"Vers 3 heures,j'aperçois devant moi les palmiers de Tata. Cette oasis n'est pas comme Tissint une forêt compacte; elle se compose d'un grand nombre de groupe distincts, les uns au nord du Bani,les autres au sud;dans la première région, les ksars sont rapprochés et leurs plantations se touchent souvent;dans la seconde,ils sont isolés et dispersés un par un dans la plaine.Celui où je vais, Tintazart, est un de ces derniers.Pour l'attenidre, je commence à gravir le Bani: la montée est difficile,bientôt il faut mettre pied à terre;je cheminepéniblement au milieu des roches.A 3 heures 35 minutes, je parviens au sommet,arête effilée sans aucune largeur.Le coup d'oeil,vers le sud, est admirable.Une immence plaine s'étend à perte de vue:c'est le déseret.Il se déroule, indéfiniment jaune et plat jusqu'au double ruban bleu que forment à l'horizon les coteaux de la rive gauche de Dra et le talus du Hamada. Comme des taches noires sur le sable,apparaissent les divers ksars de Tata;ils sont disséminés près du Bani,à quelques distances les uns des autres, chacun entouré de ses palmiers."
Journal de Route de Charles de Foucault, lors de sa "Reconnaissance du Maroc", en 1883.
Journal de Route de Charles de Foucault, lors de sa "Reconnaissance du Maroc", en 1883.