Alors que l¹on peut librement discuter de l¹étendue des pouvoirs du Souverain, attaquer avec une extrême sévérité les pouvoirs exécutif et législatif; assister aux procès et aux condamnations de parlementaires, de hauts fonctionnaires, de banquiers toute critique ou dénonciation de délits commis par des magistrats, entraîne non pas l¹ouverture d¹une enquête à charge et à décharge, comme le prévoit la procédure, mais des représailles de la part des procureurs hiérarchiquement subordonnés au ministre de la justice; ce qui conduit à la négation du principe fondamental d¹une justice impartiale: la recherche de la vérité, l¹acquittement des innocents et la condamnation des coupables.
«Le courage, c¹est de chercher la vérité et de la dire» Jean Jaurès
- Les avocats qui ont révélé dans la « lettre pour l¹histoire» la corruption qui sévit parmi des magistrats de Tétouan et Tanger ont été radiés du barreau pour des motifs totalement étrangers au contenu de leur missive.
Rokia Abou Ali a pendant au moins trois années filmé les ébats et enregistré les aveux de corruption de six magistrats qui savaient pourtant qu¹elle avait été condamnée à la prison pour de nombreux délits, dont la prostitution.
En dépit de ces preuves accablantes et irréfutables, les magistrats mis en cause (qui ont un droit de vie ou de mort sur des millions de citoyens), continuent à exercer et à rendre la justice au nom de S.M. LE ROI. Par contre, Rokia Abou Ali et des membres de sa famille ont été arrêtés et poursuivis pour un crime révélé, par miracle, dans une lettre anonyme de janvier 2004. Pourquoi avoir attendu plus de trois années pour «déterrer» aujourd¹hui ces accusations ? En général, ces méthodes sont pratiquées dans les régimes totalitaires et non pas dans un pays qui se veut en période de transition démocratique.
Cette «INTOUCHABILITE» conférée par le ministre de la justice, Monsieur Mohamed Bouzoubâa, à cette sorte de magistrats, constitue (en est-elle consciente?) un cadeau empoisonné pour l¹ensemble de l¹Autorité Judiciaire et contribue au renforcement du sentiment de « tous pourris » qu¹éprouvent les marocains et les étrangers.
Aujourd¹hui, force est de constater que si la majorité des citoyens de ce pays, désire fortement une justice indépendante, ceux qui sont chargés de la rendre, sont d¹un avis contraire ; sinon comment expliquer que lors des dernières élections au conseil supérieur de la Magistrature (organe constitutionnel qui «veille à l¹application des garanties accordées aux magistrats quant à leur avancement et à leur discipline», ce sont les membres du parquet, hiérarchiquement subordonnés au ministre de la Justice, qui ont remporté les deux tiers des sièges (soit 4 sur 6) ?
En réalité l¹extrême gravité de la situation actuelle résulte avant tout de la quasi-absence de contrôle et surtout de contre-pouvoir à la puissance de l¹appareil judiciaire, et ce pour des raisons historiques et politiques.
«Le courage, c¹est de chercher la vérité et de la dire» Jean Jaurès
- Les avocats qui ont révélé dans la « lettre pour l¹histoire» la corruption qui sévit parmi des magistrats de Tétouan et Tanger ont été radiés du barreau pour des motifs totalement étrangers au contenu de leur missive.
Rokia Abou Ali a pendant au moins trois années filmé les ébats et enregistré les aveux de corruption de six magistrats qui savaient pourtant qu¹elle avait été condamnée à la prison pour de nombreux délits, dont la prostitution.
En dépit de ces preuves accablantes et irréfutables, les magistrats mis en cause (qui ont un droit de vie ou de mort sur des millions de citoyens), continuent à exercer et à rendre la justice au nom de S.M. LE ROI. Par contre, Rokia Abou Ali et des membres de sa famille ont été arrêtés et poursuivis pour un crime révélé, par miracle, dans une lettre anonyme de janvier 2004. Pourquoi avoir attendu plus de trois années pour «déterrer» aujourd¹hui ces accusations ? En général, ces méthodes sont pratiquées dans les régimes totalitaires et non pas dans un pays qui se veut en période de transition démocratique.
Cette «INTOUCHABILITE» conférée par le ministre de la justice, Monsieur Mohamed Bouzoubâa, à cette sorte de magistrats, constitue (en est-elle consciente?) un cadeau empoisonné pour l¹ensemble de l¹Autorité Judiciaire et contribue au renforcement du sentiment de « tous pourris » qu¹éprouvent les marocains et les étrangers.
Aujourd¹hui, force est de constater que si la majorité des citoyens de ce pays, désire fortement une justice indépendante, ceux qui sont chargés de la rendre, sont d¹un avis contraire ; sinon comment expliquer que lors des dernières élections au conseil supérieur de la Magistrature (organe constitutionnel qui «veille à l¹application des garanties accordées aux magistrats quant à leur avancement et à leur discipline», ce sont les membres du parquet, hiérarchiquement subordonnés au ministre de la Justice, qui ont remporté les deux tiers des sièges (soit 4 sur 6) ?
En réalité l¹extrême gravité de la situation actuelle résulte avant tout de la quasi-absence de contrôle et surtout de contre-pouvoir à la puissance de l¹appareil judiciaire, et ce pour des raisons historiques et politiques.