Al Kawmiyine
Le panarabisme recrute à Casablanca
Le panarabisme recrute à Casablanca
Al kawmiyine (les panarabes) sont légion au Maroc. Ils se sont manifestés à l’occasion de la 17ème édition du Congrès Panarabe qui s’est tenu à Casablanca du 5 au 8 mai. Ce sont eux qui ont appelé à ce que ce congrès se tienne au Maroc et ont constitué un comité préparatoire qui a veillé à la réussite de la 17ème édition de ce congrès
DES militants marocains appartenant à différents horizons ont constitué, sous la direction de Khalid Sefiani, (vice secrétaire général du Congrès Panarabe, avant d’être élu cette semaine secrétaire général), le comité préparatoire du 17ème congrès.
Ainsi, après s’être tenu une première fois à Casablanca en 1997, le Congrès Nationaliste Arabe (ou le congrès panarabe comme préfèrent l’appeler d’autres) se retrouve une seconde fois dans la capitale économique du Maroc. Ce congrès, qui tient une assemblée générale annuelle, la tient le plus souvent à Beyrouth où il a son siège. Les pays arabes hésitent à abriter les travaux de cette rencontre qu’ils considèrent comme étant anti-gouvernementale.
Lors de cette dernière assemblée, le Congrès panarabe qui en est à la 17ème réunion, a enregistré un nombre record de participants. En plus des participants à titre d’observateurs, quelques 350 membres venus de différents Etats, partis, syndicats, associations... arabes ont participé à ces assises.
En effet, différents courants ont été représentés au congrès : des plus radicaux aux libéraux, les laïcs comme les islamistes... C’est ainsi qu’on a pu constater par exemple, du côté marocain, la participation, notamment à la séance d’ouverture, de toutes les organisations (politiques, syndicales, associations islamistes, ONG,...) qui mettent en avant la défense de la cause arabe palestinienne et irakienne... Ainsi il y avait les représentants de toutes les associations et partis islamistes marocains (Adl Wal Ihssan, Attawhid Wal Islah, Al Haraka Min Ajli Al Oumma, Parti de la Justice et du Développement et Parti Al Badil Al Hadari...).
Comme il y avait les représentants de la majorité des partis politiques : l’Union Socialiste des Forces Populaires, le Rassemblement National des Indépendants, le Parti Socialiste Unifié, le Parti de l’Avant-garde Démocratique et Socialiste, Annahj Addimocrati, le Parti du Progrès et du Socialisme, l’Union Constitutionnelle, le Congrès Nationale Ittihadi,... Noubir Amaoui est venu, personnellement, représenter son syndicat, la CDT. L’Union Marocaine du Travail, la Fédération Démocratique du Travail et l’Union Générale des Travailleurs du Maroc étaient également représentés, comme l’étaient des ONG des droits de l’Homme, l’Ordre des barreaux,...
Cette présence de courants de différentes obédiences n’était pas l’apanage de la partie marocaine seulement. En effet, du côté palestinien, il y avait les représentants du Hamas comme il y avait ceux du Fatah. En ce qui concerne l’Irak, il y avait les représentants de la partie Chiîte, de la partie Sunnite mais aussi du parti Baâs.
Cette diversité s’explique par les contours de la création de ce rassemblement panarabe. En effet, le Congrès a été créé grâce à la convergence des points de vue d’intellectuels arabes « nationalistes » ce qui a abouti à la tenue chaque année, depuis 1990, de ce congrès dans un pays arabe. Ce rassemblement vise à être une force de pression qui cherche à contrer les gouvernements arabes dans le but de défendre les causes arabes « selon la perception des peuples ».
C’est pourquoi, il veut que parmi ses adhérents figurent, en plus des personnalités arabes, des organisations politiques, des syndicats et autres organisations ayant une grande base populaire. C’est ce qui explique aussi que le congrès a poussé vers la création du Congrès Nationaliste Islamiste qui regroupe plusieurs partis, associations et personnalités islamistes. De même, il a encouragé la création du congrès des partis arabes (qui regroupe les partis et les associations politiques). Les trois organisations (congrès panarabe, congrès panaislamiste et le congrès des partis arabes) tiennent régulièrement un congrès général où ils débattent des questions arabo-musulmanes.
Lors de cette 17ème session tenue à Casablanca, les « panarabistes » ont essayé d’élargir leur base populaire au Maroc. En effet, les dirigeants de cette entité ont programmé des rencontres avec plusieurs organisations marocaines (politiques, syndicales, professionnelles, patronat...). L’objectif étant d’aiguiser le sens du « nationalisme arabe » chez les Marocains et d’obtenir un soutien complémentaire de ces organisations.
Les panarabes marocains
L’appartenance au monde arabe et la défense des questions communes aux arabes est un slogan que défendent la majorité des organisations politiques, syndicales et associations islamistes marocaines. C’est un slogan qu’ils s’évertuent spécialement à développer lors de leurs congrès nationaux sous le chapitre : « les questions arabes » ou sous d’autres dénominations. Ces organisations sont membres du « Congrès Nationaliste Arabe » ou de ses filiales le « Congrès panaislamiste » et le « Congrès des Partis Arabes ». Le Parti Socialiste Unifié (parce qu’il est le résultat du regroupement de plusieurs courants politiques) bat le record en termes de militants qui sont membres de ces trois instances. Parmi eux figure Hayat Tiji, membre du conseil national du PSU (elle était parmi les 15 personnes ayant participé à l’opération des boucliers humains qui s’étaient rendus en Irak afin de tenter de contrer les attaques américaines contre l’Irak). Hayat Tiji est membre des trois instances : le congrès panarabe, le congrès panislamiste et le congrès des partis arabes. Les autres militants du PSU sont :
-Mohamed Bensaïd Aït Idder
-Abdelilah Mansour (le seul marocain élu au secrétariat général du congrès panarabe aux côtés de Khalid Sefiani, le nouveau Secrétaire général).
- Ahmed Ouhmane, journaliste
-Arbi Fandi... De l’Union Socialiste des Forces Populaires il y a :
-Abedsamad Belakbir
- Latifa Jbabdi
-Mohamed Lahbib Taleb (tous les trois venus de l’ex-PSD) Autres :
-Ahmed Iraki, ex-ministre usfpéiste
-Abdelamjid Bouzoubaâ
-Bouchra Bouchantouf, membre du parti socialiste (le parti qu’essaie de créer Abdelamjid Bouzoubaâ après la scission du Congrès National Ittihadi)
-Zhour Alaoui, chercheur
-Abdelilah Belakziz, directeur du centre de recherche de l’Unité arabe
-Abdelhafid Sriti, journaliste
-Abderazak Ouarda, ingénieur
-Abdelkader Hadari, enseignant
-Abdelkader Azrie, syndicaliste
-Abdelfatah Yacoubi, cadre à la CNSS
-Moumen, membre du Congrès National Ittihadi
-Abdellah Saâf, ex-ministre
-Abdellah Charkaoui, ingénieur
-Abdelmalak Ourdighi, avocat
-Abdelmaksoud Rachdi, président de l’association Achouala
-Filali, parlementaire
-Lahbabi, enseignante universitaire
-Mohamed Zerhouni, avocat
-Mohamed Aghdaf Ghaouti, pharmacien
-Arbi Kebbaj, syndicaliste-UGTM
-Naciri Bennani, médecin
-Mohamed Hamdaoui, Membre du cercle politique d’Al Adl Wal Ihssan
-Sabri, avocat
- Mohamed Abed Jabri, penseur et écrivain - Mohamed Nadif, avocat
-Mustapha Ramid, du Parti de la Justice et du Développement
-Mustapha Ktiri, économiste
-Mustapha Masnaoui, universitaire
-Mustapha Mohcine, écrivain
-Najib Houcein, avocat
-Noureddinne Azrak, syndicaliste
Dans le congrès nationaliste islamiste siègent les représentants des principaux mouvements islamistes marocains mais aussi des personnalités qui n’appartiennent pas aux mouvements islamistes :
-Abdelouahed Moutawakil, Fathallah Arsalan, Omar Amkassou, Mohamed Hamdaoui,... d’Al Adl Wal Ihsane.
-Ramid, Mohamed Yatim, Mohamed Hamdaoui, Mohamed Talabi... du PJD et du MUR
-Mohamed Marouani, Al Badil Al Hadari
-Mustapha Moatassim et Ibrahim Kamal d’Al Badil Al Hadari
-Ahmed Harzani, ex-PSU
-Abdelatif Hatimi, avocat
-Soulayman Lamrabet, centre Mohamed Benabdelkrim Khatabi
En ce qui concerne les partis politiques membres du « Congrès des Partis Arabes », il ne sont pas nombreux :
-L’Union Constitutionnelle
-Le Parti de l’Istiqlal
-Le Rassemblement National des Indépendants
-Le Parti du Progrès et du Socialisme
-Le Mouvement Populaire avant sa fusion avec le parti de Mahjoubi Aherdane
-Association Al Adl Wal Ihssane
-Le Parti Unificateur Marocain (ce parti dirigé par Mohamed Alami est créé depuis 18 ans mais il n’a jamais participé aux élections).