Meryam Demnati: À l’ombre de l’Islam. Minorités et minorisés

amaynu

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13-05-2005
Par Meryam Demnati, Lucien Samir Arezki Oulahbib, Masri Feki et Moïse Rahmani (*)

Dans cet ouvrage collectif, une Amazighe marocaine, un Berbère, un Musulman et un Juif égyptiens, racontent, chacun à sa manière, leur vécu en terre d’islam, à l’écoute des minorités très souvent minorisées et opprimées.

Très court, le texte de Meryam Demnati, qui prend constamment sa mère à témoin, est un véritable cri contre « une certaine condition féminine » chez les Berbères du Haut-Atlas. « ». Agacée par la prétention de nombreux habitants du pays à se vouloir, contre toute évidence, arabes (« Nous les Arabes » ou « L’arabe, langue de nos ancêtres »), elle veut proclamer haut et fort : « Amazighe, je suis, Amazighe je reste ! ».

Meryam Demnati, non sans un certain courage, avoue : « ».

En utilisant des références continues à des ouvrages fondamentaux qu’il dénomme « Repères », Lucien Samir Arezki Oulahbib raconte comment les Berbères ont contribué eux-mêmes à leur propre effacement, ce qu’il considère comme un auto-étouffement et contre lequel il s’insurge : « » car « ». Pour l’auteur, les Berbères sont majoritaires en Afrique du Nord. C’est pourquoi il est temps de réagir pour contrer « l’émiettement tribal et la soumission à l’islam ».

Le récit de Masri Feki, qui demande pardon à ses parents de publier cet écrit en ajoutant : « mais si on ne parle pas, qui le fera pour nous ? », est bouleversant. Décidé à briser le silence, il décrit par le menu la situation proprement intenable des Chrétiens d’Égypte, les Coptes. En quelques mots, dès l’avant-propos, tout est dit : « La démocratie ne se décrète pas, elle se constate. Et il n’est un secret pour personne que l’Égypte n’est pas un pays démocratique. Les droits humains y sont remplacés par un code théologique d’un autre âge et les libertés individuelles sont réprimées par un régime tyrannique, en place depuis le coup d’État fasciste du 23 juillet 1952 ».

De Nasser qui « n’a jamais caché sa sympathie pour l’Allemagne nazie » à Moubarak, accusé de duplicité, en passant par Sadate, « antisémite convaincu », les raïs se succèdent et rien ne change. Il faudra bien pourtant, un jour, que la sécularisation soit instaurée et que soit engagée une réforme nécessaire du statut personnel. Pour le bien de tous les citoyens égyptiens, musulmans et non musulmans (coptes orthodoxes, grecs orthodoxes, catholiques, protestants, arméniens orthodoxes, syriaques orthodoxes, israélites rabbiniques et israélites karaïtes, sans oublier les Baha’is).

« » pour conclure, gravement : « ».

Enfin, avec « Juifs en terre d’islam », Moïse Rahmani reprend des thèmes qu’il a souvent traités dans ses ouvrages : le pacte d’Omar, la dhimmitude et la situation dramatique, au cours des siècles, des Juifs en pays musulmans. Pays par pays, de l’Arabie au Yémen, l’auteur dresse un bilan sombre et sans concession de la vie des communautés juives sous le joug de l’islam.
Un document.



http://www.tamaynutfrance.org/content/view/175/2/
 
J'ai le livre chez moi et j'ai assisté à sa présentation apr les auteurs (sauf Demnati) à Bruxelles.
 
agerzam a écrit :

J'ai le livre chez moi et j'ai assisté à sa présentation apr les auteurs (sauf Demnati) à Bruxelles.

et on peut avoir une petite critique de ce livre.....on y apprend des choses?
 
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