Quelle diversité culturelle promouvoir dans nos médias audiovisuels ?
En octobre 2005, l'Unesco a pu introduire dans le référentiel du droit international une convention internationale destinée à protéger et à promouvoir la diversité des expressions culturelles. Pour l'élaboration et l'adoption de ce texte, certains pays du Nord, comme la France et le Canada, et nombre de pays du Sud, dont le Maroc, ont bataillé avec grande peine face aux USA, leader du camp de la marchandisation, sans réserve ni exception, des produits culturels au profit d'une homogénéisation inéluctable des cultures.
Ladite Convention vise à «réaffirmer les liens qui unissent culture, développement et dialogue, et à créer une plate-forme innovante de coopération internationale». Elle fait suite à la Déclaration universelle de l'Unesco sur la diversité culturelle, adoptée en 2001, qui reconnaissait la diversité culturelle comme un «patrimoine commun de l'humanité», «une source d'échanges, d'innovation et de créativité» qui «doit être reconnue et affirmée au bénéfice des générations présentes et des générations futures».
Comme elle réaffirme le droit souverain des Etats à élaborer des politiques culturelles en vue de «protéger et promouvoir la diversité des expressions culturelles, ainsi que pour renforcer la coopération internationale dans le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales». Le texte entrera en vigueur trois mois après sa ratification par 30 Etats.
Avec jusqu'à présent cinq ratifications, personne n'aurait l'idée de parier que Washington et ses nombreux alliés ou obligés seraient de sitôt parmi les 30 pays signataires nécessaires à la mise en œuvre de ce texte aux enjeux si cruciaux, surtout pour les cultures des pays du Sud. Des pays dont les cultures sont aussi complexes que riches, mais si fragiles quant aux moyens et aux capacités de se prendre en charge et d'accéder à l'universel, seule immunisation possible et durable pour éviter l'enterrement par le rouleau compresseur des géants, Etats-Unis en tête!
Or, la faiblesse de ces cultures se joue désormais dans les canaux et supports modernes des expressions culturelles, c'est-à-dire les médias électroniques et numériques (audiovisuel et nouvelles technologies de l'information et de la communication-NTIC). Pour la grande masse des populations de ces pays, c'est la télévision bien sûr, perchée hideusement avec ses paraboles jusque sur les toits de fortune des bidonvilles et des maisons communautaires des villages, qui est le champ de cette grande bataille pour la sauvegarde et le développement des cultures indigènes des générations présentes comme des futures.
«Les gens ne pensent à la télévision qu'en termes de programmes, alors que la télévision est plus que cela : la télévision est une mythologie. C'est-à-dire qu'elle influence et cultive les conceptions et les interprétations que se font les publics de la réalité. Particulièrement le public des enfants dont la majorité est née dans des maisons où la plupart des histoires racontées ne proviennent ni des parents, ni des voisins, ni des écoles, ni des églises, ni même de quelconque partie de leur pays natal, mais proviennent d'une poignée de groupes mondiaux». Cette réflexion d'un spécialiste américain (George Gerbner) a, apparemment, manqué aux rédacteurs de la Convention de l'Unesco, qui ne citent le rôle des médias dans cette problématique qu'une seule fois, au niveau des principes, en réaffirmant que «la liberté de pensée, d'expression et d'information, ainsi que la diversité des médias, permettent l'épanouissement des expressions culturelles au sein des sociétés»....
En octobre 2005, l'Unesco a pu introduire dans le référentiel du droit international une convention internationale destinée à protéger et à promouvoir la diversité des expressions culturelles. Pour l'élaboration et l'adoption de ce texte, certains pays du Nord, comme la France et le Canada, et nombre de pays du Sud, dont le Maroc, ont bataillé avec grande peine face aux USA, leader du camp de la marchandisation, sans réserve ni exception, des produits culturels au profit d'une homogénéisation inéluctable des cultures.
Ladite Convention vise à «réaffirmer les liens qui unissent culture, développement et dialogue, et à créer une plate-forme innovante de coopération internationale». Elle fait suite à la Déclaration universelle de l'Unesco sur la diversité culturelle, adoptée en 2001, qui reconnaissait la diversité culturelle comme un «patrimoine commun de l'humanité», «une source d'échanges, d'innovation et de créativité» qui «doit être reconnue et affirmée au bénéfice des générations présentes et des générations futures».
Comme elle réaffirme le droit souverain des Etats à élaborer des politiques culturelles en vue de «protéger et promouvoir la diversité des expressions culturelles, ainsi que pour renforcer la coopération internationale dans le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales». Le texte entrera en vigueur trois mois après sa ratification par 30 Etats.
Avec jusqu'à présent cinq ratifications, personne n'aurait l'idée de parier que Washington et ses nombreux alliés ou obligés seraient de sitôt parmi les 30 pays signataires nécessaires à la mise en œuvre de ce texte aux enjeux si cruciaux, surtout pour les cultures des pays du Sud. Des pays dont les cultures sont aussi complexes que riches, mais si fragiles quant aux moyens et aux capacités de se prendre en charge et d'accéder à l'universel, seule immunisation possible et durable pour éviter l'enterrement par le rouleau compresseur des géants, Etats-Unis en tête!
Or, la faiblesse de ces cultures se joue désormais dans les canaux et supports modernes des expressions culturelles, c'est-à-dire les médias électroniques et numériques (audiovisuel et nouvelles technologies de l'information et de la communication-NTIC). Pour la grande masse des populations de ces pays, c'est la télévision bien sûr, perchée hideusement avec ses paraboles jusque sur les toits de fortune des bidonvilles et des maisons communautaires des villages, qui est le champ de cette grande bataille pour la sauvegarde et le développement des cultures indigènes des générations présentes comme des futures.
«Les gens ne pensent à la télévision qu'en termes de programmes, alors que la télévision est plus que cela : la télévision est une mythologie. C'est-à-dire qu'elle influence et cultive les conceptions et les interprétations que se font les publics de la réalité. Particulièrement le public des enfants dont la majorité est née dans des maisons où la plupart des histoires racontées ne proviennent ni des parents, ni des voisins, ni des écoles, ni des églises, ni même de quelconque partie de leur pays natal, mais proviennent d'une poignée de groupes mondiaux». Cette réflexion d'un spécialiste américain (George Gerbner) a, apparemment, manqué aux rédacteurs de la Convention de l'Unesco, qui ne citent le rôle des médias dans cette problématique qu'une seule fois, au niveau des principes, en réaffirmant que «la liberté de pensée, d'expression et d'information, ainsi que la diversité des médias, permettent l'épanouissement des expressions culturelles au sein des sociétés»....