Le "Christian Science Monitor" s'intéresse à l'enseignement de la langue amazigh au Maroc
Washington, 19/08/04- Le quotidien américain "The Christian Science Monitor" a consacré, mardi, un article à l'introduction de l'enseignement de la langue amazigh dans les écoles marocaines, soulignant que tous les enfants marocains vont apprendre cette langue ancienne, en plus de l'arabe classique et du français, d'ici 2008.
L'article illustré d'une photo montrant des élèves hissant leurs ardoises avec une des 39 lettres de l'alphabet Tifinagh souligne, en citant une citoyenne marocaine, que l'utilisation du Tifinagh est un enrichissement culturel pour le Maroc.
Rappelant l'annonce faite en 1994 par feu SM Hassan II d'introduire l'enseignement de la langue amazigh dans les écoles du pays, le quotidien note que la décision n'a été prise par le ministère de l'Education qu'en 2000, et c'est en cette année (2004) que ce département et l'Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) ont introduit, pour la première fois, cette langue "vieille de 9000 ans dans quelque 300 écoles primaires à travers le pays".
Le journal américain rappelle qu'en 1967, des étudiants marocains ont mis sur pied la première association spécialisée dans la culture amazigh en Afrique du Nord, "l'Association marocaine de recherche et d'échange culturel". "Dans les années qui ont suivi, de nouvelles associations ont vu le jour, appelant à l'enseignement de la langue amazigh dans les écoles marocaines".
Il s'agit de "notre langue maternelle. De la première langue qui a existé ici au Maroc. Ce qui est anormal c'est que cette langue n'ait jamais été enseignée à l'école", déclare Amina Ibnou-Cheikh Raha, directrice du journal "Le Monde Amazigh" consacré aux questions culturelles berbères.
Le "Christian Science Monitor" note que les Berbères -nom donné aux populations imazighen-, ont habité l'Afrique du nord depuis 7.000 ans avant JC.
St. Augustine et St. Thomas D'Aquin ont fait partie de cette population qui "a réussi à préserver ses langues en dépit des conquêtes française, romaine et arabe", écrit le quotidien.
"Grâce à nos mères et nos grand-mères, Tamazight est encore vivace", indique Lahcen Ouberka, un professeur de lycée à Marrakech, cité par le quotidien qui explique que Tamazight est le nom utilisé pour désigner toutes les langues Imazighen.
Le "Christian Science Monitor" indique, d'autre part, que certains éducateurs marocains espèrent également que l'utilisation de cette langue à l'école va aider à faire baisser le nombre des élèves imazighen qui abandonnent leurs études.
"Plusieurs élèves imazighen n'arrivent pas à suivre dans le système éducatif et ne réussissent pas, en partie, parce qu'ils n'étudient pas dans leur propre langue", soutient Fatima Agnaou, chercheur à l'IRCAM.
Le quotidien fait toutefois remarquer que certains craignent que cette initiative ne soit confrontée à des difficultés à cause de la décision d'enseigner, dans un premier temps, le Tamazight dans trois dialectes différents et de standardiser la langue graduellement, sur une période de dix ans.
Certains, ajoute le journal, arguent à ce propos qu'il y a "des pays qui utilisent confortablement plusieurs langues dans leur système éducatif public".
Le quotidien note cependant qu'"il y a également des endroits où l'enseignement des langues locales est un point de discorde. En Algérie voisine par exemple, la culture amazighe a été violemment réprimée après l'indépendance. Il était même illégal de donner un nom Imazighen à un enfant et une telle répression culturelle à donné naissance à des réactions violentes", indique la publication.
Source: MAP
Washington, 19/08/04- Le quotidien américain "The Christian Science Monitor" a consacré, mardi, un article à l'introduction de l'enseignement de la langue amazigh dans les écoles marocaines, soulignant que tous les enfants marocains vont apprendre cette langue ancienne, en plus de l'arabe classique et du français, d'ici 2008.
L'article illustré d'une photo montrant des élèves hissant leurs ardoises avec une des 39 lettres de l'alphabet Tifinagh souligne, en citant une citoyenne marocaine, que l'utilisation du Tifinagh est un enrichissement culturel pour le Maroc.
Rappelant l'annonce faite en 1994 par feu SM Hassan II d'introduire l'enseignement de la langue amazigh dans les écoles du pays, le quotidien note que la décision n'a été prise par le ministère de l'Education qu'en 2000, et c'est en cette année (2004) que ce département et l'Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) ont introduit, pour la première fois, cette langue "vieille de 9000 ans dans quelque 300 écoles primaires à travers le pays".
Le journal américain rappelle qu'en 1967, des étudiants marocains ont mis sur pied la première association spécialisée dans la culture amazigh en Afrique du Nord, "l'Association marocaine de recherche et d'échange culturel". "Dans les années qui ont suivi, de nouvelles associations ont vu le jour, appelant à l'enseignement de la langue amazigh dans les écoles marocaines".
Il s'agit de "notre langue maternelle. De la première langue qui a existé ici au Maroc. Ce qui est anormal c'est que cette langue n'ait jamais été enseignée à l'école", déclare Amina Ibnou-Cheikh Raha, directrice du journal "Le Monde Amazigh" consacré aux questions culturelles berbères.
Le "Christian Science Monitor" note que les Berbères -nom donné aux populations imazighen-, ont habité l'Afrique du nord depuis 7.000 ans avant JC.
St. Augustine et St. Thomas D'Aquin ont fait partie de cette population qui "a réussi à préserver ses langues en dépit des conquêtes française, romaine et arabe", écrit le quotidien.
"Grâce à nos mères et nos grand-mères, Tamazight est encore vivace", indique Lahcen Ouberka, un professeur de lycée à Marrakech, cité par le quotidien qui explique que Tamazight est le nom utilisé pour désigner toutes les langues Imazighen.
Le "Christian Science Monitor" indique, d'autre part, que certains éducateurs marocains espèrent également que l'utilisation de cette langue à l'école va aider à faire baisser le nombre des élèves imazighen qui abandonnent leurs études.
"Plusieurs élèves imazighen n'arrivent pas à suivre dans le système éducatif et ne réussissent pas, en partie, parce qu'ils n'étudient pas dans leur propre langue", soutient Fatima Agnaou, chercheur à l'IRCAM.
Le quotidien fait toutefois remarquer que certains craignent que cette initiative ne soit confrontée à des difficultés à cause de la décision d'enseigner, dans un premier temps, le Tamazight dans trois dialectes différents et de standardiser la langue graduellement, sur une période de dix ans.
Certains, ajoute le journal, arguent à ce propos qu'il y a "des pays qui utilisent confortablement plusieurs langues dans leur système éducatif public".
Le quotidien note cependant qu'"il y a également des endroits où l'enseignement des langues locales est un point de discorde. En Algérie voisine par exemple, la culture amazighe a été violemment réprimée après l'indépendance. Il était même illégal de donner un nom Imazighen à un enfant et une telle répression culturelle à donné naissance à des réactions violentes", indique la publication.
Source: MAP