Une délégation du CMA en visite en Libye

Agrawal

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Une délégation du CMA en visite en Libye


Dans le cadre de son programme d’activités, une délégation du Congrès Mondial Amazigh se rendra en Libye du 17 au 25 décembre 2005. Conduite par Belkacem Lounes, Président, elle comprend également Jaime Saenz (vice-président Canaries), Cheikhna Hamate (vice-président pays Touareg-Libye), Khalid Zerrari (vice-président Maroc), Hocine Azem (vice-président Algérie), Ahcene Bozetine (secrétaire Général), Abdellah Fandi (Trésorier), Faroudja Moussaoui et Kamira Nait Sid (membres du Conseil Fédéral Algérie), Sidi Ham Ag Mohamed (membre du CF pays Touareg) et Khalid Hediouchi (membre du CF Libye). La délégation du CMA sera accompagnée d’une équipe de Berbère TV.


Afin de préparer cette visite, le Président du CMA ainsi que des membres du Bureau se sont entretenus avec plusieurs membres du mouvement amazigh de Libye vivant à l’étranger.


Le but de cette visite de terrain est de s’enquérir de la situation que vivent les Amazighs dans ce pays, sur les plans socioéconomique, politique, culturel et linguistique. Il est prévu que la délégation du CMA se rende dans les régions où se concentrent les populations amazighophones du nord (Zwara, adrar Nefussa) et du sud du pays (Ghadames, Sabha, Ubari…). Les membres de la délégation privilégieront les contacts directs avec les populations afin de recueillir leurs témoignages, leurs doléances et leurs revendications.


A l’issue de cette visite et sur la base des informations collectées, le CMA transmettra aux plus hautes autorités libyennes un rapport comportant un diagnostic de la situation et des propositions concrètes en vue de réhabiliter durablement les droits fondamentaux des Amazighs de Libye.


Fidèle à ses principes fondamentaux et conformément à ses missions, le CMA soutiendra sans réserve toute initiative et toute volonté allant dans le sens de la satisfaction des revendications des Amazighs, à condition qu’elles soient sincères et transparentes. Sur le terrain, les Amazighs qui souffrent de mille maux, attendent des actes concrets susceptibles d’alléger leurs peines et de leur redonner espoir. C’est pourquoi, en Libye comme dans les autres pays Tamazgha, le Congrès Mondial Amazigh entend contribuer par tous ses moyens à élargir les espaces de droit et de liberté, bases de tout projet de paix et de prospérité.


Paris, le 14 décembre 2005


Le Bureau du CMA.
 
Notre ami le colonel

Impitoyable dictateur. Kadhafi a du sang berbère sur les mains. Son régime sanguinaire a broyé les vies et les espoirs de milliers de familles amazighes. La terreur aveugle ponctue depuis des décennies la vie des militants de la cause amazighe contraints à l’exil.
L’histoire ne ment pas. Kadhafi a tué, a mutilé et a exécuté des centaines de militants. Il faut être aveugle ou complice pour le méconnaître. Quelques dates convaincront les plus récalcitrants d’entre nous.
Durant les années 1970, Kadhafi a assassiné Ali Yaya Maamar, écrivain, et le Docteur Omar Nami, professeur à l’université de Tripoli. Leur crime était d’oser défendre l’identité amazighe.
En 1979, le penseur, poète et écrivain amazigh Saïd Sifaw el Mahroug a fait objet d’une tentative d’assassinat. Handicapé à vie, il continuera son combat pour la dignité jusqu’à sa mort en 1994 à Djerba (Tunisie). La barbarie atteint son paroxysme en 1984 avec la pondaison publique de plusieurs étudiants amazighs dans le campus de l’université de Tripoli. En 1985 le même sort a été réservé à Ferhat Ammar Hleb, un jeune amazigh revenu au pays au terme d’études effectuées aux USA. Il a été pendu sur une place publique à Zouara au cœur du pays amazigh. Ferhat était connu pour ses positions favorables à l’identité amazighe.
Certains des plus "chanceux" des militants qui ont réussi à fuir le pays ont été rattrapés par les services secrets de Kadhafi et assassinés. C’est ainsi que le 26 juin 1987, Youssef Salah Kherbich a été tué à Rome (Italie).
Les arrestations subies pour le simple fait de défendre l’amazighité sont nombreuses dans ce pays où il est interdit de parler tamazight en publique.

Ces crimes macabres sont légitimés au nom d’une idéologie barbare, raciste et impérialiste : l’arabo-baâtho-islamisme.

Comment un individu appartenant à une soit-disant organisation prétendant défendre les intérêts des Imazighen puisse serrer la main du dictateur, au mépris de la mémoire de tous ces militants assassinés, exilés ou pendus et de leurs familles qui portent encore le deuil ? Absurde. Le comble c’est qu’il se félicite de la réussite de sa rencontre avec son ami le colonel, qui lui a promis de défendre et de promouvoir les droits des Berbères.
En se rendant en Libye, il cautionne la dictature et l’idéologie qui la véhicule : l’arabo-islamisme macabre.
Il a insulté la mémoire de Sifaw, d’Ali Yaya, de Ferhat, de Kherbich et de milliers d’autres tués sauvagement par les sbires de Kadhafi pour la simple raison qu’ils ont crié haut leur amazighité. Merci Lounès Belqacem.

A. Yafelman

http://www.tamazgha.fr/article.php3?id_article=1489
 
"" En se rendant en Libye, il cautionne la dictature et l’idéologie qui la véhicule : l’arabo-islamisme macabre.
Il a insulté la mémoire de Sifaw, d’Ali Yaya, de Ferhat, de Kherbich et de milliers d’autres tués sauvagement par les sbires de Kadhafi pour la simple raison qu’ils ont crié haut leur amazighité. Merci Lounès Belqacem.""

A. Yafelman

http://www.tamazgha.fr/article.php3?id_article=1489[/quote]


Oui, c'est honteux,révoltant. Indigne du représentant du C.M.A qui a profané la mémoire de valeureux militants Imazighens vivante à jamais.

Merci Agrawal pour cet article qui remet les pendules àl'heure.
Comme diraient nos cousins Kabyles: " Ullac smah ullac!"
 
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