brahimdebouzerz
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[size=large][color=000066]La Z.I. de Tassila, bute sur le manque d'incitations : Un manque flagrant en infrastructures de base Par Hassan Hermas[/color][/size]
10.02.2005 | 16h25
Bien que comptant parmi les anciennes zones industrielles du Maroc, la zone industrielle ''Tassila'' d'Agadir continue de souffrir d'un manque flagrant en infrastructures et de ne pas remplir les simples exigences de l'investissement.
Ainsi lui est-il on ne peut plus difficile d'attirer de nouveaux investisseurs. "Tassila" a été créée en 1974 pour satisfaire les demandes croissantes sur les terrains destinés aux projets d'investissement dans la région d'Agadir, qui regorge, de l'avis des opérateurs locaux, d'énormes potentialités naturelles, économiques et humaines. Pour les mêmes raisons, une deuxième zone industrielle a d'ailleurs été créée à Inezgane Aït Melloul. Cependant, les visiteurs de la zone industrielle de Tassila ne peuvent que se rendre compte de l'état déplorable de ses infrastructures de base et du manque des exigences élémentaires de l'investissement.
L'absence du réseau d'évacuation des eaux de pluies, le mauvais état des routes, l'inexistence d'une permanence de la police, des lignes du transport urbain et de l'éclairage public, d'une part, les conséquences négatives de la spéculation foncière qui a accompagné les transferts des terrains, d'autre part, sont des constatations qui sautent aux yeux du visiteur.
Face à cette réalité qui n'incite guère à l'investissement et qui porte atteinte aux intérêts des entreprises déjà installées dans la Zone, les entrepreneurs n'ont pas cessé, que ce soit par le biais de leurs représentants au sein de la Chambre de commerce, d'industrie et de services d'Agadir ou par le truchement de l'Union régionale des entreprises marocaines, de demander aux autorités concernées de prendre les mesures qui s'imposent afin de remédier à cette situation,.
Conscients de l'importance de la mise à niveau de cette zone industrielle et en vue de mieux défendre leurs intérêts, les investisseurs déjà installés se sont regroupés en association, créant, à cet effet, l'Association de la zone industrielle de "Tassila Inzegane/Agadir" (AZITA). Interrogé dans ce contexte par l'agence MAP, le directeur du Centre régional d'investissement (CRI) de la Région de Souss-Massa-Drâa, Karim Kassi Lahlou, n'a pas manqué de mettre l'accent sur l'importance des infrastructures de bases dans une zone industrielle, précisant que les régions qui attirent le plus d'investisseurs sont, à l évidence, celles qui disposent des équipements nécessaires permettant aux entreprises de travailler dans de bonnes conditions.
Concernant le cas des zones industrielles de Tassila et d'Aït Melloul, M. Lahlou a indiqué que le CRI a déployé d'importants efforts visant la mise à niveau de ces zones, notamment en réalisant une étude technique, en cherchant les financements nécessaires et en déterminant un calendrier précis pour cette opération de mise à niveau. M. Lahlou a précisé que le CRI est parvenu à son objectif avec l'appui des autorités locales.
Ainsi, le programme européen ''Euro Maroc Entreprise'' a accepté de financer cette étude technique, ce qui a amené le ministère du Commerce et de l'Industrie à accepter de devenir un partenaire essentiel dans le programme de mise à niveau, notamment dans son volet financement, a-t-il souligné. Selon le responsable régional, la mise à niveau de la ZI de Tassila nécessite une enveloppe budgétaire de 83 millions de DH devant être financée notamment par le Conseil de la Région Souss-Massa-Drâa, l'Etablissement régional d'aménagement et de construction de la région sud, les préfectures et communes concernées et l'AZITA.
Pour sa part, le président d'AZITA, Mohamed Kaboune, a indiqué également à l'agence MAP que les entrepreneurs refusent toute participation de leur part au financement de la mise à niveau de la zone, car ils estiment avoir acquis des lots de terrain supposés être aménagés, équipés et dotés de toutes les conditions nécessaires pour accueillir des projets d'investissement. M. Kaboune s'est interrogé, dans ce cadre, sur les raisons qui ont poussé les autorités à accepter de ne pas poursuivre les parties responsables qui ne se sont pas acquittés de leurs engagements de fournir des terrains équipés destinés à l'investissement.
Le président de l'AZITA a insisté, par ailleurs, sur la nécessité de faire de son association un partenaire fondamental dans toutes les initiatives pouvant être entreprises ultérieurement pour la mise à niveau de la Zone de Tassila, comme c'est le cas dans d'autres zones industrielles du Royaume, notamment à Tanger. Les membres de l'AZITA, a-t-il rappelé, payent les impôts et les taxes dus à l'Etat et aux collectivités locales, qui doivent créer les conditions nécessaires permettant aux entrepreneurs d'exercer leurs activités dans un climat sain et approprié à même de favoriser le décollage économique de la région et la création d'emploi.
La mise à niveau de la ZI de Tassila, selon M. Kaboune, s'impose comme une urgence, car la ville d'Agadir est considérée comme la capitale économique de la Région de Souss-Massa-Drâa, qui contribue activement aux exportations nationales en légumes, primeurs et conserves de poissons. Tassila dispose de plusieurs atouts qui peuvent plaider en faveur de sa mise à niveau afin qu'elle se transforme d'une zone industrielle traditionnelle à un pôle qui serait à la hauteur des potentialités économiques et humaines présentes dans la région.
Elle est située, en effet, à proximité de la route nationale n° 1, reliant les villes d'Agadir et d'Essaouira, de la route nationale n° 8 reliant Agadir à Marrakech, de l'aéroport international Agadir-Massira (à moins d'une demi-heure) et du complexe portuaire d'Agadir (moins d'un quart d'heure).
lematin.ma
10.02.2005 | 16h25
Bien que comptant parmi les anciennes zones industrielles du Maroc, la zone industrielle ''Tassila'' d'Agadir continue de souffrir d'un manque flagrant en infrastructures et de ne pas remplir les simples exigences de l'investissement.
Ainsi lui est-il on ne peut plus difficile d'attirer de nouveaux investisseurs. "Tassila" a été créée en 1974 pour satisfaire les demandes croissantes sur les terrains destinés aux projets d'investissement dans la région d'Agadir, qui regorge, de l'avis des opérateurs locaux, d'énormes potentialités naturelles, économiques et humaines. Pour les mêmes raisons, une deuxième zone industrielle a d'ailleurs été créée à Inezgane Aït Melloul. Cependant, les visiteurs de la zone industrielle de Tassila ne peuvent que se rendre compte de l'état déplorable de ses infrastructures de base et du manque des exigences élémentaires de l'investissement.
L'absence du réseau d'évacuation des eaux de pluies, le mauvais état des routes, l'inexistence d'une permanence de la police, des lignes du transport urbain et de l'éclairage public, d'une part, les conséquences négatives de la spéculation foncière qui a accompagné les transferts des terrains, d'autre part, sont des constatations qui sautent aux yeux du visiteur.
Face à cette réalité qui n'incite guère à l'investissement et qui porte atteinte aux intérêts des entreprises déjà installées dans la Zone, les entrepreneurs n'ont pas cessé, que ce soit par le biais de leurs représentants au sein de la Chambre de commerce, d'industrie et de services d'Agadir ou par le truchement de l'Union régionale des entreprises marocaines, de demander aux autorités concernées de prendre les mesures qui s'imposent afin de remédier à cette situation,.
Conscients de l'importance de la mise à niveau de cette zone industrielle et en vue de mieux défendre leurs intérêts, les investisseurs déjà installés se sont regroupés en association, créant, à cet effet, l'Association de la zone industrielle de "Tassila Inzegane/Agadir" (AZITA). Interrogé dans ce contexte par l'agence MAP, le directeur du Centre régional d'investissement (CRI) de la Région de Souss-Massa-Drâa, Karim Kassi Lahlou, n'a pas manqué de mettre l'accent sur l'importance des infrastructures de bases dans une zone industrielle, précisant que les régions qui attirent le plus d'investisseurs sont, à l évidence, celles qui disposent des équipements nécessaires permettant aux entreprises de travailler dans de bonnes conditions.
Concernant le cas des zones industrielles de Tassila et d'Aït Melloul, M. Lahlou a indiqué que le CRI a déployé d'importants efforts visant la mise à niveau de ces zones, notamment en réalisant une étude technique, en cherchant les financements nécessaires et en déterminant un calendrier précis pour cette opération de mise à niveau. M. Lahlou a précisé que le CRI est parvenu à son objectif avec l'appui des autorités locales.
Ainsi, le programme européen ''Euro Maroc Entreprise'' a accepté de financer cette étude technique, ce qui a amené le ministère du Commerce et de l'Industrie à accepter de devenir un partenaire essentiel dans le programme de mise à niveau, notamment dans son volet financement, a-t-il souligné. Selon le responsable régional, la mise à niveau de la ZI de Tassila nécessite une enveloppe budgétaire de 83 millions de DH devant être financée notamment par le Conseil de la Région Souss-Massa-Drâa, l'Etablissement régional d'aménagement et de construction de la région sud, les préfectures et communes concernées et l'AZITA.
Pour sa part, le président d'AZITA, Mohamed Kaboune, a indiqué également à l'agence MAP que les entrepreneurs refusent toute participation de leur part au financement de la mise à niveau de la zone, car ils estiment avoir acquis des lots de terrain supposés être aménagés, équipés et dotés de toutes les conditions nécessaires pour accueillir des projets d'investissement. M. Kaboune s'est interrogé, dans ce cadre, sur les raisons qui ont poussé les autorités à accepter de ne pas poursuivre les parties responsables qui ne se sont pas acquittés de leurs engagements de fournir des terrains équipés destinés à l'investissement.
Le président de l'AZITA a insisté, par ailleurs, sur la nécessité de faire de son association un partenaire fondamental dans toutes les initiatives pouvant être entreprises ultérieurement pour la mise à niveau de la Zone de Tassila, comme c'est le cas dans d'autres zones industrielles du Royaume, notamment à Tanger. Les membres de l'AZITA, a-t-il rappelé, payent les impôts et les taxes dus à l'Etat et aux collectivités locales, qui doivent créer les conditions nécessaires permettant aux entrepreneurs d'exercer leurs activités dans un climat sain et approprié à même de favoriser le décollage économique de la région et la création d'emploi.
La mise à niveau de la ZI de Tassila, selon M. Kaboune, s'impose comme une urgence, car la ville d'Agadir est considérée comme la capitale économique de la Région de Souss-Massa-Drâa, qui contribue activement aux exportations nationales en légumes, primeurs et conserves de poissons. Tassila dispose de plusieurs atouts qui peuvent plaider en faveur de sa mise à niveau afin qu'elle se transforme d'une zone industrielle traditionnelle à un pôle qui serait à la hauteur des potentialités économiques et humaines présentes dans la région.
Elle est située, en effet, à proximité de la route nationale n° 1, reliant les villes d'Agadir et d'Essaouira, de la route nationale n° 8 reliant Agadir à Marrakech, de l'aéroport international Agadir-Massira (à moins d'une demi-heure) et du complexe portuaire d'Agadir (moins d'un quart d'heure).
lematin.ma