omasst
New Member
Les dunes d'Essaouira, qui font désormais partie du patrimoine mondial constituent une richesse esthétique, floral et écologique irremplaçable qui requiert une gestion raisonnée et des actions de valorisation.
Déjà inventoriées en tant que Site d'intérêt biologique et écologique (SIBE) dans le Plan directeur des aires protégées du Maroc, les dunes de Mogador s'étendent sur une superficie de 11.800 hectares. Elles se situent dans le domaine territorial de la municipalité d'Essaouira (90%) et des communes rurales de Moulay Bouzerktoune et Ounagha au nord et Sidi Kaouki au Sud (10%).
La ville, pour la petite histoire a étéédifiée par le Sultan Sidi Mohammed Ben Abdellah. Son extension s'est faite à partir de 1809, combinée au développement de ses activités portuaires, avait engendré une exploitation abusive et anarchique du bois, conjuguée aux pratiques par les habitants et les riverains de la ville, d'un élevage extensif et très mal organisé.
Cette pression devait conduire, au début du XXe siècle, à la disparition totale de la forêt de genévriers rouges sur un rayon de 8 à 15 km autour de la ville, et à la formation d'un nouveau paysage désertique envahi par des sables d'origine maritime et terrestre. Il ne restait d'ailleurs de cette forêt naturelle que quelques vestiges très localisés. Sous l'effet de vents violents, le mouvement du sable a donné lieu à des formations dunaires qui ont évolué à l'intérieur des terres et gagné les terrains de culture et la forêt de thuya situés à la périphérie de l'ancienne forêt de genévriers.
L'envahissement par le sable a pris, au fil des années, une dimension considérable.
La situation décrite au début du protectorat est telle que l'accès à la ville était devenu pratiquement impossible. Devant la gravité et l'ampleur de ce problème d'ensablement, le Service des Eaux et Forêts a été sollicité par les travaux publics et les autorités locales pour intervenir en vue de fixer les sables en mouvement et d'assurer la protection de la ville et de ses liaisons routières avec Safi et Marrakech. Les premiers travaux entrepris dès 1914 furent conduits au ralenti jusqu'au 1918, date à laquelle ils prirent une ampleur considérable avec la mise en œuvre d'importants moyens humains et matériels, puis s'étendirent rapidement sur des milliers d'hectares.
Presque un siècle plus tard, la patience et la persévérance de nombreuses générations de forestiers semblent avoir forcé le succès de la mission qui leur était assignée au départ, et ont permis ainsi de fixer non seulement la majorité des dunes menaçant la ville d'Essaouira, mais de les mettre en valeur et d'y reconstituer partiellement l'ancienne forêt de genévriers.
L'observation de quelques poches de forêt, ayant échappé par endroits à l'ensablement, pourrait permettre d'avancer que la forêt initiale était une pure forêt de genévriers avec un sous-bois réduit (Pistacia lentiscus, Rhamnus oloides, Phillyrea media, Ephedra fragilis, etc). Cette flore a été enrichie par de nombreuses espèces introduites telles qu'Ammophila arenaria, Lycium intricatum, Retama monosperma, Eucalyptus gomphocephala, Acacia cyclops, Acacia cyanophilla, etc.
Les dunes d'Essaouira recèlent également une faune variée (sanglier, chacal, genette, mangouste, loutre, lièvre, belette, etc.) ainsi que de nombreux oiseaux, à la fois nicheurs et migrateurs, dont des espèces rares.
Achevés en 1986, les travaux de fixation de ces dunes dont les actions d'entretien et de densification se poursuivent toujours, ont permis outre l'acquisition d'une expérience en matière de fixation des dunes côtières, la protection de la ville et ses infrastructures, la mise en valeur des dunes (production de bois et création d'emplois), et la création au départ d'une réserve biologique et écologique actuellement inscrite dans la liste Ramsar comme zone humide, a indiqué à la MAP M. Chakir Abdeljalil, ingénieur d'état à la Direction régionale des Eaux et Forêts (DREF) pour la région Haut Atlas-Marrakech.
Déjà inventoriées en tant que Site d'intérêt biologique et écologique (SIBE) dans le Plan directeur des aires protégées du Maroc, les dunes de Mogador s'étendent sur une superficie de 11.800 hectares. Elles se situent dans le domaine territorial de la municipalité d'Essaouira (90%) et des communes rurales de Moulay Bouzerktoune et Ounagha au nord et Sidi Kaouki au Sud (10%).
La ville, pour la petite histoire a étéédifiée par le Sultan Sidi Mohammed Ben Abdellah. Son extension s'est faite à partir de 1809, combinée au développement de ses activités portuaires, avait engendré une exploitation abusive et anarchique du bois, conjuguée aux pratiques par les habitants et les riverains de la ville, d'un élevage extensif et très mal organisé.
Cette pression devait conduire, au début du XXe siècle, à la disparition totale de la forêt de genévriers rouges sur un rayon de 8 à 15 km autour de la ville, et à la formation d'un nouveau paysage désertique envahi par des sables d'origine maritime et terrestre. Il ne restait d'ailleurs de cette forêt naturelle que quelques vestiges très localisés. Sous l'effet de vents violents, le mouvement du sable a donné lieu à des formations dunaires qui ont évolué à l'intérieur des terres et gagné les terrains de culture et la forêt de thuya situés à la périphérie de l'ancienne forêt de genévriers.
L'envahissement par le sable a pris, au fil des années, une dimension considérable.
La situation décrite au début du protectorat est telle que l'accès à la ville était devenu pratiquement impossible. Devant la gravité et l'ampleur de ce problème d'ensablement, le Service des Eaux et Forêts a été sollicité par les travaux publics et les autorités locales pour intervenir en vue de fixer les sables en mouvement et d'assurer la protection de la ville et de ses liaisons routières avec Safi et Marrakech. Les premiers travaux entrepris dès 1914 furent conduits au ralenti jusqu'au 1918, date à laquelle ils prirent une ampleur considérable avec la mise en œuvre d'importants moyens humains et matériels, puis s'étendirent rapidement sur des milliers d'hectares.
Presque un siècle plus tard, la patience et la persévérance de nombreuses générations de forestiers semblent avoir forcé le succès de la mission qui leur était assignée au départ, et ont permis ainsi de fixer non seulement la majorité des dunes menaçant la ville d'Essaouira, mais de les mettre en valeur et d'y reconstituer partiellement l'ancienne forêt de genévriers.
L'observation de quelques poches de forêt, ayant échappé par endroits à l'ensablement, pourrait permettre d'avancer que la forêt initiale était une pure forêt de genévriers avec un sous-bois réduit (Pistacia lentiscus, Rhamnus oloides, Phillyrea media, Ephedra fragilis, etc). Cette flore a été enrichie par de nombreuses espèces introduites telles qu'Ammophila arenaria, Lycium intricatum, Retama monosperma, Eucalyptus gomphocephala, Acacia cyclops, Acacia cyanophilla, etc.
Les dunes d'Essaouira recèlent également une faune variée (sanglier, chacal, genette, mangouste, loutre, lièvre, belette, etc.) ainsi que de nombreux oiseaux, à la fois nicheurs et migrateurs, dont des espèces rares.
Achevés en 1986, les travaux de fixation de ces dunes dont les actions d'entretien et de densification se poursuivent toujours, ont permis outre l'acquisition d'une expérience en matière de fixation des dunes côtières, la protection de la ville et ses infrastructures, la mise en valeur des dunes (production de bois et création d'emplois), et la création au départ d'une réserve biologique et écologique actuellement inscrite dans la liste Ramsar comme zone humide, a indiqué à la MAP M. Chakir Abdeljalil, ingénieur d'état à la Direction régionale des Eaux et Forêts (DREF) pour la région Haut Atlas-Marrakech.