idaoutanane
New Member
J'aimerai sur ce topic que l'on aborde l'histoire de ces tatouages, connaitre les régions ou le tatouage est encore pratiqué, les différentes significations...Avant tout un petit texte pour reprendre les grandes lignes de cette pratique
Honni et frappé d'interdit au même titre que bon nombre de coutumes immémoriales, le tatouage incarnera pour certains peuples la lutte contre l'extinction de leur identité culturelle. Pour d'autres, il devient un signe d'appartenance à un courant d'idées contestataires, l'emblème d'une fratrie de sang et d'encre.
Agzdur : la souffrance indélébile
À l'intérieur d'un espace africain compris entre l'océan Atlantique, la Méditerranée et le tropique du Cancer, vivent les Imazighen, " les hommes libres " - plus connus sous le nom des Berbères. Agriculteurs et pasteurs nomades, unis par l'utilisation d'une même langue, le peuple berbère n'a pas toujours été si libre que ça.
Le tatouage avait autrefois des fonctions esthétiques, il identifiait l'origine tribale des femmes ou conjurait le mauvais sort. Sous le joug de l'envahisseur français, il devint subitement le symbole de la souffrance et de la résistance du peuple opprimé. Agzdur, dans le dictionnaire des parlers du Maroc central de Taïfi Miloud, signifie : " fait de se lacérer les joues en se lamentant, signe de deuil chez les femmes ".
La femme berbère se tatouait le menton d'une oreille à l'autre, restituant ainsi sur son propre visage la barbe de l'époux disparu. Celle qui assistait à l'emprisonnement de son homme, traçait sur ses poignets l'image des menottes qui humiliaient son conjoint. Réduites à servir de porteuses ou de cuisinières auprès des bataillons français, les femmes se gravaient des chaînes aux chevilles, extériorisant ainsi leur refus de se soumettre.
La pratique du tatouage consiste essentiellement à introduire des pigments colorés sous l'épiderme. Les pigments utilisés jadis provenaient du charbon, de substances organiques ou végétales mélangées à de l'alcool, de l'eau, du sang ou des sucs végétaux.
routard.com
Honni et frappé d'interdit au même titre que bon nombre de coutumes immémoriales, le tatouage incarnera pour certains peuples la lutte contre l'extinction de leur identité culturelle. Pour d'autres, il devient un signe d'appartenance à un courant d'idées contestataires, l'emblème d'une fratrie de sang et d'encre.
Agzdur : la souffrance indélébile
À l'intérieur d'un espace africain compris entre l'océan Atlantique, la Méditerranée et le tropique du Cancer, vivent les Imazighen, " les hommes libres " - plus connus sous le nom des Berbères. Agriculteurs et pasteurs nomades, unis par l'utilisation d'une même langue, le peuple berbère n'a pas toujours été si libre que ça.
Le tatouage avait autrefois des fonctions esthétiques, il identifiait l'origine tribale des femmes ou conjurait le mauvais sort. Sous le joug de l'envahisseur français, il devint subitement le symbole de la souffrance et de la résistance du peuple opprimé. Agzdur, dans le dictionnaire des parlers du Maroc central de Taïfi Miloud, signifie : " fait de se lacérer les joues en se lamentant, signe de deuil chez les femmes ".
La femme berbère se tatouait le menton d'une oreille à l'autre, restituant ainsi sur son propre visage la barbe de l'époux disparu. Celle qui assistait à l'emprisonnement de son homme, traçait sur ses poignets l'image des menottes qui humiliaient son conjoint. Réduites à servir de porteuses ou de cuisinières auprès des bataillons français, les femmes se gravaient des chaînes aux chevilles, extériorisant ainsi leur refus de se soumettre.
La pratique du tatouage consiste essentiellement à introduire des pigments colorés sous l'épiderme. Les pigments utilisés jadis provenaient du charbon, de substances organiques ou végétales mélangées à de l'alcool, de l'eau, du sang ou des sucs végétaux.
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