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Association Tamaynut France
À Monsieur l’Ambassadeur du Royaume du Maroc à Paris.
Objet :Au sujet de la manifestation réprimée par les forces de l’ordre A Agadir.
Votre excellence,
Le 2l Avril dernier, une manifestation pacifique a eu lieu à l’Université Ibn Zohr d’Agadir. Celte activité estudiantine, organisée et encadrée par les étudiants du Mouvement Culturel Amazigh (M.C.A.), s’est inscrite dans le cadre de la commémoration annuelle du printemps amazigh "Tafsut Imazighen". Elle a été malheureusement réprimée par les Compagnies Mobiles d’Intervention (C.M.I.) qui se sont acharnées sur les étudiants. Quels que soient les prétextes, nul ne pourrait accepter une telle réaction de la part des autorités. Si on s’adresse à votre excellence, aujourd’hui, c’est pour les raisons suivantes :
Primo, vous êtes le représentant du Maroc dans un pays européen, en l’occurrence la France, qui ne cessait, d’ailleurs, d’encourager les signes d’ouverture et le processus de démocratisation des institutions marocaines.
Secundo, vous êtes aussi le représentant d’un pays qui brandissait, il y a cinq ans, "Etat de droit, Etat démocratique, équité sociale, droit de l’homme et transparence" comme slogans de base pour mener le Maroc vers un véritable changement dans le but de rompre avec les années de plomb.
Cependant, la répression brutale des étudiants à Agadir soulève, aujourd’hui, beaucoup de questions sur les promesses gouvernementales faites aux associations amazighes.
Aujourd’hui, avec cette intervention musclée, l’espoir et la confiance ont laissés place à la déception des associations et des militiants amazighes.
L’usage massif de la matraque, à laquelle on rajoute la série d’insultes et d’injures lors des interrogatoires des étudiants contredisent les slogans indiqués ci-dessus, pourtant défendus par l’Etat Marocain.
Contrairement à ceux qui prêchaient la haine, l’intolérance, l’obscurantisme et l’éffusion du sang, le Mouvement Culturel Amazigh (M.C.A) tant au Maroc qu’en diaspora n’a jamais incité les Imazihgens à la violence ou à déstabiliser l’ordre publique. Les activités socio-culturelles de ce mouvement et les tracts émanant de différentes associations amazighes au Maroc démontrent non seulement le pacifisme et la maturité des associations amazighes, mais aussi la légitimité de nos revendications, à savoir la constitutionnalisation et l’enseignement de la Langue Amazigh au même titre que la langue arabe.
Votre excellence, nous tenons à vous exprimer notre inquiétude, mais aussi notre refus absolu à ce genre d’acte irresponsable et injustifiable qui porte atteinte aux principes de la démocratie et à la réputation de notre pays.
Aujourd’hui, si les étudiants appartenant au Mouvement Culturel Amazigh manifestaient, si parce qu’ils voulaient, avant tout, rappeler à l’opinion nationale et internationale que les autorités marocaines n’ont pas tenu pas leurs engagements. Les informations parvenues auprès des sources sûres attestent que les étudiants ont été surpris par la brutalité des forces de l’ordre. Deux étudiants, Abdallah Bouchtarte et Abdallah Ezzmouri, ont été arrêtés puis torturés dans les locaux de la police pendant cinq heures, et cinq autres ont été grièvement blessés.
Nous espérons que vous transmettrez cette lettre au Gouvernement Marocain.
Je vous prie d’agréer, Monsieur l’Ambassadeur, l’assurance de nos sincères considérations.
ASSOCIATION TAMAYNUT - FRANCE.
Paris, le 3 mai 2004
À Monsieur l’Ambassadeur du Royaume du Maroc à Paris.
Objet :Au sujet de la manifestation réprimée par les forces de l’ordre A Agadir.
Votre excellence,
Le 2l Avril dernier, une manifestation pacifique a eu lieu à l’Université Ibn Zohr d’Agadir. Celte activité estudiantine, organisée et encadrée par les étudiants du Mouvement Culturel Amazigh (M.C.A.), s’est inscrite dans le cadre de la commémoration annuelle du printemps amazigh "Tafsut Imazighen". Elle a été malheureusement réprimée par les Compagnies Mobiles d’Intervention (C.M.I.) qui se sont acharnées sur les étudiants. Quels que soient les prétextes, nul ne pourrait accepter une telle réaction de la part des autorités. Si on s’adresse à votre excellence, aujourd’hui, c’est pour les raisons suivantes :
Primo, vous êtes le représentant du Maroc dans un pays européen, en l’occurrence la France, qui ne cessait, d’ailleurs, d’encourager les signes d’ouverture et le processus de démocratisation des institutions marocaines.
Secundo, vous êtes aussi le représentant d’un pays qui brandissait, il y a cinq ans, "Etat de droit, Etat démocratique, équité sociale, droit de l’homme et transparence" comme slogans de base pour mener le Maroc vers un véritable changement dans le but de rompre avec les années de plomb.
Cependant, la répression brutale des étudiants à Agadir soulève, aujourd’hui, beaucoup de questions sur les promesses gouvernementales faites aux associations amazighes.
Aujourd’hui, avec cette intervention musclée, l’espoir et la confiance ont laissés place à la déception des associations et des militiants amazighes.
L’usage massif de la matraque, à laquelle on rajoute la série d’insultes et d’injures lors des interrogatoires des étudiants contredisent les slogans indiqués ci-dessus, pourtant défendus par l’Etat Marocain.
Contrairement à ceux qui prêchaient la haine, l’intolérance, l’obscurantisme et l’éffusion du sang, le Mouvement Culturel Amazigh (M.C.A) tant au Maroc qu’en diaspora n’a jamais incité les Imazihgens à la violence ou à déstabiliser l’ordre publique. Les activités socio-culturelles de ce mouvement et les tracts émanant de différentes associations amazighes au Maroc démontrent non seulement le pacifisme et la maturité des associations amazighes, mais aussi la légitimité de nos revendications, à savoir la constitutionnalisation et l’enseignement de la Langue Amazigh au même titre que la langue arabe.
Votre excellence, nous tenons à vous exprimer notre inquiétude, mais aussi notre refus absolu à ce genre d’acte irresponsable et injustifiable qui porte atteinte aux principes de la démocratie et à la réputation de notre pays.
Aujourd’hui, si les étudiants appartenant au Mouvement Culturel Amazigh manifestaient, si parce qu’ils voulaient, avant tout, rappeler à l’opinion nationale et internationale que les autorités marocaines n’ont pas tenu pas leurs engagements. Les informations parvenues auprès des sources sûres attestent que les étudiants ont été surpris par la brutalité des forces de l’ordre. Deux étudiants, Abdallah Bouchtarte et Abdallah Ezzmouri, ont été arrêtés puis torturés dans les locaux de la police pendant cinq heures, et cinq autres ont été grièvement blessés.
Nous espérons que vous transmettrez cette lettre au Gouvernement Marocain.
Je vous prie d’agréer, Monsieur l’Ambassadeur, l’assurance de nos sincères considérations.
ASSOCIATION TAMAYNUT - FRANCE.
Paris, le 3 mai 2004