L'amazigh porteur de diversité culturelle au Maroc

agerzam

Administrator
L'amazigh porteur de diversité culturelle au Maroc


Le Maroc a toujours été un carrefour et un lieu de brassage des cultures et des civilisations. Le fait que le Maroc ait connu à travers son histoire plusieurs colonisations et conquêtes (phénicienne, romaine, byzantine, vandale, arabe, française, espagnole) explique son multiculturalisme, son plurilinguisme et sa tolérance envers les autres cultures. D'autre part, le Maroc a fait des progrès indéniables en matière des droits de l'homme depuis l'avènement du roi Mohammed VI. Le Conseil Consultatif des Droits de l'Homme et l'Instance Equité et Réconciliation, crées en 2003, ont pour objectifs majeurs la réconciliation au sein de la société marocaine et la consolidation de la démocratie et des projets de modernisation.



Le processus de démocratisation et de modernisation au Maroc est basé sur la diversité linguistique et culturelle du pays.

En plus de l'Islam, les langues en usage font du Maroc un pays à la fois plurilingue et multiculturel.

Cette description résume la vie culturelle et intellectuelle au Maroc, profondément attaché aux valeurs de la civilisation arabo- musulmane et berbère. En effet, le Maroc est composé d'arabes et de nombreuses tribus berbères qui représentent plus du tiers de la population actuelle.

Historique

Les premiers Marocains qui ont peuplé le pays sont des populations venues du Nord et de l'Est et ce dès l'époque Néolithique. Ces populations très variées ont été appelées "berbères" par les navigateurs et les Romains. Aujourd'hui, le Maroc présente une société composite, où presque la moitié de la population parle le berbère, langue à l'intérieur de laquelle se distinguent trois sous-groupes: tarifit (Rif), tamazight (Moyen Atlas) et tachelhit (Haut, Anti-Atlas et Souss).

La plupart des historiens s'accordent désormais pour reconnaître que, les conquérants arabes du VIII è siècle ayant été peu nombreux, la très grande majorité des Marocains a du sang berbère.

Ce qui ne signifie pas nécessairement qu'ils sont berbérophones, plusieurs tribus ayant été arabisées de force très tôt, en particulier le long des côtes de l'Atlantique. De très nombreuses tribus marocaines peuplent le Maroc. Ainsi, la Province de Chefchaouen, par exemple, comprend les tribus suivantes : El Akhmas, Ghomara, Sanhaja, Ghzaoua, Bni Msara et Arhouna. Il est très difficile de chiffrer le nombre de tribus qui composent la population berbère au Maroc.

Les premiers arabes n'arrivèrent qu'à la fin du VIIe siècle. Ils apportèrent l'islam, la langue et la civilisation arabe qui était l'une des plus avancées. Arrivés du Moyen-Orient, ils s'imposèrent progressivement aux berbères.

Au XIe l'oeuvre de propagation de l'islam s'acheva grâce aux Idrissides qui sont présentés par les historiens comme les fondateurs du premier Etat musulman au Maroc et les acteurs principaux de l'arabisation du pays. Aujourd'hui, les arabes du Maroc représentent selon les estimations entre 20 et 50 % de la population, et ils sont présents à travers tout le pays.

La présence juive au Maroc est trois fois millénaire. Cependant, depuis la création de l'Etat d'Israël, des milliers de juifs marocains ont quitté leur pays natal le Maroc pour aller s'installer en Israël. D'autres sont partis vivre en France, au Canada et aux Etats-Unis d'Amérique.

D'après les recherches dans le domaine, les juifs marocains étaient protégés par presque toutes les dynasties marocaines qui se sont succédées depuis les dynasties berbères remontant à 210 avant notre ère. Il existe toujours des quartiers juifs appelés mellah dans les villes impériales du pays, notamment, Fès, Meknès, Rabat, Casablanca, Marrakech et Essaouira. Il existe également des synagogues un peu partout dans le pays où les juifs pratiquent tranquillement leur religion.

Sous toutes les dynasties marocaines, les juifs ont généralement connu une très grande liberté de culte et ce pendant des siècles. Les rois Mohammed V et Hassan II ont soutenu la communauté juive qui comprend aujourd'hui quelques 5000 personnes.

D'autre part, la colonisation française (1912-1956) a changé la donne culturelle et linguistique au Maroc comme ailleurs en Afrique du Nord. Elle a introduit le français et la culture française ou occidentale dans le sens large du mot. Elle a en quelque sorte renforcé les bases du multilinguisme et le multilinguisme déjà existant au Maroc. L'histoire coloniale française a traité de façon inégale les langues nationales, notamment l'arabe classique et le berbère qui étaient marginalisés pendant toute la période de colonisation.

En fait, l'arabe classique était enseigné en tant que langue secondaire dans seulement quelques lycées dans les villes impériales comme Fès, Rabat et Casablanca ; le berbère, lui était enseigné uniquement au lycée franco-berbère d'Azrou. Du coup, le français est devenu la langue dominante qui pèse même aujourd'hui après près d'un demi-siècle d'indépendance.

Ainsi autorités coloniales françaises et les élites au pouvoir au Maroc depuis l'indépendance ont adopté /imposé un système éducatif et culturel étrangers à la réalité des populations. Les premiers ont marginalisé les langues arabe et berbère, et les seconds ont coincé les citoyens entre des langues maternelles minorées et des langues étrangères comme le français et l'anglais qui sont restées inaccessibles à la majorité du peuple dont plus de 50% est malheureusement encore analphabète.

Les langues en contact au Maroc

Au Maroc, les locuteurs peuvent employer six langues et dialectes différents : le berbère, l'arabe marocain, l'arabe standard, l'arabe classique, le français, l'espagnol et récemment l'anglais. Ces variétés linguistiques sont utilisées pour des fins différentes et pour des besoins de communications variés. De prime à bord, nous pouvons distinguer entre langues nationales (le berbère, l'arabe marocain, l'arabe standard, l'arabe classique) et langues étrangères (le français, l'espagnol et l'anglais). Ces dernières ont été introduites par les colonisateurs français et espagnol ; cependant l'anglais a été introduit surtout par le biais de l'enseignement depuis l'indépendance.

L'Amazigh

Le terme berbère est fréquemment utilisé dans la tradition occidentale pour désigner ce que les autochtones préfèrent appeler Tamazight ou Amazigh. Les zones berbères sont discontinues en ce sens qu'il n'existe pas de vastes régions berbères car souvent des villages arabophones séparent les patelins berbères.
La langue amazighe est la plus ancienne langue au Maghreb. Pour Vycichl (1988) l'histoire écrite des berbères remonte à plus de 5000 ans au moins. Le berbère au Maroc se subdivise en trois dialectes majeurs : Tarifit, Tamazight et Tachelhit, comme nous l'avons mentionné supra.

Tarifit est parlé au nord du pays dans la chaîne du Rif en particulier dans les régions de Tanger, Tétouan, Nador, Al-Hoceima, et Aknoul. Tarifit est également pratiqué par la communauté rifaine surtout en Allemagne et en Hollande.

Tamazight est parlé au centre du pays dans la chaîne du Moyen Atlas en particulier dans les régions de Boulemane, Midelt, Errachidia, Khenifra, Azrou, Béni-Mellal, Khemisset, etc. Tamazight est fortement influencé par le contact avec l'arabe dialectal. Contrairement aux usagers des autres dialectes berbères, le groupe Tamazightophone est plus flexible en ce qui concerne l'usage d'autres langues, d'où l'influence remarquable de l'arabe sur cette variété berbère.

Tachelhit est parlé au sud du Maroc dans les chaînes du Grand Atlas et du Haut Atlas. Il est utilisé fortement dans les régions de Marrakech, Agadir, Tiznit, Ouarzazate, Essaouira, etc. Tachelhit est également parlé dans les grandes villes du Maroc telles que Casablanca, Rabat, Fès, Tanger surtout par les épiciers qui sont souvent d'origine soussie donc pratiquant Tachelhit. Il existe aussi une forte communauté soussie dans les pays d'émigration telle que la France, la Hollande et la Belgique.

L'arabe

La langue arabe a été introduite au Maroc en premier lieu au septième siècle durant la première vague des conquérants arabes, et elle s'est renforcée au IXè pendant les autres phases de conquête musulmanes puis au XIIè avec l'arrivée des tribus hilaliennes, et au quinzième siècle avec le retour massif des andalous qui s'installèrent dans les grandes villes telles que Fès, Rabat, Salé et Tétouan. L'arabisation des populations berbérophones s'accentua par conséquent.

Il existe une relation de diglossie entre les différentes variétés arabes (voir Fergusson 1972, Youssi 1983, Ennaji 1991, 1994) dans ce sens que l'arabe se subdivise en deux variétés principales dont l'une est haute (l'arabe classique) et l'autre basse (l'arabe dialectal). Mais, en fait il existe trois variétés de l'arabe car il faut y inclure l'arabe marocain.

Multiculturalisme

Le berbère et l'arabe dialectal traduisent la culture populaire, tandis que l'arabe classique, le français et l'Islam représentent la culture du savoir. Dans ce contexte multilingue et multiculturel, la légitimité de l'Etat est largement basée sur la culture écrite qui est étroitement liée au pouvoir.

Depuis l'Indépendance, le Maroc a hésité entre la modernité et le conservatisme. Dans les années 1960s, 1970s et 1980s, le Maroc avait opté pour la première tendance car il était encore sous l'influence de la culture française, mais à partir des années 90, la pendule a penché vers le conservatisme avec la montée de l'intégrisme musulman.

Durant les premières années de l'Indépendance, l'élite au pouvoir avait adopté le bilinguisme arabe-français comme option politique dans le cadre de ses efforts pour moderniser le pays. Aujourd'hui, la tension existe non seulement entre les valeurs françaises (occidentales) et les croyances arabo-musulmanes, mais également dans le contexte marocain, entre les langues et cultures berbères et arabes.

Cette situation linguistique reflète des conflits d'intérêts et des tensions idéologiques qui elles-mêmes reflètent la lutte pour le pouvoir à des niveaux différents. L'interaction entre les langues et les cultures au Maroc est caractérisée par des contrastes et paradoxes.

Cette situation sociolinguistique n'est pas statique, et l'une de ses nouvelles évolutions est l'émergence de la migration comme une dimension importante sur la scène sociolinguistique actuelle.

L'après Indépendance a connu la marginalisation des langues maternelles, notamment le berbère et l'arabe dialectal, qui étaient accompagnées par la marginalisation de la femme, à cause de l'illettrisme et de la migration massive des hommes vers les villes et vers l'Europe. Les femmes et les immigrés parlaient surtout les langues maternelles.

En outre, les revendications concernant la sauvegarde des langues et cultures nationales, qui ont émergé avec la venue des droits de l'homme à partir des années 1990, sont accompagnées de sérieuses revendications pour l'émancipation des femmes, une des conséquences des flux migratoires de familles entières en Europe.

En d'autres termes, la construction de l'Etat dans les années 1960 et 1970 avait donné la priorité à l'arabe standard, langue officielle et de religion, et au français, comme langue des affaires et de l'administration. Les deux langues sont liées aux domaines publics où les hommes ont plus de voix et de choix que les femmes.

Quand à l'arabe dialectal et au berbère, Ils étaient relégués aux domaines du foyer et de la maison, c'est-à-dire au domaine privé dans lequel les femmes sont présentes. Même aujourd'hui, l'arabe standard est plutôt une langue ‘mâle' alors que le berbère est considéré comme une langue ‘femelle' car elle est parlée par les femmes plus que par les hommes.

Ce n'est pas une coïncidence que les revendications pour les droits linguistiques sont en parallèle avec les revendications pour les droits de la femme. En outre, étant lié à l'arabe standard, la montée de l'intégrisme islamique est accompagnée par une présence timide et ‘voilée' de la femme dans l'espace public. Par ailleurs, la promotion du berbère et de la femme est accompagnée par des revendications de la laïcité et par l'émergence des femmes dans des postes de décision.

La politique du multiculturalisme favorise les échanges réciproques entre les groupes et aide les membres des différentes communautés ethnoculturelles à dialoguer et à surmonter les obstacles à leur pleine participation à tous les aspects de la société marocaine.

Cette approche contribue à l'égalité des chances et à la compréhension interculturelle, en éliminant les discriminations et en aidant les institutions à devenir plus attentives à la diversité culturelle au Maroc et en veillant à ce que tous les marocains et marocaines aient une place dans la société.

Par conséquent, aujourd'hui, les marocains s'identifient profondément aux diverses facettes de leur identité, qu'elles soient relatives à la langue ou à la culture.

MOHA ennaji - est chercheur-enseignant universitaire (Fès)


MOHA ennaji * |

LeMatin
 
Et blablabla...Et blablabla.

Vous avez remarqué comment plusieurs fois par semaine la presse marocaine nous rabache les nouveaux slogans à la mode ?

“Multiculturel”, “tolérance”, “réconciliation” etc. sont des mots qui, à coup sûr, vous donnerons des dizaines de résultats si vous faites une recherche internet dans la presse marocaine de ces derniers mois.

Un matracage qu’on ne peut comprendre que par le fait qu’il s’adresse ou est adressé à/par des gens qui n’en sont pas du tout convaincus ! (si on me dit que la neige est blanche, je n’ai pas besoin que l’on me le rappelle toutes les semaines...).

Et bien sûr, qu’ils auraient raison ces gens peu convaincus, car quelle est la réalité qui persiste sur le terrain ?

- La culture amazighe reste exclue des medias
- Les entraves administratives visant à empêcher certains parents de donner des noms amazighes à leurs enfants
- L’arabisation continue de la toponymie amazighe
- L’enseignement du Tamazight boycotté et qui vire à la farce nationale
- Les entraves à la constitution et au financement d’associations amazighes
- L’arabisation tantaculaire des grandes villes amazighes visant à empêcher la constitution de pôles urbains berberophones et à cantonner le Tamazight dans la campagne et les montagnes
- ...

La liste est longue et suffisamment convaincante pour s’apercevoire que tout ce blabla médiatique relève plus de l’intox analgésique que du reportage de terrain.

On va peut-être me traiter de défaitiste, d’aveugle devant les progrès accomplis, mais un pas en avant et deux en arrière c’est tout de même avancer à reculons !


Puisque le site souss.com (et ses visiteurs ;-)) ont décidé d’entretenir un observatoire de la presse visant à dénoncer l’intoxication, l’insulte ou le mépris visant les Amazighes et leur culture, je continue à relever certaines inepties journaleuses.

“nombreuses tribus berbères qui représentent plus du tiers de la population actuelle”

Vu le refus de l’Etat de publier des chiffres officiels à ce sujet (on le comprend, des chiffres qui pourraient donner 60% de berberophones dans un pays déclaré artificiellement arabe…ça la donnerait mal), il me semble bien imprudent (limite manipulateur) d’avancer que les “tribus” amazighes ne constituent qu’1/3 de la population.


“le Maroc présente une société composite, où presque la moitié de la population parle le berbère”


Visiblement la cohérence à l’intérieur d’un même article n’est pas le fort de l’auteur…

Vous allez me dire “plus du 1/3 ca peut être 40%” et “presque la moitié aussi” …allez à sa décharge  !


Je voudrais m’arrêter sur les termes de Tarifit, Tamazight et Tachelhit qui sont systématiquement employés de nos jours.

Il est bon de préciser que, même si ces notions reflètent une certaine réalité, les habitants du Rif ont toujours appelé leur langue “Tamazight” (Tarifit est un néologisme), de même dans le domaine chleuh, le terme “Tamazight” est plus que connu.

Nous sommes donc bien en présence d’A seule et même langue avec 3 grandes variations.

“La plupart des historiens s'accordent désormais pour reconnaître que, les conquérants arabes du VIII è siècle ayant été peu nombreux, la très grande majorité des Marocains a du sang berbère.”


Bon point pour la presse qui commence à reconnaître ce fait, mais qui devrait adapter son discours en conséquence : il ne faudrait pas parler d’1/3 de Berbères mais de Berbérophones ! Le reste n’étant pas tous des Arabes mais des Amazighes arabisés (aâjam, mozarabes)….heureusement l’auteur le précise juste après (cohérence quand tu nous tiens).

Le reste de la tâche serait d’en convaincre les Marocains arabisés…pour qu’ils ne resentent plus cela comme une insulte.


Continuons…

“Il est très difficile de chiffrer le nombre de tribus qui composent la population berbère au Maroc”


…Bien sûr puisque l’on s’y refuse ! Les Français qui l’avaient fait au début du 20ème siècle avait fait une estimation de plus de 75 % !

“Ils apportèrent l'islam, la langue et la civilisation arabe qui était l'une des plus avancées. Arrivés du Moyen-Orient, ils s'imposèrent progressivement aux berbères”

Là nous nageons dans une île, que dis-je !...une péninsule d’intoxication !

La civilisation arabe, à son arrivé en Afrique du Nord, n’était pas une des plus avancées !

Avant l’Islam, les peuples arabes étaient une civilisation comme les autres, ni plus ni moins.
Ils ne faisaient absolument pas le poids, culturellement parlant face à leurs deux grands voisins l’EMPIRE PERSE et l’EMPIRE BYZANTIN, héritiers de grandes civilisations.

Lors de leur arrivée chez nous, les envahisseurs arabes ont en grande partie apporté ce que la propagande officielle consacre comme “civilisation arabe supérieure”, mais qui n’était en réalité que les éléments des grands empires perses et byzantin que les Arabes venaient de faire tomber.

C’est un peu comme si le Nicaragua faisait tomber les USA et, qu’arrivés au Canada, on leur attribue tout ce qu’ils auraient empruntés lors de leur conquête…

Bien sûr cela n’enlève aucun mérite à la civilisation qui s’en suivit, mais qui fut surtout MUSULMANE (et non arabe) enrichie de différents peuples Perses, Amazighes, Turcs, Syriaques, Arabes,…

Quant à la phrase “ils s'imposèrent progressivement aux berbères”, je corrigerais “l’Islam s’imposa progressivement aux Berbères”, vu que les Arabes furent assez rapidement chassés d’Afrique du Nord à cause de leur exactions contre la population amazighe.

“Au XIe l'oeuvre de propagation de l'islam s'acheva grâce aux Idrissides “


Un peu rapide, la réelle propagation de l’islam s’acheva au Maroc des siècles après (des écrivains arabes mentionnent des tribus mazighes adorant encore le bélier).

“les juifs marocains étaient protégés par presque toutes les dynasties marocaines”


Il aurait fallu s’étendre un peu plus sur le terme “presque” qui nous auraient appris les conversions forcées des Marocains juifs à plusieurs reprises, les Almohades (Taliban de notre histoire) en furent les ennemis les plus acharnés.

“Sous toutes les dynasties marocaines, les juifs ont généralement connu une très grande liberté de culte”

MENSONGE.


“Ainsi autorités coloniales françaises et les élites au pouvoir au Maroc depuis l'indépendance ont adopté /imposé un système éducatif et culturel étrangers à la réalité des populations. Les premiers ont marginalisé les langues arabe et berbère, et les seconds ont coincé les citoyens entre des langues maternelles minorées et des langues étrangères comme le français et l'anglais qui sont restées inaccessibles à la majorité du peuple dont plus de 50% est malheureusement encore analphabète”

Il aurait été plus honnête de dire que les seconds (élites au pouvoir depuis l’indépendance) avaient coincé le citoyen entre ses langues maternelles et des langues comme le français, l’anglais ET L’ARABE…qui jusqu’à nouvel ordre, dans sa forme classique n’est la langue maternelle d’aucun Marocain!

“Les zones berbères sont discontinues en ce sens qu'il n'existe pas de vastes régions berbères car souvent des villages arabophones séparent les patelins berbères”

Ah bon ? Quand on peut se déplacer de Sidi Ifini au Tafilalt en passant par l’Anti-Atlas, du Tafilalt à Marrakech en passant par Imetghern (Er-Rachidia en arabisé), Tinghir et Ouarzazate, en continuant par Tasort (Essaouira) jusqu’à Agadir,… ce sont des zones discontinues ?

Nous avons à faire à une superficie ausi grande que la Belgique ou la Suisse et on veut nous fair croire qu’il n’existe pas de vastes régions berbérophones ?!

Ce n’est pas parce que l’on croise ca et là des petites enclaves arabophones que cela remet en cause l’énorme étendue du Tamazight !

Je vous passe l'espression de " les patelins berbères”


“également pratiqué par la communauté rifaine surtout en Allemagne et en Hollande”

Bonjour l’incohérence, hier dans le même journal, nous avions à faire à un article qui voulait nous faire croire que la langue maternelle de tous les Marocains de Hollande était l’arabe !

Je voudrais faire remarquer que malgré le découpage qui est fait entre les variantes amazighes, un locuteur d’Agadir n’aura pas d’énormes difficultés à parler avec quelqu’un de Boumaln ou de Tinghir.

Même en plain Haut-Atlas, au nord de Tinghir, dans une région que la classification officielle de cet article isole du domaine amazigh du Tachelhit (en loccurence le petit village de Tamtatoucht), je puis vous assurer (expérience personnelle), que vous n’aurez pas beaucoup de difficultés à communiquer.


“la légitimité de l'Etat est largement basée sur la culture écrite qui est étroitement liée au pouvoir”

Je vous laisse deviner pourquoi il est dans l’intérêt de l’Etat que la propagation de l’utilisation écrite du Tamazight soit un échec...


“Cette situation sociolinguistique n'est pas statique, et l'une de ses nouvelles évolutions est l'émergence de la migration comme une dimension importante sur la scène sociolinguistique actuelle.”


En effet des villes comme Agadir et son arrière pays commencent à totalement s’arabiser à cause de la migration intérieure (l’Etat sait que ce n’est qu’une question de temps, en attendant on nous amuse avec des festivals).


“Même aujourd'hui, l'arabe standard est plutôt une langue ‘mâle' alors que le berbère est considéré comme une langue ‘femelle' car elle est parlée par les femmes plus que par les hommes”


Je voudrais répéter le fait que la promotion de la culture amazighe a ABSOLUMENT besoin de la présence des femmes amazighes dans ses rangs, c’est une question vitale.

La situation socio-économique, l’implication de la femme amazighe et la survie de la culture amazighe sont inextricablement liés.

Tant que le mouvement amazigh restera composé principalement d’hommes, il lrestera boiteux.


“La politique du multiculturalisme favorise les échanges réciproques entre les groupes et aide les membres des différentes communautés ethnoculturelles à dialoguer “

…Oui,…en Darija !


“Cette approche contribue à l'égalité des chances et à la compréhension interculturelle, en éliminant les discriminations et en aidant les institutions à devenir plus attentives à la diversité culturelle au Maroc “


C’est pas demain la veille…




[ Edité par agerzam le 15/3/2005 12:51 ]
 
Les zones berbères sont discontinues en ce sens qu'il n'existe pas de vastes régions berbères car souvent des villages arabophones séparent les patelins berbères.

[color=990000]c'est un chercheur-enseignant universitaire qui parle! [/color]
 
Souss a écrit :
[color=990000]c'est un chercheur-enseignant universitaire qui parle! [/color]

oui, mais de Fes. Ca explique peut être ce qu'il a écrit.

à force de rester enfermer dans cette ville, il croit que le Maroc ressemble à Fes.
 
agerzam a écrit :


“nombreuses tribus berbères qui représentent plus du tiers de la population actuelle”

Laissez ces ordures étouffer de jalousie...il n'arrive pas à accepter le fait qu'on représente la très grande majorité du peuple marocain.

Les habitants qui sont originaires du Souss représentent sûrement à eux seuls le tiers de la population...il y a beaucoup d' Issoussyenne à Casablanca, à Rabat, Taza,Fès,Tanger,...et dans pleins d'autres villes.Si on ajoute à celà les habitants de la région du Souss-Massa-Drâa, on atteint facilement le tiers de la pouplation juste avec les seules tribues Amazighes du Souss.Alors qu'ils aillent raconter leurs anneries ailleurs....je pense qu'on doit représenter environs 80% de la population actuelle, et entre 40 et 50% le parlent toujours... Al-jazeera parle par contre de 75% d'amazighophones...et les français ont tous montré qu'on étaient très majoritaires.
 
azul, bah wé, qu'est ce que tu penses, seul un raciste de premiére niera le fait que nous sommes majoritaires. d'ailleurs en ce qui concerne le recensement démographique de l'été dernier, les résultats ont été rendus, et il était prévu d'y mentionner la proportion des amazighopones dans la société marocaine, chose qui n'a pas été faite, surement les chiffres ne leur ont pas plu.
et c'est dûr d'être dominé par la culture et la race de la minorité, ils disent que nous sommes tous des marocains, ok trés d'accord, mais pourkoi tant de priviléges pour une culture et langue que pour une autre !!!!!! y' en a marre là
 
bcherons5if.gif
 
Le redacteur de l article est nul.
S il est chercheur ,je le qualifie de nullard.

Une seule chose vient a l esprit en lisant le tissu de mensonges de notre TABBAL et GHAYYATE de service:la montee de l amazighite donne des maux de tetes a tous les petits arabistes en mal de trouver un point d ancrage dans le Moyen orient qui est en train de s ecrouler sous le poids du terrorisme arabe.

Le Makhzen,il faut la ppeler apr son nom car le matin est la BOUCHE et GOSIER du Makhzen veu seulement semer la zizanie ,troubler les eaux......car le makhzen aime pecher dans les eaux troubles.\
Il y a 10 15 voir 20 % d arabes/
Et que signifie arabe?
L arabe historique qui etait venu comme mercenaire au Maroc a ete qualifie en son temps par Ibn Khaldoun comme etant ARAB MOUSTA3JAM............c est a dire un arabe qui est devenu a cette lointaine epoque BERBERE.
Or le matin veut nous faire avaler que ces Arabes ont des petits arabes qui peuplent le Maroc.
ce a quoi je reponds les Arabophones actuellement au Maroc sont des Amazighes qui s ignorent.
Le Maroc est a 100% amazighe malgre les annees de plomb quand al Etat a force les amazighes de devenir arabophones en mettant en oeuvre des strategies et en consacrant des ressources des amazighe s eux memes pour les ARABISER et les ABRUTIR ce qui a permis a la petite preche aarbe d en faire des terroristes.
 
Back
Top