Re : MCA de taza attaqué par les pseudo-marxistes .
Les Berbères face aux barbares
Sept étudiants berbéristes ont été grièvement blessés le 20 avril à l’université de Taza (Arif) par des étudiants nostalgiques de l’idéologie arabo-baâthiste macabre.
Les assaillants avaient utilisé des armes blanches (sabres, pierres, barres de fer, serpes et gourdins) pour empêcher les étudiants amazighs de commémorer le vingt-septième anniversaire du très symbolique "printemps amazigh" et le sixième anniversaire du "printemps noir" à l’université pluridisciplinaire de Taza.
Les étudiants hospitalisés ont quitté l’hôpital quelques jours après cette attaque, mais ne cachent pas leur indignation et restent déterminés à continuer le combat pour la dignité du peuple amazigh. Aucun des assaillants n’a, en effet, été interpellé. Une semaine avant cette attaque, les étudiants arabo-baâthistes, dans une ultime provocation des militants amazighs, avaient déchiré des communiqués de la Coordination nationale du Mouvement culturel amazigh estudiantin affichés sur les murs de la faculté.
Selon des témoignages recueillis à l’Université de Taza, le but des assaillants était de susciter une contre attaque violente de la part des étudiants amazighs. Celle-ci servirait d’alibi au pouvoir pour accentuer sa répression sur les étudiants berbéristes actifs au sein de cette université.
La main du pouvoir, se cacherait-elle derrière cette énième attaque visant les militants amazighs ? Qui aurait commandité cette attaque barbare ? Qui aurait financé le déplacement massif des étudiants arabistes venus d’autres universités pour prendre part à cette attaque ? Pourquoi le choix du 20 avril, date de commémoration d’un événement phare dans la lutte du peuple amazigh ?
Ce triste événement interpelle l’ensemble des militants berbères qui ont toujours en mémoire l’attaque d’Imtghren survenue le 23 décembre 2003. En effet, des étudiants arabistes avaient été payés par la DST (services secrets) pour réduire au silence des militants attachés à leur amazighité. Plusieurs étudiants avaient alors été grièevement blessés suite à cette attaque. Des policiers avaient même couvert la fuite des assaillants. Aussi, une ambulance a été dépêchée devant l’université avant même le début du carnage.
Comme d’habitude au "plus beau pays au monde", aucune enquête n’a été ouverte pour "mettre la lumière" sur les causes de cette attaque et pour traduire les “barabres” devant les tribunaux.
Cette attitude des autorités, absurde en apparence, trahit en fait les intentions malveillantes du Makhzen. Il essaie d’instrumentaliser les "résidus" de l’arabo-islamo-baâthisme à l’université pour pousser les étudiants amazighs à la violence et ternir, ainsi, l’image du mouvement culturel amazigh connu pour son caractère pacifique.
Avant hier c’était l’université d’Imtghren. Hier, Marrakech et Agadir. Aujourd’hui, c’est Taza. Ces multiples attaques contre la jeunesse amazighe ont fait plus de 30 blessés graves. Le pouvoir n’est certainement pas loin. Demain, ça sera le tour de qui ?
Lhoussain Azergui
http://www.tamazgha.fr/article.php3?id_article=1939