standariser progressivement l'amazigh

agoram

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Conférence de presse à l’IRCAM
Standardiser progressivement la langue amazighe

Dans le cadre de sa politique de communication et d’ouverture sur son environnement, l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) a organisé le mercredi 31 Mars 2004, à 10 heures, au siège de l’Institut, une conférence de presse à laquelle ont été conviés les journalistes de différents organes d’expression. Cette manifestation vient suite à la publication du manuel scolaire « Tifawin a tamazighte », relatif à l’enseignement de la langue amazighe.

Ont été invités à cette conférence, en plus des représentants de la presse nationale, des membres du Conseil d’administration (CA), le Secrétaire général, les Directeurs des centres de recherche et les chercheurs de l’Institut. Etaient aussi présent lors de cette activité deux cadres du Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse (dont le représentant de ce Ministère au sein du CA) et le représentant du Ministère de la Communication au sein du CA.

Dans son allocution d’ouverture de la conférence, M. Ahmed Boukous, Recteur de l’IRCAM, a tenu à remercier les personnes qui ont répondu à l’invitation de l’Institut et a souligné que la rencontre s’inscrivait dans le cadre de l’établissement d’une communication avec la presse nationale, en l’occurrence la presse écrite.

M. le Recteur a ajouté que le but de la conférence était de permettre à l’IRCAM d’informer, par le biais de la presse, l’opinion publique quant à la vision qui préside aux activités de l’institution. Cette dernière a pour mission d’œuvrer à la promotion et au développement de l’amazighité conçue comme affluent fondamental de la culture et de l’identité nationales, conformément aux Hautes orientations contenues dans les discours du souverain, notamment le discours du trône 2001 et le discours d’Ajdir, au Dahir Royal créant et organisant l’IRCAM, et s’inspirant de la littérature du Mouvement Culturel Amazighe.

M. Ahmed Boukous a également affirmé que l’IRCAM est une institution moderniste dont les activités s’inscrivent dans le cadre de l’édification d’un projet de société démocratique et moderniste. Un projet caractérisé par l’articulation dialectique entre la culture et le développement durable.

Les interventions et les interrogations des journalistes ont porté sur la conception qui a gouverné le manuel scolaire élaboré et réalisé par l’IRCAM, la distribution de ce dernier au sein des établissements scolaires, le processus de standardisation qui le sous-tend et les réactions critiques qu’il a suscitées. Les représentants de la presse ont soulevé aussi le problème des relations entre l’IRCAM et le MENJ, la question de la représentativité régionale au sein de l’Institut et le rapport entre l’IRCAM et le tissu associatif amazighe.

Ont répondu à ces interrogations, en plus du Recteur de l’Institut, MM. Boudris Belaïd (Directeur du CRDPP), M’hamed Baghdadi et Mme Meriem Demnati (Chercheurs au CRDPP), Mehdi Iazzi (chercheur au CAL) et Ahmed Assid (chercheur au CEAELPA). Ils ont tous apporté des éclaircissements relatifs à la démarche progressive adoptée au niveau de la standardisation. Une standardisation tenant compte de la pratique vivante de la langue amazighe appelée à être unifiée de manière graduelle et convergente à partir de ses trois grandes variantes. Des réponses ont été également apportées quant à la nature des responsabilités de l’Institut et du MENJ et aux relations qui existent entre la création de l’IRCAM et les revendications du Mouvement Amazighe.

A la fin de la conférence, M. Ahmed Boukous a pris la parole pour remercier les journalistes et rappeler que l’IRCAM est une institution nationale, qui vient de démarrer il y a seulement un an, confrontée à des difficultés objectives et a invité les représentants de la presse à s’intéresser davantage aux travaux et activités des centres de recherche dont les portes leurs sont ouvertes. M. le Recteur a aussi affirmé que les responsables de l’IRCAM sont conscients des dysfonctionnements de l’institution et que le Conseil d’administration, à travers ses commissions, se penche sur ces questions pour y apporter les réponses adéquates et permettre à l’IRCAM de jouer son plein rôle, conformément aux missions qui lui sont assignées.

Mohamed Moukhlis UERC
 
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