Selon l’indice de perception de la corruption 2004 de Transparency International)
La corruption s’aggrave au Maroc
Maroc, Bénin, Egypte et Mali occupent le même rang
Les résultats de l’indice de la perception de la corruption (IPC) au niveau international ont été publiés hier 20 octobre à Londres. La mesure de la corruption se base sur des sondages qui reflètent la perception des milieux d’affaires, des universitaires et des analystes de risques-pays. En 2004, 146 pays ont été classés à partir de 18 enquêtes réalisées par 12 organismes indépendants. L’indice ne comprend que les pays ayant fait l’objet d’au moins trois enquêtes.
Le classement par pays fait apparaître en tête les pays les plus transparents, à savoir la Finlande - avec 9 points -, suivie de la Nouvelle Zélande et du Danemark. Par contre, les deux derniers pays qui souffrent le plus de la corruption sont le Bangladesh et Haïti (1,5 point)
Le Maroc qui a fait l’objet de 7 enquêtes différentes recule, encore cette année, dans le classement. Il passe du rang 70 à 77 (se situant au même rang que le Bénin, l’Egypte et le Mali). Cette régression est encore plus nette au cours des 5 dernières années, passant de la position 45 à 77. Plus préoccupante encore, la note du Maroc qui, déjà, n’était pas reluisante avec 4,1 points en 1999 a reculé à 3,2 points en 2004. Ainsi, le Maroc se trouve dans une situation endémique de corruption qui a tendance à s’aggraver davantage avec le temps. Situation désormais reconnue aussi bien par les acteurs nationaux que par ceux internationaux.
A partir de ce constat qui confirme les résultats d’autres enquêtes nationales, Transparency Maroc souligne encore une fois la gravité du développement de la corruption et ses conséquences dramatiques sur les citoyens, sur l’environnement économique et social et, par conséquent, sur le développement du pays en général.
Transparency Maroc renouvelle avec force son appel en direction des pouvoirs publics et de tous les acteurs concernés pour s’engager d’urgence dans l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption.
Le manifeste, composé de 15 mesures de lutte contre la corruption proposé par Transparency Maroc, peut servir de base de dialogue pour initier une dynamique et une mobilisation nationales contre le phénomène de la corruption. Ce qui nécessite la promotion de la culture de la responsabilité, de l’obligation de rendre compte et la rupture avec l’impunité ambiante, autrement dit l’application de la loi. Une telle dynamique devant initier le plus vite possible des réformes juridiques, institutionnelles, éducatives et de sensibilisation.
Par ailleurs, le gouvernement est appelé à prolonger l’adhésion du Maroc à la Convention des Nations Unies de lutte contre la corruption par sa publication au Bulletin Officiel et à la mise en place des mesures destinées à assurer son application.
Edité le: jeudi 21 octobre 2004.
La corruption s’aggrave au Maroc
Maroc, Bénin, Egypte et Mali occupent le même rang
Les résultats de l’indice de la perception de la corruption (IPC) au niveau international ont été publiés hier 20 octobre à Londres. La mesure de la corruption se base sur des sondages qui reflètent la perception des milieux d’affaires, des universitaires et des analystes de risques-pays. En 2004, 146 pays ont été classés à partir de 18 enquêtes réalisées par 12 organismes indépendants. L’indice ne comprend que les pays ayant fait l’objet d’au moins trois enquêtes.
Le classement par pays fait apparaître en tête les pays les plus transparents, à savoir la Finlande - avec 9 points -, suivie de la Nouvelle Zélande et du Danemark. Par contre, les deux derniers pays qui souffrent le plus de la corruption sont le Bangladesh et Haïti (1,5 point)
Le Maroc qui a fait l’objet de 7 enquêtes différentes recule, encore cette année, dans le classement. Il passe du rang 70 à 77 (se situant au même rang que le Bénin, l’Egypte et le Mali). Cette régression est encore plus nette au cours des 5 dernières années, passant de la position 45 à 77. Plus préoccupante encore, la note du Maroc qui, déjà, n’était pas reluisante avec 4,1 points en 1999 a reculé à 3,2 points en 2004. Ainsi, le Maroc se trouve dans une situation endémique de corruption qui a tendance à s’aggraver davantage avec le temps. Situation désormais reconnue aussi bien par les acteurs nationaux que par ceux internationaux.
A partir de ce constat qui confirme les résultats d’autres enquêtes nationales, Transparency Maroc souligne encore une fois la gravité du développement de la corruption et ses conséquences dramatiques sur les citoyens, sur l’environnement économique et social et, par conséquent, sur le développement du pays en général.
Transparency Maroc renouvelle avec force son appel en direction des pouvoirs publics et de tous les acteurs concernés pour s’engager d’urgence dans l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption.
Le manifeste, composé de 15 mesures de lutte contre la corruption proposé par Transparency Maroc, peut servir de base de dialogue pour initier une dynamique et une mobilisation nationales contre le phénomène de la corruption. Ce qui nécessite la promotion de la culture de la responsabilité, de l’obligation de rendre compte et la rupture avec l’impunité ambiante, autrement dit l’application de la loi. Une telle dynamique devant initier le plus vite possible des réformes juridiques, institutionnelles, éducatives et de sensibilisation.
Par ailleurs, le gouvernement est appelé à prolonger l’adhésion du Maroc à la Convention des Nations Unies de lutte contre la corruption par sa publication au Bulletin Officiel et à la mise en place des mesures destinées à assurer son application.
Edité le: jeudi 21 octobre 2004.