· Un taux des plus forts du Royaume
· Plus de 26% des ruraux vivent avec moins de 9 DH/jour
Le Souss-Massa-Drâa qui réunit plus de 3 millions d’habitants a un taux de pauvreté qui avoisine les 20%. En fait, 18,9% de la population vivent avec moins de 10 DH par jour. En clair, la région est l’une des plus pauvres du Royaume après Tensift-Al Haouz (19,2%), Meknès-Tafilalet (19,5%) et Gharb Chrarda-Beni Hser (20,5%). Des taux qui en général sont bien plus élevés que la moyenne nationale de 14%.
Le classement d’Agadir et sa région, à la quatrième place, peut paraître surprenant, étant donné les importantes et fortes potentialités (agriculture, tourisme, pêche) dont elles disposent. «Le problème vient du fait que ces richesses sont mal réparties géographiquement et ne profitent pas à toutes les préfectures et communes», indique Zineb Aït Boulahcen, directeur régional du Haut-Commissariat au Plan à Agadir. Dans cette wilaya, les richesses naturelles notamment agricoles ne manquent pas. Elle a même une vocation exportatrice, mais la filière moderne à fort rendement de cette activité est concentrée dans la vallée du Souss et la zone rurale de Massa. Massa où plus de 26,8% des habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté, soit un taux des plus élevés du Maroc (après la région de Meknès-Tafilalet 31,1%). A noter que la moyenne nationale est de 22%. Ce taux est de plus de 33% dans la province de Zagora. Cette ville abrite également plus de 25,01% d’habitants vulnérables. Pour beaucoup de provinces composant la région c’est l’enclavement dans les reliefs montagneux qui est la cause première de la situation précaire des populations des zones rurales où 86 communes sont socialement défavorisées.
Dans la préfecture d’Agadir Ida Outannane, c’est la commune d’Aquesri, à proximité d’Immouzer, zone connue pour son miel pur, qui abrite le plus grand nombre de pauvres, soit plus de 29,84% des habitants. Par ailleurs, plus de 26,35% de la population est vulnérable et peut facilement tomber dans la pauvreté. Ceci en raison du mince intervalle qui existe entre la pauvreté et la vulnérabilité.
A Agadir, chef-lieu de la région Souss-Massa-Drâa, on compte plus de 3,72% de pauvres et 5,72% de personnes vulnérables. La commune urbaine qui compte 10% de la population de la région est marquée également par de grandes disparités sociales. L’indice de Gini qui mesure cette inégalité y est supérieur à 43%. Et l’indice de développement humain atteint 0,7%. Sur ce plan, Souss-Massa-Drâa abrite 98 communes caractérisées par un indice de développement humain des plus faibles du Royaume. La région occupe encore une fois à ce niveau la deuxième position après Tensift-Al Haouz qui comprend 149 communes.
Emploi
Souss-Massa-Drâa (SMD) abrite 1.114.636 personnes actives âgées de 15 ans et plus, soit un taux d’activité de plus de 52%. Estimée à 955.237 personnes en 2003, la population active occupée a profité en 2004 d’une création nette de près de 73.000 emplois. Le rural à lui seul accueille 60% de ces personnes actives. Dans cette zone, le taux d’activité des femmes est de 45%. Un niveau bien plus supérieur que la moyenne national qui atteint 39,3%. En milieu urbain, dans le Souss-Massa-Drâa, le taux d’activité des femmes est 22,5%. Pour ce qui est du taux de chômage, il est de 7,8% à l’échelle régionale. A noter que la région qui abrite 9,8% de la population active marocaine ne compte que 7,2% du total des chômeurs.
De notre correspondante,
Malika ALAMI
L'Economiste.
· Plus de 26% des ruraux vivent avec moins de 9 DH/jour
Le Souss-Massa-Drâa qui réunit plus de 3 millions d’habitants a un taux de pauvreté qui avoisine les 20%. En fait, 18,9% de la population vivent avec moins de 10 DH par jour. En clair, la région est l’une des plus pauvres du Royaume après Tensift-Al Haouz (19,2%), Meknès-Tafilalet (19,5%) et Gharb Chrarda-Beni Hser (20,5%). Des taux qui en général sont bien plus élevés que la moyenne nationale de 14%.
Le classement d’Agadir et sa région, à la quatrième place, peut paraître surprenant, étant donné les importantes et fortes potentialités (agriculture, tourisme, pêche) dont elles disposent. «Le problème vient du fait que ces richesses sont mal réparties géographiquement et ne profitent pas à toutes les préfectures et communes», indique Zineb Aït Boulahcen, directeur régional du Haut-Commissariat au Plan à Agadir. Dans cette wilaya, les richesses naturelles notamment agricoles ne manquent pas. Elle a même une vocation exportatrice, mais la filière moderne à fort rendement de cette activité est concentrée dans la vallée du Souss et la zone rurale de Massa. Massa où plus de 26,8% des habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté, soit un taux des plus élevés du Maroc (après la région de Meknès-Tafilalet 31,1%). A noter que la moyenne nationale est de 22%. Ce taux est de plus de 33% dans la province de Zagora. Cette ville abrite également plus de 25,01% d’habitants vulnérables. Pour beaucoup de provinces composant la région c’est l’enclavement dans les reliefs montagneux qui est la cause première de la situation précaire des populations des zones rurales où 86 communes sont socialement défavorisées.
Dans la préfecture d’Agadir Ida Outannane, c’est la commune d’Aquesri, à proximité d’Immouzer, zone connue pour son miel pur, qui abrite le plus grand nombre de pauvres, soit plus de 29,84% des habitants. Par ailleurs, plus de 26,35% de la population est vulnérable et peut facilement tomber dans la pauvreté. Ceci en raison du mince intervalle qui existe entre la pauvreté et la vulnérabilité.
A Agadir, chef-lieu de la région Souss-Massa-Drâa, on compte plus de 3,72% de pauvres et 5,72% de personnes vulnérables. La commune urbaine qui compte 10% de la population de la région est marquée également par de grandes disparités sociales. L’indice de Gini qui mesure cette inégalité y est supérieur à 43%. Et l’indice de développement humain atteint 0,7%. Sur ce plan, Souss-Massa-Drâa abrite 98 communes caractérisées par un indice de développement humain des plus faibles du Royaume. La région occupe encore une fois à ce niveau la deuxième position après Tensift-Al Haouz qui comprend 149 communes.
Emploi
Souss-Massa-Drâa (SMD) abrite 1.114.636 personnes actives âgées de 15 ans et plus, soit un taux d’activité de plus de 52%. Estimée à 955.237 personnes en 2003, la population active occupée a profité en 2004 d’une création nette de près de 73.000 emplois. Le rural à lui seul accueille 60% de ces personnes actives. Dans cette zone, le taux d’activité des femmes est de 45%. Un niveau bien plus supérieur que la moyenne national qui atteint 39,3%. En milieu urbain, dans le Souss-Massa-Drâa, le taux d’activité des femmes est 22,5%. Pour ce qui est du taux de chômage, il est de 7,8% à l’échelle régionale. A noter que la région qui abrite 9,8% de la population active marocaine ne compte que 7,2% du total des chômeurs.
De notre correspondante,
Malika ALAMI
L'Economiste.