Depuis le 8 juillet dernier, Bonn ( Allemagne ) accueille une importante exposition archéologique.
Le Maroc prend part à l’exposition internationale organisée, du 08 juillet au 19 décembre 2006, en Allemagne, par le Rheinisches LandesMuseum de Bonn sous le thème : "Aux racines de l’humanité", en exposant le squelette "ibéromaurusien" découvert dans le site préhistorique d’Ifri n’Ammar.
Cette manifestation regroupe les plus célèbres restes humains mis au jour jusqu’à présent dans les différents sites du monde entier. A cette occasion, c’est toute l’aventure humaine, technique ou scientifique de la paléontologie et de l’archéologie qui sera présentée au public.
Il est à rappeler que c’est lors des fouilles archéologiques entreprises dans la grotte d’Ifri n’Ammar située dans la commune d’Afsou (Province de Nador) que le squelette d’Ifri n’Ammar a été mis au jour par un groupe de chercheurs de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine du Ministère de la Culture et de l’Institut allemand d’archéologie, dirigé conjointement par Abdeslam Mikdad (INSAP) et Josef Eiwanger (KAAK, DAI).
Les études ont montré qu’il s’agit d’un sujet masculin appartenant à la population dite "ibéromaurusiènne" qui occupa l’Afrique du Nord entre 22 000 ans et 9000 ans avant le présent. Il y a 16 000 ans, cet homme robuste, d’une taille de 1.78m et âgé entre 21 et 25 ans a été inhumé dans une petite fosse dans une position assise. Il a également subi une avulsion des incisives supérieures ; une pratique qui, suivant les coutumes ibéromaurusiennes, marque vraisemblablement le passage de la puberté à l’âge adulte.
Par ailleurs, le musée expose l’homme du Néandertal. Des experts ont reconstruit une représentation vivante de l'homme à l'aide de restes crâniens retrouvés il y a 150 ans.
L'homme du Néandertal a retrouvé son visage grâce aux techniques d'ordinateur les plus modernes. Une équipe d'experts germano-suisses a reconstruit une représentation vivante de l'homme originel.
Grâce à ces techniques, l'homme du Néandertal a été représenté pour la première le fois de manière «exacte, individuelle et vivante», a déclaré Michael Schmauder, archéologue au musée du Land de Rhénanie du Nord--Westphalie à Bonn. La boîte crânienne du saint patron de tous les Néandertaliens, retrouvée en 1856 par des ouvriers d'une carrière à Düsseldorf, et quelques fragments d'os supplémentaires exhumés depuis 1997 ont été entrés virtuellement dans un ordinateur à Bonn par une équipe de chercheurs, selon l'agence de presse DPA. A l'aide de la transcription électronique, les anthropologues zurichois Christoph Zollikofer et Marcia Ponce de León ont réussi à rassembler ces fragments avec les données d'un crâne néandertalien correspondant et plus complet en provenance de France pour obtenir une tête entière. Et ce chef a finalement reçu, grâce à la transcription électronique des données, les «parties molles» du visage d'un Suisse moderne.
Naïma Mabrouk
Libération ( Maroc )
Le Maroc prend part à l’exposition internationale organisée, du 08 juillet au 19 décembre 2006, en Allemagne, par le Rheinisches LandesMuseum de Bonn sous le thème : "Aux racines de l’humanité", en exposant le squelette "ibéromaurusien" découvert dans le site préhistorique d’Ifri n’Ammar.
Cette manifestation regroupe les plus célèbres restes humains mis au jour jusqu’à présent dans les différents sites du monde entier. A cette occasion, c’est toute l’aventure humaine, technique ou scientifique de la paléontologie et de l’archéologie qui sera présentée au public.
Il est à rappeler que c’est lors des fouilles archéologiques entreprises dans la grotte d’Ifri n’Ammar située dans la commune d’Afsou (Province de Nador) que le squelette d’Ifri n’Ammar a été mis au jour par un groupe de chercheurs de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine du Ministère de la Culture et de l’Institut allemand d’archéologie, dirigé conjointement par Abdeslam Mikdad (INSAP) et Josef Eiwanger (KAAK, DAI).
Les études ont montré qu’il s’agit d’un sujet masculin appartenant à la population dite "ibéromaurusiènne" qui occupa l’Afrique du Nord entre 22 000 ans et 9000 ans avant le présent. Il y a 16 000 ans, cet homme robuste, d’une taille de 1.78m et âgé entre 21 et 25 ans a été inhumé dans une petite fosse dans une position assise. Il a également subi une avulsion des incisives supérieures ; une pratique qui, suivant les coutumes ibéromaurusiennes, marque vraisemblablement le passage de la puberté à l’âge adulte.
Par ailleurs, le musée expose l’homme du Néandertal. Des experts ont reconstruit une représentation vivante de l'homme à l'aide de restes crâniens retrouvés il y a 150 ans.
L'homme du Néandertal a retrouvé son visage grâce aux techniques d'ordinateur les plus modernes. Une équipe d'experts germano-suisses a reconstruit une représentation vivante de l'homme originel.
Grâce à ces techniques, l'homme du Néandertal a été représenté pour la première le fois de manière «exacte, individuelle et vivante», a déclaré Michael Schmauder, archéologue au musée du Land de Rhénanie du Nord--Westphalie à Bonn. La boîte crânienne du saint patron de tous les Néandertaliens, retrouvée en 1856 par des ouvriers d'une carrière à Düsseldorf, et quelques fragments d'os supplémentaires exhumés depuis 1997 ont été entrés virtuellement dans un ordinateur à Bonn par une équipe de chercheurs, selon l'agence de presse DPA. A l'aide de la transcription électronique, les anthropologues zurichois Christoph Zollikofer et Marcia Ponce de León ont réussi à rassembler ces fragments avec les données d'un crâne néandertalien correspondant et plus complet en provenance de France pour obtenir une tête entière. Et ce chef a finalement reçu, grâce à la transcription électronique des données, les «parties molles» du visage d'un Suisse moderne.
Naïma Mabrouk
Libération ( Maroc )