Le poete"Amliaz"

Aghrabi

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Le poete amazigh Amliaz s'exprimes apres la prise de la ville d khnifra en juin 1914 par le colonel berger,et la defaite d'elhri et autres villages de tamzgh central;


A nall i FAS, ad as allegh i MEKNAS, a y AGURAY A SFRU, a TABADUT han irumin zlan agh

* Pleurons Fès, Meknès, Agouray

* Sefrou, Tabadout, les chrétiens nous ont ruinés.

La plaine du Saiss est ainsi « soumise » et la machine de guerre française s'attaque à la montagne. Comme en témoignent ces vers :

Berci yserreh awal, iggufey is isdaâ KHNIFRA is al itteddu g ayt ttaât

* La prise de Khénifra par Berger se confirme ,

* Tant les résistants ne sont pas de vrais guerriers.

La même désolation est traduite dans ce vers qui réfère à la soumission de Lehri, petite bourgade située à une dizaine de kilomètres de Khnifra.

Uran t tzemmurin ass a gan t amm unna Yemmuten, a LEHRI tsiwel digun tawuct

* Tu es, à présent, sans force et comme mort

* Ô Lehri, la chouette fait entendre son cri lugubre.

La progression des troupes coloniales se fait par étapes. Après ELhri et Khénifra, le colonisateur escalades la montagne. Parti de Khénifra, il prend Alemsid, puis Aghbala et ses environ. Et après la bataille de Tazizawt, il réussi a accéder au col devant lui offrir un passage vers le sud Est. Il s'agit du col de Bab n Wayyad, frontière naturelle séparant la confédération des Ayt Sokhmane d'Aghbal et la confédération des Ait Yafelman.

Ces vers sont l'illustration de cette avancée.

Immut Buâzza, may ttabaâm a yimnayen S ixf ULEMSID ibbi wuzzal tassa nnes

* Bouâzza est mort, cavaliers, inutil de

* Charger vers Almsid, le fer a percé ses entrailles.


Ar ittru WEGHBALA allig isru IKWSAL ar ittru BUWATTAS, a TIZI n TURIRT

* Aghbal pleur et fait pleurer Ikousal

* Et Bouwatta, ô Tizi n Tewrirt


A TUNFIYT ttughen Saligan wessaght afella nnem ad d iâdel I sselk ad d iddu ghurrem

* O Tounfiyt, les sénagalais s'activent,

* Pour te relier au Chrétien par téléphone


Inna m BAB n WAYYAD a tizi n taqqat Han arumy ibedda d a nebdu g imyamazn

* Bab n Wayyad te dit, ô col
* Le colon est là et les combats s'annoncent.

Les attaques françaises se déroulent aussi sur la frontière maroco-algérienne. C'est ce que ce vers nous révèle sur la prise du village de Boubnib au Sud Est.

Ha BUDNIB ijjmeâd ddunit lla ttemmenzaghn inselmen d irumin afella nnun Boudnib,
 
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