Les prévisions du nombre des élèves inscrits au primaire public, au titre de la rentrée 2005-2006, fait état d’une maigre évolution de 0,6%. Celle-ci est plus importante pour le secondaire (+6%) et le lycée (+12,4%). En effet, à l’issue d’une réunion avec les directeurs des Académies et les délégués de provinces, sur les préparatifs de la rentrée, tenue hier mercredi 31 août 2005 au ministère de l’Education nationale, des statistiques prévisionnelles ont été exposées. Ainsi, il est prévu, selon Jamal Khellaf, directeur de l’évaluation et de l’organisation de la vie scolaire, que les nouveaux inscrits en première année du primaire atteignent le nombre de 3,77 millions d’élèves. Quant au secondaire et le lycée, le nombre prévisionnel est respectivement de 635.246 et 1,34 million d’élèves. Enfin, pour ce qui est des troncs communs, on table sur 190.190 élèves.
Sur un autre registre, l’enseignement de la langue amazighe sera étendu à la troisième année du primaire dans 344 établissements scolaires. Il bénéficiera à la deuxième année du primaire dans 960 écoles et sera élargi à 1204 nouvelles écoles au niveau de la première année. Aujourd’hui, 2.662 enseignants dans le primaire sont amazighs.
Au-delà des chiffres, la rentrée scolaire 2005-2006 pose de grandes interrogations quant à son déroulement. Les départs volontaires qui ont concerné plus de 17.000 fonctionnaires au ministère de l’Education nationale, sont susceptibles de causer un déficit qui peut être préjudiciable à la bonne marche du processus éducatif. Les observateurs s’attendent à ce qu’il y ait un manque d’enseignants dans certaines institutions scolaires surtout dans le primaire. Une situation qui devra pousser le ministère à recourir à plus d’enseignants occasionnels. On en recense aujourd’hui 15.000. Une nouvelle tendance du ministère à privilégier les CDD (contrat à durée déterminée) qui a fait l’objet de critiques de la part de différents syndicats. Ces derniers dénoncent une politique qui encourage la précarité de l’emploi dans l’enseignement et influence l’implication des enseignants.
Par ailleurs, bien que l’information n’est pas encore officielle, il y a de fortes chances que le guide de l’enseignant sera annulé.
Les profs ne doivent désormais compter que sur leur propre bagage pédagogique pour donner les cours. Cette nouvelle situation remet la question de la formation continue du corps enseignant au goût du jour. Car, en l’absence d’un manuel de référence, le ministère serait appelé à mieux encadrer ses 260.000 enseignants.
La rentrée scolaire sera donc difficile pour le ministère qui devra prendre avec plus de sérieux les différentes revendications de son corps enseignant. En effet, il est très probable, selon les observateurs, que celle-ci soit ponctuée par des mouvements de grèves pouvant perturber la tenue des cours. Parmi les dossiers à problèmes figure la gestion du surplus d’enseignants ou ce qui est communément appelé leur redéploiement. Pour Bachir Housseini, membre du secrétariat national de la Fédération Nationale de l’enseignement affiliée à l’UMT, “la politique du ministère est contradictoire dans la mesure où le redéploiement des enseignants se fait au détriment de l’amélioration des conditions et de la qualité d’apprentissage au sein de plusieurs écoles”. En effet, dans certains établissements, les classes peuvent compter jusqu’à 60 élèves. Il serait donc, selon Housseini, plus judicieux de créer d’autres classes au sein du même établissement et y affecter le surplus d’enseignants.
L’importante réforme pédagogique prévue pour la rentrée 2005-2006, notamment en ce qui concerne les troncs communs, semble omettre la composante humaine. Les conditions de travail de l’enseignant et les moyens qui lui sont accordés sont insuffisants pour la bonne application des orientations de la réforme. 44 nouveaux manuels sont programmés pour la rentrée avec un CD Rom en guise de manuel pour les sciences de l’ingénieur qui figure parmi les matières du tronc commun technologique.
Leconomiste
Sur un autre registre, l’enseignement de la langue amazighe sera étendu à la troisième année du primaire dans 344 établissements scolaires. Il bénéficiera à la deuxième année du primaire dans 960 écoles et sera élargi à 1204 nouvelles écoles au niveau de la première année. Aujourd’hui, 2.662 enseignants dans le primaire sont amazighs.
Au-delà des chiffres, la rentrée scolaire 2005-2006 pose de grandes interrogations quant à son déroulement. Les départs volontaires qui ont concerné plus de 17.000 fonctionnaires au ministère de l’Education nationale, sont susceptibles de causer un déficit qui peut être préjudiciable à la bonne marche du processus éducatif. Les observateurs s’attendent à ce qu’il y ait un manque d’enseignants dans certaines institutions scolaires surtout dans le primaire. Une situation qui devra pousser le ministère à recourir à plus d’enseignants occasionnels. On en recense aujourd’hui 15.000. Une nouvelle tendance du ministère à privilégier les CDD (contrat à durée déterminée) qui a fait l’objet de critiques de la part de différents syndicats. Ces derniers dénoncent une politique qui encourage la précarité de l’emploi dans l’enseignement et influence l’implication des enseignants.
Par ailleurs, bien que l’information n’est pas encore officielle, il y a de fortes chances que le guide de l’enseignant sera annulé.
Les profs ne doivent désormais compter que sur leur propre bagage pédagogique pour donner les cours. Cette nouvelle situation remet la question de la formation continue du corps enseignant au goût du jour. Car, en l’absence d’un manuel de référence, le ministère serait appelé à mieux encadrer ses 260.000 enseignants.
La rentrée scolaire sera donc difficile pour le ministère qui devra prendre avec plus de sérieux les différentes revendications de son corps enseignant. En effet, il est très probable, selon les observateurs, que celle-ci soit ponctuée par des mouvements de grèves pouvant perturber la tenue des cours. Parmi les dossiers à problèmes figure la gestion du surplus d’enseignants ou ce qui est communément appelé leur redéploiement. Pour Bachir Housseini, membre du secrétariat national de la Fédération Nationale de l’enseignement affiliée à l’UMT, “la politique du ministère est contradictoire dans la mesure où le redéploiement des enseignants se fait au détriment de l’amélioration des conditions et de la qualité d’apprentissage au sein de plusieurs écoles”. En effet, dans certains établissements, les classes peuvent compter jusqu’à 60 élèves. Il serait donc, selon Housseini, plus judicieux de créer d’autres classes au sein du même établissement et y affecter le surplus d’enseignants.
L’importante réforme pédagogique prévue pour la rentrée 2005-2006, notamment en ce qui concerne les troncs communs, semble omettre la composante humaine. Les conditions de travail de l’enseignant et les moyens qui lui sont accordés sont insuffisants pour la bonne application des orientations de la réforme. 44 nouveaux manuels sont programmés pour la rentrée avec un CD Rom en guise de manuel pour les sciences de l’ingénieur qui figure parmi les matières du tronc commun technologique.
Leconomiste