Pour un Maroc démocratique, uni et fédéral : Thème d'une conférence à Paris.

Faska said:
élucidations.



On le voit, la généalogie de ce concept est non seulement ancienne, mais également libérale, car c’est aussi Tocqueville : chacun peut gérer son propre destin, et les groupes sociaux savent gérer leurs affaires, d’où la vitalité de la société civile. La subsidiarité, cela consiste alors à laisser faire la personne et les communautés, considérant que chacun est apte à gouverner sa propre vie en raison de la souveraineté de la personne. On est alors passé à la lecture libérale de la subsidiarité, encore faut-il en écarter de fausses lectures.


Source : http://www.libres.org

c'est comme dans les texte coraniques,la subsidiarité reste une affaire d'interpretation.le concept est reincarné par les post-liberaux,ou au juste par les monetaristes pour reduire le role de l'etat et lacher les mains des transnationals pour ensuite commercialiser la solidarité.
 
quoi said:
c'est comme dans les texte coraniques,la subsidiarité reste une affaire d'interpretation.le concept est reincarné par les post-liberaux,ou au juste par les monetaristes pour reduire le role de l'etat et lacher les mains des transnationals pour ensuite commercialiser la solidarité.

tel elle est la situation chez les occidentaux,quant aux pays sous-developpés,comme le maroc par qui exemple,ils en servent,de la sibsidiarité,pour déléguer certaines de ses taches jugées improductives a une pseudo société civile faible sans payer aucun prix.occupez-vous financierement de l'enseignement,de la santé...des défavorisés...mais attention,vous n'avez droit a aucune décision hors la ligne politique tracé par le makhzen.
 
quoi said:
c'est comme dans les texte coraniques,la subsidiarité reste une affaire d'interpretation ...


Le principe de subsidiarité peut s’appliquer à divers domaines ( politiques, sociaux, économiques … ), mais l’idée centrale est toujours la même :

' préserver l’autonomie individuelle et collectives contre toute intervention publique injustifiée, en exigeant que les décisions doivent toujours être prises au niveau le plus bas ( le plus proche du citoyen ) ' .

Dans le domaine politique, le principe de subsidiarité implique que les rapports entre autorités publiques, corps intermédiaires, famille et citoyen doivent toujours s’équilibrer au profit des collectivités les plus proches de l’individu.

Dans le domaine social, le but en est de toujours concilier la liberté individuelle et la justice sociale.
 
Le fédéralisme : stade ultime de la démocratie.

L'évolution politique des sociétés humaines commence avec l'établissement d'un pouvoir politique : l'anarchie et la sauvagerie qui va de pair avec elle font place à l'ordre et à la sécurité civile, des services publics fonctionnent, les efforts collectifs sont organisés.

La seconde étape voit l'instauration de l'Etat de droit : le pouvoir politique agit non plus arbitrairement, mais par la loi. C'est-à-dire, selon des règles générales, préalables et connues, avec lesquelles la conformité de ses actes peut être contrôlée juridictionnellement.

L'avènement de la démocratie constitue la troisième étape, majeure. Le fédéralisme est un développement, un approfondissement, un perfectionnement de la démocratie : il en est, très probablement, le stade ultime.

La raison d'être de la démocratie, sa valeur centrale, c'est la personne humaine dans la société considérée. Le bien de l'homme en tant qu'individu réel, fait de chair et de sang, siège de la sensibilité et de la conscience, voilà son critère de référence.

Les moyens de la démocratie sont, d'une part, la garantie des droits fondamentaux et, d'autre part, principalement, la possession du pouvoir politique par l'homme lui-même : les citoyens sont souverains. Parfois ils exerceront le pouvoir directement, par référendum. D'habitude ils le confieront à des représentants qui l'exerceront pour une durée limitée, en vertu d'un mandat reçu dans des élections libres, régulières et suffisamment fréquentes.
La démocratie entend assurer le bien de l'homme, disons en créer les conditions, à partir d'une saine méfiance envers la nature humaine.

Depuis le fond des âges et jusqu'à nos jours, l'expérience enseigne en effet que l'homme tend toujours vers sa satisfaction, généralement vers sa satisfaction personnelle (même s'il ne s'y prend pas toujours de la meilleure façon), mais qu'il se soucie rarement du bonheur des autres.
La démocratie en conclut que le pouvoir servira plus sûrement au bien des citoyens, s'il leur appartient à eux-mêmes.

Le fédéralisme est un fondamentalisme de la démocratie. Il prend l'humanisme démocratique au pied de la lettre. La personne humaine est la seule valeur qui compte dans l'ordre politique, seuls les citoyens sont souverains. Par conséquent la souveraineté ne réside dans aucune entité, aucune entité n'est sacrée. La nation elle-même n'est ni indivisible, ni suprême.

Ayant découvert que les compétences composant le pouvoir politique sont dissociables, le fédéralisme donne alors une dimension nouvelle au principe démocratique.

Puisque les citoyens sont souverains, ils peuvent non seulement choisir leur régime politique et leur gouvernement dans une structure donnée : ils peuvent aussi choisir de se constituer en plusieurs solidarités.

Dans leur partie du monde ils sont libres de s'unir sur différents niveaux en des collectivités autonomes, plus ou moins proches, plus ou moins vastes jusqu'à la plus grande. Et puisque le pouvoir leur appartient, ils ont le droit de répartir à leur convenance constitutionnelle, entre ces collectivités, les compétences qui le composent.

Dans une démocratie "simple" - telles les antiques cités grecques ou une république centralisée moderne - la même collectivité détient la totalité des compétences politiques. Directement ou indirectement, les citoyens se contentent de les exercer dans ce cadre.

Dans une démocratie fédérale, les citoyens ont remis en cause l'unicité de la collectivité politique et choisi de diversifier la structure même où le pouvoir s'exerce. L'organisation se différencie.

Par rapport à la nation, notamment, ils peuvent s'unir et se gouverner en deçà, dans leur commune et dans leur région.
Pour certaines choses ils peuvent s'unir et se gouverner au-delà, avec ceux qui, sur le même continent, partagent la même civilisation et de mêmes intérêts.

Les citoyens dans une fédération ont, en somme, plus de droits et vivent dans une démocratie plus élaborée. Mais cela n'est pas une fin en soi. L'essentiel est dans le double but que le fédéralisme permet d'atteindre.

Source : www.lavoiefederale.com
 
L’Irak, un modèle pour un Maroc fédéral ?

Un article du magazine "Le Journal Hebdomadaire".

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"Imaginatif, créatif et pro-actif", voilà ce que la communauté internationale demande au Maroc dans sa gestion du dossier Sahara : imaginer une autonomie qui permette de donner un habillage juridique au statut des provinces du Sud en conformité avec la législation internationale ; créer les conditions constitutionnelles pour que le statut juridique proposé par le Maroc soit crédible.

La tâche n’est pas aisée car elle implique inmanquablement que l’on passe d’un Royaume centralisé, perçu jusqu’à aujourd’hui comme la condition de son unification, à un Etat plus décentralisé.Or le Royaume comme tous les pays du monde arabe ont assis leur autorité sur la centralité du pouvoir.

Le fédéralisme, revendiqué pourtant dans le discours, fait peur aux autorités marocaines qui ne sont pas certaines d’en mesurer les conséquences. D’autant que pour les charger du dossier du Sahara, la seule référence possible était jusque-là l’Occident.

Mais aux modèles des landers allemands, ou des régions autonomes espagnoles vient s’ajouter la Constitution irakienne rendue publique le 8 mars par le gouverneur américain Paul Bremer. Outre la polémique sur la légitimité d’une telle constitution, "la loi de transition administative pour l’Etat de l’Irak" n’en est pas moins le premier exemple de constitution fédérale pour un pays arabe.

La contrainte religieuse, les différences éthnique y sont pris en compte. Reprenant les principes de base du fédéralisme, la Constitution irakienne réserve aux régions, définies selon des critères géographiques et historiques, les compétences de base.
A l’Etat central de définir la politique étrangère, la sécurité, les télécommunications, la fiscalité, la politique monétaire, la gestion des ressources naturelles et la redistribution de leur revenu.

Pour gérer les revendications ethniques, il est mentionné que le peuple arabe irakien appartient à la nation arabe, distinguant ainsi les Irakiens Kurdes. Mais si le modèle (tout perfectible qu’il est) peut inspirer un pays comme le Maroc qui, DANS L'AVENIR, pourrait compser avec des revendications ethniques autres que celle des Sahraouis, il a une dimension plus profonde, celle de la démocratisation du régime.

"Le discours idéologique des néo-conservateurs américains est certes violent, global et il délégitimise les régimes arabes", reconnaît Remy Leveau, politologue spécialiste du monde arabe, "mais il n’empêche qu’avec la Constitution irakienne, ils viennent d’illustrer ce qu’ils entendent par démocratisation du monde arabe qui consiste à ce que chaque groupe s’administre lui-même". Le parallèle avec le Maroc est interressant.

Aujourd’hui, la révision constitutionnelle, pensée à l’écart de tous les regards, n’est envisagée que sous l’angle du conflit du Sahara. Il devrait s’agir de retouches plus que d’une réforme de fond.

Pourtant, si l’on transpose (même de façon grossière) l’exemple irakien au Maroc, on ne peut s’empêcher de penser que l’occasion est donnée au pouvoir d’initier une vraie démocratisation. D’autant que le Maroc, à la différence d’une grande partie des pays arabes, a un avantage historique de taille en termes d’unité de la nation : celui d’avoir une monarchie qui pourrait être le trait d’union entre toutes les régions du Maroc.
Cela suppose toutefois que celle-ci soit suffisament sûre d’elle pour être convaincue que se limiter à ce rôle ne remette pas en question son existence.

Source : Le Journal Hebdomadaire.
 
Faska said:
Cela suppose toutefois que celle-ci soit suffisament sûre d’elle pour être convaincue que se limiter à ce rôle ne remette pas en question son existence.

Source : Le Journal Hebdomadaire.

c'est ici que réside le probleme,tout le probleme.comment peuvent-ils(la monarchie et les Amazighs makhzenisés avec) concilier TAGHALLIDT et la DEMOCRATIE FEDERALE? tagallidt arabe est fondée sur (man ata3a amiri,ata3ani...)=albay3a et commandement des croyants comme pactes social entre le gouvernant et le gouverné,elle est aussi hériditaire,d'ou non-democratique alors que Tagallidt Amazighe est LAIQUE et réservée au plus compétent
 
Pour un projet d’autonomie en Kabylie :
Un droit et une forme moderne de gouvernance.

Par Mohand Tilmatine.

Introduction

Les évènements de ce qu’il est désormais convenu d’appeler le « Printemps noir » de 2001 ont accéléré le processus de dépassement du statut actuel de la Kabylie, liée et subordonnée complètement a un système central algérien.

Pourtant, et contrairement à ce qu’essaye de faire croire l’idéologie nationale, la Kabylie a toujours connu un système politique propre, géré par des institutions et des structures sociales spécifiques.

L’unité administrative de base étant taddart (le village), subdivisée en fraction : l’adrum et la taxerrubt. Un ensemble de villages constitue par obligations réciproques un Arch ou tribu ; lesquelles tribus pouvant se constituer par un jeu fluctuant d’alliances en une confédération taqbilt.

A cela, il faudrait ajouter une économie d’autosuffisance ainsi que des réalités, des référents historiques, culturels et linguistiques propres. Sur le plan géographique, Boulifa, nous rappelle, en outre, que la chaîne montagneuse kabyle du Djurdjura « [...] d’un accès difficile, [...] isole la Kabylie du reste de l’Algérie ; par un système de ramifications continues et régulières », ce qui permet de protéger le pays et ses habitants contre « toutes les incursions possibles du dehors, »[1].

Tous ces éléments conjugués au rude caractère montagnard et à une farouche volonté d’indépendance des Kabyles contribueront à forger cette spécificité kabyle, qui aujourd’hui encore fait de cette région le bastion de la résistance contre un régime qui, à plusieurs reprises n’hésitera pas à tirer à balles réelles sur de jeunes manifestants aux mains nues.

Il n’est donc pas inutile de rappeler que la tentative d’intégration complète de la Kabylie dans un système centralisé piloté par Alger est un phénomène qui commencera avec la naissance de l’Etat central, colonial et surtout post-colonial. L’idéologie centralisante et uniciste à outrance du pouvoir de l’Etat-Nation qui s’est imposée depuis l’indépendance du pays a toujours rejeté et réprimé les revendications identitaires et linguistiques de la Kabylie et d’une manière plus générale toute velléité de spécificité ou de quelconque particularisme.

Le système central algérien, tel qu’il a été développé depuis l’indépendance n’a pas, à l’évidence, permis de répondre aux besoins spécifiques des différentes régions ou entités culturelles ou linguistiques qui forment l’ensemble de l’Algérie. Cette vue étant par ailleurs valable non seulement pour la Kabylie et ses relations avec le pouvoir central, mais pour l’ensemble de la région nord-africaine. Ce constat confirme l’échec généralisé de l’Etat-Nation centralisé comme système de gouvernance.

L’Etat-Nation : un modèle dépassé

En effet, si partout dans le monde dit "avancé" comme en Europe ou aux Etats-Unis par exemple, l’évolution du système de gouvernance essaye de développer des processus d’évolution allant vers des structures étatiques plus rationnelles en misant sur un système décentralisé, et de redistribution du pouvoir, le deuxième millénaire s’est terminé en Algérie avec des structures politiques désuètes. Le pouvoir politique continue à s’exercer sur la base des souverainetés exclusives d’ÉTAT sans concession véritable aucune aux régions et à fortiori à la Kabylie qui pourtant en revendique depuis l’indépendance.

Or, la naissance même de l’Etat centralisé en Algérie n’est pas le fait de la raison, mais du hasard et des circonstances historiques. Les tracés définissant les frontières des états se sont faits en marge des déterminations démocratiques. Elles ne reflètent nullement les réalités ethniques, linguistiques ou même culturelles. Ces Etats « unifiés » se sont constitués par le haut, sans consulter les peuples respectifs (le cas des Berbères et surtout des Kabyles, des Touaregs ou des Kurdes est assez édifiant) et à des époques de fragmentation et de confrontations où dominaient la raison coloniale et ses intérêts. Le moins que l’on puisse dire est que ce sont aujourd’hui des considérations dépassées et surtout peu réalistes.

Les nouveaux modèles politiques essayent, en revanche, de s’établir sur des bases de reconnaissance de la diversité réelle des communautés humaines existantes et le respect de la liberté de chaque communauté à s’auto-organiser politiquement
De ce point de vue, les tentatives de défense du vieil ordre politique représentent pour les Etats qui les prônent des positions d’arrière-garde, intellectuellement pauvres et politiquement réactionnaires dans la mesure où elles s’opposent à des processus d’ouverture et de participation.

Démocratie contrôlée

Face au développement des revendications identitaires, qui peuvent aller jusqu’à une résistance armée dans le cas d’inflexibilité des Etats centraux, ceux-ci peuvent proposer, dans un ultime sursaut de sauvegarde du système centralisé, des schémas prétendument intégrateurs de leurs « minorités nationales », tout en essayant de maintenir vers l’extérieur une image d’ouverture et de démocratie. Dans ces cas, l’Etat central parlera de terrorisme en se référant aux revendications régionales. La notion de démocratie sera limitée alors aux propres lectures de l’Etat central et aux dispositions de textes fondamentaux comme la constitution par exemple, qui, toujours invoqueront la fameuse « unité de la nation » comme principe suprême et inébranlable.
Les exemples de l’Irlande, de la Bosnie ou du Pays basque, entre autres cas, mettent en évidence les limitations de ce type de démocratie contrôlée et limitée, basée sur une vision centralisatrice.

Ils mettent à nu les contradictions de ceux qui tentent de bloquer la pleine extension des droits des peuples à tous les peuples, en invoquant un ordre, certes établi, mais imposé et que les faits désavouent dans la mesure où ce même ordre est contesté par des parties plus ou moins importantes du pays. Dans ces circonstances, même s’il est établi sur des principes démocratiques, le système centralisé peut donc contenir des éléments antidémocratiques, puisqu’il déniera à une partie déterminée de la population des droits considérés comme fondamentaux, comme pourraient l’être le droit à parler, à écrire, à vivre par et dans sa propre langue. Même la sécurité des Etats invoquée ne saurait primer sur la survivance d’une langue ou culture et devrait laisser la place à la sécurité des cultures et des peuples.

Comme on le voit, les majorités, même démocratiques d’un Etat, ne coïncident donc pas toujours avec les majorités démocratiques d’un peuple.

Droit individuels et droits collectifs

Les projets politiques centralisés tels qu’ils existent par exemple en Algérie ont été construits comme des structures politiques qui ont laissé en marge la volonté des groupes humains auxquels elles sont censées s’adresser. Ce sont donc forcément des constructions abstraites qui ne tiennent pas compte des réalités, mais aussi auxquelles les citoyens de ce même Etat ne peuvent s’identifier. Une telle relation ne peut, de ce fait, que dégénérer en oppression et violence.

Ces projets ont été construits dans les cercles élevés de l’Etat, pour ensuite être proposés, avec plus ou moins de violence aux niveaux subalternes des populations. Il est évident que cette démarche ne compte ni avec les individus, ni avec les groupes ou communautés. Or, ce sont au contraire les groupes, les communautés et les peuples, qui, en exerçant leurs droits, devraient construire l’Etat de droit et non l’inverse.

Les systèmes politiques qui nient les processus d’autonomie, d’auto-organisation des populations et qui ne respectent pas leur volonté, même s’ils ont une apparence démocratique, conjuguent en fait une démocratie au conditionnel, car ils peuvent reconnaître ou privilégier les libertés individuelles tout en niant la dimension collective de ces mêmes droits.

Ainsi, un des principes fondamentaux et reconnus de la coexistence juste entre les différents groupes culturels ou linguistiques est le respect des droits humains de chaque citoyen.

La chose est en revanche moins évidente lorsque nous parlons de démocratie en tant qu’expression des droits humains collectifs, le complément nécessaire de ces mêmes droits humains individuels.

A suivre ...
 
Pour un projet d’autonomie en Kabylie : Un droit et une forme moderne de gouvernance (suite ).




Aujourd’hui, comme en témoigne le discours de Bouteflika du 12 mars 2002, on accepte désormais, le principe d’une reconnaissance de l’amazighe, mais justement comme langue « nationale », et non comme langue d’un collectif déterminé, d’une communauté constituée. Or, c’est là que le travail demeure presque entier : faire accepter l’existence d’une communauté linguistique spécifique.

S’il n’existe pas actuellement un consensus dans ce domaine, c’est parce que continue à régner l’idée dominante dans la majorité des mentalités algériennes - arabophones ou berbérophones - selon laquelle que la consolidation de l’Algérie passerait par la garantie du bon fonctionnement de l’ordre établi.

Intégrité territoriale et droit à l’autonomie

Dans le même ordre d’idées, l’invocation de l’ intégrité territoriale des Etats ou l’intangibilité des frontières est un principe sacro-saint des Etats centralisés plus ou moins récemment constitués.
Malgré les circonstances historiques de la naissance de la plupart des Etats centralisés comme l’Algérie, ce principe prime de manière absolue sur le droit de chaque communauté humaine à s’auto-organiser, à décider et à choisir démocratiquement ses propres structures du pouvoir, si ainsi, elle le désire où l’exprime.

Or, les principes d’intégrité territoriale et de stabilité internationale qui ne sont pas des droits (sauf cas dérivés d’une agression extérieure)- sont opposés au concept d’autodétermination des peuples - qui est lui un droit reconnu internationalement : un peuple a le droit de prendre son autonomie ou son autodétermination, s’il décide de créer son propre Etat. Et l’Algérie, qui rappelons-le était un département français, en sait quelque chose.

Droits des Etats et droits des peuples

Malheureusement, nous ne disposons pas encore des mécanismes internationaux effectifs pour résoudre les conflits en relation avec les droits culturels et politiques des communautés humaines.
L’ordre international étant établi par les Etats au service des relations inter étatiques, il est clair que les « peuples sans Etat » peuvent difficilement avoir voix au chapitre.

En effet, il n’existe que des possibilités effectives de défense des droits individuels. Pour cette raison, beaucoup de communautés, lasses de recourir aux instruments politiques et juridiques inadaptés pour résoudre leurs revendications optent par la suite pour la violence.

L’ONU et le droit à l’autodétermination

L’ONU elle-même ne saura pas répondre à la question de savoir comment identifier un peuple comme ayant droit à l’autodétermination. Après plusieurs déclarations, le droit international n’a toujours pas établi de procédés d’arbitrage, ni ont été spécifiés clairement les termes de ce droit tout comme on ne sait pas avec certitude si l’ONU est le cadre spécifiquement chargé de résoudre les conflits qui se créent dans ce domaine.
La question de l’impuissance de l’organisation internationale est reprise par le Catalan Jaume Renyer Alimbau[2] qui reconstitue quatre étapes fondamentales dans l’évolution du traitement de l’autodétermination au sein de l’ONU :

1°- Reconnaissance générale du droit à l’autodétermination par la charte de la fondation des Nations Unies du 26 juin 1945 dans ses articles 1, 2a, 55 et 76. La déclaration Universelle des Droits Humains n’y fait pas mention de manière spécifique en raison des divergences entre les Etats membres sur le contenu et sa signification. Cependant la reconnaissance de ce droit peut être déduit de l’article 1 dans la mesure ou le droit à l’autodétermination n’est ni plus ni moins que l’expression collective de cette même liberté individuelle.

2°- En conséquence de la guerre froide, surtout dans les années soixante ce processus connaîtra une interprétation restrictive dans le sens où il sera surtout fait référence aux peuples en voie de décolonisation. Ainsi la résolution 1514 adoptée par l’assemblée Générale de l’ONU le 14 décembre 1960 reconnaîtra ce droit aux colonies dans la déclaration sur la concession de l’indépendance aux pays et peuples colonisés.

3°- Les Pactes Internationaux des Droits Economiques, Sociaux et Culturels et des Droits Civiques et Politiques adoptés le 16 décembre 1966 par l’Assemblée Générale de l’ONU vont élargir le champ d’application à tous les peuples le droit de décider librement de leur avenir confirmant ainsi la déclaration de 1948 qui stipule dans son article premier que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits.

Cependant, une déclaration sur les principes de Droit international faisant référence aux relations d’amitié et de coopération entre les Etats établit que le droit à l’autodétermination ne doit pas nécessairement déboucher sur la création d’un nouvel Etat.

4°- Avec la décomposition fulgurante du bloc communiste s’ouvre la quatrième étape qui voit l’apparition de plusieurs républiques qui appartenaient à l’ancienne Union Soviétique. Cette évolution transforme, de facto, en réalité le droit théorique à l’autodétermination des peuples (pourtant inclus dans la doctrine marxiste-Léniniste et dans le régime soviétique). Une nouvelle déclaration de l’Assemblée Générale de l’ONU du 18 décembre 1992 sur les droits des personnes appartenant à des minorités nationales, ethniques, religieuses ou linguistiques oblige les Etats à protéger l’identité des minorités dans leurs territoires sans pourtant parler d’exercice du droit à l’autodétermination.

Relecture du droit des peuples

D’une manière plus générale, il s’agit de revoir les droits des peuples en mettant en relief, par exemple, le principe de la dimension de l’identité culturelle collective comme élément de distinction d’un peuple déterminé.

A suivre ...
 
Pour un projet d’autonomie en Kabylie : Un droit et une forme moderne de gouvernance ( suite et fin ).

Au niveau international, comme national, il devient aujourd’hui en outre impérieux d’accompagner les transformations des systèmes politiques avec la révision des formules ou de la terminologie qui ont servi jusqu’à présent pour expliquer et défendre le droits des peuples.

Une relecture des droits des peuples impliquera sa revalorisation au niveau juridique et comme catégorie politique.

Cette nécessité n’évolue quelque peu ces dernières années que grâce au recul du concept de « l’Etat central » opposé de plus en plus à celui de « région » ou d’ « Europe des peuples » dans l’espace politique et économique européen.

Ce discours est porté et défendu, notamment par certaines « Minorités nationales européennes » dont notamment les Catalans, les Basques ou les Bretons.

Le Canada, pour le continent américain, apporte également une contribution non négligeable à ce débat d’idées, qui pourrait servir de cadre de réflexion et de référence pour la Kabylie dans le contexte algérien et nord-africain. Une des contributions les plus intéressantes et les plus enrichissantes de ce point de vue, est sans doute la Conférence des Nations sans Etats d’Europe (Conferencia de Nacions Sense Estat d’Europa = CONSEU) qui a eu lieu à Barcelone du 20 au 22 novembre 1998.

Droit des peuples, justice et démocratie comme facteurs de paix Les droits des peuples sont certainement la clef de voûte de toute option démocratique qui prétendrait aspirer vers le progrès humain.

Les questions identitaires sont en cela déterminantes. Une mauvaise gestion des faits identitaires peut générer des réactions violentes et irrationnelles. Dans ce cas, les Etats, mais aussi leurs relais médiatiques ne s’arrêtent le plus souvent que sur l’irrationalité des groupes qui défendent des identités marginalisées ou menacées, en passent sous silence la provocante irrationalité des structures politiques qui, de manière systématique, ignorent ou répriment des cultures et des peuples.

En Algérie, comme ailleurs, les partisans de l’autonomie sont souvent accusés de faire des propositions de séparatisme déstabilisateur. Les mécanismes d’autocensure intériorisés et la peur de rompre des tabous sur certaines « constantes nationales » comme « l’Unité de la nation » est telle que certains commentaires, à l’instar de celui du quotidien algérien Le Matin du 28 février 2002, évoquent même la « disparition de l’Etat algérien dans le cas d’une autonomie de la Kabylie ».

Ce genre de réactions, très caractéristiques, inverse les données. De fait, il est certain qu’une analyse rigoureuse de nombreux conflits contemporains qui aboutissent sur ce genre de revendications, ou qui développent des discours sur l’autonomie sont justement très souvent liés à la répression contre les cultures et les peuples qui aspirent à jouir de leurs droits et montre clairement que les causes de déstabilisation et de la violence sont au contraire le fait de l’inflexibilité des pouvoirs centraux et de leur négation à accéder à ces revendications.

Il est donc urgent que la communauté internationale évite les causes de la violence et ouvrent des voies de négociation et de rationalisation des conflits, dont souffrent diverses communautés et peuples en lutte pour leurs droits collectifs.

Il est nécessaire de comprendre que le droit à l’autonomie et/ou à l’autodétermination est un droit auquel on ne peut renoncer, un droit constructif, un droit imprescriptible.
Le droit à l’autonomie ou à l’autodétermination selon les contextes, fomente, bien au contraire, la coexistence juste, pendant que la négation ou la limitation de ce droit es toujours destructive de la coexistence pacifique.

Reconnaître le droit à l’autonomie c’est garantir la démocratie sans conditions et devrait être perçu comme solution et moyen de prévention des conflits et certainement comme le meilleur chemin vers la stabilité et la paix.

L’Afrique du Nord ne saurait continuer à se construire sur des projets qui marginalisent ou sacrifient des personnes, des peuples et la diversité politique, culturelle et linguistique pour les idéaux uniformisants de l’arabo-islamisme.

Aussi, les efforts, les luttes pour obtenir la reconnaissance et l’exercice du droit à l’autonomie constituent sans nul doute, une des meilleures contributions que peut faire la Kabylie à une Algérie moderne et démocratique.

L’autonomie dans le contexte algérien

Il est clair qu’il faut situer l’autonomie dans son contexte algérien, nord-africain et méditerranéen.
Objectivement, la Kabylie et les Kabyles sont entre ceux qui sont en train de forger les paramètres qui annoncent un nouvel ordre démocratique dans une Algérie et un contexte géopolitique en pleine évolution.

La quête et la création de nouveaux espaces politiques culturels, économiques sur leur propre sol des Kabyles devrait se conjuguer avec la recherche de la collaboration avec d’autres ensembles ou parties de l’Algérie et du monde.

Constitution dépassée

Inutile de dire que la constitution algérienne ne tient pas compte du fait que nous entrons dans une nouvelle époque, un nouveau contexte politique, de nouvelles perspectives sociales, culturelles, économiques... qui vont au-delà du cadre prévu par le texte en question, élaboré dans des circonstances complètement distinctes, d’où la nécessité de sa révision.

Celle-ci se trouve de plus en plus éloignée des paramètres qui configurent la nouvelle société algérienne et les nouvelles donnes internationales. Cette constitution perd de l’importance à mesure que crée le mouvement citoyen, kabyle en particulier, comme structure démocratique innovatrice, dans un espace politique appelé nécessairement à s’ouvrir et qui dépasse l’ordre établi par l’Etat central arabo-islamique.

Une vision moderne du futur devrait conduire nécessairement à un désenflement de l’Etat et un transfert des compétences et prérogatives qui étaient auparavant de son domaine exclusif vers la Kabylie et les autres régions dans le meilleur des cas.

Seul une rétrocession significative des prérogatives et attributions de l’Etat permettra à la Kabylie - et aux régions qui le désirent - d’exercer leur droits collectifs et ainsi espérer pouvoir retrouver l’espace politique et culturel, que de manière injuste, l’Etat central leur avait dénié et confisqué.

Conclusions

Pour affronter avec certaines garanties de succès un processus de ces caractéristiques, il est indispensable de lancer un débat social et politique continu qui fasse la configuration du projet politique de (re)construction d’une conscience nationale, qui doit donner un sens à l’autonomie du peuple kabyle avec ses fondements philosophiques et idéologiques, les étapes temporelles nécessaires et ses espaces territoriaux.

Le mouvement devrait avoir pour préoccupation principale la Kabylie et s’articuler autour d’axes fondamentaux résolument modernistes comme la liberté, la solidarité, et l’autodétermination, et tenir compte des droits et devoirs d’une société moderne comme les droits individuels, sociaux, nationaux, avec un jeu interne d’équilibre et de garanties dialectiques avec volonté d’adaptation et d’ouverture aux changements nationaux et internationaux.

Un premier noyau de réflexion autour de ce mouvement pourrait être constitué par un forum de débat sur les questions de l’autonomie, tel qu’il a eu lieu lors de la première rencontre du 1 au 3 mars 2002 d’Ecancourt (France).
________________________________________
[1] Si Amar Boulifa : Le Djurdjura à travers l’Histoire. (Depuis l’Antiquité jusqu’en 1830). Organisation et Indépendance des Zouaouas (Grande Kabylie). période coloniale.
[2] Jaume Renyer Alimbau : 20012 - L’autodeterminació del poble català. Preguntes i repostes. Barcelona : Editorial Mediterrània, pp. 38-41
 
Le fédéralisme suisse.


En quoi le fédéralisme suisse est-il différent du fédéralisme dans d'autres pays ?

Par quels termes le définir, l'identifier ?

Le petit texte ci-après entend expliquer le fédéralisme 'made in Switzerland', à travers quatre expressions :

- non-centralisation
- subsidiarité
- solidarité
- fédéralisme coopératif.

Si l'on veut comprendre le fédéralisme, il faut se pencher sur l'histoire et les structures gouvernementales de chaque pays. C'est ce qui explique pourquoi le fédéralisme diffère aujourd'hui d'un pays à l'autre.

En 1848, la Suisse abandonne les structures d'une confédération d'Etats et prend son caractère moderne d'Etat fédératif. Plusieurs cantons, opposés dans le cadre de guerre du Sonderbund, doivent alors s'unir en un seul et même Etat. Vivre en paix au sein d'un même Etat n'est envisageable que par la mise en place de structures fédéralistes, synonymes de non-centralisation, de subsidiarité et de solidarité. Le fédéralisme coopératif, à l'intérieur duquel les actions de la Confédération et des cantons sont étroitement imbriquées, ne verra le jour que plus tard.

1- Non-centralisation:

Après la guerre du Sonderbund, les cantons catholiques vaincus s'opposent, en leur qualité de cantons minoritaires, aux compétences de la Confédération et à l'instauration d'une autorité centrale. Ils revendiquent une autonomie la plus large possible pour les cantons et les communes. La majorité libérale parvient néanmoins à imposer une petite autorité confédérale et une nette séparation des pouvoirs.

La constitution spécifie alors clairement les domaines relevant de la Confédération et ceux qui incombent aux cantons.
La Confédération n'est donc compétente que dans les domaines qui lui ont été assignés. Lui confier un nouveau secteur, réservé auparavant aux cantons, suppose un amendement à la constitution et doit donc être soumis à votation.

2- Subsidiarité:

Dans le cadre du fédéralisme suisse, le principe de Subsidiarité signifie que le pouvoir central ne prend en charge que les activités qui dépassent les possibilités des différents échelons membres (cantons par ex.). On est donc très près de la non-centralisation.

3- Solidarité:

Contrairement au fédéralisme américain, marqué par la concurrence entre les Etats membres, le fédéralisme suisse est empreint d'un esprit de solidarité entre les cantons et les régions du pays.
S'il existe une certaine concurrence entre les cantons (en matière fiscale par ex.), la péréquation entre les régions/cantons faibles et forts est garantie par différents transferts de fonds.

3- Fédéralisme coopératif:

Conséquence de la non-centralisation, la création de l'Etat fédéral s'est accompagnée de la mise en place d'une administration fédérale de relativement petite taille. Les cantons disposant déjà d'une infrastructure, devaient mettre en œuvre les lois. Encore appliqué à certains domaines, ce principe tend à disparaître; au fil du temps, la Confédération n'a en effet cessé de prendre à son compte de nouvelles tâches, la collaboration avec et entre les cantons a pu être intensifiée.

C'est ainsi qu'au 20ème siècle, l'Etat s'est vu confier toujours plus de domaines, ce qui se traduit par une étroite imbrication des activités politiques entre Confédération et cantons. C'est ce qu'on appelle le ‚fédéralisme coopératif'.

Source :
 
Un peu de critique ne fait pas de tort...!

Satire tirée de http://www.tamazgha.fr/article.php3?id_article=1770

Belka se dévoile sous la coupole royale !

Entretine imaginaire avec Hassan Id Belkassem

Insi a cherché des aigles des années 70 en Berbérie Occidentale ; il n’a reconnu que Da Ha qui veut encore croire à quelque gloire alors qu’il s’est installé confortablement dans son nouveau bureau à l’Irca [1].
Dda Ha, ou Hassan Id Belkassem, est un avocat de Rabat qui, après un passage dans les rangs arabistes marocains, s’est converti en militant amazigh et a fondé l’association "Tamaynut" (sa première appellation était toute arabe : Al jamâia Aljadida littaqafa walfunun achaâbia = "Association Nouvelle pour la Culture et les Arts Populaires) qui s’est implantée, par le biais de ses sections, à travers l’essentiel du territoire occupé par la monarchie marocaine". L’une des activités préférées de notre avocat a été de se faire payer un billet pour Genève ainsi qu’une prise en charge : il va dans les réunions des peuples autochtones, aux Nations Unies, et s’exprime, avec fierté, dans la langue de ses maîtres, l’arabe...
Dda Ha a bien voulu accorder un entretien à Insi qui nous rapporte ses propos.







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Insi : Azul a Da Ha !

Da Ha : Quelle merveille ! Insi à l’Irca, mais c’est incroyable !

Insi : Comment vous sentez-vous ici ?

Da Ha : Ici, le boulot est virtuel ; mon vrai bureau se trouve auprès de mon peuple autochtone.

Insi : Tu rejoins le pouvoir et tu parles du peuple ?

Da Ha : Qu’est-ce qu’il a le pouvoir ? Il peut faire des merveilles ! Y a-t-il quelqu’un qui peut intégrer tamazight à l’école et à la télé ?

Insi : En salissant ton organisation, tu t’enfonces dans la soumission.

Da Ha : La soumission ? Jamais. On va apprendre aux ennemis de tamazight qu’on est toujours nobles et libres.

Insi : Un corrompu peut-il évoquer des ennemis de tamazight et parler de noblesse ?

Da Ha : Fais gaffe ! Tu es avec un maître de Droit !

Insi : Ce sont tes ex compagnons qui le disent. D’ailleurs, ils disent même pire que ça !

Da Ha : Qui sont mes compagnons ? Adghirni, Arehmouch ou Aherdane ?

Insi : Non, ces 3A ne pèsent rien et n’ont rien à raconter. Les marionnettes changent mais la scène est la même.

Da Ha : Moi, c’est le contraire ; je suis bientôt en tournée !

Insi : A l’Olympia, à Paris ?

Da Ha : Mon parti, le PDF [2], a besoin de promotion ; alors j’ai choisi Paris pour la première sortie.

Insi : Et pourquoi ne pas faire une tournée dans le territoire occupée par la Monarchie marocaine ? N’y a-t-il pas là de militants ?

Da Ha : C’est en France que tout se joue ! Les coulisses du Maroc sont en France.

Insi : Je comprends maintenant pourquoi t’as créé Tamaynut-France.

Da Ha : Et bientôt Tamaynut-Hollande, Tamaynut-Belgique...

Insi : Et Tamaynut-CEE ?

Da Ha : Yat s Yat a wa ! (une à une !) Moi, je me suis spécialisé dans les relations internationales. Les jeunes ont tout devant eux.

Insi : Qu’est-ce que tu racontes ? Tu as laissé la liberté aux jeunes Imaynuten alors que tu as rejoint le Makhzen sans entendre même un grincement de dent d’un "militant" ?

Da Ha : Imaynuten et Timaynutin [3] sont disciplinés, ce n’est pas comme certains apaches qui se hâtent de détruire leurs associations lorsque quelqu’un leur évoque le pouvoir.

Insi : Tamaynut est-elle devenue comme ta tribu ?

<Da Ha :Tamaynut, c’est de la sagesse ; ses membres n’oublieront jamais la protection de leur Amghar.

Insi : Pourquoi donc Tamaynut ne se métamorphose-t-elle pas en PDF ?

Da Ha :C’est une idée intéressante, seulement le MCA est bien large pour y puiser des militants pour notre parti. On doit aller de l’avant !

Insi : Es-tu membre de l’Irca ou président du PDF ?

Da Ha :Les deux ; ça vous gêne ?

Insi : Je ne sais pas ce que tu représentes au Palais : Tamaynut ou le PDF ?

Da Ha : Le peuple amazigh autochtone.

Insi : Ton PDF se confond avec le PDF "format de fichiers informatiques". Quel est le point de vue du PDF vis à vis de l’écriture en tamazight ?

Da Ha : Le PDF n’a de problèmes qu’avec les diacritiques. Ceux qui nous obligent à utiliser ces caractères ont tord. Dans notre magazine Tasafut, nous avons opté pour les tifinaghs officialisés au Maroc.

Insi : Peut-on dire alors que le PDF est compatible avec l’Irca ?

Da Ha : Je passe.

Insi : Tu as créé un mot dont tu es fier ; lequel ?

Da Ha : Tawmagit ou Tamagit !

Insi : Comment, tu es devenu linguiste ?

Da Ha : Est-il prohibé de créer des mots dont on a besoin ?

Insi : Mais si tu avais pris le soin de consulter un dictionnaire touareg-français t’aurais trouvé le vrai terme qui est "Tamust" (= Identité).

Da Ha : D’abord, je n’avais pas le temps pour ça. Et puis moi, je ne suis pas touareg.

Insi : Comment as-tu construit ton mot ?

Da Ha : A partir de U MI A TGIT (tu es de quel appartenance ?).

Insi : Eh bien, je me demande à mon tour : "U mi a tgit ?"

Insi ramasse ses bagages car des Imaynuten commencent à cerner leur sultan ; ils montrent une agressivité claire ; certains sont même en kimonos.

Entretien imaginé par Insi.



[1] Institut créé par la monarchie marocaine pour s’occuper de Tamazight...

[2] Parti démocrate fédéral

[3] "Imaynuten" et "Timaynutin", ce sont les militants de l’association "Tamynut"
 
Voici une intervention de Issiwane sur le forum privé du PDF ( http://parti.pdf.free.fr ) :

Pour une composition politique marocaine visionnaire, le Parti Démocratique Fédéraliste est un parti d’avenir, initier son édification est un acte généreux pour la responsabilisation de tout citoyen.

Nous sommes appelés avec enthousiasme à participer partout aux comités régionaux de préparation à sa constitution. Nous serons donc partout heureux de contribuer à cet événement constructif.

Nous serons aussi particulièrement attentif au contenu de la conférence de notre Initiateur Hassan Id Bel Kassem, du dimanche 29 octobre à Paris.

Considérable est son effort d’avoir opportunément travaillé à la mise en route de ce parti fédérateur.

Nous lui vouerons toute l’admiration de nous assembler lors de son allocution du dimanche prochain autour des valeurs séculaires de solidarité, de nous convier à restaurer ce véritable réseau d’entraide et d’union propre à notre identité culturelle.

Le plus absent et attendu de nos communautés est à propos de cet esprit d’entraide.
Et au-delà de la découverte des grâces de la démocratie participative et les impératifs du fédéralisme, nos bases restent avides au premier degré à percevoir une réelle conduite vers la consolidation sociale.

Notre pays qui regorge de possibilités, souhaite profondément, l’abolition des oligopoles et l’instauration de l’égalité des chances pour tous.

Nos comités préparatoires aspireront à être convié à répondre en particulier à ces attentes.
 
Des personnalités politiques et des chercheurs assisteront à la conférence :

Parmi les personnalité politiques qui seront présentes, il y aura Mr Christian Chavrier, président du Parti Fédéraliste Français qui fera une petite intervention au début. D'autres personnalités politiques sont également attendues.

Par ailleurs, des chercheurs comme Mr Claude Lefébure et Mme Tassaâdit Yassin, de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, ainsi que Didier Lesaout, de l'Institut Maghreb-Europe et d'autres encore notamment de l'INALCO, seront présents.
 
Des critiques constructives ne font pas peur mais c'est des blabla qui casse les Amaz

J'ai lu l'interview imaginée publiée sur le sit de tamazgha, amis malheureusement, au lieu d'être objectif et dire ce qui est bien et ce qui est mouvais, le positif et le négatif dans le parcours de H.Idbelkassem, l'artiste qui a imaginé cette interview a voulu regler des compts anciens avec Idbelkassem. Il a montré qu'il ne connait rien de cette personne ni de Tamaynut. Mais ce qui est claire et que la grandeur de cette personne et de son association tamaynut le gene beaucoup. C'est la même haine qui circule dans les coulisse du Makhzen. Donc cette artiste et le Makhzen marocain partage le même sentiment de haine envers tout ce qui viens de Tamaynut.
Rien que le sit sur lequel cette interview est publiée pour la première fois montre l'objectif visé. Pour l'histoir, il faut dire que c'est Tamaynut et H.Idbelkassem personnelement qui a empeché le président de tamazgha et son partenaire Aherdan de Makhzeniser le Congrès mondial amazigh lors de ses assises tenues à Las Pamlas. M.F n'a pas oublié ce coup et la il cherche à regler ses compts sur le dos du PDF et de Tamaynut.
Si H.Idbelkassem a été dans les partis panarabistes pendant les années 1970, il était pas le seul, c'est pareil pour Ahmed Adghirni (PPS), ouazzi (USFP), Arhmouch (AMDH et les démocrates indépendants) etc. Pour attaquer juste H.Idbelkassem et laisser les autres, alors qu'ils était tout dans des tendences panarabistes. Celà ne diminue pas leurs valeurs, au contraire, ils étaient des vrais militants amazighs au sein de ces partis. C'est le contexte qui a imposé, à l'époque l'adhésion à ces partis, sans que celà veut dire être panarabistes.
Pour l'Ircam, c'est la majorité du MCA marocain qui ont été pour. y compris Ahmed Adghirni avant qu'il ne soit pas désigné comme membre du CA. Même au sein du réseau amazigfh de Arhmouch, le résau est dévisé en deux. Ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. Et les membres du résaux amazigh, jusqu'aujourd'hui déposent leurs dossier pour être à l'Ircam. Adghirni, a crée aussi un parti politique, pour notre "militant" qui a imaginé cette interview n'a pas fait la même chose pour Adghirni.
Pour Tamaynutfrance, tamaynut pays bas... c'est le résultat de la grandeur de cette association et de son histoir. Ce n'est Id Belkassem ni autre qui les a crée. C'est la volonté individuelle et d'une facon libre que ces associations ont vu le jour. Ce sont des initiatives personnelles, volontaire de la part des Amazighs de la Diasopra amazighe.
Pour la conférence de Paris, vous n'avez qu'à demander aux organisateurs cette activité. Vous allez voir que elle aussi est une initiative des militants amazighs de Paris. Idbelkassem n'a rien proposé a ce sujet. Et au Maroc, il aura d'autres activités sur le même sujet un peu partous au Maroc. C'est juste la coicidence et le calendrier d'activités deH.I qui a fait de la conférence de Paris le premier débat à ce sujet.
Pour la question des peuples autochtones, je n'arrive pas à comprendre le but de celui qui a imaginé cette interview. S'il quelqu'un qui est makhzenien, peut défendre la déclaration internationale des peuples autochtone, donc ce makhzen est bien. Vous n'avez qu'a consulter les sit des NU, pour connaitres les positions de H.I. et à vous de juger.
 
génial !!!

Voilà une réponse digne de ce nom et c'est sain de lire ce genre d'arguments sans animosité, Bravo a tagmatt ! D'habitude on lit des insultes plutot que des explications et là ça fait vraiment plaisir. Contrairement aux arabistes, nous devons apprendre à nosu auto-critiquer car c'est la seule façon d'avancer.
S'dat negh !
Gosgine
 
la forme du badinage la plus injurieuse a la question amazighe,c'est s'en servir comme un fond de commerce a des fins personnelles.ceux qui desirent echanger la resistance amazighe contre de la monnaie liquide et liquider la ligne tracee pas nos ancetres par leur sang,contemorainement parle,allant des accords d'algesiras,passant par ce qu'ils appellent protectorat,arrivant a ex-liban,ont tord et l'histoire l'a deja demontre avec d'autres formation.vous n'allez pas pas faire l'exception.
 
Achkayt'd, achkamt'enn, a nchenneq abudrar

Icha kullu tomzin, iflagh'd timudsin

Pour le dire plus simplement : venez nombreux et nombreuses ;)
 
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