Première femme amazighe à l'académie française !

agerzam

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Assia Djebar

Elue à l'académie française.

assia_djebar.jpg



L'écrivain et cinéaste algérienne devient la première personnalité maghrébine admise parmi les 40 «Immortels». Elle a obtenu, au second tour, sur un total de 32 votants, 16 voix contre 11 à l'écrivain Dominique Fernandez. Il y a eu 2 bulletins blancs et 3 bulletins marqués d'une croix (refus catégorique des candidats). Elle va occuper le fauteuil 5, succédant à Georges Vedel, mort en février 2002.

Personnalité emblématique de l'émancipation des femmes en Algérie, Assia Djebar figure parmi les classiques de la littérature algérienne d'expression française. Déjà citée par la rumeur pour le Nobel de littérature, elle a notamment été lauréate en 2000 du prestigieux prix de la paix des libraires et éditeurs allemands. Née à Cherchell, à l'ouest d'Alger, en 1936, Assia Djebar, de son vrai nom Fatima-Zohra Imalyène, avait déjà été la première femme algérienne à être admise à l'Ecole normale supérieure de Paris, en 1955. Docteur es lettres de l'université de Montpellier, elle enseigne à l'université de Rabat, à celle d'Alger, travaille pour la radio et la presse algériennes, s'essaye au cinéma. Son premier roman, «la Soif», publié en 1957 chez Julliard, obtient un grand succès en France. C'est aussi la cinquième femme, sur 708 entrants, à siéger sous la coupole après Marguerite Yourcenar (1980), Jacqueline de Romilly (1988), Hélène Carrère d'Encausse (1990) et Florence Delay (2000)

Liberation.fr



:-az




[ Edité par agerzam le 17/6/2005 11:38 ]
 
Bonjour,

effectivment c'est une amazighe de la région zénète " Ichenwiyen" de côté de Chlef, Cherchel, Tipaza...

Ce sont des Imazighen fortement arabisés et qui n'ont pas une culture de militantisme amazighe malheureusement


Est ce que notre amazighe tachenwit sera fiere de ses origines pour les mettre en avant ? j'ai des doutes mais je serai agréablement surpris si elle le fait

ALJAZEERA chaine arabiste l'a déjç présentée comme une arabe !!!!!!
 
Il est trés intéressant que les associations amazighs parisiennes et les élites amazighs de France ( si elles existent) rentrent en contact avec cette dame pour la sensibiliser à notre cause et porte la voix des amazighs dans cette institution académique mais ira t-elle à l'encontre de la politique "arabe" de la France!!!!!!!

Mais on perd rien à essayer

[ Edité par passant le 17/6/2005 11:51 ]
 
Ds midi 1, ils ne cessent de répéter qu'elle se dit fiére de sa culture "arabe et musulmane".

Pourquoi as-t-elle changé de nom?

le systéme des arabes est fort, on a grandi ds l'humiliation(tout ce qui n'est pas bon, non beau est des chlouh:
-lbass d'chlouh
-l'makla d'chlouh ......
même noukates sur les chlouhs sont nombreuses
-3ddi b'chleh hatta y jib llah rajel, comme quoi , chleh n'est pas un vrai màle et j'en passe........

ne vous en faites , aujourd'hui les données ont changé, dés qu'un intelectuel chlleh se montre, les fassies et les arabophones lui saute au cou, parcequ'on va en lui la stabilité familiale ,l'ma'koul...
 
Bah c'est pas grave, on va pa se la disputer :-D

Imalyène

Avec un nom comme ça, on sait très bien qui elle est.


C'est une femme amazighe, qui est devenue arabe et qui est connue grâce à la langue française :-D

Tout le monde est content.


La plupart des Marocains sont contents quand il est dit que la France est l'amie des pays arabes (plutôt de leurs dictatures), il faudrait qu'ils se rendent compte que cette amitié nous est complètement hostile...

Allez, félicitations à cette dame.
 
Son nom de famille amazigh "Imalyen" la rattrape!

On a toujours dit que les Imazighen renient leur origines par igorance par méconnaissance de leur Histoire, par lavage de cerveau !


MAis lorsqu'il s'agit d'une personne intélligente instruite, j'ai de mal à croire au lavage de cerveau ou à autre chose. J'ai de mal à trouver une explication de ce comportement chez nos amazighs comme Assia Jabbar! Pourtant elle ne fait ni de la politique ni autre chose !!

Aidez moi à comrendre ce problème
 
Tout vient de l'éducation, si ses parents l'ont élevé e ndarija (comme beacoup de parents amazighs au Maroc)...et bien elle parlera comme beaucoup d'eux "mes parents sont amazighs, mais moi je suis arabe"...:-D le royaume de la schizophrénie :p
 
" le royaume de la schizophrénie". Exactement, Agerzam; félicitations à Assia Jebbar, auteur de " Loin de Médine" ( le titre annonce la couleur), " Le blanc d'Algérie"; et tant mieux pour les relations franco- algériennes qui ont besoin d'un peu de dégel après les crispations récentes au sujet de l'enseignement de la période coloniale en Algérie.

Un coup de pouce, un zeste de reconnaissance à la femme en général ( parité académique oblige ), à la femme nord africaine et algérienne en particulier après les années rouges qu'a connu l'Algérie, un signe en faveur des intellectuels nord africains d'expression française... C'est plein d'arrières pensées, tout ça... Mais bon.

Sinon, Assia Jebbar n'est pas la seule intellectuelle nord africaine, hélas! qui ignore, volontairement ou non, ses racines amazighes. Elle a le mérite de ne pas s'occuper d'Histoire ou de politique, contrairement à d'autres intellectuels nord africains amazighes Soussis pur jus défenseurs et hérauts de l'arabité!

Ce serait bien qu'un jour on institue des trophés, des récompenses Amazighes: femme amazighe de l'année, écrivain amazighe de l'année, sportif amazighe film amazighe de l'année, et j'en passe :)! pour les encourager et récompenser pour l'expression de leur amazighité:

Imaginons:

_ Prix Ali Azayko 2006 de poésie, décerné à Farid Zalhoud, pour son recueil " Afgan zund argan"

_ Prix Rays Hadj Belaïd du meilleur album 2006, consacré à Yuba!

_ Prix Dehya, de la femme amazighe de l'année, décerné à Chadia Derkaoui!

_ Prix Baqchish du meilleur comique de l'année, decerné à l'unanimité à Aslal!

Prix du meilleur wabmaster de sites amazighes, décerné à Agerzam! ( non, je ne fais pas de lèche- bottes :-D )

etc, etc... Il suffit de commencer.

Si on ne se reconnaît pas nous mêmes, qui nous reconnaîtra?

:-D
 
Ce n'est pas le fruit du hasard ... les femmes amazighs sont connu par leurs intellegence depuis bien longtemps....
 
Voici une petite anecdote à propose de cette femme montrant la violence que peuvent (s') infliger les déculturés amazighes pour effacer leur histoire :

"Assia Djebbar ne s'est jamais considere Amazigh.
J'ai deja assiste a plusieurs de ses presentations et
a chaque fois l'Amazighite de l'Algerie et de l'AFN
est
supprimee dans ses discours. La derniere fois que
j'ai assiste a une de ses presentations , j'ai ete
tellement deconcerte par cet oubli que a la fin de la
dite presentation, je me suis approche d'elle et dans
le courant d'un rapide echange de point de vues, je
lui ai dit que l'Algerie est Amazigh, elle m'as
repondu violente et arrogante du type comment oses tu
: " elle l'etait, mais ne l'est plus " .
Il ya quelques anees j'avais aussi assiste a une
projection de son unique film La Nouba des femmes du
Chenoua. J'avais pose la question du pourquoi les
dialogues etaient en arabe alors que les femmes
depictees dans le film etaient des femmes Amazigh.
Elle m'as embobine avec: "Ce film etait fait pour la
communaute arabe..en fait il a ete projete pour la
premiere fois en dehors de l'Algerie en Egypte ", "
mon mari est du Sud algerien " ...
Ne nous faisant pas d'illusion. Il n y a qu 'en
Algerie que le dire " Plus royaliste que le roi "
s'applique a merveille."
 
agerzam a écrit :


Voici une petite anecdote à propose de cette femme montrant la violence que peuvent (s') infliger les déculturés amazighes pour effacer leur histoire :

"Assia Djebbar ne s'est jamais considere Amazigh.
J'ai deja assiste a plusieurs de ses presentations et
a chaque fois l'Amazighite de l'Algerie et de l'AFN
est
supprimee dans ses discours. La derniere fois que
j'ai assiste a une de ses presentations , j'ai ete
tellement deconcerte par cet oubli que a la fin de la
dite presentation, je me suis approche d'elle et dans
le courant d'un rapide echange de point de vues, je
lui ai dit que l'Algerie est Amazigh, elle m'as
repondu violente et arrogante du type comment oses tu
: " elle l'etait, mais ne l'est plus " .
Il ya quelques anees j'avais aussi assiste a une
projection de son unique film La Nouba des femmes du
Chenoua. J'avais pose la question du pourquoi les
dialogues etaient en arabe alors que les femmes
depictees dans le film etaient des femmes Amazigh.
Elle m'as embobine avec: "Ce film etait fait pour la
communaute arabe..en fait il a ete projete pour la
premiere fois en dehors de l'Algerie en Egypte ", "
mon mari est du Sud algerien " ...
Ne nous faisant pas d'illusion. Il n y a qu 'en
Algerie que le dire " Plus royaliste que le roi "
s'applique a merveille."



...et c'est ça le malheur des Amazighs. C'est le manque d'une élite car les militants de bas ne peuvent traviller tout seuls.


Cette élite qui doit exceller dans tous les domaines et surtout l'Histoire et l'analyse politique de l'Histoire comme il fait Mr. Adrar-n-illouz.

Une grande partie de cette élité est arabisé et contribue à l'arabisation.

Quel est la position que doit prendre le mouvement amazigh par rapport à cette élite reniant ses origines ?

Au Maroc Il n y a eu que Mr. Mohamed CHAFIK qui a assumé son amazighité et y a contribué beaucoup.

Est ce qu'une seule personne peut influencer la courant de l'HIstoire ? non....il faut des des dizaines et des dizaines d'amazighs au gabarit de Mr. Chafik.
 
Malgré les lauries qu'on tresse à cette charmante dame, je trouve qu'elle manque affreusement d'esprit critique. Je lui ai jamais lu et ce n'est pas demain que je le ferais...

Mais pourquoi plaît-elle aux Français? Parce que elle leur sert une discours qu'ils veulent entendre: celui de l'Orient. Celui des mille et une nuit avec tout ce qui va avec.

Kateb Yassin est plus intelligent que cette charmante dame. Il n'a jamais renié ses origines amazighes. Voilà un homme qui ne gobe pas les âneries des Baâthistes..

Il y a aussi un autre intellectuel algérien que je trouve extrêmement intelligent. Il s'agit de Mohamed Arkoun, un ex fondateur de l'académie berbère. Et oui, celui là et c'est encore pire, c'est un Kabyle. Quand il se présente, il se présente toujours comme arabe. Pourquoi donc? Parce que s'ils se présente comme amazigh son discours sur l'Islam manquerait de crédibilité. On dirait certainement que c'est un énième kabyle qui déteste l'Islam et se trouvera exclu surtout par les médias arabes. D'ailleurs, Al Jazira l'invite toujours, mais pour ridiculiser sa pensée et ses idées. Tant pis pour sa gueule! Il ne sait pas que la rationalité, les Arabes ne la connaissent pas.

Mais rien ne justifierait qu'on cache sa véritable identité. Depuis, ce monsieur, pour l'Amazigh que je suis, n'a plus aucune crédibiltié pour moi même si je trouve ce qu'il dit vraiment intéressant. C'est tout simplement dommage!
 
Bon visiblement elle ne rejette pas totalement ses racines.

voici un extrait d'interviex (merci Lahcen ;-) )

Je crois, en outre, que ma langue de souche, celle de tout le Maghreb - je veux dire la langue berbère, celle d'Antinéa, la reine des Touaregs où le matriarcat fut longtemps de règle, celle de Jugurtha qui a porté au plus haut l'esprit de résistance contre l'impérialisme romain -, cette langue donc que je ne peux oublier, dont la scansion m'est toujours présente et que, pourtant, je ne parle pas, est la forme même où, malgré moi et en moi, je dis " non " : comme femme, et surtout, me semble-t-il, dans mon effort durable d'écrivain.

Langue, dirais-je, de l'irréductibilité. Et, plutôt que d'évoquer, sur ce point, un désir d'enracinement ou de réenracinement - pour ainsi dire de généalogie -, je voudrais préciser que si j'avais été celte, ou basque, ou kurde, cela aurait été de même pour moi : dire " non " à certaines étapes essentielles de son parcours - et le dire quand la langue de la première origine se cabre et vibre en vous, en des circonstances où le pouvoir trop lourd d'un Etat, d'une religion, ou d'une évidente oppression a tout fait pour l'effacer, elle, cette première langue - dire " non " ainsi, qui peut paraître un " non " d'entêtement, de silence, de refus de participation à une poussée collective de séduction, ou de mode, cet instinct, pas seulement de préservation individuelle, mais qui serait un " non ", quelquefois apparemment gratuit, ou de pur orgueil de l'ombre - en somme cette intégrité du moi intellectuel et moral, ce recul ni prudent ni raisonné, bref, ce " non " de résistance qui surgit en vous, quelquefois avant même que votre esprit n'ait réussi à le justifier, eh bien, c'est cette permanence du " non " intérieur que j'entends en moi, dans une forme et un son berbères et qui m'apparaît comme le socle même de ma personnalité ou de ma durée littéraire. (...) J'ai parlé de ma durée littéraire, et cette notion temporelle pourrait prêter à équivoque. J'écris, je publie depuis quatre décennies au moins.

Assia Djebar
 
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