Tanmmirt Agoram, pour cet intéressant sujet.
Un tourisme équitable est évidement plus que souhaitable pour le Maroc, mais il ne semble pas que cela soit la voie qui ait été choisie par le pouvoir : et qui serait plutôt celle d’un tourisme quantitatif à côté du seul tourisme « qualitatif » dont s’est longtemps targué le Maroc.
Scénario catastrophe des millions d’individus en short et appareil photos arpentant dans un flux ininterrompu nos vallées, nos montagnes, traversant en 4x4 nos villages, et nos oueds.
Le tourisme est une manne financière pour le Maroc, enfin…pour une toute petite partie des marocains, mais il est surtout la poule aux œufs d’or pour les tour opérators et toutes les entreprises étrangères implantées au Maroc et s’occupant de près ou de loin du « bien-être *»du touriste (lorsqu’il se conjugue avec le leur évidement).
Il y a une étude très intéressante sur le net, réalisée pour un mémoire sur le tourisme équitable et ses enjeux : elalaoui.free.fr.
Selon l’auteur de cette étude, il ne serait pas faux de dire que se sont les pays occidentaux qui dirigent le tourisme dans les pays du Sud. Elle décrit d’ailleurs cette situation comme une forme de colonialisme moderne et je suis assez de son avis.
Concernant, tes dernières questions : comment pouvant nous visiter nos villes et villages de manière plus utile ( pour eux et pour nous).
D’abord en s’intéressant à ce qui se passe autour de nous. En encourageant les associations de village lorsqu’elles oeuvrent pour l’intérêt du village : forage de puits – création d’école, de dispensaire, participation à des projets visant à doter les villages environnants de route, d’électricité, etc… participer également à la protection de l’environnement, privilégier nos produits artisanaux ( en faisant attention à la provenance) au lieu de rechercher la contrefaçon de la dernière basket à la mode !
Sans oublier, la valorisation de notre culture et de notre patrimoine : participer à des chantiers de rénovation d’anciennes demeures, privilégier l’habitat en pierre ou en terre….
Les initiatives auxquelles on peut s’associer ou que l’on peut initier ne manquent pas.
MAis avant tout: faire preuve d’humilité et de respect : ne pas jouer au donneur de leçons, ne pas chercher à imposer notre vision « de développement » sous prétexte, pour je ne sais quelle raison, que l’on sait mieux qu’eux, et que c’est forcément, la seule applicable.
En un mot cesser de nous comporter également en « colon » : le terme est fort mais là aussi il n’est pas loin de la vérité.