Taroudant : Arganiers, forêts, terres, arrachés, et répression (11/7/2005)
Tous les membres de la société civile ont condamné avec indignation l¹abattage des centaines d¹arbres d¹arganiers étendus sur les centaines d¹hectares des terres communales à Tafingoult (60 km au nord-est de Taroudant) récemment acquises par des puissantes fortunes nationales.
Ils dénoncent aussi la position des élus locaux et autorités locales qui restent les bras croisés devant cette transgression dans la protection des biens communs. Car leur attitude, volontaire ou involontaire soit-elle, appauvrira davantage les citoyens, les prive de vivre en toute sérénité, tranquillité, paix et honneur. Ceci fragilise le tissu culturel, économique et social, accentue davantage les crises et grossit les rangs des immigrants.
Tout en sachant que l¹arganier est considéré comme patrimoine de l¹humanité mondialement préservé, qui ne se trouve nulle part dans le monde, quelques uns continuent pourtant à le couper. Nous le considérons comme étant le dernier rempart contre la désertification de la région de la plaine de Souss. Il est également la première source de vie des habitants des douars de toute la région. A ce propos, nous informons l¹opinion publique nationale et internationale que cet abattage est fait après avoir arraché les terres communales à ses ayants droit ; et avec compensations très minimes ; acceptées sous pressions diverses dans d¹autres cas. Bref, ces terres sont acquises presque gratuitement. Cela est fait par des richissimes nationaux qui ¦uvrent par tous les moyens légaux et illégaux, pour pratiquer une agriculture qui épuise excessivement l¹eau des nappes, utilise toutes sortes de pesticides, engrainsŠ Ceci tuera ces terres- qui, d¹ailleurs, ne leur appartiennent pas. En conséquence, en un laps de temps toute la région sera à courte où à moyenne durée déserte (comme ce qui s¹est passé dans la région de Houara-Taroudant).
En cette occasion, nous rappelons à l¹opinion publique nationale et internationale que l¹incident qui s¹est produit à Tizi-N-Test le vendredi 1er juillet à Tamsoult (province de Taroudant) n¹est que conséquence banale des actes non responsables des élus locaux communaux, du président de la commune de Tizi-N-test et des représentants des autorités locales. En effet, le conseil communal a autorisé l¹instauration d¹une réserve sans aucune étude préalable et raisonnée. Acte considéré comme étant gratuit et sans fondement traduisant une volonté imperfide d¹exploiter le domaine forestier à des fins personnelles.
Le vendredi 1er juillet 2005, le caïd de Tafingoult et le président de la Commune de Tizi-N-Test- et en même temps parlementaire- sont arrivés (le premier en tenue civile dit-on) sur les lieux pour octroyer une eau que boivent les habitants du douar de Tamsoult à un propriétaire privé- qui ¦uvre pour les fortunes sales, malhonnêtes et destructrices de l¹Arabie et qui vient de s¹acquérir une grande surface- par on ne sais quels moyens- pour y faire la dite réserve.
Les habitants se sont donnés rendez-vous sur les lieux pour expliquer leur attitude en vue de défendre cette eau qui leur appartient en tant qu¹Imazighens depuis l¹aube du temps.
Lorsque le représentant des autorités locales et le président de la commune (et parlementaire à la fois) sont arrivés, ce dernier, aussitôt descendu de sa grosse voiture, a fait des gestes d¹humiliation et de provocation envers les habitants en giflant un vieil homme devant les siens comme il est de son habitude (car il avait giflé avant un pauvre infirmier qui lui avait facilement pardonné son geste).
Puis, les gendarmes sont intervenus. Ce sont eux qui ont ôté un couteau des mains du parlementaire qui crie avoir un fusil et qu¹il peut l¹utiliser à n¹importe quel moment.
Faute d¹intervention des responsables pour régler les conflits, il y a accumulation. Avant cet incident, une société d¹extraction de minéraux - ¦uvrant à Tizi-N-test il y a de cela des années- avait détruit tout une surface montagneuse, en brandissant un document : Autorisation à durée indéterminée, et a provoqué par ses travaux l¹irréparable. L¹eau des sources est polluée, poussières après chaque coup de vent. Habitants et chaussées menacés d¹écoulements de boue lors des pluiesŠ sans parler de destruction du système écologique. Ces mêmes habitants ont protesté auprès des différentes administrations, et ont publié leurs pétitions sur des journaux nationaux pour faire entendre leur voix. Mais les responsables ont encore fait preuve de mutisme.
C¹est «la hougra», l¹humiliation pure et dure.
Après la coupure des dizaines d¹hectares de l¹arganier (voir les photos), l¹acquisition des terres communales par les richissimes nationaux, la conquête du domaine forestier par tous les moyens.
Plus que cela, une dizaine de jeunes du douar de Tamsoult sont traduits devant la justice. Ils sont inculpés pour différents chefs d¹accusation (humiliation de fonctionnaire en plein service, destruction de biens d¹autrui) car ils ont essayé de défendre leurs droits.
Le correspondant
http://www.albayane.ma/Detail.asp?article_id=49564
[ Edité par Agrawal le 8/11/2005 20:33 ]
Tous les membres de la société civile ont condamné avec indignation l¹abattage des centaines d¹arbres d¹arganiers étendus sur les centaines d¹hectares des terres communales à Tafingoult (60 km au nord-est de Taroudant) récemment acquises par des puissantes fortunes nationales.
Ils dénoncent aussi la position des élus locaux et autorités locales qui restent les bras croisés devant cette transgression dans la protection des biens communs. Car leur attitude, volontaire ou involontaire soit-elle, appauvrira davantage les citoyens, les prive de vivre en toute sérénité, tranquillité, paix et honneur. Ceci fragilise le tissu culturel, économique et social, accentue davantage les crises et grossit les rangs des immigrants.
Tout en sachant que l¹arganier est considéré comme patrimoine de l¹humanité mondialement préservé, qui ne se trouve nulle part dans le monde, quelques uns continuent pourtant à le couper. Nous le considérons comme étant le dernier rempart contre la désertification de la région de la plaine de Souss. Il est également la première source de vie des habitants des douars de toute la région. A ce propos, nous informons l¹opinion publique nationale et internationale que cet abattage est fait après avoir arraché les terres communales à ses ayants droit ; et avec compensations très minimes ; acceptées sous pressions diverses dans d¹autres cas. Bref, ces terres sont acquises presque gratuitement. Cela est fait par des richissimes nationaux qui ¦uvrent par tous les moyens légaux et illégaux, pour pratiquer une agriculture qui épuise excessivement l¹eau des nappes, utilise toutes sortes de pesticides, engrainsŠ Ceci tuera ces terres- qui, d¹ailleurs, ne leur appartiennent pas. En conséquence, en un laps de temps toute la région sera à courte où à moyenne durée déserte (comme ce qui s¹est passé dans la région de Houara-Taroudant).
En cette occasion, nous rappelons à l¹opinion publique nationale et internationale que l¹incident qui s¹est produit à Tizi-N-Test le vendredi 1er juillet à Tamsoult (province de Taroudant) n¹est que conséquence banale des actes non responsables des élus locaux communaux, du président de la commune de Tizi-N-test et des représentants des autorités locales. En effet, le conseil communal a autorisé l¹instauration d¹une réserve sans aucune étude préalable et raisonnée. Acte considéré comme étant gratuit et sans fondement traduisant une volonté imperfide d¹exploiter le domaine forestier à des fins personnelles.
Le vendredi 1er juillet 2005, le caïd de Tafingoult et le président de la Commune de Tizi-N-Test- et en même temps parlementaire- sont arrivés (le premier en tenue civile dit-on) sur les lieux pour octroyer une eau que boivent les habitants du douar de Tamsoult à un propriétaire privé- qui ¦uvre pour les fortunes sales, malhonnêtes et destructrices de l¹Arabie et qui vient de s¹acquérir une grande surface- par on ne sais quels moyens- pour y faire la dite réserve.
Les habitants se sont donnés rendez-vous sur les lieux pour expliquer leur attitude en vue de défendre cette eau qui leur appartient en tant qu¹Imazighens depuis l¹aube du temps.
Lorsque le représentant des autorités locales et le président de la commune (et parlementaire à la fois) sont arrivés, ce dernier, aussitôt descendu de sa grosse voiture, a fait des gestes d¹humiliation et de provocation envers les habitants en giflant un vieil homme devant les siens comme il est de son habitude (car il avait giflé avant un pauvre infirmier qui lui avait facilement pardonné son geste).
Puis, les gendarmes sont intervenus. Ce sont eux qui ont ôté un couteau des mains du parlementaire qui crie avoir un fusil et qu¹il peut l¹utiliser à n¹importe quel moment.
Faute d¹intervention des responsables pour régler les conflits, il y a accumulation. Avant cet incident, une société d¹extraction de minéraux - ¦uvrant à Tizi-N-test il y a de cela des années- avait détruit tout une surface montagneuse, en brandissant un document : Autorisation à durée indéterminée, et a provoqué par ses travaux l¹irréparable. L¹eau des sources est polluée, poussières après chaque coup de vent. Habitants et chaussées menacés d¹écoulements de boue lors des pluiesŠ sans parler de destruction du système écologique. Ces mêmes habitants ont protesté auprès des différentes administrations, et ont publié leurs pétitions sur des journaux nationaux pour faire entendre leur voix. Mais les responsables ont encore fait preuve de mutisme.
C¹est «la hougra», l¹humiliation pure et dure.
Après la coupure des dizaines d¹hectares de l¹arganier (voir les photos), l¹acquisition des terres communales par les richissimes nationaux, la conquête du domaine forestier par tous les moyens.
Plus que cela, une dizaine de jeunes du douar de Tamsoult sont traduits devant la justice. Ils sont inculpés pour différents chefs d¹accusation (humiliation de fonctionnaire en plein service, destruction de biens d¹autrui) car ils ont essayé de défendre leurs droits.
Le correspondant
http://www.albayane.ma/Detail.asp?article_id=49564
[ Edité par Agrawal le 8/11/2005 20:33 ]