Manifestation réprimée à Aït Ourir

aksel

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" Des bombes lacrymogènes pour disperser des manifestants qui réclamaient davantage de sécurité à Aït Ourir : 14 arrestations.

Les violents incidents survenus avant-hier entre jeunes et policiers ont conduit à l'arrestation de 14 manifestants et fait plusieurs blessés. La police a fait appel à des hélicoptères face aux jeunes qui leur lançaient des pierres.

Cette manifestation spontanée faisait suite au meurtre crapuleux d'un jeune homme, mardi dernier, et visait à dénoncer l'indifférence des autorités vis-àvis de l'augmentation notable de l'insécurité."


source: http://www.Mondeberbere.com/ (forum, actualité )
 
Aït Aourir : les raisons d’une révolte

Aït Aourir a connu hier un retour au calme, après les incidents de samedi dernier qui se sont produits suite à une marche spontanée des habitants pour protester contre l’insécurité qui règne dans le village.


La vie a repris hier lundi son cours normal à Aït Aourir, après les malencontreux affrontements enregistrés samedi 4 mars entre à peu près un millier de manifestants et un important dispositif des forces de l’ordre. C’est ce que nous ont affirmé hier des habitants du «Quartier administratif», où plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés samedi pour protester contre l’assassinat d’un jeune commerçant, Hamid Lahlayli, par une bande de coupeurs de route. Survenu mardi dernier, le jour du souk hebdomadaire de la région, sur la route «Ibidar» (2 km du centre d’Aït Aourir), cet horrible assassinat ne serait que «la goutte qui a fait déborder le vase», nous a indiqué Moussa Saleh, un habitant du «Quartier administratif». Pour cet acteur de l’action associative à Aït Aourir, le problème de l’insécurité dans cette région ne date pas d’hier. «Profitant du manque d’éléments des forces de l’ordre, mais aussi et surtout du silence des élus de la région, des bandes de criminels ont sévi de manière dangereuse ces derniers temps dans notre région», s’indigne-t-il. Cette criminalité atteindrait des sommets le jour du souk hebdomadaire. Pour lui, l’assassinat de H. Lahlayli aurait pu être évité si les services de la Gendarmerie avaient réagi à une plainte déposée le jour même par un autre villageois qui aurait pu connaître le même sort s’il ne s’était avisé de livrer aux voleurs toute sa fortune (400 dirhams). Du côté des services de la Gendarmerie Royale, on affirme que «la détérioration de la situation sécuritaire à Aït Aourir» serait due au «manque d’effectifs humains et de moyens matériels dans une ville qui a connu ces dernières années un véritable boom démographique». Selon nos sources, le nombre de la population est passé de 8000 en 1994 à 24.000 habitants en 2004. «Cette explosion démographique n’a pas été accompagnée sur le plan sécuritaire», fait constater un observateur. «Il est impensable que, face au développement démographique que connaît la ville, il ne puisse y avoir de commissariat de police», s’étonne un ancien député d’Aït Aourir. Le soulèvement des habitants d’Aït Aourir, samedi dernier, a eu pour conséquence le renforcement du dispositif sécuritaire dans la région.
On apprenait hier que de nouveaux éléments de la Gendarmerie ont intégré les services en place, dans la tentative d’endiguer la crise qui frappe de plein fouet cette partie de la région Tensift-Al Haouz. «Une dizaine de manifestants auraient été remis hier à la Police judiciaire de Marrakech accusés d’avoir été les instigateurs d’un rassemblement non autorisé et pour outrage aux autorités locales», a-t-on appris hier. Au-delà du volet sécuritaire, il y a la situation sociale jugée «préoccupante» dans laquelle vit la population d’Aït Aourir, notamment une jeunesse livrée à elle-même. «Le désœuvrement est monnaie courante à Aït Aourir», reconnaît un député. Devant cet état de fait, les jeunes s’adonnent dangereusement à l’alcool. Ils y trouveraient un dérivatif à un malaise social chronique.



Le 7-3-2006
Par : M’Hamed Hamrouch
Aujourd'hui Le Maroc
 
Insécurité. Aït Ourir lance un SOS

Les forces de l’ordre ne savent plus où donner de la tête dans la petite localité d’Aït Ourir (30 km de Marrakech), débordée par des problèmes d’insécurité. La situation est telle que la population a multiplié les marches (la dernière a eu lieu dimanche dernier), allant jusqu’à perturber le trafic sur la route nationale reliant Marrakech à Ouarzazate. Les raisons de ce désordre remontent à l’assassinat d’un jeune berger, il y a deux semaines, par une bande qui opère dans la région. “La victime a rendu l’âme à 5 heures du matin, mais son corps n’a été récu-péré qu’en début d’après-midi”, nous explique une source locale. C’est ce qui a attisé la colère de la population qui avait déjà manifesté contre l’insécurité liée à la faiblesse des effectifs de la gendarmerie, institution responsable de la sécurité dans la ville. L’arrestation de dix manifestants risque de rendre la situation encore plus explosive.



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