Ksar Seghir : Les travaux de l'autoroute dévoilent une ville

Il me semble que l'explication est très facile. Cet article est entièrement construit sur la base dépêche de la MAP, publiée plus haut. Celle parue dans le Matin et dans laquelle on parle, par erreur de frappe, de "Roumains".
La journaliste qui écrit le dernier article ne s'est donc jamais déplacée à Tanger, ça je peux vous l'assurer. Et quand on sait que la MAP, qui rappelons-le est Maghreb ARABE Press, est une agence offécielle qui relève de l'appareil de propagande de l'Etat, on comprendra très bien qu'elle ne peut diffuser un autre discourd que celui du régime. D'ou les termes "autochtone" et plus pudiquement "maure". J'ai personnellement assisté aux explications données par les archéologues qui travaillent sur le site et qui ont précisé que le terme "autochtone" est un terme colonial et que, eux, ils lui préfèrent le terme "local".
 
Ksar Sghir: Un site archéologique menacé par une autoroute

· Au milieu du tracé routier, il risque d’être détruit

· Le tissu associatif se mobilise

L’ASSOCIATION Tadaoul pour l’éducation et l’environnement tire la sonnette d’alarme sur la situation du site de Dhar Dasekfane (cf. www.leconomiste.com). Dans un communiqué, elle demande l’intervention urgente des autorités et du ministère de la Culture en particulier pour protéger ce qu’elle qualifie de «découverte importante». L’Association plaide aussi pour son classement et sa protection afin de pouvoir dans le futur l’exploiter à des fins éducatives et scientifiques.
A noter que le site de Dhar Dasekfane avait été découvert lors des fouilles sur le trajet de l’autoroute d’oued Rmel en août dernier. Le site contient d’importants vestiges de l’époque phénicienne et romaine, mais il se situe en plein dans le tracé de la future autoroute qui desservira le port de TangerMed. Le site de Dhar Dasekfane recèle de vraies richesses archéologiques. Sur une superficie d’environ un hectare, il se trouve à quelques centaines de mètres du noyau urbain de Ksar Sghir, sur le flanc gauche de l’oued Ksar Sghir. Cette disposition est très typique des sites puniques et rappelle celle de Cotta, à côté de Cap Spartel et de Lixus, près de Larache.
Le site est actuellement en statut de fouille de sauvetage. Mais il est peu probable que le site puisse être conservé, au moins dans sa situation actuelle. «Il serait extrêmement difficile de déplacer le tracé de l’autoroute», note un responsable de chez Autoroutes du Maroc qui a elle-même financé les travaux de la fouille de sauvetage. Au mieux, une solution du type transfert vers un autre lieu à côté de l’autoroute serait impensable, les coûts d’une telle opération sont prohibitifs.
A noter que le patrimoine archéologique de la région est en dégradation constante. Lixus, à titre d’exemple, l’un des complexes de salaison de poisson de l’époque romaine les plus grands du monde, est actuellement un espace de pâturage pour les agriculteurs de la région.
Pour Tadaoul, il s’agit de créer un esprit de sensibilisation pour la conservation des richesses archéologiques de la région du Nord.

Ali ABJIOU
L'Economiste
 
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