Signature à Rabat d'une convention pour la promotion de la c

agerzam

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Rabat, 16/07/04 - Le ministère de la Communication et l'Institut royal de la Culture Amazighe (IRCAM) ont signé, vendredi à Rabat, une convention cadre de coopération et de partenariat visant la promotion et le renforcement de la place de la culture amazigh dans le domaine de l'information et de la communication.

Cette convention a été signée par le ministre de la Communication Porte-parole du gouvernement, M. Nabil Benabdallah, le recteur de l'IRCAM, M. Ahmed Boukous, en présence notamment du directeur général de l'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP), M. Mohamed Khabbachi, de la directrice de l'Institut Supérieur de l'Information et de la Communication (ISIC), Mme Latifa Akherbach et du directeur de la radio nationale, M. Mohamed Boukili.

Cette convention qualifiée de "grand jour" par M. Benabdallah et d'"évènement historique" par M. Boukous, a pour objectif de mettre en place un cadre général de coopération et de partenariat dans ce domaine conformément aux Hautes directives de SM le Roi Mohammed VI annoncées dans le discours du Trône en 2001, ainsi que dans l'allocution prononcée par le Souverain lors de la création de l'IRCAM.

M. Benabdallah s'est en outre félicité de la signature de cette convention d'autant, a-t-il dit, qu'elle coincide avec l'adoption du projet de loi sur la libéralisation et l'ouverture de l'espace audiovisuel.

"Au moment où des efforts sont entrepris pour que la culture amazigh soit promue et prenne toute sa place et toute sa valeur dans la société marocaine, il nous semblait de notre devoir d'inaugurer une nouvelle ère de coopération entre l'IRCAM et le ministère de manière à agir ensemble pour étudier les contours d'une stratégie de promotion de la culture amazigh", a-t-il ajouté dans une déclaration à la MAP.

Dans ce sens, "nous allons travailler sur l'espace audiovisuel et de la communication écrite, ainsi que dans le domaine de la formation" et mettre en place une "commission commune qui mettra à notre disposition une stratégie d'action".

Une commission mixte sera instituée pour veiller à l'application et à l'exécution ainsi qu'au suivi des programmes et des projets à réaliser, lit-on dans le texte de cette convention. Celle-ci stipule de dégager une conception commune des programmes audiovisuels pouvant nécessiter la participation d'autres départements gouvernementaux.

Les deux parties se sont également engagées à élaborer des programmes englobant l'organisation de colloques, de tables-rondes, de cycles de formation ainsi que la production et la conception de programmes de radio et de Télévision.

Elles oeuvreront, en outre, à associer d'autres partenaires à ce projet, par la conclusion d'accords visant la promotion du rôle du secteur audiovisuel public dans la protection du patrimoine culturel national dans tous ses aspects, par la production de programmes socio-culturels et d'information dans le domaine de la langue et de la culture amazigh.

L'une de "nos options est de travailler sur la création d'une chaîne de TV dans laquelle la culture amazigh pourrait occuper une place importante, a ajouté le ministre, précisant qu'il est également question de "veiller à promouvoir encore plus la place de la culture amazigh dans l'espace radio".

Aux termes de cet accord, l'IRCAM est appelé à conjuguer les efforts avec les autres institutions sous tutelle du ministère de la communication pour renforcer la mission pédagogique des moyens audiovisuels, particulièrement ceux destinés aux jeunes.

Pour M. Boukous, cette convention permettra à la culture et la langue amazigh d'acquérir une plus "grande notoriété" et "surtout d'être préservée et sauvegardée" et aux créateurs Amazigh de se faire "connaître et reconnaître" à l'échelon national.

"Nous pouvons créer les conditions de la valorisation et de la modernisation (de la culture amazigh), et cela, dans le cadre de l'institution d'un Etat de droit qui reconnaît les droits linguistiques et culturels de notre communauté et qui aspire à la modernité et à la démocratie", a-t-il précisé à la MAP.

En tant qu'institution, l'IRCAM "attend beaucoup de cette convention car pour la première fois elle permettra à la langue et la culture amazigh d'avoir "un droit de cité de manière pleine et entière" au niveau du paysage médiatique, notamment audiovisuel.
 
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