Quand est- ce que le parti de l'Istiqlal et son maître à penser Allal Elfassi ont- ils lutté et plaidé pour un Maroc national?
Il est évident que dès le début il a été décidé par ce parti et ses leaders de gommer l'empreinte et l'identité profonde des Marocains et des Nords Africains, le socle amazigh, en imposant de force l'arabité comme expression de l'identité nationale.
L'alibi religieux et traditionnaliste andalou ont imposé l'arabité exclusive dans la Constitution et l'ont renforcée comme uniques idéal patriotique et mode d'expression à notre peuple. C'était le déni de notre identité, une trahison et une condamnation à mort de l'amazighité qui sont passés comme une lettre à la poste: l'arabisation de l'administration, de l'Education, des médias et de la politique s'en est suivie, avec les résultats catastrophiques évidents que l'on sait: alliénation profonde de notre conscience amazighe, analphabétisme et illetrisme au service du Makhzen et de la bourgoisie citadine du Nord, fracture entre le peuple et son gouvernement élitiste et clientéliste, islamisation des consciences et conservatisme, marginalisation des populations rurales amazighes, dans une même ligne colonisatrice du Maroc que celle entreprise par le Protectorat français.
Il n y a jamais eu une conscience politique amazighe forte malheureusement sauf Abdelkrim dans le Rif, et par un rattachement populaire au roi et par la lutte contre la colonisation française, pour s'opposer à l'Istiqlal et les autres partis de gauche, Usfp, Pps qui l'ont accompagné dans la même idéologie arabisante. Les rares intellectuels Imazighens ont été complices et promoteurs de ces partis d'idéologie baâthiste.
Imazighens ont été roulés dans la farine sans s'en rendre compte et condamnés à disparaître en tant que peuple fossile et païen ne possédant aucune culture, aucune langue ni aucune civilisation dignes de ce nom. Tout juste bons à être considérés comme de petits enfants turbulents à adopter et à éduquer dans la sainte langue du coran et des leçons de récitation de l'école nationale. On a donc été arabisés et contents de l'être, du moins dans le champ du débat politique, juridique et administratif et de l'éducation surtout, quasiment invisibles des médias où nous conservons un rôle décoratif et folklorique.
Et depuis la colonisation effective et réelle des terres, le mépris des consciences marocaine se poursuivent, au détriment de notre vraie indépendance, liberté et idée du progrès, qui ne peuvent se faire sans la reconnaissance totale de l'identité amazighe, par sa langue, son Histoire, son originalité et spécificité nords africaines et non orientales.
Par le respect et la considération dues à notre amazighité profonde, en premier lieu la constitutionalisation de tamazighte en tant que langue officielle et nationale.
A partir de là on peut parler d'égal à égal avec les autres composantes du Royaume de Kafka el fassi et ses clones.