L’État marocain devant le Comité des droits économiques, sociaux et culturels (CESCR)
COMMUNIQUE
L’État marocain, en vertu des articles 16 et 17 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, auquel il a adhéré, est appelé à soumettre, devant le Comité des droits économiques, sociaux et culturels, son troisième périodique concernant la mise en œuvre du Pacte.
En cette circonstance, et pour illustrer ses “efforts” en faveur de la protection des droits des Imazighen, l’État marocain présente un rapport dans lequel il n’a pas pu apporter plus que ce qu’il a pu présenter lors de son précédent passage devant le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) en 2003.
En effet, l’État marocain met en avant la mise en place de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM). Il a renouvelé également ses déclarations d’intention affirmant, entre autres, que “la culture amazighe occupe une place importante au Maroc [...]. Il n’a pas manqué, aussi, de faire allusion à la Charte nationale pour l’éducation et la formation qui prévoit, selon l’État marocain, le développement de la langue amazighe.
Autant dire que l’État marocain reste fidèle à lui-même en matière de gestion de la question amazighe. Ainsi, langue de bois, contradictions, manque de clarté et d’éléments précis ont distingué ce rapport dans ses points relatifs à la question amazighe.
A cette occasion, TAMAZGHA présente un rapport alternatif au rapport de l’Etat marocain intitulé "L’État marocain et la question amazighe". Par ce rapport nous avons tenu à relever les principales violations du Pacte par la monarchie marocaine. Nous avons également relevé les contradictions et la médiocrité des réponses marocaines quant aux “efforts” consentis par cet État pour assurer leurs droits aux Imazighen.
Dans son rapport, Tamazgha a souligné la politique anti-amazighe de l’État marocain en illustrant, entre autre, par l’interdiction de prénoms amazighs, l’interdiction d’activités amazighes, le refus d’enregistrement d’associations créés pour la promotion et le développement des langue et culture amazighes. Mais, Tamazgha a notamment souligné la discrimination officielle dont sont victimes Imazighen ainsi que leur langue et culture. En effet, il a été rappelé aux membres du CESCR l’article de la Constitution marocaine qui consacre l’arabe comme seule langue officielle du Maroc excluant ainsi, de fait, tamazight. Tamazgha n’a pas manqué également de mettre le doigt sur la Charte nationale pour l’éducation et la formation dont les mesures visant Tamazight sont qualifiées d’“instrumentalisation de la langue amazighe pour une meilleure arabisation” .
Tamazgha a formulé, dans son rapport, un certain nombre de propositions pour que cessent les violations du Pacte par l’État marocain. La principale proposition, partagée par l’ensemble du mouvement amazigh, étant la reconnaissance de tamazight comme langue officielle par l’État marocain qui doit l’inscrire dans sa Constitution.
Une délégation de TAMAZGHA est présente à Genève pour assister aux séances consacrées à l’examen du rapport de l’État marocain qui a lieu au Palais des Nations à Genève les 10 et 11 mai 2006.
Tamazgha appelle de tous ses vœux pour que les experts, membres du Comité des droits économiques, sociaux et culturels, interpellent l’Etat marocain sur sa politique de marginalisation des Imazighen (Berbères) et lui rappelle la nécessité de prendre les mesures nécessaires pour que les amazighophones (Berbérophones) accèdent à leurs droits linguistiques et culturels que leur garantit le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.
Genève, le 10 mai 2006.
COMMUNIQUE
L’État marocain, en vertu des articles 16 et 17 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, auquel il a adhéré, est appelé à soumettre, devant le Comité des droits économiques, sociaux et culturels, son troisième périodique concernant la mise en œuvre du Pacte.
En cette circonstance, et pour illustrer ses “efforts” en faveur de la protection des droits des Imazighen, l’État marocain présente un rapport dans lequel il n’a pas pu apporter plus que ce qu’il a pu présenter lors de son précédent passage devant le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) en 2003.
En effet, l’État marocain met en avant la mise en place de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM). Il a renouvelé également ses déclarations d’intention affirmant, entre autres, que “la culture amazighe occupe une place importante au Maroc [...]. Il n’a pas manqué, aussi, de faire allusion à la Charte nationale pour l’éducation et la formation qui prévoit, selon l’État marocain, le développement de la langue amazighe.
Autant dire que l’État marocain reste fidèle à lui-même en matière de gestion de la question amazighe. Ainsi, langue de bois, contradictions, manque de clarté et d’éléments précis ont distingué ce rapport dans ses points relatifs à la question amazighe.
A cette occasion, TAMAZGHA présente un rapport alternatif au rapport de l’Etat marocain intitulé "L’État marocain et la question amazighe". Par ce rapport nous avons tenu à relever les principales violations du Pacte par la monarchie marocaine. Nous avons également relevé les contradictions et la médiocrité des réponses marocaines quant aux “efforts” consentis par cet État pour assurer leurs droits aux Imazighen.
Dans son rapport, Tamazgha a souligné la politique anti-amazighe de l’État marocain en illustrant, entre autre, par l’interdiction de prénoms amazighs, l’interdiction d’activités amazighes, le refus d’enregistrement d’associations créés pour la promotion et le développement des langue et culture amazighes. Mais, Tamazgha a notamment souligné la discrimination officielle dont sont victimes Imazighen ainsi que leur langue et culture. En effet, il a été rappelé aux membres du CESCR l’article de la Constitution marocaine qui consacre l’arabe comme seule langue officielle du Maroc excluant ainsi, de fait, tamazight. Tamazgha n’a pas manqué également de mettre le doigt sur la Charte nationale pour l’éducation et la formation dont les mesures visant Tamazight sont qualifiées d’“instrumentalisation de la langue amazighe pour une meilleure arabisation” .
Tamazgha a formulé, dans son rapport, un certain nombre de propositions pour que cessent les violations du Pacte par l’État marocain. La principale proposition, partagée par l’ensemble du mouvement amazigh, étant la reconnaissance de tamazight comme langue officielle par l’État marocain qui doit l’inscrire dans sa Constitution.
Une délégation de TAMAZGHA est présente à Genève pour assister aux séances consacrées à l’examen du rapport de l’État marocain qui a lieu au Palais des Nations à Genève les 10 et 11 mai 2006.
Tamazgha appelle de tous ses vœux pour que les experts, membres du Comité des droits économiques, sociaux et culturels, interpellent l’Etat marocain sur sa politique de marginalisation des Imazighen (Berbères) et lui rappelle la nécessité de prendre les mesures nécessaires pour que les amazighophones (Berbérophones) accèdent à leurs droits linguistiques et culturels que leur garantit le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.
Genève, le 10 mai 2006.