Libération ou le mépris des Amazighes

agerzam

Administrator
Le genre d'article écrit par le sieur Abderrahim Chtiba dans le journal Libération est le parfait exemple d'écrit légitimant cette rubrique Observatoire de la Presse.

Observatoire d'une presse largement partisane et inféodée aux partis marocains, qui réflète ainsi ses idées, idéologies et autres préjugés.

Le mépris de l'Amazigh dans toute sa dimension (langue, culture, histoire) est une constante de ce genre de presse gavée d'idéologie coloniale arabiste.

Voici un article débordant de mépris qui illustre parfaitement cette non-pensée chronique ces cercles coloniaux du pan-arabisme :


Caprices du lundi: Au pays des Imazighen .
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Au pays des Imazighen, on se moque de Tifinagh; on ne sait même pas ce que cela signifie. Quand on leur explique, en des termes simples, que Tafinagh est un ensemble de lettres avec lesquelles on écrit leur langue, ils réagissent par une inclinaison latérale de la tête, une petite moue pincée et une expiration nasale.

Pff! Comme c’est insignifiant! Si on est sensible à la question Tamazight, on double alors l’effort pour mieux présenter la chose. Sourire de politesse à l’appui, on trace avec n’importe quel objet des signes biscornus qui ressemblent tantôt aux cornes de chèvres, ou aux cordons de gourdes, tantôt aux poules, ou simplement à des mouches. La démonstration tourne au ridicule : on rit. Ces traces, disent-ils, correspondent aux sabots et aux pattes. On dirait même des récipients argileux, ou des bottes de paille. Mais enfin ce ne sont que des gravures comme celles tracées par des insectes menuisiers sur un vieux cèdre échappé aux coupes trop fréquentes ayant déboisé tout le flanc de leurs collines. Ils assurent, en outre, que leurs graffitis sur des tapis à tissage fin sont d’une meilleure allure.

Dans ce pays, les Imazighen, tous de petite taille due à une nutrition insuffisante, connaissent mieux les Américains qu’ils côtoient tous les jours que leurs concitoyens intellectuels ou politiques installés à Rabat. Les premiers financent leurs petits projets, soignent leurs malades ; les seconds leur parlent de langue et de culture. D’autres acteurs plus dupes émettent sons et images vers des destinataires fictifs.

Ceux réels ne reçoivent que du vent soufflé aux travers les couloirs montagneux qui, sans saison pluviale, brûle petite herbe et poils dorés, semés avarement sur quelques parties du visage. Celui du vieux berger qui ne fixe que son troupeau, ou d’un enfant assis au bord de la route à côté d’un panier de pommes ou de noix qu’il vend à l’unité. Ces gens ne regardent que rarement la télévision pour comprendre qu’on a décidé de réserver un espace audio-visuel à leur patrimoine culturel. Quand ils trouvent le temps de s’intéresser à l’image, c’est celle des satellites qu’ils apprécient le plus. Ils ont bien raison de regarder ailleurs ; néanmoins ils ne souffriront pas des débats torturants opposant de temps en temps les conservateurs new-gauchistes aux Harraki centripètes.

Pendant que les uns, alors hautains farouches de la langue arabe, exigent de la constitution une reconnaissance nette de la langue Tamazight; les autres, idéologiquement imazighen, ironisent et appellent au calme. C’est qu’ils sont plus sages! La question berbère est leur chose; eux seuls savent comment en faire usage, en abuser. Y a-t-il vraiment une question berbère? Ne s’agirait-il pas d’un vestige de miettes légué aux générations indépendantes? On s’en sert quand on n’a plus rien à dire. Même à ce niveau, il semble bien que tout est déjà dit.

Qui ne connaît pas les conclusions de Stephan Gsell, de Georges Marcy ou encore celles de Charles Faucould pour n’en citer que quelques-uns? Qu’apporte-il au pays des Imazighen de savoir que ses dialectes se rapportent tous à une langue commune qui serait le libyque, parlé en Afrique du Nord bien avant le punique, importé par les Phéniciens? Que gagnera-t-il si on lui explique que le Berbère est aujourd’hui une langue parlée qui n’a pas d’écriture, et que grâce à Tifinagh elle saura vivre plus longtemps, même s’il n’est lisible que très lentement, en épelant et tâtonnant?

Que de nombreuses inscriptions libyques bilingues ont été trouvées au Lixus et traduites avec soin? Pourquoi troubler ces gens en leur présentant un système d’écriture suivant quatre directions : de bas en haut, de haut en bas, de droite à gauche et de gauche à droite? Ne serait-il pas possible de leur proposer un autre système qu’ils connaissent déjà? Cela aurait facilité leur tâche.

Au pays des Imazighen, on se moque de tout cela. On souhaite avoir des routes praticables, des hôpitaux, des écoles et un peu de lumière. On veut les moyens pour se procurer plus de chèvres et de brebis, car ce sont là leurs seules ressources. Ces gens savent qu’ils sont berbères, car ils vivent ainsi et parlent berbère.

Et nous! Connaissons réellement notre identité? Sommes-nous arabes? Ou berbères? Et si nous étions phéniciens? Ou Libyens? Ou maures? Ou tout simplement un mélange de tout cela? Nous sommes en réalité des Marocains ayant un Roi à servir, un drapeau à défendre et un gouvernement qui doit partir.

Abderrahim Chtiba
source Liberation.
 
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Comme il a été proposé sur Amazighweb (Leschleuhs.com), nous vous invitons à réagir à cet article en écrivant à :

liberation@mis.net.ma

Texte (de Toufitrit) :



Nous les Imazighen de France, de toutes tendances, protestons d'une manière ferme, contre l'article publié dans votre journal intitulé: "Caprices du lundi: au pays des Imazighen", qui, humiliant, remet en cause la lutte des masses poulaires, pour la pluralité de notre culture et les variantes de ses langues.
Il est étonnant de la part de l'organe d'un parti qui se dit lutter pour les droits des forces populaires, de publier ce genre de papier blessant la mémoire millénaire des Imazighen du Maroc.
Par conséquent nous exigeons un droit de réponse, et les excuses, de l'auteur de cet article qui méconnait sont pays, ses origines et sa culture.
 
Voila un exemple de la médiocrité des médias Marocains, avec un non respect des différentes composantes de la population Marocaine.

2005, après la création de l'Ircam, on voit encore ce genre d'articles paraître.

Est ce que l'Ircam va se manifester?
 
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"Au pays des Imazighen, on se moque de Tifinagh; on ne sait même pas ce que cela signifie."
Effectivement et c'est une réalité, le Tifinagh, symbole de l'entrée dans l'histoire plusieurs fois millénaire des Amazighes, ressurgit du passé ne peut prétendre à ce qui fait l'intérêt de la majorité des Marocains aujourd'hui : manger et travailler.
Mais cela au même titre que Abounouwas, Confucius, Science & Vie et toute un panel de choses qui font l'histoire, la culture et la science. Oui Monsieur, en évoquant ne serait-ce qu'un dixième des trésors de l'histoire humaine, vous risquez d'obtenir cette même mou pincée et cette expiration nasale, je ne pense pas que cela e nconstitue un jugement de valeur valable.

Monsieur, vous vous servez de la relation de propos tenus par de pauvres gens pour mieux faire passer votre mépris lamentable. Ayez le courage d'affirmer que l'éctiure amazighe ne serait qu'un ramassis de signes biscornus et bestiaux sans passer lâchement et sournoisement par la bouche de la première personne qui aurait convenu à votre vision sectaire du monde. Vous savez, trouvez une personne pour qui l'arabe ne serait qu'une continuité de spaghettis, serait tout aussi facile et donnerait aussi lamentablement l'apparence d'un article de presse nationale.

Je vous inviterais personnellement à aller faire un tout à Tamtatucht, petit village au nord de Tinghir, où les enfants du village m'ayant demandé de leur apprendre le Tifinagh, ont refusé que je le fasse à l'aide de l'alphabet arabe (nabatéen pour être précis) !

Nous savons que le Tifinagh part avec un gros handicap dans une société sous-développée et analphabète, le droit de douter de son appropriation au développement du pays, vous l'avez, celui de moquer et humilier le patrimoine de tout un peuple, nous vous le refusons !

Monsieur, on attend d'un journaliste qu'il ait une connaissance étendue sur la société où il vit, ainsi que de son histoire. L'objectivité est une autre condition d'un journalisme digne de ce nom. Vous n'avez aucune aucune de ces qualités.

Vous prétendez que les Amazighes qui veulent un développement de leur langue, un arrêt des discriminations, une présence dans les medias, l'enseignement et la constitution ne sont que des hautains de l'arabe qui n'ont rien compris. Les vrais Amazighes, selon vous, sont les paysans mal nourris qui se taisent et croupissent dans ce qui devrait être la vraie place de Tamazight : la pauvreté et l'ignorance.

Vous proposez de leur donenr un système d'écriture qu'ils connaissent déjà. C'est faire preuve d'ignorance que 60% de la population est analphabète et ne connait juste rien du tout, le reste ne comprend pas grand chose à ce qu'il lit, en loccurence l'arabe, puisque c'est ce que vous insinuez implicitement.

L'histoire nord-africaine ne vous intéresse sûrement pas, c'est normal les colons gardent leur esprit chez eux, loin vers l'Est, mais ne le prennez pas comme argument pour continuer à couper les Amazighes de leurs racines et de leur histoire millénaire.

Oui nous avons besoin de routes, d'hopitaux, d'écoles (pour arabiser ?!). Doit-on comprendre que pour que l'Etat veuille bien nous accorder tout cela, nous serions sommés d'abandonner le développement de notre culture ?

Êtes-vous au courant que le meilleur moyen de maintenir les gens dans le sous-développement est de leur parler dans uen langue qu'ils ne comrpennent pas ? Savez-vous que toutes les organisations comme l'ONU préconisent le développement des langues et cultures maternelles pour sortir du sous-développement culturel et économique ?

Je pense que vous le savez, ce n'est pas l'ignorance qui amené votre article mais bien la subjectivité allimentée de mépris profond pour les Nord-Africains.
Nous savons ce que nous sommes, des Amazighes (Lybiens, Maures le sont aussi), Phéniciens ? Arabes ? Vous vous exprimez peut-être bien en cananéen ou en arabe classique, mais ce n'est pas le cas des Marocains qui ne pratiquent pas ces langues mortes.

Pour reprendre votre magnifique conclusion :

Nous avons un idéal à servir, un peuple et une culture à défendre, si ça le dérange, le reste peut partir...
 
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"Au pays des Imazighen, on se moque de Tifinagh; on ne sait même pas ce que cela signifie."
Effectivement et c'est une réalité, le Tifinagh, symbole de l'entrée dans l'histoire plusieurs fois millénaire des Amazighes, ressurgit du passé ne peut prétendre à ce qui fait l'intérêt de la majorité des Marocains aujourd'hui : manger et travailler.
Mais cela au même titre que Abounouwas, Confucius, Science & Vie et toute un panel de choses qui font l'histoire, la culture et la science. Oui Monsieur, en évoquant ne serait-ce qu'un dixième des trésors de l'histoire humaine, vous risquez d'obtenir cette même mou pincée et cette expiration nasale, je ne pense pas que cela e nconstitue un jugement de valeur valable.

Monsieur, vous vous servez de la relation de propos tenus par de pauvres gens pour mieux faire passer votre mépris lamentable. Ayez le courage d'affirmer que l'éctiure amazighe ne serait qu'un ramassis de signes biscornus et bestiaux sans passer lâchement et sournoisement par la bouche de la première personne qui aurait convenu à votre vision sectaire du monde. Vous savez, trouvez une personne pour qui l'arabe ne serait qu'une continuité de spaghettis, serait tout aussi facile et donnerait aussi lamentablement l'apparence d'un article de presse nationale.

Je vous inviterais personnellement à aller faire un tout à Tamtatucht, petit village au nord de Tinghir, où les enfants du village m'ayant demandé de leur apprendre le Tifinagh, ont refusé que je le fasse à l'aide de l'alphabet arabe (nabatéen pour être précis) !

Nous savons que le Tifinagh part avec un gros handicap dans une société sous-développée et analphabète, le droit de douter de son appropriation au développement du pays, vous l'avez, celui de moquer et humilier le patrimoine de tout un peuple, nous vous le refusons !

Monsieur, on attend d'un journaliste qu'il ait une connaissance étendue sur la société où il vit, ainsi que de son histoire. L'objectivité est une autre condition d'un journalisme digne de ce nom. Vous n'avez aucune de ces qualités.

Vous prétendez que les Amazighes qui veulent un développement de leur langue, un arrêt des discriminations, une présence dans les medias, l'enseignement et la constitution ne sont que des hautains de l'arabe qui n'ont rien compris. Les vrais Amazighes, selon vous, sont les paysans mal nourris qui se taisent et croupissent dans ce qui devrait être la vraie place de Tamazight : la pauvreté et l'ignorance.

Vous proposez de leur donner un système d'écriture qu'ils connaissent déjà. C'est faire preuve d'ignorance que ne pas dire que 60% de la population est analphabète et ne connait juste rien du tout, le reste ne comprend pas grand chose à ce qu'il lit, en loccurence l'arabe, puisque c'est ce que vous insinuez implicitement.

L'histoire nord-africaine ne vous intéresse sûrement pas, c'est normal les colons gardent leur esprit chez eux, loin vers l'Est, mais ne le prennez pas comme argument pour continuer à couper les Amazighes de leurs racines et de leur histoire millénaire.

Oui nous avons besoin de routes, d'hopitaux, d'écoles (pour arabiser ?!). Doit-on comprendre que pour que l'Etat veuille bien nous accorder tout cela, nous serions sommés d'abandonner le développement de notre culture ?

Êtes-vous au courant que le meilleur moyen de maintenir les gens dans le sous-développement est de leur parler dans une langue qu'ils ne comprennent pas ? Savez-vous que toutes les organisations comme l'ONU préconisent le développement des langues et cultures maternelles pour sortir du sous-développement culturel et économique ?

Je pense que vous le savez, ce n'est pas l'ignorance qui a mené votre article mais bien la subjectivité allimentée de mépris profond pour les Nord-Africains.
Nous savons ce que nous sommes, des Amazighes (Lybiens, Maures le sont aussi), Phéniciens ? Arabes ? Vous vous exprimez peut-être bien en cananéen ou en arabe classique, mais ce n'est pas le cas des Marocains qui ne pratiquent pas ces langues mortes.

Pour reprendre votre magnifique conclusion :

Nous avons un idéal à servir, un peuple et une culture à défendre, si ça le dérange, le reste peut partir...
 
Au pays des Imazighens

Bravo Agerzam! il n' y a rien à rajouter à cette lettre réponse, elle est parfaite.

Cela nous confirme bien que ce " torchon", pourtant " journal" d'un parti politique au pouvoir, n'est que l'expression médiocre d'un groupuscule de racistes et d' ignares. Il n' y a rien à en espérer, pourtant c'est un journal qui se proclame de gauche.

Il n'est même pas digne de recevoir une réponse, tellement cet article est bas, haineux et stupide.
 
liberation"..dernier symbole de stupidité au maroc moderne

je viens de lire le numero de la revu "liberation", precisément l'article de abderrahim chtiba, débordé de mépris envers l'identité amazigh, je ne vois pas de quel principes il peut etre fiere, de quel famille, de quel identité, de quel culture, de quel sens journalisme, peu etre aussi il ne s'agit plus de cet individu qui a une carrence manque au simple sens patriotique et morale, mais s'agit -il en verité de cette revu, qui donne la chance à des anti-liberation de parler ainsi , peut etre faut-il changer le nom de cet revu, des gens malheureux dans leurs maux d'ame, ne merittent pas qu'on leur repondre de la meme façon triste dont ils ont l'habitude . comme le savait les hommes de ce pays, la meilleur façon de repondre a la connerie c'est de l'ignorer, car, le feu mange elle meme, quand elle ne trouve rien a manger



http://www.blog.ma/ikan
 
Ma Reponse a Liberation.

Voici le mien:

Monsieur,

Permettez-moi d’exprimer mon grand regret et mon indignation suite à la lecture de cet article, d’un petit journaliste plus soucieux de remplir une page de votre quotidien que de refléter la réalité.
Apprenez Mr, et faites en part à votre petit gratte-papier, que les Imazighen n’ont pas attendu Libération pour exister, apprenez Mr que les Imazighen n’ont pas attendu l’IRCAM pour écrire, apprenez Mr que les Imazighen n’ont pas attendu que le Maroc d’aujourd’hui soit nommé « Maroc» pour qu’il soit le leur, apprenez Mr que Imazighens existent aux Maroc et ailleurs et contrairement aux convictions de votre petit acolyte, ils sont conscients de leur identité Amazighe qu’ils revendiquent avec fierté, qu’ils apprennent Tifinagh avec enthousiasme, car se sont les leurs, et surtout ne se contentent pas de détenir une maigre chèvre.

Mr abderrahim chtiba, devrait suivre des cours sur le Maroc, et sur la réalité du Maroc, et non ce qu’on présente comme le Maroc. Apprenez-lui qu’on ne s’attaque pas aux Amazighs avec autant d’ironie, nous sommes un peuple fier et tel nous resterons.

Au-delà de ces détails, Mr, vous nous devez des excuses, si vous aviez un tant soit peu de professionnalisme.

De la part des Imazighen MAROCAINS.
 
N'oubliez pas d'envoyer une copie de vos lettres aux organes de la presse mondiale, à commencer par la presse francophone en Europe. Il faut que le monde sachent que ces incultes sont entrain de bestialiser des humains avec qui ils partagent un même pays. Ils publient dans des journaux, organes officiels des partis politiques soutenu par certains milieux europeens!

Le caractère ethnocidaire de l'esprit arabe est connu depuis les temps anciens.
On ne cesse de le repeter, plus l'arabisme s'enracine au Maroc, plus nous nous
approchons et à petit pas vers le non-dit, l'impensable.

ad agh ifk rebbi ssber!
 
juste un détail technique, l'adresse liberation@mis.ma ne fonctionne plus. Essayons celle là: liberation@usfp.ma
Pour un simple recadrage, le journal vient de changer d'équipe dirigeante.
Le parti s'est débarassé de l'ancienne équipe moins maliable et plus engagée et mis en place des pantans qui lui obéissent à l'oeil et au doigt. Ce genre de débiltés n'aurait jamsi été publié sous l'ancienne équipe.
Tanmirt
S Ufella
 
Bravo agerzam,ta reponse est parfaite.

On pourrait nous faire croire que ce texte s'eleve seulement contre une certaine militance amazighe,contre des intellectuels,en fait il est profondement raciste contre tout ce qui est amazigh;la preuve la voilà:

"Ils assurent, en outre, que leurs graffitis sur des tapis à tissage fin sont d’une meilleure allure."

cette phrase pue le mepris le plus total et elle a de plus la malhonneté de faire endosser l'origine de ce mepris aux amazighs eux meme
 
La mouvance ideologique la plus amazighophobe au maroc est celle de l'istiqlal et de tous les partis issus des schismes successifs de ce parti....on se focalise souvent sur les partis islamistes (pjd et al aadl wa l ihsan) mais croyez moi aucun responsable de ces partis ni aucun organe de presse affilié n'oserait publier des articles du genre de ceux publiés par liberation ,la gazette etc...,les islamistes sont plus dans la sacralisation de l'arabe que vraiment dans la haine de l'amazigh,au maroc les arabistes eux ont la haine de l'amazigh comme matrice structurelle et originelle...Or certains militants amazighs vont jusqu'à nier l'amazighité à toute personne sensible aux arguments islamistes et en oublient que les affiliés aux partis amazighophobe (istiqlal,usfp etc....) siegent jusque au sein de l'ircam.

Question1:as t-on une quelque credibilité comme militant amazigh et administrateur de l'ircam en etant membre de l'usfp (maison mere de journal liberation)?
question2:ne faut-il pas exiger la demmission de ce genre de personne d'un organisme qui se fixe pour objectif la promotion et la defense de la culture amazighe?
question3:que font tous ces journalistes amazighs (et ils sont nombreux) qui acceptent que leur collegues insultent gracieusement leurs meres dans les colonnes de leurs torchons?
 
agoram said:
La mouvance ideologique la plus amazighophobe au maroc est celle de l'istiqlal et de tous les partis issus des schismes successifs de ce parti....on se focalise souvent sur les partis islamistes (pjd et al aadl wa l ihsan) mais croyez moi aucun responsable de ces partis ni aucun organe de presse affilié n'oserait publier des articles du genre de ceux publiés par liberation ,la gazette etc...,les islamistes sont plus dans la sacralisation de l'arabe que vraiment dans la haine de l'amazigh,au maroc les arabistes eux ont la haine de l'amazigh comme matrice structurelle et originelle...Or certains militants amazighs vont jusqu'à nier l'amazighité à toute personne sensible aux arguments islamistes et en oublient que les affiliés aux partis amazighophobe (istiqlal,usfp etc....) siegent jusque au sein de l'ircam.

très bonne analyse Agoram
nos ennemis et les ennemis de tamazight ne sont pas là ou on nous fait croire qu'ils sont (à savoir Al Adl Wal Ihssane et le PJD qui d'ailleur sont dans leur majorité constitué des imazighens) mais sont bel et bien dans les partis qui prétendent défendre la démocratie, ... au Maroc (les USFPiste, les Istiqlaliens, ...).
Ils sont les pires ennemis de tamazight, en plus ils disposent de tous les moyens (jounaux, ...) qui leur permettent d'afficher et sans aucune crainte leur haine de notre culture sans qu'ils soient inquiet des poursuites.
 
voici le contenu du courrier électronique que j'ai envoyé à Liberation Maroc:

"L'article paru dans votre journal " Caprices du Lundi, Voyage au pays des Imazighen", sous la plume de votre journaliste Chtiba nous a profondément indignés, tant son contenu est blessant à l'égard de notre peuple, de notre culture, langue et patrimoine.

Qu'un soi disant "journaliste", Monsieur Chtiba, - comme son nom l'indique: râture, ou coup de balai- , puisse nous infliger ses sarcasmes écrits, puisse donner son avis sur l'amazighité et penser effacer d'un coup de plume rageur des millénaires de notre Histoire, ne nous trouble pas, dans la mesure où nous croyons à la liberté d'expression, et que nous sommes confiants dans la perenitté de notre culture. Mais qu'un organe de presse national, de cette gauche marocaine de surcroît à laquelle nous croyions, puisse permettre la publication de tels propos racistes nous choque profondément.

Nous vous exprimons notre réprobation la plus vive et notre indignation, car en permettant la publication et la diffusion d'un tel article si médiocre par son expression et outrageant par son contenu vous avez porté atteinte à tout notre peuple amazigh, composante autocthtone de notre pays, vous avez rayé d'un seul trait de plume des siècles de notre Histoire et de notre culture, dont l'écriture tifinagh est le symbole vivant.

En espérant des excuses de votre part et celles en particulier de votre " journaliste", veuillez croire que notre confiance en votre organe de presse ainsi que le parti politique que vous représentez est sérieusement entamée.

Salutations. "
 
Au monde de Libération : la flatulence d’un lundi

Lahsen Oulhadj


On parle des Imazighen, sur Libération ! Rassurez-vous, ce n’est pas dans l’inimitable canard français, mais sa pâle imitation marocaine, l’organe officiel de l’USFP, un parti soi disant de gauche. De gauche, dites-vous! S’agissant des Amazighs et de l’amazighité, ce parti, c’est le moins qu’on puisse dire, est plus que gauche; il est même pitoyable. Pour preuve, la publication, il y a quelques jours, d’un papier -dans un style torturé émaillé de fautes de français- plein d’acrimonie et au titre trompeur d’un conte de Mille et une nuits : caprice d’un lundi : au pays des Imazighen, commis par un obscur scribouillard répondant au nom de A.Chtiba -il porte bien son nom.

Esprit colonial

Le pays des Imazighen ! On ne peut que s’interroger sur le sens de cette formule. Pour les Imazighens que nous sommes, notre pays est tout le Tamazhga, autrement dit toute l’Afrique du Nord. Non, malheureusement, ce n’était pas ce que le journaleux de Libération voulait dire. Il a repris à son compte, consciemment, la terminologie coloniale française qui désignait ainsi, dans le cas du Maroc, les régions amazighes. Reconnaissons quand même qu’il a essayé de se distinguer, légèrement, en changeant berbères par Imazighens.

Pour peu qu’on ait lu la littérature coloniale, on peut facilement voir que le texte de M. Chtiba s’en inspire beaucoup : les mêmes poncifs, le même vocabulaire, la même suffisance… Un colonialiste dans la peau d’un compatriote –enfin on ne sait pas s’il en est un. Décidément, on aura tout lu !

Onirisme

On ne peut s’empêcher de voir dans ce « pays des Imazighens » quelque chose d’onirique, d’irréel, de fantasmé. Comment ne pas penser, par association d’idées, à tous ces contes fantastiques on l’on parle, à souhait, de pays merveilleux et de mondes magiques ? Une idée que vient renforcer naturellement ses réflexions stupides sur la taille des Imazighens : les nains et autres lutins ne sont pas vraiment loin. Au fond, c’est une manière, indirecte certes, de considérer l’amazighité comme relevant du virtuel. Ce que sa question « y a-t-il vraiment une question berbère ? » confirme largement. Pire, l’amazighité, tranche-t-il avec beaucoup d’esbroufe, ne s’agirait que d’un vestige du passé. Rien que cela !

Insolence

Tout le monde a encore en mémoire la cabale montée par le Makhzen et ses Islamistes du PJD contre les membres de l’IRCAM pour ne pas faire le choix des caractères latins et les amener de gré ou de force à opter bien évidemment pour « leur » alphabet arabe. On sait tous ce qu’il en est advenu ! Et là, une question se pose : où étaient les donneurs de leçon et les « pseudo progressistes », comme ce A. Chtiba, lors de ce bras de fer, s’ils avaient réellement à cœur la promotion de l’amazighité ?

Que de l’hypocrisie ! L’amazighité, elle ne les a jamais intéressés, elle ne les intéressera jamais. Pire, ils n’hésitent pas à lui mettre les bâtons dans les roues. Vous n’avez qu’à voir l’attitude innommable du ministre de l’éducation nationale et de son alter ego de la communication ! Pourquoi donc venir maintenant nous dispenser leurs petites leçons racistes ? Il y en a vraiment qui n’ont aucune pudeur !

Délire

La comparaison pour le moins osée entre les lettres du tifinagh et un tas d’animaux, d’insectes, de cétacés, de plantes, etc, en a choqué plus d’un. Je me demande comment a-t-il fait pour voir tant de faune et de flore dans le tifinagh. Quelle imagination débordante ! A tous les coups, c’est qu’il projette ses propres fantasmes anti-amazighes sur cet alphabet plusieurs fois millénaires. Révélateur, n’est-ce pas ? Car, personnellement, j’ai un mal fou à trouver des lettres tifinagh qui ressembleraient, un tant soit peu, pour citer le journaleux en question, à une mouche, à une chèvre, à une poule, à un cordon de gourde… Un délire animalier et légumineux pour le moins méprisable. Quelle effronterie ! Pitoyable !

Tout cela ne peut être que prémédité. Il porte un double message : d’une part, rabaisser le plus possible tout ce qui représente l’amazighité; d’autre part, sous-entendre qu’elle doit rester là où elle est, à savoir à la campagne. Car, à ce qu’il paraît, elle gêne aux entournures beaucoup de gens dont ce pyromane de la haine.

Et ça continue !

Au fur et à mesure que l’on progresse dans la lecture du texte, on découvre un ramassis d’âneries sidérantes. Florilège. Constitutionnalisation de l’amazigh : c’est une foutaise parce que les militants amazighs sont juste jaloux de l’arabe. Non, ce n’est vraiment pas sérieux !

Les Amazighs ont des représentants ! Surprenant ! Oui, selon Chtiba, c’est Aherdan et ses amis. Bien évidemment ! C’est connu, la mouvance populaire a toujours brillé par son auto-effacement. Résultat : elle n’a jamais rien fait pour elle-même et à plus forte raison les Amazighs et l’amazighité. Parce que ce n’était pas sa vocation première ! Chtiba le sait très bien, mais cela ne l’empêche pas de dire n’importe quoi. D’ailleurs, si les Amazighs avaient des représentants fiables, ils ne seraient pas tous des maigrelets sous-alimentés. Logique, non ?

Une autre : le libyque a été importé par les Phéniciens ! En effet, ingénieux qu’ils étaient, ils l’ont chargé dans des jarres à huile d’olive qu’ils ont embarquées dans leurs galères et au prix de plusieurs péripéties ils ont accosté, enfin, les rivages d’Afrique du Nord. Et la parole fut ! La lumière aussi ! Désopilant !

La présence de l’amazighité dans les médias ! Pas besoin. Les Amazighs ont d’autres chats à fouetter. Il faut déjà qu’ils mangent à leur faim. Laissons donc les médias à ceux qui savent s’en servir, à savoir les amis de Chtiba qui, eux, se chargent de « l’honorable » tâche de nous importer, avec bonheur, toute la culture mortifère du Moyen-Orient au pays !

S’agissant de la lancinante question de l’alphabet, M. Chtiba a son idée. Il fallait adopter celui que les Amazighs connaissaient déjà –comprenez les caractères arabes. On ne peut qu’être d’accord avec lui ! Ils le connaissent de vue ; mais s’en servir, c’est une autre paire de manches.

Et comme cela ne suffit pas, il nous révèle une lapalissade qu’il considère comme une découverte majeure. Les Amazighs, précise-t-il, ont seulement besoin d’infrastructures de base. Comme tout le monde quoi ! Mais si on les accompagne de la promotion de leur culture, en se débarrassant de cette obsession pathologique à vouloir la détruire, ce serait encore mieux.

Lâcheté

A. Chtiba manque terriblement de courage. Il ne s’est jamais interrogé sur le rôle de l’État marocain qu’il a d’ailleurs bizarrement ménagé. Pas un mot sur sa responsabilité dans les malheurs des Amazighs. La présence des Américains, honnis sous d’autres cieux, qui aident les pauvres amazighs, ne l’a pas choqué. La souveraineté, il en fait quoi ? Des Amazighs mal nourris et vivant dans un misère noire, qui sont du reste des Marocains jusqu’à preuve du contraire, ne l’a pas interpellé. L’ignorance de leur propre histoire et leur manque d’infrastructures, là encore il a perdu sa langue. Bref, l’État marocain ne doit surtout pas servir les Amazighs, car il sert déjà A. Chtiba et compagnie.

Qui sommes-nous ?

Question existentielle, n’est-ce pas ? Tant mieux donc si les idées du mouvement amazigh ont servi à quelque chose. Et là A.Chtiba utilise un « nous » pour le moins problématique. Il ne concerne pas les Amazighs qui, eux, savent ce qu’ils sont et d’où ils viennent, mais tous les aliénés et les paumés identitaires de son acabit qui ne trouvent sens à leur misérable vie qu’en insultant l’amazighité. Car elle titille leur propre « moi » qui baigne dans un monde qui est à mille lieues du Maroc réel.


Au total, pour ceux qui ne connaissent pas le Maroc, le racisme anti-amazigh est une véritable culture nationale qui a force de loi car institutionnalisée. Il ne faut pas trop s’étonner de ces sorties racistes. Il est à même à craindre qu’elles iront crescendo. A. Chtiba, qui est le produit de cette culture, n’a fait que déposer des mots sur une réalité on ne peut plus concrète : la haine de l’amazighité qui est d’ailleurs promue –n’ayons pas peur de le dire- par le régime. Comment donc expliquer la publication de son torchon pestilentiel dans un journal dont le directeur est un ministre ?

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rrrrrrrr...Chtiba a du oublier à quel point les soussis sont trop fiers, mais bon qu'attendrez vous pour revenir dans votre pays afin d'éduquer vous meme les chleuhs des régions rurales..car D'après ce que je vois c'est plutot Mohammed VI qui fait bouger les choses..c'est trop lent mais c toujours mieux que rien
 
Malheureusement, bon nombre de nos journalistes ont toujours été mauvaise langue: alors ça ne m'etonne pas qd l'un deux ecrit un torchon pareil sur les chlouhs..Et tu sais très bien que c'est le roi qui a donné le feu vert pour la construction de l'Ircam..un gran batiment enorme est en cours de construction ici à Rabat, je te laisse deviner si il aurait existé au cas ou le pouvoir etait entre les mains de l'USFP ou l'Istiqlal
 
Un seul bâtiment pour les Amazighs, et des millions pour les Arabes. Merci donc mohamed 6 de cette "sadaqa". On oubliera jamais tout le bien que tu nous a fait. Enfin, un roi juste et équitable avec ses sujets barbares.

Mohamed 6 est un roi arabe. Il est tout à fait normal qu'il pense aux Arabes en premier. D'ailleurs, depuis le départ des Français il y a 60 ans, le bâtiment de l'Ircam, est le premier consacré à l'amazighité. Il faut donc attendre 60 autres années, pour en avoir un autre. Entre temps, Mohamed 6 et sa famille, arabes qu'ils sont, ne pensent qu'aux Arabes et l'arabisation de ce qui n'est pas arabe.

Non, mlle, ce n'est pas un bâtiment qu'il nous faut. Je pense même que c'est trop tard. Il faut que le peuple amazigh soit libre de toute tutelle arabe. Il faut impérativement qu'il décide de son avenir, souvrainement, s'il veut encore exister.

La balle est à coup sûr dans notre camp. Personnellement, ce que fait ou ce que fera Mohamed 6 ne me dit plus rien. Il a démontré, à plusieurs reprises, toute la haine qu'il a pour le peuple où il est roi. La dernière en date: une 7 ème chaîne de télévision arabe et aucune pour l'amazighité. Quel roi arabe !
 
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