La caravane du Parti de la justice et du développement (PJD) sillonne le Souss-Massa-Draâ cette semaine. L’état-major du mouvement politique était à Agadir lundi soir. Une rencontre avec les partisans à été organisée dans les locaux de la commune urbaine. Saâd Eddine El Othmani, le secrétaire général du parti était très attendu.
Jovial et détendu, c’est un discours semé d’anecdotes et en amazigh qu’a offert le SG du PJD à son public. Un public conquis à la cause du parti.
Par cette opération, menée tout en séduction, il vise à se rapprocher de son auditoire et de rappeler qu’il est un fils de la région. De fait, natif d’Inezgane dont il est député, El Othmani est l’origine du succès du parti dans la région. Selon des observateurs, le PJD serait la plus forte composition à l’échelle régionale. A noter que plusieurs autres étapes sont prévues dans le Souss Massa.
Lundi soir, ils étaient d’ailleurs fort nombreux à tomber sous le charme du politicien. «Pas de développement sans justice», a-t-il déclaré en substance. Cela ressemble bien à un slogan de campagne ou de pré-campagne. Fait que Abdeljabbar El Kastalani, député de Tiznit et secrétaire régional du PJD, nie quelque peu. «Nous ne sommes pas en pré-campagne. C’est une rencontre de proximité qui a pour but de faire le bilan du travail parlementaire accompli auprès de nos électeurs. C’est une obligation, un devoir envers eux», soutient-il.
Mais qu’on le veuille ou non, le discours d’El Othmani avait bel et bien des allures de programme de campagne. Il a laissé entendre à travers les thèmes abordés quelles seraient les priorités du parti s’il accédait au gouvernement. Enseignement, formation, alphabétisation, santé, chômage, l’orateur a ratissé large. Il n’a pas manqué de relever les défaillances du gouvernement en ces domaines. «Il faut supprimer les agréments et renforcer la décentralisation pour que les potentialités locales profitent aux régions qui les génèrent», affirme-t-il.
Au sujet de l’enseignement, El Othmani déplore notamment le sureffectif des classes, faute de ressources humaines. «Peut-on encore parler de démarche qualité dans ce domaine», lance-t-il. En matière de santé, le secrétaire général du PJD dénonce l’insuffisance du personnel soignant, particulièrement des infirmiers. «Une situation due à la fermeture des établissements de formation d’infirmiers», lance-t-il d’un ton accusateur.
Par ailleurs, pour ce qui est de l’alphabétisation et du chômage, El Othmani affirme que les statistiques communiquées par le gouvernement ne reflètent pas la situation réelle sur ces plans. Mais le PJD a-t-il des solutions pour résoudre ces problèmes? Elles seront dévoilées si le parti arrive aux commandes du gouvernement, est-il indiqué. Mais d’ici-là, il y a encore bien du chemin à faire.
Malika ALAMI
L'Economiste
Jovial et détendu, c’est un discours semé d’anecdotes et en amazigh qu’a offert le SG du PJD à son public. Un public conquis à la cause du parti.
Par cette opération, menée tout en séduction, il vise à se rapprocher de son auditoire et de rappeler qu’il est un fils de la région. De fait, natif d’Inezgane dont il est député, El Othmani est l’origine du succès du parti dans la région. Selon des observateurs, le PJD serait la plus forte composition à l’échelle régionale. A noter que plusieurs autres étapes sont prévues dans le Souss Massa.
Lundi soir, ils étaient d’ailleurs fort nombreux à tomber sous le charme du politicien. «Pas de développement sans justice», a-t-il déclaré en substance. Cela ressemble bien à un slogan de campagne ou de pré-campagne. Fait que Abdeljabbar El Kastalani, député de Tiznit et secrétaire régional du PJD, nie quelque peu. «Nous ne sommes pas en pré-campagne. C’est une rencontre de proximité qui a pour but de faire le bilan du travail parlementaire accompli auprès de nos électeurs. C’est une obligation, un devoir envers eux», soutient-il.
Mais qu’on le veuille ou non, le discours d’El Othmani avait bel et bien des allures de programme de campagne. Il a laissé entendre à travers les thèmes abordés quelles seraient les priorités du parti s’il accédait au gouvernement. Enseignement, formation, alphabétisation, santé, chômage, l’orateur a ratissé large. Il n’a pas manqué de relever les défaillances du gouvernement en ces domaines. «Il faut supprimer les agréments et renforcer la décentralisation pour que les potentialités locales profitent aux régions qui les génèrent», affirme-t-il.
Au sujet de l’enseignement, El Othmani déplore notamment le sureffectif des classes, faute de ressources humaines. «Peut-on encore parler de démarche qualité dans ce domaine», lance-t-il. En matière de santé, le secrétaire général du PJD dénonce l’insuffisance du personnel soignant, particulièrement des infirmiers. «Une situation due à la fermeture des établissements de formation d’infirmiers», lance-t-il d’un ton accusateur.
Par ailleurs, pour ce qui est de l’alphabétisation et du chômage, El Othmani affirme que les statistiques communiquées par le gouvernement ne reflètent pas la situation réelle sur ces plans. Mais le PJD a-t-il des solutions pour résoudre ces problèmes? Elles seront dévoilées si le parti arrive aux commandes du gouvernement, est-il indiqué. Mais d’ici-là, il y a encore bien du chemin à faire.
Malika ALAMI
L'Economiste