A bord du « Marrakech Express », les Marocains rentrent au pays
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Les présentateurs y parlent indifféremment français et arabe. Tout comme les jeunes chanteurs, avec l’anglais en plus. « C’est bien qu’ils parlent aussi français, parce que je ne comprends quasiment pas l’arabe, confie cette Versaillaise de 32 ans, née en France de parents marocains. Comme tous les étés depuis trente-deux ans on rentre chez nous, avec ma famille. » Chez qui ? « Ben... chez nous, au Maroc. Chez moi, c’est les deux. Je suis 50-50. Française et Marocaine. Je suis bien adaptée en France, contrairement à ce qu’on peut entendre. En fait, je suis Berbère d’origine. Mais, pour moi, je suis Arabe. Quand on dit Arabe, ça regroupe tous les pays orientaux. »
Connaît-elle la différence entre Arabes et Berbères ? « Non, franchement, je ne me suis jamais posé la question. » Un homme s’approche, un chaleureux sourire glissé derrière des moustaches grises soigneusement taillées. C’est le père de Naïma. Originaire de Beni Mellal, il est arrivé en France en 1966. Ouvrier dans des usines chimiques, puis de peinture, il travaille aujourd’hui à Dijon, dans la production de la moutarde Maille. Il explique à sa fille : « Les vrais habitants du Maroc sont les Berbères, répartis en trois catégories : ceux du Sous, ceux du Rif et ceux de l’Atlas. Les Arabes sont venus après. » Les raisons de son émigration ? « En 1956, lorsque les Français ont quitté le Maroc, le pays était à zéro : pas de cadres, pas d’industrie, pas de routes... Chez moi, nous étions cinq enfants, et mes parents n’avaient pas les moyens. Notre père nous a dit : “la porte est ouverte.” Et, en France, le travail ne manquait pas... »
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Les présentateurs y parlent indifféremment français et arabe. Tout comme les jeunes chanteurs, avec l’anglais en plus. « C’est bien qu’ils parlent aussi français, parce que je ne comprends quasiment pas l’arabe, confie cette Versaillaise de 32 ans, née en France de parents marocains. Comme tous les étés depuis trente-deux ans on rentre chez nous, avec ma famille. » Chez qui ? « Ben... chez nous, au Maroc. Chez moi, c’est les deux. Je suis 50-50. Française et Marocaine. Je suis bien adaptée en France, contrairement à ce qu’on peut entendre. En fait, je suis Berbère d’origine. Mais, pour moi, je suis Arabe. Quand on dit Arabe, ça regroupe tous les pays orientaux. »
Connaît-elle la différence entre Arabes et Berbères ? « Non, franchement, je ne me suis jamais posé la question. » Un homme s’approche, un chaleureux sourire glissé derrière des moustaches grises soigneusement taillées. C’est le père de Naïma. Originaire de Beni Mellal, il est arrivé en France en 1966. Ouvrier dans des usines chimiques, puis de peinture, il travaille aujourd’hui à Dijon, dans la production de la moutarde Maille. Il explique à sa fille : « Les vrais habitants du Maroc sont les Berbères, répartis en trois catégories : ceux du Sous, ceux du Rif et ceux de l’Atlas. Les Arabes sont venus après. » Les raisons de son émigration ? « En 1956, lorsque les Français ont quitté le Maroc, le pays était à zéro : pas de cadres, pas d’industrie, pas de routes... Chez moi, nous étions cinq enfants, et mes parents n’avaient pas les moyens. Notre père nous a dit : “la porte est ouverte.” Et, en France, le travail ne manquait pas... »
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