Je vais essayer, petit à petit (en modifiant mon message)
Hisoire 1 :Le mariage de Lila et de son demi-frère
Il y avait un homme qui avait deux femmes dont l'une était aveugle et avait une fille. L'autre avait un garçon.
Lorsqu'arriva le temps de la [takerza], les épouses dirent à leur mari :
- Partout, on cultive des fèves sauf nous !
Il leur dit alors.
- Très bien, préparez-moi des fèves, je vais les planter.
Il se leva tôt et s'en alla. Lorsqu'il attint une grotte, il y entra et mangea les fèves. L'après-midi il revint chez-lui, descendit de son âne et dit à ses épouses :
- Je suis fatigué, je veux aller me coucher.
Elles attendirent ainsi jusque le temps (de la moisson) des fèves arriva, les épouses lui dirent :
- C'est bien le temps de la moisson, yallah viens avec-nous pour nous dire où se trouve notre champ.
A ce moment-là, l'homme leur dit :
- Je ne peux pas même bouger le petit doigt. Voici une canne, lorsque vous trouverez un champ de fèves, mesurez les plantes avec. S'ils sont aussi grands que celle-ci c'est qu'ils nous appartiennent.
Les épouses s'en allèrent, elles emmemèrent leurs enfants à dos d'âne. Elles cherchèrent et cherchèrent lorsqu'elles tombèrent sur un champ, les plantes de fèves étaient de la même taille que la canne de leur mari. Elles s'égayèrent, se mirent à cueillir à n'en plus finir. Peu après, une femme se tenait au loin.
- Attendez-moi ! que [me] faîtes-vous ?
Lorsqu'elle arriva à leur hauteur, elle leur dit :
- Ce ne sont donc que les épouses de mon frère, je ne vous ai pas reconnu. Venez boire un verre de thé, la maison n'est pas loin.
Les épouses étaient toute joyeuses croyant ce qu'elles venaient d'entendre. Peu après elles arrivèrent devant une maison élevée en hauteur, elles y entrèrent et se mirent à leur aise. La femme leur dit.
-Je prépare le thé.
Elle prit les enfants. Elle plaça le garçon devant sa mère, elle emmena la fille avec elle et posa devant sa mère du mortier.
Les épouses attendirent un moment. La femme (pas l'aveugle, l'autre) jeta un coup d'oeil dehors et vit qu'une personne était en train de manger leur âne. Elle reconnut la femme qui les avait invités. Elle secoua la deuxième femme et lui dit :
- Vite, lève-toi, nous sommes chez l'ogresse. Prends ta fille avant que l'ogresse ne nous dévore. Lorsque celles-ci prirent la fuite, l'ogresse qui s'en revenait les manger ne les trouva pas. Il ne lui restait que le fille qu'elle avait cachée. Elle la sortit [de sa cachette] et lui tint ces mots :
- Si je te mange, ta chair me collera entre les dents et ton sang ne sera qu'une goutte dans mon estomac. Que vais-je faire de toi ?
Elle n'avait pass fini de parler que le loup [ou chacal] passa par là :
- Eh grand-mère l'ogresse, pourquoi ne l'élèves-tu pas, un jour elle sera assez grande et à la taille de ton appétit quand tu vielliras.
- Tu dis vrai ! lui dit l'ogresse. La fille resta donc avec l'ogresse bien des nuits jusqu'à ce qu'elle devînt une femme.
**
Une fois un garçon jouait au ballon devant la maison d'une vieille. Le ballon heurta un plat en terre cuite qui se cassa. La vielle se leva et lui dit :
- Si tu étais un homme, ta cousine ne serait pas chez l'horrible ogresse.
Le garçon alla chez sa mère en courant :
- Invite la vielle femme qui habite en face de chez-nous. Cette après-midi tu prépareras un peu de henné ainsi que de la soupe.
-Oui mon fils, appelle-là tout à l'heure.
L'après-midi, la vieille alla chez le garçon, ce dernier se tenait devant elle et sa mère préparait le dîner. Lorsqu'elle posa tout, elle apporta le henné dans un petit pot. Sur le point de poser la main sur le plat, le garçon l'empoigna et la plongea dans la soupe jusqu'à ce qu'elle éprouvât la brûlure. Il lui dit :
- Je ne te lâcherai pas tant que tu ne m'auras pas raconté ce qui est arrivé à ma cousine.
Elle lui répondit -Tu n'as qu'à me lâcher et je te dirai tout.
Il libéra la main pour la tremper dans le henné. Elle lui conta l'histoire de sa cousine. Cette après-midi même il demanda à sa mère de lui préparer ses affaires pour qu'il aille à la recherche de sa cousine.
Il se leva tôt et prit la route. Il marcha, marcha jusquà ce qu'il atteignit une montagne élevée, à sa cime une maison: la maison de l'ogresse où était sa cousine. Le coq et le chiot appelèrent sans s'arrêter :
- Lila, ô Lila ton demi-frère est dehors.
Lila leur cria :
- Ne vous moquez pas de moi !
Elle entendit ensuite son demi-frère :
[en darija]- Lila, ô Lila
laisse tomber ta chevelure
pour que nous puissions monter.
Lila laissa tomber sa chevelure pour que son demi-frère puisse grimper. Elle perdit trois cheveux. Lorqu'il arriva en haut, elle le cacha dans une marmite, ume marmite pour les réserves de manière à ce que l'ogresse ne le vît pas. Quand l'ogresse revint chez-elle, elle compta les cheveux de Lila. Elle se rendit compte qu'il lui en manquait trois. Elle lui dit :
- Qu'en as-tu fait ?
Elle répondit :
- Grand-mère, le coq et le chien se sont battus, je suis allé les séparer, ils m'ont tiré les cheveux.
L'ogresse la crut et se tut. Lorsque le dîner fut prêt, elle appella les marmites qui vinrent toutes sauf celle dans laquelle Lila avait caché son demi-frère. L'ogresse lui dit :
-Puisque cette marmite n'est pas venu, je m'en vais la briser.
Lila lui dit
- Grand-mère, c'est qu'elle est vieille et malade, toi aussi repose-toi, tu ne t'es même pas reposée depuis tôt ce matin. Donne-moi ceci, je vais lui apporter à manger là où elle se trouve.
L'ogresse se tut. Elle mangea et Lila lui dit :
-Grand-mère, maintenant je suis grande, jamais tu ne m'as raconté ton secret.
-C'est vrai ma fille, lui rétorqua l'ogresse. Elle poursuivit :
- Tu vois le sac, là dans le coin. Amène-le moi, je vais te raconter, et viens à côté de moi.
Elle lui révéla les secrets du vent, de la pluie, du tonnerre et de l'éclair. Ensuite, elles allèrent se coucher. Lila fit semblant de dormir. Elle attendit que l'ogresse soit endormie puis se leva et posa un vase devant l'ogresse. Elle alla ensuite réveiller son demi-frère afin qu'ils s'enfuissent. A peine réveillés, le coq et le chien crièrent sans s'arrêter :
- Lila et son demi-frère s'enfuient.
Lila s'en alla accompagnée de son demi-frère. L'ogresse s'éveilla, tâtonna autour d'elle et trouva Lila - elle prit le vase pour Lila. Elle saisit le coq et le chien et les mangea pour qu'elle puisse dormir. Lorsqu'elle se leva, elle ne trouva pas Lila et se mit à appeler :
-Lila, ma Lila, si vous trouvez quelqu'un qui vous dise "aidez-moi à poser les sacs sur l'âne" ne l'aidez pas, si vous trouvez deux buses se battre, ne les séparez pas.
Lila et son demi-frère marchèrent, marchèrent lorqu'ils tombèrent sur quelqu'un qui voulait mettre des sacs sur un âne, ils l'aidèrent. Ils poursuivirent leur route lorsqu'ils trouvèrent deux buses se chamaillant. Lorsqu'ils s'approchèrent pour les séparer, l'un d'eux dévora le demi-frère de Lila et s'envola dans les airs. Lila resta seule. Elle trouva une peau de chien et la mit sur les épaules. Elle marcha et marcha pour atteindre un village [une tribu]. Au soir, ils lui donnèrennt du blé dur. Une buse volait décrivant des cercles et criait :
[en darija] Lila eh Lila!
Qu'as-tu mangé au dîner ?
Elle répondait :
J'ai mangé du blé dur
Et je dors sous une tente
C'était son demi-frère qui la questionnait. Lorsqu'il entendit ces paroles, il s'en alla :
Douleur, mère
Douleur, père
Douleur, tente de ce village
Elle revint :
Lila eh Lila!
Qu'as-tu mangé au dîner ?
J'ai mangé du blé dur
Et je dors sous une tente
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Un homme fit ce que le fqih lui dit. Toutes les buses se repurent, burent et s'envolèrent. Une seule resta au sol, elle ne pouvait s'envoler. Elle vomit le demi-frère qui était inconscient. Il y avait une fille parmi d'autres qui vit deux lézards qui se bagarraient. L'un vainquit l'autre qui s'évanouit. Le voyant dans cet état, il courut cueillir une herbe avec laquelle il lui frotta les narines et le lézard inconscient se réveilla. Cette fille en fit de même pour le demi-frère de Lila et reprit conscience. Il revint chez ses parents. Il entra et leur dit :
- Je veux épouser cette chienne.
Jusqu'à ce que les parents acceptèrent. Il dit à sa mère :
- Prépare de l'eau chaude pour que la chienne se lave.
Ils fêtèrent le mariage. Puis l'esclave leur apporta le repas, elle sursauta et sortit en courant et bousculant tout sur son passage :
- Mon maître est beau comme la lune [yur] et ma maîtresse aussi belle que sa lumière [taziri].
Tout le monde se demandait ce qui lui était arrivé.
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Un homme se leva et dit :
- Il me faut épouser notre chienne.
Ils la lui apportèrent. Puis l'esclave leur apporta le repas. Elle sortit en courant :
- Mon maître est mort, ma maîtresse dort sur son corps.
[Fin de l'histoire 1, traduction sujette à des modifications]