Qu’est ce qui nous lie aux Arabes!? Par Adrar-n-illouz
Ce qui nous lie aux Arabes est :
1/Le langage et je m’exprime:
La langue berbère exprimée sous des formes dialectales fut une langue cousine à la langue égyptienne et la langue phénicienne (lissan Kanaane). De cette liaison familiale ancestrale la langue berbère a gardé le lexique et surtout la grammaire au niveau de la formation du féminin et au niveau de la régularité du pluriel. Cette régularité du pluriel du Berbère s’identifie avec celle de l’Akkadien qui est la grand-mère de l’Arabe fos-ha. La langue Arabe dispose de deux systèmes pour le pluriel (jam3 salim et Jam3 Taksir). L’Arabe Fosha est une langue qui a synthétisé plusieurs langues pre-existantes et de ce fait à du créer ou innover. Le pluriel pour les mots des autres langues:
Exemple : dirham (grec)....darahim (3ala wazni mafa3il)
qalam (grec).....Aqlam
dinar (perse) dananir.
Ce qui nous lie à l’Arabe est donc la langue. Contrairement à ceux qui voient l’arabe et le berbère comme des langues différentes, je les vois comme des langues cousines dont l’une a été élevée dans une famille riche et l’autre élevée dans un milieu pauvre. Mais cela ne change en rien le lien familial. Évidemment avec le cousinage de la langue nous avons les cousinages dans les coutumes sociales.
2/L’Histoire
Il ne faut pas confondre l’Arabe comme individu et l’arabe comme langue. La langue arabe sous sa forme de Lisan Kanaane a été présenté au Maroc depuis au moins la fondation des premiers comptoirs phéniciens et bien avant l’arrivée de l’armée omeyyade. Cette langue orientale fut renforcée par la fondation de Carthage...l’apparition de la langue punico Libyque témoigne de ce mariage antique.
La conquête omeyyade de l’Afrique du Nord a été faite par des soldats perses, égyptiens dont le commandement était tenu par des généraux Arabes. Quand on a crée Alqayrawane on a employé un mot perse et non un mot arabe (Asad Ibn Alforat était un perse et les Rustumides étaient perses et les ibadites l’étaient aussi). On oublie souvent que la conquête de l’Afrique du Nord a été faite en fait par les Berbères Zénètes de la Tripolitaine.....et toute la lutte historique depuis alors était une lutte entre les berbères Zénètes (Al Botr) et les Berbères Baranis ( à ce sujet il faut lire Ibn Khaldun). Les Almohades allaient faire appel aux tribus arabes de banu Hillal et Maqil comme supplétifs militaires en les autorisant à nomadiser dans les franges sahariennes au sud de l’Arc atlassique....c’est à dire en les mettant entre les Touaregs du Sud et les Baranis du Nord....... Il n’y a eu jamais une conquête violente faite par les Arabes à l’endroit des Berbères, sauf évidemment celle faite au temps des Omeyyades ou ces derniers avaient essuyé des revers sérieux et sévères. Les Berbères avaient opté pour l’islamisation et implicitement à l’arabisation du langagespirituel afin de devenir partie prenante de la politique méditerranéenne de l’époque. C’est cette option qui a permis au berbère de rester une langue vivante. Les Banu Hilal et Maqil ont été berbérisés déjà à l’époque d’Ibn Khaldun qui les a dénommes Al-3arabu Almusta3jama. Les pouvoirs musulmans employant l’arabe ou le Turc comme langue officielle en Afrique du Nord étaient des îlots citadins dans la grande masse des tribus qui demeurèrent berbères jusqu’au XX siècle. La pénétration française au Maroc et en Algérie a piétiné des décennies car les tribus berbères s’estimaient comme des parties non incluses dans le Traite du Protectorat (1912) et Le Pacha Glawi de Marrakech a négocié un protectorat spécial pour lui, ce qui lui avait permis de garder son statut de roitelet du Haut Atlas (un paradoxe les tribus soumises au pacha Glawi ne faisaient pas parti des tribus ou le dahir Berbère fut appliqué......C’était Glawi qui nommait des Cadis pour les tribus berbères).......Donc ce pouvoir a été toujours perçu comme la manifestation d’un pouvoir exogène d’ou la naissance de Bled Siba destiné à garder jalousement la démocratie tribale et à négocier le minimum de tribut à payer au pouvoir central censé jouer le rôle d’un gouvernement fédéral sous l’autorité d’Amir Almuslimine et plus tard Amir Almuminine.
Je me contente de ces deux points pour vous dire que l’Islam est une composante majeure de la personnalité marocaine et il en est de même pour l’Arabe en tant que langue liturgique. Couper les liens ou ignorer ces liens dénature la réalité historique et linguistique des Berbères actuels.
Tout ce qui est légitime de militer pour est :
1/La reconnaissance de la langue berbère comme langue nationale du Maroc à coté de la langue arabe qui est déjà par la Constitution même la Langue officielle du pays.
2/L’enseignement de cette langue en affectant les ressources matérielles et humaines nécessaires. La langue berbère et la culture berbère sont une affaire nationale et non partisane. C’est à l’État et aux institutions constitutionnelles de faire le nécessaire pour permettre sa réhabilitation et son épanouissement.
Enfin de la sagesse du Rif je vous cite le proverbe: ( TaghaT ibddn wa tZZi Tnni yZnin a thna.) Pour ceux qui ne saisissent pas le langage du Rif: La chèvre qui est debout ne laisse pas tranquille celle qui est couchée par terre. En d’autres termes, nous voulons que tout le monde partage nos joies et nos peines sans tenir compte du fait que les autres ont aussi leurs propres états d âmes qui ne coïncident peut-être pas avec les nôtres.
Ce qui nous lie aux Arabes est :
1/Le langage et je m’exprime:
La langue berbère exprimée sous des formes dialectales fut une langue cousine à la langue égyptienne et la langue phénicienne (lissan Kanaane). De cette liaison familiale ancestrale la langue berbère a gardé le lexique et surtout la grammaire au niveau de la formation du féminin et au niveau de la régularité du pluriel. Cette régularité du pluriel du Berbère s’identifie avec celle de l’Akkadien qui est la grand-mère de l’Arabe fos-ha. La langue Arabe dispose de deux systèmes pour le pluriel (jam3 salim et Jam3 Taksir). L’Arabe Fosha est une langue qui a synthétisé plusieurs langues pre-existantes et de ce fait à du créer ou innover. Le pluriel pour les mots des autres langues:
Exemple : dirham (grec)....darahim (3ala wazni mafa3il)
qalam (grec).....Aqlam
dinar (perse) dananir.
Ce qui nous lie à l’Arabe est donc la langue. Contrairement à ceux qui voient l’arabe et le berbère comme des langues différentes, je les vois comme des langues cousines dont l’une a été élevée dans une famille riche et l’autre élevée dans un milieu pauvre. Mais cela ne change en rien le lien familial. Évidemment avec le cousinage de la langue nous avons les cousinages dans les coutumes sociales.
2/L’Histoire
Il ne faut pas confondre l’Arabe comme individu et l’arabe comme langue. La langue arabe sous sa forme de Lisan Kanaane a été présenté au Maroc depuis au moins la fondation des premiers comptoirs phéniciens et bien avant l’arrivée de l’armée omeyyade. Cette langue orientale fut renforcée par la fondation de Carthage...l’apparition de la langue punico Libyque témoigne de ce mariage antique.
La conquête omeyyade de l’Afrique du Nord a été faite par des soldats perses, égyptiens dont le commandement était tenu par des généraux Arabes. Quand on a crée Alqayrawane on a employé un mot perse et non un mot arabe (Asad Ibn Alforat était un perse et les Rustumides étaient perses et les ibadites l’étaient aussi). On oublie souvent que la conquête de l’Afrique du Nord a été faite en fait par les Berbères Zénètes de la Tripolitaine.....et toute la lutte historique depuis alors était une lutte entre les berbères Zénètes (Al Botr) et les Berbères Baranis ( à ce sujet il faut lire Ibn Khaldun). Les Almohades allaient faire appel aux tribus arabes de banu Hillal et Maqil comme supplétifs militaires en les autorisant à nomadiser dans les franges sahariennes au sud de l’Arc atlassique....c’est à dire en les mettant entre les Touaregs du Sud et les Baranis du Nord....... Il n’y a eu jamais une conquête violente faite par les Arabes à l’endroit des Berbères, sauf évidemment celle faite au temps des Omeyyades ou ces derniers avaient essuyé des revers sérieux et sévères. Les Berbères avaient opté pour l’islamisation et implicitement à l’arabisation du langagespirituel afin de devenir partie prenante de la politique méditerranéenne de l’époque. C’est cette option qui a permis au berbère de rester une langue vivante. Les Banu Hilal et Maqil ont été berbérisés déjà à l’époque d’Ibn Khaldun qui les a dénommes Al-3arabu Almusta3jama. Les pouvoirs musulmans employant l’arabe ou le Turc comme langue officielle en Afrique du Nord étaient des îlots citadins dans la grande masse des tribus qui demeurèrent berbères jusqu’au XX siècle. La pénétration française au Maroc et en Algérie a piétiné des décennies car les tribus berbères s’estimaient comme des parties non incluses dans le Traite du Protectorat (1912) et Le Pacha Glawi de Marrakech a négocié un protectorat spécial pour lui, ce qui lui avait permis de garder son statut de roitelet du Haut Atlas (un paradoxe les tribus soumises au pacha Glawi ne faisaient pas parti des tribus ou le dahir Berbère fut appliqué......C’était Glawi qui nommait des Cadis pour les tribus berbères).......Donc ce pouvoir a été toujours perçu comme la manifestation d’un pouvoir exogène d’ou la naissance de Bled Siba destiné à garder jalousement la démocratie tribale et à négocier le minimum de tribut à payer au pouvoir central censé jouer le rôle d’un gouvernement fédéral sous l’autorité d’Amir Almuslimine et plus tard Amir Almuminine.
Je me contente de ces deux points pour vous dire que l’Islam est une composante majeure de la personnalité marocaine et il en est de même pour l’Arabe en tant que langue liturgique. Couper les liens ou ignorer ces liens dénature la réalité historique et linguistique des Berbères actuels.
Tout ce qui est légitime de militer pour est :
1/La reconnaissance de la langue berbère comme langue nationale du Maroc à coté de la langue arabe qui est déjà par la Constitution même la Langue officielle du pays.
2/L’enseignement de cette langue en affectant les ressources matérielles et humaines nécessaires. La langue berbère et la culture berbère sont une affaire nationale et non partisane. C’est à l’État et aux institutions constitutionnelles de faire le nécessaire pour permettre sa réhabilitation et son épanouissement.
Enfin de la sagesse du Rif je vous cite le proverbe: ( TaghaT ibddn wa tZZi Tnni yZnin a thna.) Pour ceux qui ne saisissent pas le langage du Rif: La chèvre qui est debout ne laisse pas tranquille celle qui est couchée par terre. En d’autres termes, nous voulons que tout le monde partage nos joies et nos peines sans tenir compte du fait que les autres ont aussi leurs propres états d âmes qui ne coïncident peut-être pas avec les nôtres.