omasst
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Masst, le 06-11-2006
Objet : réalité et perspective de l’audiovisuel au Maroc
Monsieur,
Nous vous écrivons pour vous exprimer notre profonde déception suite à la situation désolante de deux chaînes dites nationales. Les programmes qu’elles diffusent en sont à un état déplorable : médiocrité, manque de qualité, si ce n’est celle d’ironiser et se moquer de manière humiliante du vécu social, de la culture et de l’identité d’une large partie de la société marocaine, amazighe en particulier. En contrepartie des 300 millions dh que versent les citoyens aux les deux pôles de l’audiovisuel SORIAD (2m) et SNRT (TVM), à travers les factures d’électricité, souvent sans capter même leurs programmes dans certaines régions, ils se voient obligés de subir des programmes médiocres et sarcastiques, simplistes et naïfs, qui les tournent en dérision dans leur identité, culture et vécu social. Ces programmes sarcastiques, humiliants, ne font que créer une situation paradoxale où les citoyens se sentent étrangers et refoulés et créent chez eux un auto rejet par l’intériorisation de représentations faussées et négatives.
La déception est à ce propos incommensurable au mois de ramadan où nous attendions une nette amélioration au vu des slogans et promesses tenues, des commissions créées et des cahiers de charge signés… En cette occasion propice à un changement sérieux, nous avons été sidérés et fort déçus de subir chaque jour des programmes dits ‘‘de divertissement’’, dépourvus de toute qualité, pire encore ils versent dans la ridiculisation et l’humiliation du citoyen et de ses valeurs sociales, culturelles et identitaires les plus chères. Pour ne citer qu’un seul exemple, la série ‘‘Khali Amara’’ a fait coulé beaucoup d’encre et sa médiocrité indignante a fait l’unanimité du public et de la presse - preuve de l’irresponsabilité de ceux qui gèrent l’audiovisuel de notre pays – de par les propos et contenus humiliants, infamants, discriminatoires, avilissants qui visent le vécu social, culturel et identitaire des marocains. Ce genre de productions ne peut que fausser le goût esthétique des téléspectateurs, nuire à nos enfants, porter atteinte à la dignité des marocains, dévaloriser nos valeurs culturelles communes et mettre ainsi en péril la paix sociale.
La réaction du public marocain a été vive et forte suite à cette médiocrité érigée en divertissement. Elle constitue une preuve que la production audiovisuelle marocaine est loin de satisfaire la demande sociale et de répondre aux attentes des téléspectateurs. De cette situation inacceptable la responsabilité est partagée, elle incombe au ministère de tutelle, à la HACA et à la direction générale de la SNRT, en raison de la loi, du cahier de charges et du programme contrat, aux dires du PDG de la SNRT. Nous faisons ici allusion au le dahir d’Ajdir du 17 octobre 2001, au dahir 1.02.212 du 31 août 2002 relatif à la création de la HACA, la loi 2.02.663 du 10 septembre 2004 (bulletin officiel n° 5288, pages 404-411, daté du 3 février 2005) qui met fin au monopole de l’Etat sur l’audiovisuel. Ces textes affirment que ce service public doit « consacrer les valeurs de liberté, de pluralité, de modernité, d’ouverture, du respect des droits de l’homme, préserver sa dignité, de promouvoir notre pays aux niveaux politique, économique, social et culturel ».
Il est donc urgent, pour que le secteur audiovisuel assume entièrement et pleinement son rôle de locomotive éducative et culturelle, de faire de faire de la rigueur, des exigences de qualité et de créativité des impératifs inconditionnels, pour satisfaire convenablement aux attentes et espérances des citoyens marocains. La démocratisation, la marocanisation de la production audiovisuelle, l’arrêt la politique d’importation et d’imposition des produits audiovisuels étrangers qui envahissent nos écrans sont le passage obligé pour une meilleure image de notre audiovisuel.
Une copie de cette lettre est envoyée à :
M le Recteur de l’IRCAM ;
M le ministre de la communication ;
M le Directeur de la HACA.
M le PDG de la SNRT ;
La presse nationale et internationale ;
Les ONG nationale et internationales.
Date : 2006-12-25
Auteur: AFRAK
Objet : réalité et perspective de l’audiovisuel au Maroc
Monsieur,
Nous vous écrivons pour vous exprimer notre profonde déception suite à la situation désolante de deux chaînes dites nationales. Les programmes qu’elles diffusent en sont à un état déplorable : médiocrité, manque de qualité, si ce n’est celle d’ironiser et se moquer de manière humiliante du vécu social, de la culture et de l’identité d’une large partie de la société marocaine, amazighe en particulier. En contrepartie des 300 millions dh que versent les citoyens aux les deux pôles de l’audiovisuel SORIAD (2m) et SNRT (TVM), à travers les factures d’électricité, souvent sans capter même leurs programmes dans certaines régions, ils se voient obligés de subir des programmes médiocres et sarcastiques, simplistes et naïfs, qui les tournent en dérision dans leur identité, culture et vécu social. Ces programmes sarcastiques, humiliants, ne font que créer une situation paradoxale où les citoyens se sentent étrangers et refoulés et créent chez eux un auto rejet par l’intériorisation de représentations faussées et négatives.
La déception est à ce propos incommensurable au mois de ramadan où nous attendions une nette amélioration au vu des slogans et promesses tenues, des commissions créées et des cahiers de charge signés… En cette occasion propice à un changement sérieux, nous avons été sidérés et fort déçus de subir chaque jour des programmes dits ‘‘de divertissement’’, dépourvus de toute qualité, pire encore ils versent dans la ridiculisation et l’humiliation du citoyen et de ses valeurs sociales, culturelles et identitaires les plus chères. Pour ne citer qu’un seul exemple, la série ‘‘Khali Amara’’ a fait coulé beaucoup d’encre et sa médiocrité indignante a fait l’unanimité du public et de la presse - preuve de l’irresponsabilité de ceux qui gèrent l’audiovisuel de notre pays – de par les propos et contenus humiliants, infamants, discriminatoires, avilissants qui visent le vécu social, culturel et identitaire des marocains. Ce genre de productions ne peut que fausser le goût esthétique des téléspectateurs, nuire à nos enfants, porter atteinte à la dignité des marocains, dévaloriser nos valeurs culturelles communes et mettre ainsi en péril la paix sociale.
La réaction du public marocain a été vive et forte suite à cette médiocrité érigée en divertissement. Elle constitue une preuve que la production audiovisuelle marocaine est loin de satisfaire la demande sociale et de répondre aux attentes des téléspectateurs. De cette situation inacceptable la responsabilité est partagée, elle incombe au ministère de tutelle, à la HACA et à la direction générale de la SNRT, en raison de la loi, du cahier de charges et du programme contrat, aux dires du PDG de la SNRT. Nous faisons ici allusion au le dahir d’Ajdir du 17 octobre 2001, au dahir 1.02.212 du 31 août 2002 relatif à la création de la HACA, la loi 2.02.663 du 10 septembre 2004 (bulletin officiel n° 5288, pages 404-411, daté du 3 février 2005) qui met fin au monopole de l’Etat sur l’audiovisuel. Ces textes affirment que ce service public doit « consacrer les valeurs de liberté, de pluralité, de modernité, d’ouverture, du respect des droits de l’homme, préserver sa dignité, de promouvoir notre pays aux niveaux politique, économique, social et culturel ».
Il est donc urgent, pour que le secteur audiovisuel assume entièrement et pleinement son rôle de locomotive éducative et culturelle, de faire de faire de la rigueur, des exigences de qualité et de créativité des impératifs inconditionnels, pour satisfaire convenablement aux attentes et espérances des citoyens marocains. La démocratisation, la marocanisation de la production audiovisuelle, l’arrêt la politique d’importation et d’imposition des produits audiovisuels étrangers qui envahissent nos écrans sont le passage obligé pour une meilleure image de notre audiovisuel.
Une copie de cette lettre est envoyée à :
M le Recteur de l’IRCAM ;
M le ministre de la communication ;
M le Directeur de la HACA.
M le PDG de la SNRT ;
La presse nationale et internationale ;
Les ONG nationale et internationales.
Date : 2006-12-25
Auteur: AFRAK
