Université d'Agadir: rien de nouveau !

Talalit

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Agadir: Goulot d’étranglement à la faculté des lettres

· Plus de 18.000 inscrits alors que la capacité est de 6.000
· L’encadrement pédagogique en sous-effectif
· Des grèves annoncées les 7, 8 et 9 juin

C’est le ras le bol chez les enseignants de la faculté des lettres et des sciences humaines de l’université Ibn Zohr d’Agadir. Ils ne supportent plus le sureffectif de l’établissement.
Pour exprimer leur mécontentement, le bureau local du Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (SNES) a organisé un point de presse en fin de semaine dernière. Selon ses représentants, la faculté qui draine non seulement les étudiants du Sous-Mast-Dra, mais également ceux des provinces du Sud, abrite actuellement plus de 18.000 inscrits alors que sa capacité ne dépasse pas les 6.000 étudiants environ.

Une tendance à la hausse et qui ne permet pas des conditions de travail correctes. Outre des infrastructures insuffisantes, le taux d’encadrement est faible. «On compte environ un enseignant pour 106 étudiants et un cadre administratif pour 419 étudiants», déplore Madani Mountassir, secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement supérieur. De fait, le nombre des enseignants est de 170 et l’administration réunit à peine 43 encadrants. «Cette situation n’est conforme ni aux normes internationales ni à celles nationales», ajoute Mountasser. Selon lui, il est difficile de mener comme il le faut la réforme dans ces conditions sans compter que le sureffectif engendre beaucoup de tension et de violence au sein des étudiants. Et ce n’est pas Ahmed Sabir, le doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines d’Agadir qui dirait le contraire. «La situation est intenable». En effet, cette surpopulation est le terrain propice à toutes les idéologies et déviances. Sans compter que tout incident dans les provinces du Sud donne lieux à des tensions.

En guise de solution, les responsables de l’université ont initié plusieurs projets d’ouvertures de facultés dans d’autres villes de la région. Une faculté pluridisciplinaire est prévue notamment à Ouarzazate. De son côté, le ministère de tutelle a élaboré une carte universitaire qui ouvre l’inscription dans plusieurs branches aux étudiants du Sous-Mast-Dra et ceux des provinces du Sud. Mais, de l’avis des enseignants, ces mesures sont insuffisantes car rien n’oblige les étudiants concernés à opter pour une autre faculté. Pour les enseignants, il faut en plus des dispositions d’encouragement, à savoir, entre autres, la priorité au logement dans les cités universitaires des autres villes en faveur des étudiants en question.

Il est nécessaire également de créer de nouveaux postes budgétaires. «Dans la branche de l’enseignement de l’anglais, plus de 50% des enseignants sont des vacataires», indique Sabir qui a du mal à calmer les esprits dans le milieu des enseignants. Chez ces derniers, la patience a atteint ses limites. Pour dénoncer leurs conditions difficiles de travail, ils envisagent de faire grève les 7, 8 et 9 juin, des dates qui coïncident avec la période des examens.

(Aghbalu: L'Economiste, Malika Alami)
 
Université Ibn Zohr d¹Agadir : Les enseignants crient leur ras-le-bol



Evoquée précédemment à plusieurs reprises, la situation qui prévaut dans maints établissements de l¹enseignement supérieur de l¹université Ibn Zohr d¹Agadir, notamment à la faculté des lettres et des sciences humaines, devient chaotique et dépasse toutes les limites imaginaires et imaginables. En dépit des sursauts continuels, des coups d¹alarme soutenus et des indignations accablantes, il semble bien que les décideurs continuent à verser dans l¹indifférence et le mutisme.
Toutes les composantes de la faculté en question, en particulier les enseignants, en ont ras-le-bol. Ils ne veulent plus cautionner un fait accompli désolant et indigne de leur statut d¹éducateur, de chercheur et de faiseurs des générations de demain.
A travers leur syndicat national de l¹enseignement supérieur, section locale, ils l¹ont fait signifier aux représentants de la presse nationale et régionale réunis récemment à leur appel. Le ton monte d¹un cran et l¹amertume ne quitte pas des yeux les enseignants révoltés et scandalisés par l¹exclusion et la passivité dont souffre leur dossier critique, soumis à tous les intervenants à commencer par le ministère de tutelle qui vient de pondre un autre établissement universitaire à Khouribga, dans un rayon fort réduit regorgeant de structures similaires. La mascarade est d¹autant plus criarde si l¹on sait que la seule faculté des lettres à Agadir regroupe quatre régions (Souss Massa Drâa, Guélmim Smara, Laâyoune Boujdour Sakiat Hamra, Oued Dahab Lagouira) et douze provinces et préfectures, soit plus de 36.1415 km2, 55 % de la superficie nationale et 14 % de la population du pays. Pour le compte de l¹année universitaire 2005-2006, les étudiantes et étudiants ont atteint, selon les statistiques qu¹on n¹a jamais pu maîtriser, plus de 18.051 pour un taux d¹encadrement ne dépassant pas 170 enseignants dont 70 vacataires et 87 employés composant le staff administratif. Il faut être vraiment dingue pour concevoir, encore moins gérer, une donne aussi dramatique, avec une faculté qui abrite en son sein plus de quatre fois plus que sa capacité d¹accueil normal ne devant pas franchir le seuil de 4500 étudiants. On s¹en trouve alors avec 108 étudiants pour un enseignant, alors que la moyenne nationale en est à 27 étudiants par enseignant. Les chiffres parlent donc d¹eux-mêmes et les enseignants ne comprennent point pourquoi on continue sans gêne à faire la sourde oreille devant une infamie pareille. Certains enseignants avancent une explication à cette léthargie chronique, selon laquelle la marginalisation de l¹université Ibn Zohr s¹insère bel et bien dans le processus global d¹exclusion dont sont victime les régions du «Maroc reculé», laissées pour compte, sans infrastructures de base, ni moyens concrets de développement réel. On a beau brandir le calmant des structures universitaires à Taroudant et Ouarzazate, rien de tout cela ne se réalise et puis, la filière cinéma à Ouarzazate, peut-elle pomper l¹effectif débordant d¹Agadir ? Pour qui prend-on les gens ? D¹autres enseignants se préoccupent du niveau des étudiants entassés dans des conditions déplorables qui, de ce fait, ne pèseront pas lourd dans le marché de l¹emploi, alors que leurs homologues, jouissant des conditions bien meilleures, sont largement privilégiés. L¹égalité des chances est ainsi bafouée voire assassinée à cause de l¹impossibilité, vu les effectifs explosifs, de garantir la qualité de l¹apprentissage et d¹assurer ne serait ce que les dispositions minimales. Pis encore, cette situation pesante favorise la prolifération de la violence, de l¹agression et de la haine.
Ce dont profitent les obscurantistes qui sèment le terrorisme dans l¹enceinte de la faculté et les séparatistes qui assènent des coups durs à notre cause nationale dans les milieux estudiantins, souvent néophytes et non avertis. Voilà à quoi mène le laisser-aller des décideurs qui, au lieu de désamorcer cette bombe à retardement, continuent à fermer honteusement l¹¦il. «Je ne peux en aucun cas inscrire mon fils à la faculté des lettres à Agadir pour toutes ces raisons, alors comment voulez-vous que j¹accepte de faire semblant d¹enseigner devant une multitude d¹étudiants qui sont, en somme, mes enfants aussi ?» s¹écrie, scandalisé un enseignant lors de ce point de presse. Et de conclure que les enseignants ne sont plus prêts à continuer à tolérer cette situation lamentable, à encadrer les effectifs débordants et se contenteront d¹appliquer les dispositions de la loi stipulant le principe des groupes, à commencer par l¹année universitaire 2006-2007. Pour parvenir à des conditions nécessaires à la réforme éducative, les enseignants poursuivent leur lutte légitime et observent une grève de 72 heures à partir d¹aujourd¹hui 7 juin au vendredi 9 juin 2006, en plein examens, d¹ailleurs, les étudiants ne font que cela, alors que le contrôle continu devient une exception.

Saoudi El Amalki


source:albayane.ma
 
Comme quoi l'université d'Agadir se transforme en poubelle,ou plutôt en réserve pour le suprplus des étudiants venus des provinces du Sud. Quelle calamité! comment une seule université peut elle couvrir un territoire si vaste!

Ou désirent- ils parquer les Imazighens ( considérés par Al bayane comme " séparatistes"), ainsi que les sécessionistes sahraouis loin de la capitale et des grandes villes du Nord?
Pourquoi ne pas ouvrir une université à Taroudant, une autre à Laâyoune,ou même des facultés?

Pourquoi les profs et les étudiants ne vont ils pas réquisitionner ces vastes hôtels dont certains sont vides, et un hôtel tellement grand au bord de la plage ( les Dunes d'or? ) complétement abandonné et en bon état? Toucher au tourisme va obliger sans doute les décideurs politiques de Rabat à penser aux enfants du peuple!

Il est temps d'instaurer la régionalisation au Maroc, sans doute chaque région saura mieux gérer ce désordre makhzénien!

Je connais personnellement Saoudi El amalki, le rédacteur de cet article, un gadiri pur souche, du quartier Boutchakkat, ainsi que ses camarades du PPS, j'ai eu l'occasion de bavarder avec eux l'été dernier à Agadir, ils n'ont que mépris et ironie envers tout ce qui touche le militantisme amazigh et l'amazighité du Souss en général. Ce sont ces étudiants Imazighens que l'auteur de l'article juge de " séparatistes qui assènent des coups durs à notre cause nationale"...? On se demande bien de quelle cause il s'agit? Celle du PPS ( Parti progressiste socialiste de Ali Yata, communiste)? Celle du Makhzen?
 
-Oui, la regionalisation et vite. Y'en a mare de cette centralisation qui enfonce le pays et le peuple dans la servilite forcee et eternelle au trone alaouite.

Je vous jure que ca me fait rire quand pense a tout ces marocains inscrits au PPS, USFP, PSD, ces partis politiques importes de l'etranger comme on importe du whiskey ou de la vodka. Vous rentrez chez ces gens la, vous etes tout de suite accueilli par les posters geants de K Mark, Ingels, BenBarka, et toute la clique branchee sur les modeles politiques des siecles passes, et qui n'a rien a voir avec l'histoire du maroc et les aspirtions des marocains...je divague un peu, je sais......Bref, La solution pour les universites marocaines c'est de les fermer, car elles ne font que produire des chomeurs deprimes et depresses forts en culture generale mais pauvre en initiatives et competances du marche du travail.... et pendant que ces universite defequent ces chomeurs, les enfants de l'elite de rabat/cada/fass etudient dans les meilleures ecoles/univ occidentales.....aweddi ajjite f'rebbi...
 
Le président de l'université d'Agadir est un fassi appélé azedine bennani je croi, il faut donc pas s'étonner, si on délègue la gestion de nos université à des fassi c'est pas demain la veille.
 
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