Lettre du Congrès Mondial Amazigh au Président Trump
17 novembre 2025
M. Donald Trump
Président des Etats-unis d’Amérique
Maison Blanche, Washington DC, USA
M. Le Président,
Nous avons appris que vous avez manifesté votre volonté d’agir afin de rapprocher l’Algérie et le Maroc. Après les succès de vos initiatives en faveur de la paix au Moyen-Orient, votre souhait de rétablir la tranquillité, la sécurité et un climat favorable à la coopération en Afrique du nord est le bienvenu.
Cependant, le Congrès Mondial Amazigh (CMA) en tant qu’organisation internationale de protection et de promotion des droits des Amazighs, il nous parait hautement important de porter à votre connaissance ce qui suit.
Les Etats algérien et marocain se livrent une guerre froide depuis plus d’un demi-siècle, dont les seules victimes sont les peuples qui vivent dans les deux pays. La frontière terrestre entre les deux Etats est fermée depuis plus de trente ans, interdisant même les échanges familiaux entre les deux côtés de la frontière.
Toute la région nord-africaine, et en particulier l’Algérie et le Maroc, est habitée par les Amazighs, peuple autochtone de ce territoire, un peuple d’environ 30 millions de personnes, non-Arabes. Les Amazighs ont été progressivement contraints de se convertir à l’islam au fil des siècles et les États nord-africains continuent de porter ce projet d’arabo-islamisation des Amazighs. Mais les Amazighs rejettent un tel projet d’assimilation forcée qui vise leur disparition totale.
Les Amazighs se battent pour leur existence en tant que peuple distinct et souhaitent partager avec le reste de l’humanité les valeurs de justice, de fraternité, de liberté et rejettent toute forme de domination.
Nous souhaitons également attirer votre attention, Monsieur le Président, sur le fait que l’Algérie, dirigée depuis longtemps par un pouvoir militaire totalitaire, exerce une répression féroce et permanente contre les Amazighs et les Kabyles en particulier. Des centaines d’entre eux sont actuellement en prison, certains condamnés à mort, pour les seuls faits d’exprimer leur opinion ou de défendre pacifiquement leurs droits. L’Algérie est un réel danger pour les Amazighs mais aussi un facteur d’insécurité et d’instabilité pour tout le nord de l’Afrique. Au Maroc aussi, des centaines d’Amazighs Rifains ont été condamnés, jusqu’à 20 ans de prison pour certains, et emprisonnés depuis 2017 pour avoir seulement réclamé leurs droits sociaux et culturels.
Cela rend votre initiative en faveur du dialogue et de la paix dans nos pays, d’autant plus salutaire et porteuse d’espoir.
Étant particulièrement concernés et intéressés par votre projet de stabilité et de paix chez nous, nous souhaitons vivement contribuer à son succès et par conséquent nous vous demandons de bien vouloir associer les organisations amazighes indépendantes à la réflexion et à la mise en œuvre de tout processus visant l’instauration d’Etats de droit, de relations d’amitié entre les peuples et la prospérité.
Nous sommes à votre disposition pour échanger sur ce sujet avec vous-même et avec vos collaborateurs et vous prions d’agréer, M. le Président, l’expression de notre haute considération.
Paris, 17 Novembre 2025
Le Bureau du Congrès Mondial Amazigh (CMA)
17 novembre 2025
M. Donald Trump
Président des Etats-unis d’Amérique
Maison Blanche, Washington DC, USA
M. Le Président,
Nous avons appris que vous avez manifesté votre volonté d’agir afin de rapprocher l’Algérie et le Maroc. Après les succès de vos initiatives en faveur de la paix au Moyen-Orient, votre souhait de rétablir la tranquillité, la sécurité et un climat favorable à la coopération en Afrique du nord est le bienvenu.
Cependant, le Congrès Mondial Amazigh (CMA) en tant qu’organisation internationale de protection et de promotion des droits des Amazighs, il nous parait hautement important de porter à votre connaissance ce qui suit.
Les Etats algérien et marocain se livrent une guerre froide depuis plus d’un demi-siècle, dont les seules victimes sont les peuples qui vivent dans les deux pays. La frontière terrestre entre les deux Etats est fermée depuis plus de trente ans, interdisant même les échanges familiaux entre les deux côtés de la frontière.
Toute la région nord-africaine, et en particulier l’Algérie et le Maroc, est habitée par les Amazighs, peuple autochtone de ce territoire, un peuple d’environ 30 millions de personnes, non-Arabes. Les Amazighs ont été progressivement contraints de se convertir à l’islam au fil des siècles et les États nord-africains continuent de porter ce projet d’arabo-islamisation des Amazighs. Mais les Amazighs rejettent un tel projet d’assimilation forcée qui vise leur disparition totale.
Les Amazighs se battent pour leur existence en tant que peuple distinct et souhaitent partager avec le reste de l’humanité les valeurs de justice, de fraternité, de liberté et rejettent toute forme de domination.
Nous souhaitons également attirer votre attention, Monsieur le Président, sur le fait que l’Algérie, dirigée depuis longtemps par un pouvoir militaire totalitaire, exerce une répression féroce et permanente contre les Amazighs et les Kabyles en particulier. Des centaines d’entre eux sont actuellement en prison, certains condamnés à mort, pour les seuls faits d’exprimer leur opinion ou de défendre pacifiquement leurs droits. L’Algérie est un réel danger pour les Amazighs mais aussi un facteur d’insécurité et d’instabilité pour tout le nord de l’Afrique. Au Maroc aussi, des centaines d’Amazighs Rifains ont été condamnés, jusqu’à 20 ans de prison pour certains, et emprisonnés depuis 2017 pour avoir seulement réclamé leurs droits sociaux et culturels.
Cela rend votre initiative en faveur du dialogue et de la paix dans nos pays, d’autant plus salutaire et porteuse d’espoir.
Étant particulièrement concernés et intéressés par votre projet de stabilité et de paix chez nous, nous souhaitons vivement contribuer à son succès et par conséquent nous vous demandons de bien vouloir associer les organisations amazighes indépendantes à la réflexion et à la mise en œuvre de tout processus visant l’instauration d’Etats de droit, de relations d’amitié entre les peuples et la prospérité.
Nous sommes à votre disposition pour échanger sur ce sujet avec vous-même et avec vos collaborateurs et vous prions d’agréer, M. le Président, l’expression de notre haute considération.
Paris, 17 Novembre 2025
Le Bureau du Congrès Mondial Amazigh (CMA)