Azul,
La nature a horreur du vide. La crise qui secoue le monde arabo-musulman d`aujourd`hui peut etre expliquer par un vide politique, economique et culturel. Les strategies de developpement economique et social tentees ici et la, depuis les annees 60 se sont soldees par un terrible fiasco. Pourquoi donc cet echec ? quelles en sont les raisons ? Certains analystes vont chercher les causes de l`ankylose du monde arabo-musulman dans les rapports de la banque mondiale et du FMI, d`autres moins credules incriminent l`agression coloniale dont a souffert la majorite des pays arabes, tandis que les uns vont vous confirmer la these de la non compatibilite de la democratie avec le mode de vie arabo-musulman, les autres trouveront leurs arguments dans le systeme monde qui reproduit le developpement des pays riches et perpetue le sous-developpement des pays pauvres. Bref les explications sont multiples et contiennent une part de verite mais la dimension culturelle de la problematique et peu ou pas du tout integre dans l`explication du retard accumule par ces pays arabes qui dependent largement de l`occident dans leur survie quotidienne.
Si on prend la region du maghreb (Maroc, Algerie, Tunisie, Mauritanie, Lybie) comme microcosme de la societe arabo-musulmane, elle est de loin la region la plus permeable a la modernite et a l`ouverture sur le monde civilise et par consequent la plus proche a sortir du gouffre du sous-developpement. Une grande partie de la problematique du developpement au Maghreb n`est ni d`ordre economique ni politique mais bien culturel. La culture du Maghreb est plurielle. On ne peut la soumettre a un reductionnisme hasardeux qui exclue une grande prportion de sa population du jeu economique de la production-consommation et du jeu politique de la participation. Les Imazighen au maroc en algerie particulierement mais aussi en Tunisie (Jerba) et en Lybie, les Hassanis, les Touaregs et les minorites africaines en Mauritanies schematisent parfaitement cette exclusion culturelle, sociale politique et economique dont souffre ces ethnies taxees d`etre non arabophones.
L`economie du maghreb ne pourra jamais decoller si elle persiste a laisser plus que la moitie de sa population sur la ligne de touche. L`exclusion reproduit le sous-developpement. Politiquement paralant l`amazighite devrait etre pris a part entiere par les cinq Etats du Maghreb lors de l`elaboration de tout projet de developpement. Le decollage de ces pays passe par la redefinition des relations entre l`amazighite et le pouvoir central.
La conjoncture actuelle est tres favorable pour qu`une sorte de dialogue s`installe entre les defenseurs de la cause amazigh et le pouvoir. La montee du terrorisme arabe dans la region
( Attentat de Jerba en Tunisie, attentats de 16 Mai a Casablanca au Maroc, tentaive du coup d`Etat en Mauritanie...) prouve l`echec du projet Baasiste-arabiste defendu par certains nostalgiques du Nasserisme dans la region. Au Maroc le pouvoir central gagnerait a juguler l`influence artificielle des barbus, faute d`un mieux, en donnant plus d`espace aux mouvements amazighs dans les medias publiques. Les partis politiques au Maroc ne seduisent plus personne y compris les plus credules. Le combat poltique futur au Maroc opposerait sans aucun doute : islamistes et Imazighen. Deux vision differentes du Maroc futur. Le premier est un Maroc arachaique, moyennageux, integriste, obscurantiste et completement deconnecte de la realite du temps et de l`espace. Le deuxieme un Maroc pluriel, libre et soude. En Algerie la Kabylie demeure un vrai casse tete pour les generaux qui ont jusqu`ici cede goutte a goutte le droit de reconnaissance de Tamazight comme langue nationale. Les Kabyles vont plus loin et reclament l`autonomie, le pouvoir freine et fait marche arriere, le combat continue... a suivre. En Mauritanie le dernier coup d`Etat a mis a nu la fragilite d`un pouvoir qui persiste a ignorer le danger de l`exclusion ethnique et de la montee de l`islamisme. Il ne serait pas improbable que la Lybie du colonnel ou les cheikhs de l`arabie Seoudite soient derriere le putsh manque. Kaddafi supporterait mal un rapprochement de Ould Tayya avec l`Israel tandis que les cheikhs d`arabie voudraient rendre la monnaie a un regime qui fait la guerre au wahhabisme en fermaant des centres culturels Saudiens. Quant a la Tunisie fiere de ses indicateurs macro-economiques elle n`est pas du tout un modele a suivre cote droit de l`homme. Le totalitarisme a la Ben Ali ne laisse point de chance aux quelques Imazighen eparpilles ici et la. Kaddafi tourne le dos aux arabes et tend la main au africains. Les Imazighens du desert lybien n`ont pas le droit a la difference culturelle, ils vivent coupes du monde, personne ne sait rien d`eux, difficile de s`informer dans un pays dirige par un colonnel putshiste.
Bref pour conclure on le dira jamais assez, la dimension culturelle est de plus en plus determinante dans tout processus de developpement, en politique comme en economie, la meme chose en foot, une equipe ne peut jamais gagner si elle laisse la moitie de son effectif aux vestiares. Merci et Tanmmirte bahra bahra
La nature a horreur du vide. La crise qui secoue le monde arabo-musulman d`aujourd`hui peut etre expliquer par un vide politique, economique et culturel. Les strategies de developpement economique et social tentees ici et la, depuis les annees 60 se sont soldees par un terrible fiasco. Pourquoi donc cet echec ? quelles en sont les raisons ? Certains analystes vont chercher les causes de l`ankylose du monde arabo-musulman dans les rapports de la banque mondiale et du FMI, d`autres moins credules incriminent l`agression coloniale dont a souffert la majorite des pays arabes, tandis que les uns vont vous confirmer la these de la non compatibilite de la democratie avec le mode de vie arabo-musulman, les autres trouveront leurs arguments dans le systeme monde qui reproduit le developpement des pays riches et perpetue le sous-developpement des pays pauvres. Bref les explications sont multiples et contiennent une part de verite mais la dimension culturelle de la problematique et peu ou pas du tout integre dans l`explication du retard accumule par ces pays arabes qui dependent largement de l`occident dans leur survie quotidienne.
Si on prend la region du maghreb (Maroc, Algerie, Tunisie, Mauritanie, Lybie) comme microcosme de la societe arabo-musulmane, elle est de loin la region la plus permeable a la modernite et a l`ouverture sur le monde civilise et par consequent la plus proche a sortir du gouffre du sous-developpement. Une grande partie de la problematique du developpement au Maghreb n`est ni d`ordre economique ni politique mais bien culturel. La culture du Maghreb est plurielle. On ne peut la soumettre a un reductionnisme hasardeux qui exclue une grande prportion de sa population du jeu economique de la production-consommation et du jeu politique de la participation. Les Imazighen au maroc en algerie particulierement mais aussi en Tunisie (Jerba) et en Lybie, les Hassanis, les Touaregs et les minorites africaines en Mauritanies schematisent parfaitement cette exclusion culturelle, sociale politique et economique dont souffre ces ethnies taxees d`etre non arabophones.
L`economie du maghreb ne pourra jamais decoller si elle persiste a laisser plus que la moitie de sa population sur la ligne de touche. L`exclusion reproduit le sous-developpement. Politiquement paralant l`amazighite devrait etre pris a part entiere par les cinq Etats du Maghreb lors de l`elaboration de tout projet de developpement. Le decollage de ces pays passe par la redefinition des relations entre l`amazighite et le pouvoir central.
La conjoncture actuelle est tres favorable pour qu`une sorte de dialogue s`installe entre les defenseurs de la cause amazigh et le pouvoir. La montee du terrorisme arabe dans la region
( Attentat de Jerba en Tunisie, attentats de 16 Mai a Casablanca au Maroc, tentaive du coup d`Etat en Mauritanie...) prouve l`echec du projet Baasiste-arabiste defendu par certains nostalgiques du Nasserisme dans la region. Au Maroc le pouvoir central gagnerait a juguler l`influence artificielle des barbus, faute d`un mieux, en donnant plus d`espace aux mouvements amazighs dans les medias publiques. Les partis politiques au Maroc ne seduisent plus personne y compris les plus credules. Le combat poltique futur au Maroc opposerait sans aucun doute : islamistes et Imazighen. Deux vision differentes du Maroc futur. Le premier est un Maroc arachaique, moyennageux, integriste, obscurantiste et completement deconnecte de la realite du temps et de l`espace. Le deuxieme un Maroc pluriel, libre et soude. En Algerie la Kabylie demeure un vrai casse tete pour les generaux qui ont jusqu`ici cede goutte a goutte le droit de reconnaissance de Tamazight comme langue nationale. Les Kabyles vont plus loin et reclament l`autonomie, le pouvoir freine et fait marche arriere, le combat continue... a suivre. En Mauritanie le dernier coup d`Etat a mis a nu la fragilite d`un pouvoir qui persiste a ignorer le danger de l`exclusion ethnique et de la montee de l`islamisme. Il ne serait pas improbable que la Lybie du colonnel ou les cheikhs de l`arabie Seoudite soient derriere le putsh manque. Kaddafi supporterait mal un rapprochement de Ould Tayya avec l`Israel tandis que les cheikhs d`arabie voudraient rendre la monnaie a un regime qui fait la guerre au wahhabisme en fermaant des centres culturels Saudiens. Quant a la Tunisie fiere de ses indicateurs macro-economiques elle n`est pas du tout un modele a suivre cote droit de l`homme. Le totalitarisme a la Ben Ali ne laisse point de chance aux quelques Imazighen eparpilles ici et la. Kaddafi tourne le dos aux arabes et tend la main au africains. Les Imazighens du desert lybien n`ont pas le droit a la difference culturelle, ils vivent coupes du monde, personne ne sait rien d`eux, difficile de s`informer dans un pays dirige par un colonnel putshiste.
Bref pour conclure on le dira jamais assez, la dimension culturelle est de plus en plus determinante dans tout processus de developpement, en politique comme en economie, la meme chose en foot, une equipe ne peut jamais gagner si elle laisse la moitie de son effectif aux vestiares. Merci et Tanmmirte bahra bahra