. A peine arrivée près de lui qu'elle le saisit et le dévora.
**
Son frère qu'il avait laissé allait chaque jour au figuier sous lequel ils s'étaient séparés. Un jour, il vit que le figuier avait dépéri, il comprit que son frère était mort. Il alla à sa recherche accompagné de ses chiens, il marcha et marcha quand il rencontra un berger qui lui dit :
- Tu es venu ! voici tes agneaux.
Il lui dit : - Je reviens les prendre tout de suite.
Il comprit que son frère était passé par là. Il marcha encore et encore quand il tomba sur un vieillard qui lui dit :
- Tu es venu ! voici tes boeufs.
Il lui dit : - Je reviens les prendre tout de suite.

Il poursuivit jusqu'à ce ce qu'il fût fatigué. Il eut faim et s'arrêta près d'une pierre, il fit un feu pour préparer à manger. Une lapine passa par là et lui dit :
- Donne m'en un peu et je t'informe. Je te raconterai une histoire.
Il lui donna un peu de son repas. Alors elle lui dit :
- Une ogresse viendra à ta rencontre et te dira "donne-moi un bâton pour allumer un feu." Ensuite elle dira "J'ai peur de tes chiens, prends ces cheveux" Fais semblant d'attacher tes chiens et dis lui "Approche". Quand elle sera près de toi, réveille tes chiens et ordonne leur "Faîtes attention au ventre" Il y a en effet à l'intérieur une personne qui te ressemble, ce ne peut être que ton frère.

Il fit alors ce que la lapine lui avait dit. l'ogresse vint et lui dit :
- Approche.
Il réveilla ses chiens qui ne touchèrent pas au ventre. Il regarda et vit son frère inconscient. Deux lézards s'affrontèrent, lorsque l'un des deux tomba. L'autre alla en courant cueillir une herbe avec laquelle il lui frotta le nez et il reprit conscience. Avec cette herbe, il en fit de même pour son frère : il lui frotta le nez et celui-ci reprit conscience. Il lui dit alors :
- Mon frère, maintenant rentrons.
Il lui répondit : - Mon frère, toi rentre, moi je poursuis ma route. Va, prends avec toi les agneaux et boeufs, la paix soit sur toi.

Ainsi il le laissa et s'en alla. Chacun prit le chemin opposé. L'aîné marchait encore et encore, jusqu'au jour, un matin, près d'un ruisseau, il vit une fille qui ne bougeait pas comme si elle attendait quelqu'un, devant elle un grand plat de couscous. Il lui dit :
- Que fais-tu seule ?
Il lui dit : - Tu ne seras pas assez patient pour écouter ma longue histoire !
Il lui dit : - Dis toujours !
Elle lui raconta alors :
- Un ogre est maître de ce cours d'eau. Chaque jour, on lui donne à manger une fille et un plat de couscous pour le calmer le temps d'une nuit. Cette nuit, c'est mon tour.
Il écouta cette fille et dit :
- Avant tout, j'ai faim.
Il mangea le couscous de l'ogre. Cette fille était la fille unique du roi son père. Une larme coula alors sur son visage.
L'ogre arrivait au loin. Lorsqu'il fut là, l'homme l'accueillit avec une épée et le tua. Il dit alors à la fille du roi :
- Rentre chez-toi.
Lorsqu'elle revint dans son palais, tout le monde criait :
- La fille du roi s'est enfuie.
Elle leur dit :
- Voici ce qui m'est arrivé.
Pas un ne la crut. Mais lorsqu'ils allèrent voir l'ogre, ils s'aperçurent qu'il était mort. Ils trouvèrent ensuite devant lui des souliers [iherkas] et une bague. Le roi les prit et dit à ses sujets :
- Ces chaussures ainsi que cette bague nous diront qui en est le propriétaire et ainsi nous découvrirons qui a tué l'ogre qui allait manger toutes nos filles. La personne à qui ces objets iront épousera ma fille.

Tous essayèrent les chaussures et la bague, ils n'allaient à personne. Un homme restait là à part, sans souliers, un pauvre, on aurait dit un mendiant. Le roi le vit et lui dit :
- Eh toi ! tu n'essayes pas ces chaussures et cette bague ?
Ceux qui étaient là riaient et disaient :
- Un mendiant maintenant va tuer un ogre !?

Lorsqu'il les essaya, ils lui allèrent. Tous furent abasourdis. Le roi lui donna donc la main de sa fille.

Un jour, le roi tomba malade. Pour qu'il guérisse, lui avait-on dit, il lui fallait une pomme de la [darija] famille de Bent Mansour au delà des sept mers. Pas un ne put la lui apporter. Tout le monde était en larmes. Alors, le mari de sa fille leur dit :
- Donnez-moi tous vos bagues ainsi que leurs doigts.
Tous les lui donnèrent. Il apporta la pomme. Le roi se rétablit un peu mais il était encore malade. Il leur demanda :
- Il me faut [darija] le lait d'une jeune chamelle dans la peau de sa mère.

Ensuite, le mari de sa fille s'en alla à sa quête. Il chassa sept perdrix[tisekrin]. Il dit à un aigle :
- Si tu m'amènes au septième ciel, je t'offre ces perdrix.
A chaque fois qu'il entrait dans un ciel, il lui donnait une perdrix. A la fin, il en fit tomber une, il se coupa un orteil et le lui donna. L'aigle lui dit :
- Cette perdrix est salée.
L'homme lui répondit : - C'est à cause de la transpiration.

Lorsqu'il arriva au ciel, il trouva la chamelle qu'il allait traire endormie. Il l'égorgea, prit son lait et revint. Lorsqu'il arriva à terre, il vit l'aigle qui vomissait. Il lui dit :
- Que t'es-t-il arrivé ?
Il poursuivit : - La dernière perdrix que je t'ai donné était un bout de mon pied. J'ai fait tomber la perdrix et j'ai pris peur et je me suis donc sectionné un orteil.

L'aigle lui rendit son orteil et arrêta de vomir. Il donna le lait au roi qui guérit. Lorsque celui-ci vieillit, le mari de sa fille devint roi à son tour.

[Fin de l'histoire 4 : traduction sujette à des modifications]
 
Histoire 5 : L'histoire de l'homme aux sept filles.

Il était une fois un homme qui avait sept filles. Sa femme mourut, il en épousa une autre. Elle lui dit un jour :
- Les temps pour nous sont difficiles. Pourquoi gardons-nous toutes tes filles ? Va et égare les !

Il se décida enfin et les emmena dans un pays. Il emmena avec lui un chiot. Lorqu'il arriva dans ce pays, il leur dit :
- Allez ramasser du bois, tant que le chien aboiera, vous saurez que je suis là.
Les filles s'en allèrent. Si tôt furent elles parties que le père leur faussa compagnie. Lorsqu'elles revinrent, elles ne retrouvèrent que le chiot. Elles virent un feu au loin.
Elles s'y dirigèrent, l'ogresse les trouva. Elle les fit entrer pour qu'elles y dorment. La nuit, elle se leva et fit chauffer de l'eau afin de les manger. L'aînée changea de place ses soeurs avec les filles de l'ogresse. Cette dernière versa l'eau sur ses filles se méprenant pensant qu'il s'agissait de ses victimes mais celles-ci s'étaient enfuies. Elles arrivèrent dans un pays où elles se marièrent et eurent des enfants. Un jour, leur père vint dans ce pays mendier. L'une des leurs le reconnut, lui fit à dîner et il mangea. Le fils questionna sa mère :
- Mère, comment es-tu arrivée dans ce pays ? Tu n'y as ni frère, ni mère, ni père !

Alors elle lui raconta tout. Son père s'enfonçait sous terre, il ne lui restait plus que la barbe à la surface. Sa fille se leva, la lui tira et lui dit :
- Vas mon père, que Dieu fasse de toi de l'alfa sur les collines comme tu nous as jetées mes soeurs et moi.

[Fin de l'histoire 5 : traduction sujette à des modifications]
 
Histoire 6 : L'histoire des [deux] soeurs.

On dit qu'il y avait autrefois dans un pays deux soeurs. L'une avait encore sa mère, l'autre la sienne était morte et était orpheline. La mère de la fille dit alors à son mari :
- Je ne veux plus que la fille sans mère reste à mes côtés. Elle me fait beaucoup de soucis.
Le mari tenta vainement de lui faire changer d'avis :
- Mais c'est ma fille, que veux-tu que je fasse d'elle ?
Au bout du compte, il dit :
- Ma fille, yallah avec moi !
Ils s'en allèrent. Il emmena avec lui un chiot. Arrivés à une forêt, il lui dit :
- Ma fille, va ramasser du bois, je serai ici à frapper les feuilles de cet alfa. Tant que tu entendras le chiot aboyer tu sauras que je suis toujours ici.
La fille s'en alla donc ramasser du bois. Pas plus tôt s'était-elle éloignée qu'il attacha le chien à un arbre. Il accrocha une meule autour de la tête du chien qui à cause du vent heurtait celle-ci si bien que le chien hurlait. Sa fille en concluait que son père était encore là-bas. Le soir, elle alla jeter un coup d'oeil mais ne le trouva pas. Elle s'assit alors à côté du tas de bois. Un chat passa par là, il se nommait Massoud, sa mère l'appelait. Lorsqu'il vit la fille, il lui dit :
- Donne-moi un peu de ce que tu manges.
Son père lui avait préparé de quoi manger. Elle en prit un peu et le lui donna. Il resta avec elle. Puis la mère de Massoud arriva et les trouvèrent ensemble. Lorsque la fille se leva pour s'en aller, le chat lui dit :
- Va, désormais tes paroles seront des pièces d'or [llwiz], tes larmes une pluie, ton rire un soleil.

Elle prit la direction de chez-elle, de la maison de son père. Lorsqu'elle arriva, la femme de son père lui dit :
- Pourquoi es-tu rentrée ?
Elle se mit à parler, il sortait de sa bouche des pièces d'or. Lorsqu'elle vit cela, elle lança :
- Que t'es-t-il arrivé ? Je vais envoyer ta [demie-]soeur là bas.

Elle demanda à son mari :
- Va, amène ma fille là où tu as emmené ta fille.

Il l'emmena alors. La nuit tombée, Massoud lui dit :
- Donne-moi un peu de tes provisionsl.
Elle lui rétorqua :
- Ouste ! [sseb] maudit chat !
Massoud s'en alla alors en pleurs. Sa mère lui dit :
- Au matin, va voir cette fille, rends lui la pareille.

Il alla voir la fille et lui dit :
- Quand tu parleras, tes mots seront des serpents, tes larmes du sang, ton rire ombre [tallest].

Lorsqu'elle rentra chez-elle, à peine dit-elle je ne sais quelles paroles, un tas de serpents rampait hors de sa bouche.

L'orpheline avait deux frères qui étudiaient. Un jour, ils dirent à leur professeur [lfqih] :
- Professeur, nous avons une soeur qui quand elle parle, des pièces d'or lui sortent de la bouche.
Le professeur informa le roi qui à son tour alla à la rencontre du père :
- Donne-moi la main de ta fille.
Ce à quoi il répondit : - Tu es le roi, si tu veux ma fille, elle est à toi.

La femme de cet homme, lorsque le roi organisa le mariage, enfonça dans la tête de sa belle fille une aiguille. Elle se transforma alors en une perdrix. L'oiseau alla au verger [urtu] du roi au dessus d'un buisson de roseaux.

Le roi renvoya ses frères et leur dit :
- Pourquoi m'avez-vous menti ?
Il demandait au professeur :
- Frappe-les !

Chaque fois qu'ils quittaient l'école, ils passaient par ce roseau. La perdrix leur disait :
- Vous les élèves, qu'a fait le roi à Issa et Moussa ?
Ils lui répondaient : - Il les a frappé, il les a renvoyé chez-eux.
- Pleurez avec moi, tristesse des mers !

Nuit après nuit, il en était ainsi mais un jour le roi prit les deux frères leur donna à manger ainsi que des vêtements et ils rentrèrent chez-eux. Lorsqu'ils arrivèrent près du roseau, la perdrix leur dit :
- Vous les élèves, qu'a fait le roi à Issa et Moussa ?
Ils lui répondirent - Il les a nourris et habillés.
Elle dit alors : - Riez avec moi ô arbres, riez avec moi ô exilés, riez avec moi ô douleur des mers.

Il y avait là-bas un groupe de travailleurs occupés à couper les roseaux qui l'entendirent. Ils allèrent voir le roi et leur racontèrent :
- Voici ce que nous avons entendu.

Il alla attraper la perdrix lui examina la tête et trouva l'aiguille que la femme de l'homma avait mise. Il la lui retira et elle redevint une femme. Le roi envoya un message au père pour l'inviter au mariage. Quant à celle qu'il avait épousée en premier (la demie-soeur), il l'empoigna et l'égorgea. Il renvoya sa chair à sa mère accompagnée d'esclaves.

[Fin de l'histoire 6 : traduction sujette à des modifications.]
 
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