Qui le connait ? qui a plus de détail ?

azra

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Source Telquel :

TelQuel : Le Maroc tel qu'il est

Par Youssef Ziraoui
“J’ai peur d’embrasser une fille à l’écran”

Ahmed Soultan,
Chanteur de R’n’B
(TNIOUNI / NICHANE)


Antécédents

1976. Naissance à Taroudant.
1977. Départ pour Paris.
1996. Crée une entreprise d’exploitation d’huile d’argan.
1999. Se lance dans la musique.
2003. Monte son studio d’enregistrement mobile.
2005. Sort son premier album “Tolerance”.


Smyet bak ?
Mohammed Ammouri, du clan des Aït Saïd.

C’est un peu comme les Highlanders ?
Oui, on est en plein dedans. Nous sommes une société tribale.

Smyet mok ?
Jemiâa bent Larbi.

Nimirou d’la carte ?
PH 810284.

Vous allez bientôt jouer dans un téléfilm. La musique, c’est fini ?
Non, je sors un nouvel album début 2008. Et pour la télé, rien n’est fait. Bouchra Ijork m’a proposé de tourner un téléfilm, mais je n’ai pas encore reçu le scénario. À vrai dire, j’appréhende un peu.

Vous avez peur de quoi ?
D’avoir à tourner des scènes osées, où j’aurais à embrasser une fille, par exemple.

Vous êtes timide ?
Non, juste pudique.

Sur la pochette de votre album, il est écrit : “Remerciements spéciaux à Sa Majesté pour avoir permis à un humble citoyen d’être entendu”. Qu’a fait donc le roi pour vous ?
Un beau jour, je surfais à Aourir dans le sud marocain. Le roi est passé en jet ski, mais je n’ai pas osé l’aborder. Quelques jours plus tard, je l’ai rencontré à nouveau. Mais cette fois, je l’ai salué et je lui ai demandé quelle était la démarche à suivre pour le solliciter. Il m’a répondu : “Aussi bête que cela puisse paraître, il suffit de m’écrire”. Chose que j’ai faite dans la foulée. Quelques jours plus tard, il me recevait à Rabat.

Et…
Il m’a permis de rencontrer Pascal Nègre, le président d’Universal Music France. Mais l’histoire n’a pas eu de suite.

Pourquoi donc ?
On me proposait de faire du Faudel. Ça ne m’intéressait pas.

Où est passé votre oncle paternel, le chanteur M’barek Ammouri, fondateur des mythiques Ousmane ?
Il vient de signer un contrat avec Platinium et il s’est installé dans un petit village dans le sud.

Un duo avec lui, ça vous dirait ?
Mon oncle est un grand artiste pour qui j’ai beaucoup de respect. Mais, humainement, disons qu’on ne s’entend pas très bien.

Pourquoi avoir choisi “Soultan” comme pseudo ?
Soultan, c’est un mix de soul, la musique, et Tan, qui veut dire bronzé en anglais. Mais c’est plus un délire qu’autre chose.

Dans certaines de vos chansons, les mêmes paroles sont traduites en anglais, français et arabe. C’est pour faire des économies d’échelle ?
Écrire quelque chose qui “passe” en plusieurs langues, cela reste un challenge.

C’est pas votre belle gueule qui fait que ça “passe” ?
Esthétique et authentique ne sont pas forcément incompatibles. Mais dans trente ans, ça ne servira plus à grand-chose. La “bogossitude” n’est pas éternelle. Il faut avoir quelque chose à dire.

Et qu’avez-vous à dire ?
En fait, je ne me pose pas trop de questions. Je parle de choses de la vie quotidienne, comme l’individualisme, l’amitié…

Ça, c’est du message ! Et pourquoi votre site Internet est-il en anglais ?
Parce que je ne m’adresse pas seulement au public francophone.

D’après le site, on est transporté par “des sensations nouvelles” à l’écoute de votre album…
Bon, c’est un peu des formules à la va-vite. Et puis ça a été écrit par ma sœur. Elle devait certainement être fière de son frangin.

Votre premier groupe s’appelait les Afrodisiac, vous chantiez des textes érotiques ?
Je ne faisais pas partie du groupe. J’étais plutôt son manager. Mais cela m’a permis d’apprendre le métier.

De quoi vivez-vous ?
Mon entreprise de production d’huile d’argan finance ma musique. Comme je m’autoproduis, cela me coûte pas mal d’argent.

Et sur votre CIN, il y a quoi dans la case profession : agriculteur ou musicien ?
Il y est écrit étudiant ! Je n’ai jamais eu le temps de l’actualiser.

Pourquoi on ne vous voit jamais dans les festivals, vous êtes boudé par les organisateurs ?
Pas du tout. J’ai été sollicité à plusieurs reprises. Mais je préfère décliner les invitations. Je ne me sens pas encore prêt pour le live.

Vous estimez faire de la bonne musique ?
Ce n’est pas à moi d’en juger. Mais j’espère que j’arrive à toucher les gens avec ce que je fais. Le plus beau compliment qu’on m’ait fait, c’est : “Ta musique, c’est de la merde, mais c’est bien fait”. Ça me suffit.
 
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