Suite à la discussion sur les graphies manuelles du tifinagh, l'élaboration d' une écriture cursive pratique et usuelle, je pense qu' une rubrique spécialement réservée à ce sujet est utile, car la matière est riche, soulève de nombreuses questions d' ordre esthétique et linguistique, en somme une réflexion sur l'écriture tifinagh en devenir, qui recèle de nombreuses possibilités.
C' est l' écriture manuelle quotidienne, simple, qui révèle les difficultés et permet de trouver des solutions; la graphie cursive ( les lettres reliées entre elles ) révèle davantage les contraintes et les possibilités qu' offre le tifinagh, écriture étonnemment souple si l' on se donne la peine de la pratiquer manuellement.
Ces difficultés sont de nombreux ordres:
La ressemblance des caractères tifinagh leur donne un aspect uniforme, ce qui peut accentuer la " monotonie" et créer surtout des confusions lors de la lecture. Mais toutes les autres graphies, les latine et araméenne en l' occurence, possèdent également cet aspect uniforme, contourné par des artifices : les tailles des lettres, les majuscules, les signes supplémentaires ( points diacritiques ), les " ergots" ( petits signes supplémentaires fixés dans le corps de la lettre )...
Les lettres qui se ressemblent entre elles peuvent être classées dans les catégories suivantes: ( ce qui peut faciliter leur apprentissage par des tout petits, par des exercices de graphisme )
1: les lettres rondes, ou circulaires: ex: a, r, s, b (avec une barre horizontale), h ( de Hani, avec une barre verticale ).
2: les lettres semi circulaires: c ( ch) , m ( cursif )
2: les lettres verticales simples et doubles : ex: n ( une seule barre verticale ), j ( une barre verticales ), f ( deux barres verticales ), l ( deux barres verticales )
3: les lettres complexes avec des courbes: gh ( de " aghû ", Maghreb ), ya3 ( âïn de Âli ), les deux variantes de yaz ( azal, aZalim )
4 : les lettres complexes avec des angles : g, d, D, k, q, h ( de Hamid ), t, T, w, y.
a / La première difficulté est que ces ressemblances s'accentuent en écriture cursive, surtout lorsque le mot comporte des lettres verticales doubles: ex: " fl" ( laisser );
b / Autre difficulté: la gémination complique ce cas: ex: " afullus" : six barres verticales dans un seul mot! le recours à la " chedda" de la graphie araméenne s' avère pratique pour réduire le nombre des lettres géminées ( ou accentuées ).
c / la taille des lettres ( petites et grandes ) pose aussi un problème en graphie cursive :
- le " a " est minuscule et manque de " consistance par rapport aux autres lettres, surtout qu' il est tès fréquent; ainsi il crée une disharmonie visuelle: ex: " aram": l' introduction de la notion de majuscule peut s'avérer utile pour diminuer cet aspect, ou le rajout d' un signe supplémentaire dans le corps de la lettre " a " ( un ergot, comme dans la graphie phénicienne ou gothique )
- le " e ": nécessite en écriture cursive l' introduction d' un " ligament " ( appendice ou lien ) et une disposition inclinée ( comme dans le symbole " % ); le " u " ( deux petits cercles ) nécessite également un ligament et une disposition inclinée...
Voici donc quelques réflexions d' ordre pratique concernant la graphie tifinagh,surtout si elle est appelée à devenir cursive,donc plus souple, usuelle et dynamique.
La calligraphie ( écriture esthétique ) tifinagh et surtout l' écriture cursive manuelle sont appelées à se développer, à améliorer le tifinagh en lui donnant unnouveau souffle, en le débarrassant de son aspect géométrique, ésotérique et " primitif " ( ou premier ), respectable, certes, mais qui en limite les fabuleuses possibilités.
Le signe tifinagh est certainement doué de " plasticité", que seule l' écriture manuelle peut lui conférer; il existe de nombreuses variantes de calligraphies du tifinagh, si l' on se donne la peine de les découvrir et de les développer: tifinagh gothique ( si, si... ), tifinagh élégant, tifinagh classique, tifinagh futuriste, tifinagh racines, tifinagh style roman, etc...
A suivre...
C' est l' écriture manuelle quotidienne, simple, qui révèle les difficultés et permet de trouver des solutions; la graphie cursive ( les lettres reliées entre elles ) révèle davantage les contraintes et les possibilités qu' offre le tifinagh, écriture étonnemment souple si l' on se donne la peine de la pratiquer manuellement.
Ces difficultés sont de nombreux ordres:
La ressemblance des caractères tifinagh leur donne un aspect uniforme, ce qui peut accentuer la " monotonie" et créer surtout des confusions lors de la lecture. Mais toutes les autres graphies, les latine et araméenne en l' occurence, possèdent également cet aspect uniforme, contourné par des artifices : les tailles des lettres, les majuscules, les signes supplémentaires ( points diacritiques ), les " ergots" ( petits signes supplémentaires fixés dans le corps de la lettre )...
Les lettres qui se ressemblent entre elles peuvent être classées dans les catégories suivantes: ( ce qui peut faciliter leur apprentissage par des tout petits, par des exercices de graphisme )
1: les lettres rondes, ou circulaires: ex: a, r, s, b (avec une barre horizontale), h ( de Hani, avec une barre verticale ).
2: les lettres semi circulaires: c ( ch) , m ( cursif )
2: les lettres verticales simples et doubles : ex: n ( une seule barre verticale ), j ( une barre verticales ), f ( deux barres verticales ), l ( deux barres verticales )
3: les lettres complexes avec des courbes: gh ( de " aghû ", Maghreb ), ya3 ( âïn de Âli ), les deux variantes de yaz ( azal, aZalim )
4 : les lettres complexes avec des angles : g, d, D, k, q, h ( de Hamid ), t, T, w, y.
a / La première difficulté est que ces ressemblances s'accentuent en écriture cursive, surtout lorsque le mot comporte des lettres verticales doubles: ex: " fl" ( laisser );
b / Autre difficulté: la gémination complique ce cas: ex: " afullus" : six barres verticales dans un seul mot! le recours à la " chedda" de la graphie araméenne s' avère pratique pour réduire le nombre des lettres géminées ( ou accentuées ).
c / la taille des lettres ( petites et grandes ) pose aussi un problème en graphie cursive :
- le " a " est minuscule et manque de " consistance par rapport aux autres lettres, surtout qu' il est tès fréquent; ainsi il crée une disharmonie visuelle: ex: " aram": l' introduction de la notion de majuscule peut s'avérer utile pour diminuer cet aspect, ou le rajout d' un signe supplémentaire dans le corps de la lettre " a " ( un ergot, comme dans la graphie phénicienne ou gothique )
- le " e ": nécessite en écriture cursive l' introduction d' un " ligament " ( appendice ou lien ) et une disposition inclinée ( comme dans le symbole " % ); le " u " ( deux petits cercles ) nécessite également un ligament et une disposition inclinée...
Voici donc quelques réflexions d' ordre pratique concernant la graphie tifinagh,surtout si elle est appelée à devenir cursive,donc plus souple, usuelle et dynamique.
La calligraphie ( écriture esthétique ) tifinagh et surtout l' écriture cursive manuelle sont appelées à se développer, à améliorer le tifinagh en lui donnant unnouveau souffle, en le débarrassant de son aspect géométrique, ésotérique et " primitif " ( ou premier ), respectable, certes, mais qui en limite les fabuleuses possibilités.
Le signe tifinagh est certainement doué de " plasticité", que seule l' écriture manuelle peut lui conférer; il existe de nombreuses variantes de calligraphies du tifinagh, si l' on se donne la peine de les découvrir et de les développer: tifinagh gothique ( si, si... ), tifinagh élégant, tifinagh classique, tifinagh futuriste, tifinagh racines, tifinagh style roman, etc...
A suivre...