Et pourtant, Essaouira est une ville qui fait pourant partie d'Ihahan. Mais le conseiller de sa majesté ne voit les choses sous cet angle.
La colonisation arabe continue !
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Clôture hier soir du Festival des Andalousies atlantiques
Le Festival des Andalousies atlantiques a soufflé cette année sa troisième bougie à la Cité des Alizés. Trois jours de faits marquants ont montré la dimension multiculturelle et pluridisciplinaire de la programmation de l'événement. Pour cette troisième édition, les différents concerts de musique arabe, espagnole et latino-américaine, les colloques, les expositions, les ateliers artistiques et les spectacles équestres ont été à l'image de la diversité des activités,
Le Festival des Andalousies atlantiques a soufflé sa troisième bougie à Essaouira. Au menu des festivités, la chevauchée d'une «Serba» féminine
en tant qu'espace de rencontre interculturelle, de convivialité et d'échange, tels des ponts qui sont jetés pour prolonger la mémoire andalouse.
Aux confluences du Flamenco, de l'arabo-andalou et de l'Hindou, la place Moulay Hassan a rayonné encore une fois avec la magie des sons d'ici et d'ailleurs.
Si on parle de dialogue, de métissage et du respect, c'est bien à travers la musique qu'on arrive à le réaliser facilement et de manière surprenante. Le groupe Tierra des Nadie a donc représenté cette harmonie et cet accord dans toute sa splendeur. Telle une rencontre des membres d'une même famille, la musique flamenca, le groupe “Cheqara” et les musiciens Hindous ont établis un dialogue où chacun, exécuté en son état pur, possède sa propre voix... Sans se fondre ni s'adapter, chacun conserve, intactes, ses racines traditionnelles. Les sons des guitares flamencas, les rythmes des luths et des sarangis ont raconté aux spectateurs des scènes quotidiennes.
Et d'une œuvre novatrice à une autre encore plus marquante. Le concert acoustique du premier jour du festival a réuni cinq voies merveilleuses : Ahmed Piro, Bahaâ Ronda, Abdessalam Sefiani, Mohamed Bajdoub et Françoise Atlan. Accompagnées de l'orchestre Chabab Al Andalous, ces voix prodigieuses se sont mêlées entre chants religieux et romances judéo-espagnoles… les différences ont passé inaperçues…
Ce métissage, qui a eu lieu pendant les soirées du festival, a été le sujet du colloque, programmé chaque année pendant l'événement. Portés par les réflexions et les débats des colloques des deux dernières éditions, “La dimension atlantique des Andalousies” et “Hommage à Haïm Zafrani”, c'est à l'exploitation des “Patrimoines partagés et cultures métisses : Quel héritage et quel avenir ? ”, que les participants de cette troisième édition ont répondu nombreux.
Partant de l'expérience du patrimoine andalou, au sens matériel mais également spirituel, musical…. et sa contribution au métissage des nombreux peuples qui l'ont reçu en partage, ce colloque était la réflexion et le débat sur l'universalité de cette problématique d'une actualité brûlante.
Le métissage est donc un patrimoine qu'il faut préserver et un avenir qu'il faut construire. Dans un monde où les processus de migrations et de globalisation sont galopants, comment concilier les différences culturelles sans les dissoudre, sans les ignorer, ni les instrumentaliser pour rejeter l'autre ? Comment lutter contre les tentations de mutilation et d'auto-mutilation identitaires à caractère meurtrier et construire des espaces de conviviaux autour des influences réciproques et des sources communes ?… Les questions et les réponses ont été multiples durant les trois séances du colloque, présidées par Nabil Benabdellah, ministre de la Communication. Plusieurs conférenciers ont participé : chercheurs, professeurs, journalistes et musiciens.
Entre autres : Jeromino Paez, président de la Fondation Héritage andalou ; Maurice Druon, secrétaire perpétuel de l'Académie française ; Jean Daniel, directeur du Nouvel Observateur ; Noureddine Affaya, écrivain chercheur ; Alberto Ruy Sanchez, écrivain, éditeur et directeur de Artes de Mexico ; Driss Benhima, directeur général de l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Nord…
Entre débats et réflexions, les conférenciers ont inscrit leur réflexion dans trois axes thématiques : “ Patrimoines partagés, entre tradition et modernité ”, “ Migrations et constructions identitaires ” et “ Le métissage comme source de créativité ”.
Le Festival des Andalousies atlantiques construit sa mémoire au fil des années. Les cahiers sont cette mémoire écrite bilingue d'un festival en marche. Ils se présentent comme un instrument agréable et utile dont le festival se dote aujourd'hui à l'adresse d'un large public, d'ici et d'ailleurs, qui pourra mieux saisir la dimension multiculturelle et pluridisciplinaire de cette manifestation.
Convaincues de la nécessité de perpétuer la tradition andalouse, les instances organisatrices du festival ont choisi la Cité des Alizés dont le singulier destin semblait la prédestiner à accueillir une manifestation de cette envergure. Essaouira, espace de confluences des cultures et des traditions, à l'instar du Festival des Andalousies, est le symbole d'un avenir souhaité.
Intissar Nechnach (envoyée spéciale) | LE MATIN
La colonisation arabe continue !
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Clôture hier soir du Festival des Andalousies atlantiques
Le Festival des Andalousies atlantiques a soufflé cette année sa troisième bougie à la Cité des Alizés. Trois jours de faits marquants ont montré la dimension multiculturelle et pluridisciplinaire de la programmation de l'événement. Pour cette troisième édition, les différents concerts de musique arabe, espagnole et latino-américaine, les colloques, les expositions, les ateliers artistiques et les spectacles équestres ont été à l'image de la diversité des activités,
Le Festival des Andalousies atlantiques a soufflé sa troisième bougie à Essaouira. Au menu des festivités, la chevauchée d'une «Serba» féminine
en tant qu'espace de rencontre interculturelle, de convivialité et d'échange, tels des ponts qui sont jetés pour prolonger la mémoire andalouse.
Aux confluences du Flamenco, de l'arabo-andalou et de l'Hindou, la place Moulay Hassan a rayonné encore une fois avec la magie des sons d'ici et d'ailleurs.
Si on parle de dialogue, de métissage et du respect, c'est bien à travers la musique qu'on arrive à le réaliser facilement et de manière surprenante. Le groupe Tierra des Nadie a donc représenté cette harmonie et cet accord dans toute sa splendeur. Telle une rencontre des membres d'une même famille, la musique flamenca, le groupe “Cheqara” et les musiciens Hindous ont établis un dialogue où chacun, exécuté en son état pur, possède sa propre voix... Sans se fondre ni s'adapter, chacun conserve, intactes, ses racines traditionnelles. Les sons des guitares flamencas, les rythmes des luths et des sarangis ont raconté aux spectateurs des scènes quotidiennes.
Et d'une œuvre novatrice à une autre encore plus marquante. Le concert acoustique du premier jour du festival a réuni cinq voies merveilleuses : Ahmed Piro, Bahaâ Ronda, Abdessalam Sefiani, Mohamed Bajdoub et Françoise Atlan. Accompagnées de l'orchestre Chabab Al Andalous, ces voix prodigieuses se sont mêlées entre chants religieux et romances judéo-espagnoles… les différences ont passé inaperçues…
Ce métissage, qui a eu lieu pendant les soirées du festival, a été le sujet du colloque, programmé chaque année pendant l'événement. Portés par les réflexions et les débats des colloques des deux dernières éditions, “La dimension atlantique des Andalousies” et “Hommage à Haïm Zafrani”, c'est à l'exploitation des “Patrimoines partagés et cultures métisses : Quel héritage et quel avenir ? ”, que les participants de cette troisième édition ont répondu nombreux.
Partant de l'expérience du patrimoine andalou, au sens matériel mais également spirituel, musical…. et sa contribution au métissage des nombreux peuples qui l'ont reçu en partage, ce colloque était la réflexion et le débat sur l'universalité de cette problématique d'une actualité brûlante.
Le métissage est donc un patrimoine qu'il faut préserver et un avenir qu'il faut construire. Dans un monde où les processus de migrations et de globalisation sont galopants, comment concilier les différences culturelles sans les dissoudre, sans les ignorer, ni les instrumentaliser pour rejeter l'autre ? Comment lutter contre les tentations de mutilation et d'auto-mutilation identitaires à caractère meurtrier et construire des espaces de conviviaux autour des influences réciproques et des sources communes ?… Les questions et les réponses ont été multiples durant les trois séances du colloque, présidées par Nabil Benabdellah, ministre de la Communication. Plusieurs conférenciers ont participé : chercheurs, professeurs, journalistes et musiciens.
Entre autres : Jeromino Paez, président de la Fondation Héritage andalou ; Maurice Druon, secrétaire perpétuel de l'Académie française ; Jean Daniel, directeur du Nouvel Observateur ; Noureddine Affaya, écrivain chercheur ; Alberto Ruy Sanchez, écrivain, éditeur et directeur de Artes de Mexico ; Driss Benhima, directeur général de l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Nord…
Entre débats et réflexions, les conférenciers ont inscrit leur réflexion dans trois axes thématiques : “ Patrimoines partagés, entre tradition et modernité ”, “ Migrations et constructions identitaires ” et “ Le métissage comme source de créativité ”.
Le Festival des Andalousies atlantiques construit sa mémoire au fil des années. Les cahiers sont cette mémoire écrite bilingue d'un festival en marche. Ils se présentent comme un instrument agréable et utile dont le festival se dote aujourd'hui à l'adresse d'un large public, d'ici et d'ailleurs, qui pourra mieux saisir la dimension multiculturelle et pluridisciplinaire de cette manifestation.
Convaincues de la nécessité de perpétuer la tradition andalouse, les instances organisatrices du festival ont choisi la Cité des Alizés dont le singulier destin semblait la prédestiner à accueillir une manifestation de cette envergure. Essaouira, espace de confluences des cultures et des traditions, à l'instar du Festival des Andalousies, est le symbole d'un avenir souhaité.
Intissar Nechnach (envoyée spéciale) | LE MATIN