Une Amazighe à l'Académie française

agerzam

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L'Algérienne Assia Djebar a été reçue sous la coupole de l'Académie française


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'Algérienne Assia Djebar, première personnalité du Maghreb élue à l'Académie française, a évoqué son attachement fusionnel à la langue française, lors de sa réception, jeudi 22 juin, sous la Coupole. Le français, "lieu de creusement de mon travail, espace de ma méditation ou de ma rêverie", "tempo de ma respiration au jour le jour", a-t-elle résumé lors de son discours d'entrée à l'Académie.

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Cette entrée honore les écrivains maghrébins, se sont félicités, à Tunis, des écrivains tunisiens. "C'est la femme qu'il fallait à l'endroit qu'il fallait", s'est réjouie la romancière Massouda Boubaker, souhaitant qu'Assia Djebar "serve l'identité et la cause arabes en renforçant les liens entre Orient et Occident". Pour le président de l'Union des écrivains tunisiens, Sallaheddine Boujah, "honorer un écrivain algérien sert la littérature française, mais aussi la littérature maghrébine en raison du nombre d'écrivains maghrébins qui produisent en français, ce qui représente un phénomène international".

QUATRIÈME FEMME SOUS LA COUPOLE

A 69 ans, Assia Djebar, qui figure parmi les classiques de la littérature maghrébine d'expression française, est l'auteure d'une quinzaine de romans, pièces de théâtre et scénarios. De son vrai nom Fatima Zohra Imalayène, fille d'un instituteur, née à Cherchell, en Algérie alors sous domination française, elle a évoqué dans son discours l'"immense plaie" infligée par le colonialisme aux peuples colonisés.


Peu connue en France, son œuvre, commencée en 1955, à l'âge de 19 ans, avec La Soif, défend l'émancipation des femmes musulmanes. Première musulmane admise à l'Ecole normale supérieure de Paris en 1955, elle enseigne depuis les années 1990 la littérature française aux Etats-Unis.
Avec Assia Djebar, élue le 16 juin 2005 au fauteuil du juriste Georges Vedel, dont elle a prononcé l'éloge, quatre femmes siègent à l'Académie française. L'helléniste Jacqueline de Romilly a été élue en 1988, l'historienne Hélène Carrère d'Encausse en 1990 et l'écrivaine Florence Delay en 2000. Première femme élue à l'Académie en 1980, Marguerite Yourcenar est décédée en 1987.


Avec AFP
 
Félicitations pour Assia Jebbar; si elle est arrivée sous la Coupole c'est parce qu'elle a été reconnue par ses pairs académiciens.

Les écrivains tunisiens en rajoutent une couche sur son " arabité"...Lors de l'annoce à la télé sur France 2, le présentateur n' a pas lésiné sur le qualificatif " musulmane", ce qui m' a personnellement agacé, comme si les intellectuels nord africains ne peuvent être reconnus que par leur confession religieuse! a t - on idée de présenter un écrivain ou autre personnalité européenne ou américaine par le qualificatif " chrétien"? ( imaginez : le président chrétien Jacques Chirac s'est rendu bla bla...).

Assia Jebbar étant originaire d'Algérie, de Cherchell, cette dame n'a jamais parlé de ses origines amazighes, nord africaines, mais s'est toujours identifiée " écrivain arabe maghrébine d'expression francophone"...
 
La schyzophrénie généralisée des Nord-Africains est connue, mais l'ombre ne cache pas l'arbre...
 
aksel said:
Assia Jebbar étant originaire d'Algérie, de Cherchell, cette dame n'a jamais parlé de ses origines amazighes, nord africaines, mais s'est toujours identifiée " écrivain arabe maghrébine d'expression francophone"...

agerzam said:
La schyzophrénie généralisée des Nord-Africains est connue, mais l'ombre ne cache pas l'arbre...

Je me suis toujours méfié de cet écrivain qui rampe vers la France en cassant du sucre sur le dos des islamistes tout en se réclament de l’arabité, oubliant ses origines purement amazighes, ou de soutenir leur cause.
 
Chacun voit midi à sa porte

Moi je me rallie au philosophe Michel Serres, qui est académicien et qui a déclaré à France Inter qu'il est heureux de recevoir une femme à l'académie française.

Je pense que c'est une affaire franco-française, et notre problème en France, c'est qu'il y a très peu de femmes dans toutes les institutions nationales.

Ne me demandez pas pour qui je vais voter en 2007, je ne vous le dirai pas !;)
 
Ahmed R said:
Moi je me rallie au philosophe Michel Serres, qui est académicien et qui a déclaré à France Inter qu'il est heureux de recevoir une femme à l'académie française.
Ahmed R said:
Je pense que c'est une affaire franco-française, et notre problème en France, c'est qu'il y a très peu de femmes dans toutes les institutions nationales.
Ne me demandez pas pour qui je vais voter en 2007, je ne vous le dirai pas !;)


Royaliste!:p
 
Moi je dis que l'academie française c'est pour ceux qui n'ont pas du talent et qui sont has been..ça n'a jamais vraiment eté le lieu de l'excellence, mais plutot celui des convenances
 
Rendez-vous au bistrot

C'est sûr que l'académie française n'a d'intérêt que pour ceux qui y sont, mais là à les traiter sans talent !

En tout cas, moi j'prendrai bien une brou brassée à Namur, blanche et bio !
 
issiwane said:
Je me suis toujours méfié de cet écrivain qui rampe vers la France en cassant du sucre sur le dos des islamistes tout en se réclament de l’arabité, oubliant ses origines purement amazighes, ou de soutenir leur cause.

Ca alors, quelle haine rien que parcequ'elle est fier de son origine civilisatuionelle, si elle avait dit qu'elle etait pour la cause berbere je suis sur que vos opinions auraient été differente.
 
marocain et fassi said:
Ca alors, quelle haine rien que parcequ'elle est fier de son origine civilisatuionelle, si elle avait dit qu'elle etait pour la cause berbere je suis sur que vos opinions auraient été differente.


Votre (civilisationelle) s’appliquerait aux incultes, acculturés, sinistres hères écumant les dunes aus aguets de razzias.
Par contre se dérober à son origine pour se vêtir des oripeaux des autres, relève de la petitesse, de l’instabilité et du manque de personnalité.
 
Arrêtez de dire n'importe quoi...elle n'a jamais caché ses origines amazigh, bien au contraire.

Je me rappelle d'une de ses interview pour le journal Le Monde où ses déclarations portaient vraiment à croire qu'elle est sensible à la cause Amazigh.
 
issiwane said:
Votre (civilisationelle) s’appliquerait aux incultes, acculturés, sinistres hères écumant les dunes aus aguets de razzias.
issiwane said:
Par contre se dérober à son origine pour se vêtir des oripeaux des autres, relève de la petitesse, de l’instabilité et du manque de personnalité.


Bien dit, Issiwane! je partage tout à fait ta pensée. Mais certainement quelques uns ont laissé de côté les valeurs humaines et oublié le sens du mot " dignité".

On n'a jamais exprimé ici de la " haine" ( quel mot extrême! modère tes propos ) envers cette dame ; seulement on a relevé que les médias la cataloguent péremptoirement ou par paresse" arabe", " musulmane", ce qui est réducteur de sa personnalité complexe, et la soustrait à son peuple... Comme d' habitude...
Cette inculture ou désinformation nous agace, tout simplement.
 
aksel said:
" musulmane", ce qui est réducteur de sa personnalité complexe, et la soustrait à son peuple... Comme d' habitude...[/SIZE]
Cette inculture ou désinformation nous agace, tout simplement.



L'Islam continuera à t'agacer jusqu'à la fin de tes jours....puis lorsque tu seras couché dans ta petite boîte sous le sol, tu expliqueras aux Anges de Ton Seigneur le pourquoi de ton agacement d'antan.

Je te souhaite d'avance bonne chance Aksel...
 
U-HAQUN said:
L'Islam continuera à t'agacer jusqu'à la fin de tes jours....puis lorsque tu seras couché dans ta petite boîte sous le sol, tu expliqueras aux Anges de Ton Seigneur le pourquoi de ton agacement d'antan.

Je te souhaite d'avance bonne chance Aksel...


L’âge de la terre est d’approximativement 4,5 milliards d’année depuis sa naissance.
Ses potentialités de continuité égale la même distance spatio-temporelle.
En claire , elle est encore la pour 4,5 milliards d’années, ce qui veut dire que d’ici la ce ne sera pas seulement Aksel qui se serait es fumé et sublimé.
 
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rticle publié dans l'édition du 26 octobre 2000




Je voudrais me présenter devant vous comme simplement une femme écrivain, issue d'un pays, l'Algérie tumultueuse et encore déchirée. J'ai été élevée dans une foi musulmane, celle de mes aïeux depuis des générations, qui m'a façonnée affectivement et spirituellement, mais à laquelle, je l'avoue, je me confronte, à cause de ses interdits dont je ne me délie pas encore tout à fait.

J'écris donc, et en français, langue de l'ancien colonisateur, qui est devenue néanmoins et irréversiblement celle de ma pensée, tandis que je continue à aimer, à souffrir, également à prier (quand parfois je prie) en arabe, ma langue maternelle.

Je crois, en outre, que ma langue de souche, celle de tout le Maghreb - je veux dire la langue berbère, celle d'Antinéa, la reine des Touaregs où le matriarcat fut longtemps de règle, celle de Jugurtha qui a porté au plus haut l'esprit de résistance contre l'impérialisme romain -, cette langue donc que je ne peux oublier, dont la scansion m'est toujours présente et que, pourtant, je ne parle pas, est la forme même où, malgré moi et en moi, je dis " non " : comme femme, et surtout, me semble-t-il, dans mon effort durable d'écrivain.


Pour lire la suite
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-663011@51-787100,0.html
 
tamaynut said:
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rticle publié dans l'édition du 26 octobre 2000




Je voudrais me présenter devant vous comme simplement une femme écrivain, issue d'un pays, l'Algérie tumultueuse et encore déchirée. J'ai été élevée dans une foi musulmane, celle de mes aïeux depuis des générations, qui m'a façonnée affectivement et spirituellement, mais à laquelle, je l'avoue, je me confronte, à cause de ses interdits dont je ne me délie pas encore tout à fait.

J'écris donc, et en français, langue de l'ancien colonisateur, qui est devenue néanmoins et irréversiblement celle de ma pensée, tandis que je continue à aimer, à souffrir, également à prier (quand parfois je prie) en arabe, ma langue maternelle.

Je crois, en outre, que ma langue de souche, celle de tout le Maghreb - je veux dire la langue berbère, celle d'Antinéa, la reine des Touaregs où le matriarcat fut longtemps de règle, celle de Jugurtha qui a porté au plus haut l'esprit de résistance contre l'impérialisme romain -, cette langue donc que je ne peux oublier, dont la scansion m'est toujours présente et que, pourtant, je ne parle pas, est la forme même où, malgré moi et en moi, je dis " non " : comme femme, et surtout, me semble-t-il, dans mon effort durable d'écrivain.


Pour lire la suite
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-663011@51-787100,0.html



Merci


C'est à cet article je faisais allusion.
 
tamaynut said:
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rticle publié dans l'édition du 26 octobre 2000




Je voudrais me présenter devant vous comme simplement une femme écrivain, issue d'un pays, l'Algérie tumultueuse et encore déchirée. J'ai été élevée dans une foi musulmane, celle de mes aïeux depuis des générations, qui m'a façonnée affectivement et spirituellement, mais à laquelle, je l'avoue, je me confronte, à cause de ses interdits dont je ne me délie pas encore tout à fait.

J'écris donc, et en français, langue de l'ancien colonisateur, qui est devenue néanmoins et irréversiblement celle de ma pensée, tandis que je continue à aimer, à souffrir, également à prier (quand parfois je prie) en arabe, ma langue maternelle.

Je crois, en outre, que ma langue de souche, celle de tout le Maghreb - je veux dire la langue berbère, celle d'Antinéa, la reine des Touaregs où le matriarcat fut longtemps de règle, celle de Jugurtha qui a porté au plus haut l'esprit de résistance contre l'impérialisme romain -, cette langue donc que je ne peux oublier, dont la scansion m'est toujours présente et que, pourtant, je ne parle pas, est la forme même où, malgré moi et en moi, je dis " non " : comme femme, et surtout, me semble-t-il, dans mon effort durable d'écrivain.


Pour lire la suite
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-663011@51-787100,0.html



Infiniment DESOLE, mais si c’est tout ce qu’elle alloue à son Amazighité, devant tout le flot de ses écrits, cela me semble bien trop peu, surtout pour quelqu’un qui aurait pu faire plus.
Ce ne sont pas les exemples qui lui manquaient en son propre pays et de la part d’écrivains contemporains qu’elle a du côtoyer au quotidien en Algérie ou en France.
Il lui reste encore une petite chance maintenant de son vivant, nous verrons si elle opère vraiment ce revirement à 180 degré, mais j’en doute fortement.
 
issiwane said:
Infiniment DESOLE, mais si c’est tout ce qu’elle alloue à son Amazighité, devant tout le flot de ses écrits, cela me semble bien trop peu, surtout pour quelqu’un qui aurait pu faire plus.
Ce ne sont pas les exemples qui lui manquaient en son propre pays et de la part d’écrivains contemporains qu’elle a du côtoyer au quotidien en Algérie ou en France.
Il lui reste encore une petite chance maintenant de son vivant, nous verrons si elle opère vraiment ce revirement à 180 degré, mais j’en doute fortement.

Pourquoi être désolé tu es libre de penser comme tu veux....

Je ne suis pas l'avocate de cette dame, je connais presque rien de son oeuvre, j'ai juste trouvé cet article en parcourant le site du journal le Monde et j'ai pensé que ce serait bien de vous le faire partager...
 
tamaynut said:
Pourquoi être désolé tu es libre de penser comme tu veux....

Je ne suis pas l'avocate de cette dame, je connais presque rien de son oeuvre, j'ai juste trouvé cet article en parcourant le site du journal le Monde et j'ai pensé que ce serait bien de vous le faire partager...


Voilà qui est franc, il vaut mieux toujours bien savoir de qui en se solidarise.
 
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